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société - Page 35

  • Ma vie de courgette

    Comment cuisiner les courgettes?

    Pour bénéficier des effets bénéfiques des composés phénoliques de façon optimale, il faut cuire les courgettes dans de petites quantités d’eau. Ceci amène de moins grandes pertes en composés phénoliques que la cuisson dans de grandes quantités d’eau.

    Et c’est encore mieux à la vapeur ou à l'étuvée

    La courgette est un légume frais dont la densité minérale est très élevée: elle dépasse 4,5g pour 100 kcal et contribue très efficacement à améliorer la qualité nutritionnelle de l’ensemble de l’alimentation, puisqu’elle renforce l’apport minéral de la ration, sans aucun risque de surcharge énergétique.

    Ainsi, une portion de 100g de courgette cuite à la vapeur ou à l'étuvée pour éviter les pertes, apporte jusqu'à 700mg de ces précieux nutriments, et notamment du potassium (230 mg), du phosphore, du magnésium et du calcium. La richesse de la courgette en potassium (230mg aux 100g, soit une densité de 1,5g aux 100 kcalories) est intéressante pour la santé cardiovasculaire : une alimentation riche en potassium possède des effets anti-hypertenseurs reconnus. Par ailleurs, il faut remarquer que grâce à sa très faible teneur en sodium (3mg aux 100g), la courgette peut parfaitement s’intégrer au régime hyposodé (sans sel).

    Mais le mieux est de les manger crues ou légèrement cuites, notamment les minuscules du jardin: elles sont croquantes, un vrai délice!

    Crues ou légèrement cuites les courgettes garderont leur forte densité en minéraux, comme en composés phénoliques antioxydants.

    Les vitamines sont toutes présentes, mais en quantités assez modérées: 7mg aux 100g en moyenne pour la vitamine C (et seulement 3 à 5 mg après cuisson), 0,12 mg pour la provitamine A ou carotène (mais si l’on considère la courgette avec la peau, cette teneur peut s’élever jusqu’à 0,35 mg), 0,01 mg pour la vitamine E, et des taux variant entre 0,03 mg et 0,4mg pour les vitamines du groupe B (à noter cependant la teneur appréciable en vitamine B9 ou acide folique, qui atteint 0,050mg aux 100g, alors que dans beaucoup de légumes frais, elle ne dépasse pas 0,010 ou 0,020mg).

    Si l’on souhaite déguster la courgette crue, en salade, il faut veiller à la choisir très jeune, afin qu’elle ne renferme pas de traces d’amidon ou d’autres glucides complexes qui nécessitent une cuisson pour être assimilés.

    Comment conserver les courgettes?

    Au frais, au sec et à l’ombre

    Pour profiter pleinement de leur goût et surtout de leurs vitamines, les courgettes ne doivent pas être conservées plus de cinq jours. Elles doivent être stockées dans un endroit sec et frais et bien sûr à l’abri de la lumière.

    Au frigidaire, on gagne 2 jours

    Enveloppée dans un sachet de plastique perforé et placée dans le tiroir à légumes du frigidaire la courgette se conserve deux ou trois jours de plus. Mais, bien que très riche en eau de constitution -près de 95 %- et bien pourvue en minéraux et oligo-éléments (700mg aux 100g), le temps aura vite fait d’amoindrir ces propriétés.

    Il est conseillé de les laver juste au moment de les apprêter.

    Blanchies et congelées, celles du jardin… et aussi les autres.

    Coupées en tranches ou en dés, les courgettes blanchies quelques minutes dans un peu d'eau bouillante peuvent se mettre au congélateur. dans un saladier de verre, terre ou inox.

    On peut aussi les intégrer dans une piperade toulousaine, ratatouille ou autres plats que l'on congèlera ensuite dans des contenants hermétiques, de préférence en inox ou verre.

    Si elle est bio ou du jardin, inutile de la peler.

    COURGETTES A LA CRÈME DORÉE

    1 ou deux courgettes par personne, selon la faim ou la grosseur

    50 cl de crème fraîche, 20 g de moutarde en graine, sel, poivre, une cuillère à café de curcuma et deux de hachis de persil frais (et pas congelé)

    Lavez les courgettes sous l'eau courante; essuyez-les avec un torchon propre. Sortez votre sautoir en inox ou émaillé et posez-le sur la gazinière et faites sauter les graines de moutarde à feu moyen, en secouant le sautoir ou la sauteuse; puis, ajoutez un peu d'huile d'olive.

    Coupez les courgettes en rondelles fines et mettez-les dans la sauteuse.

    Recouvrez de crème fraiche liquide, saupoudrez du curcuma, de sel, de poivre. Faites cuire à feu bas et dès que les rondelles sont cuites, retirez du feu; saupoudrez de persil haché.

    Accompagnez des viandes ou mélanger à du riz ou des pâtes, genre nouilles, nouilles de riz, petites coquillettes, etc.

    Quand je fais cuire à la cocotte-minute, je fais tourner juste 8 mn' (bon, je n'utilise que la cocotte-minute pour toutes mes recettes, hormis le cassoulet, bien sûr!

     

  • Les sardines en boîte: moi j'adore!

    Et vous?

    Ces petits poissons débordent de nutriments. Une portion de 85 g contient pas moins de 18 g de protéines.

    Les sardines recèlent également du sélénium*, 1 800 mg d’acides gras oméga-3 EPA et DHA et près de la moitié de la vitamine D quotidienne recommandée. Je vous suggère d’en manger trois boîtes par semaine.

    Une boîte pour un repas composé:

    de sardines -à consommer AVEC leur huile, de préférence de l'huile d'olive, vous cumulerez ainsi les bienfaits thérapeutiques d'une et de l'autre.

    Avec des crudités, râpées ou détaillées de vos blanches mains et pas de la ragougnasse en boîte: carottes râpées, chou blanc ou rouge râpé, radis en rondelles, concombre en brunoise, tomate, etc…

    ou, pourquoi pas, une bonne poignée de choucroute CRUE, ne pas la faire cuire. Formidable pour vos intestins.

    Le tout bien saupoudré de persil frais haché.

    Pour continuer votre repas d'été, du fromage frais nature et un fruit.

    CONCERNANT le sélénium: on a découvert que les Chinois qui avaient beaucoup de sélénium (par la cuisine) dans leurs aliments, faisaient une moindre grave covid-19 que les autres.

    Donc, mangez des sardines.

    RILLETTES DE SARDINES

    J'ai déjà du mettre cette recette si facile!

    Une boîte de sardines à l'huile d'olive, 120 à plus de fromage frais épais; persil, coriandre en poudre, poivre, etc…

    Dans un saladier en verre, mettre les sardines SANS L'HUILE, écrasez-les suffisamment à la fourchette, mélangez le fromage frais, les herbes et autres épices.

    Recouvrez sur des toasts ou autres pains grillés. A servir à l'apéritif, bien sûr.

  • Comment perdre 5 kg en 4 jours (scientifique)

    Perdre du poids reste un objectif pour de nombreuses personnes. Et s’il peut paraitre simple de réduire ses apports caloriques, la difficulté réside souvent dans la lenteur de la perte, et dans la reprise pondérale qui suit. Deux équipes scientifiques, l’une espagnole, l’autre suédoise revendique des résultats étonnant: 5 kilos perdus en 4 jours, sans reprise pondérale pendant des mois…Comment ont-ils fait?

    Les conseils diététiques administrés à ceux qui veulent perdre du poids sont classiquement d’associer un apport calorique faiblement diminué avec de l’activité physique afin que les variations se fassent lentement. Le résultat étant lent, nombreux sont les échecs par abandon. C’est pour cela que les deux équipes scientifiques ont décidé de tenter autre chose : une baisse calorique majeure et une reprise d’exercise physique intensive sur 4 jours. Ils souhaitaient en particulier validé l’effet de ce double effort sur la réduction de la masse grasse.

    15 hommes en surcharge pondérale ont accepté de participer. Ils subissaient un rationnement calorique à 360 Calories par jour soit une réduction environ de 1800 Cal/jour par rapport à leurs apports antérieurs quotidiens: les 360 Calories sont apportées sous forme de boisson hyper-protéinée (8 participants) ou de boissons sucrées (7 participants). Cette restriction calorique importantes à ne pas mettre en place sans surveillance médicale s’associait à un entrainement physique intense: 45 minutes de rameurs faisant travailler les bras et les jambes, puis marche pendant 8 heures dans la campagne avec seulement 10 minutes de pause par heure. Ils avaient le droit à des boissons faiblement caloriques pendant la marche.

    Selon le Pr José Calbet, Profeseur à l’université de Las Palmas de Gran Canaria (Espagne) et le Pr Hans-Christer Holmberg de Université d’Ostersund (Suède), qui dirigeaient les travaux, aucun des patients ne s’est plaint de faim, et aucun n’a abandonné.

    Après 4 jours seulement, la perte de poids moyenne de chaque homme était de 5 kilogrammes et la moitié de cette perte provenait d’une réduction de la masse graisse, en particulier de l’abdomen. Les muscles ont été protégés, que les apports caloriques aient été faits sous forme de boissons hyperprotéinées ou de boissons sucrées.

    Après ces 4 jours, tous les participants sont rentrés chez eux et ont pu reprendre leurs habitudes. De retour 1 mois plus tard aucun n’avait repris de poids et au contraire la plupart avaient encore perdu plus de 500 grammes. Une année après la fin de l’expérimentation, la perte de poids, en particulier la perte en masse grasse se maintenait toujours

    Ces résultats étonnants et encourageants devraient être répliqués chez la femme ainsi que sur un plus grand nombre de participants. Ils restent pour l’instant difficile à expliquer car totalement contradictoires avec ce qui est habituellement observé, une reprise rapide après toute perte. Une réduction calorique aussi importante que celle mise en place dans l’étude ne doit pas être tentée sans contrôle médical.

     Source

    A time-efficient reduction of fat mass in 4 days with exercise and caloric restriction

    1. A. L. Calbet, J. G. Ponce-González, I. Pérez-Suárez, J. de la Calle Herrero, H.-C. Holmberg

    Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports Article first published online: 6 MAR 2014

  • Petit jeu idiot... (peut être)

    Imaginez: des zombies défoncent votre porte d'entrée...

    Vous vous défendez grâce au premier objet qui se trouve à droite de votre souris d'ordinateur

    Lequel?

    Laissez votre commentaire

     

     

    mais, pourquoi ce jeu?

    pour savoir si vous suivez bien mon blog!

  • Covid-19 : l’Occident souffre d’une déficience grave en vitamine D

    À l’ère du Covid-19 la vitamine D n’aura jamais été aussi importante tant pour les Blancs que pour les personnes de couleur.

    Par Daniel Girard, depuis les États-Unis.

    Alors que la pandémie fait des ravages en Occident, des scientifiques découvrent que les personnes infectées ayant une grande carence en vitamine D voient souvent leur état se détériorer, parfois jusqu’à la mort.

    Le soleil ne brille pas souvent et longtemps au nord de l’Équateur et son absence a des conséquences délétères pour les populations d’Amérique du Nord et d’Europe.

    Une étude de l’université Northwestern révèle que plusieurs malades contaminés dans les pays les plus mortellement touchés — États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, France et Espagne — souffraient d’une déficience prononcée en vitamine D.

     Selon l’ingénieur biomédical Vadim Backman, un malade du coronavirus qui a une carence grave en vitamine D est deux fois plus susceptible de voir sa condition s’aggraver jusqu’à la mort. @NorthwesternU https://t.co/sxS53MJpCO

        — Daniel Girard (@DanielGGirard) May 13, 2020

     

    L’ingénieur biomédical Vadim Backman, et son équipe de chercheurs, ont analysé la mortalité dans ces pays en éliminant une à une toutes sortes de variables.

    Après avoir examiné la nature des souches du Covid-19, les tranches de population contaminées et la qualité des soins de santé par pays, l’équipe a finalement ciblé les effets de la carence en vitamine D. Elle était largement prépondérante dans les pays les plus durement frappés.

        This preprint finds a relationship between average vitamin D deficiency by country and COVID-19 deaths. Get your sunlight. Can’t hurt.https://t.co/6cXMrr3DOM

        — Phil Kerpen (@kerpen) April 15, 2020

    La carence en vitamine D crée ce qui a été nommé un choc cytokinique, un emballement incontrôlable du système immunitaire créant une hyper-inflammation potentiellement létale.

        Phénomène hyper-inflammatoire : l’orage de cytokines se manifeste dans les cas graves de Covid-19 et laisse les médecins sans réponse. pic.twitter.com/0bLA0Z40fb

        — Daniel Girard (@DanielGGirard) May 13, 2020

    Cet orage cytokinique provoque souvent une toux sèche, de la fièvre et de la fatigue. Mais si l’état du patient se détériore, le virus va causer une gêne respiratoire, endommager les poumons et se transformer en syndrome respiratoire aigu sévère.

    La vitamine D est essentielle

    La meilleure manière d’éviter un tel scénario, c’est de ne pas souffrir d’une carence en vitamine D. Cette vitamine est produite par les rayons ultraviolets du soleil en interaction avec la peau. Elle devient ainsi une hormone qui renforce le système immunitaire, contribue à la santé des os et favorise l’absorption de calcium. En été, il faut passer entre 15 et 30 minutes au soleil, pour faire le plein en vitamine D.

        Public Health England conseille de prendre de la Vitamine D pendant le confinement pour remédier au manque de soleil, mais pas seulement. Explications. #Covid19UK #lockdown https://t.co/XoBNi9QEBO pic.twitter.com/r9HuLqhXti

        — Magazine Ici Londres (@ici_Londres) May 13, 2020

     

    Ce n’est donc pas en confinement qu’on va faire le plein de soleil et de vitamine D, comme le souligne Didier Raoult.

        Séroprévalence de 60 000 personnes en Espagne: parmi les travailleurs actifs, ceux qui exercent une profession essentielle et ont continué à sortir ont été moins contaminés par le COVID19 que ceux confinés. Cela doit amener à réfléchir sur le confinementhttps://t.co/rMaFSLH8eR pic.twitter.com/9vbNTPEfKi

        — Didier Raoult (@raoult_didier) May 14, 2020

     

    En l’absence de soleil, il existe heureusement des aliments riches en vitamine D comme les poissons gras, le hareng, les sardines, le maquereau, le foie de morue, le fromage, les œufs, et qui sont consommés avec régularité par les Islandais, les Norvégiens et les Finlandais ne jouissant pas des bienfaits du soleil.

        #COVID19 : la #VitamineD, essentielle pour renforcer son #SystèmeImmunitaire, rappelle l’#Anses https://t.co/Dy2SsnGriU

        — Food Power France (@FoodPower_FR) May 7, 2020

     

    Cette alimentation est cruciale pour les personnes de couleur pour lesquelles la synthèse de la vitamine D au soleil est beaucoup plus faible et n’augmente pas après dix minutes d’exposition.

    La pigmentation de la peau diminue sa capacité à produire de la vitamine D3 sous l’action des rayons UVB en atteignant des cellules épidermiques. La richesse en mélanine freine ainsi la production cutanée de D3, essentielle pour protéger des maladies cardiovasculaires, des maladies auto-immunes, du déclin cognitif, et de certaines formes de cancer.

        Carence en vitamine D : Les peaux noires sont plus vulnérables. Plus la pigmentation est forte, plus le corps peine à fabriquer de la vitamine D. pic.twitter.com/3b1AgEvcXa

        — Daniel Girard (@DanielGGirard) May 13, 2020

     

    À l’ère du Covid-19 la vitamine D n’aura jamais été aussi importante tant pour les Blancs que pour les personnes de couleur.

    https://www.contrepoints.org/2020/05/16/371566-covid-19-loccident-souffre-dune-deficience-grave-en-vitamine-d

  • Faire ses propres cornichons au vinaigre

    J'espère que vous avez planté des cornichons! Je vous conseille d'aller tous les jours vérifier ceux qui sont à récolter si vous voulez qu'ils ne soient pas trop gros.

    Savez-vous que les amerloques adorent des cornichons énormes conservés dans de l'eau sucrée et qu'ils mangent "ça" comme des petits pains?

    Ne les gardez pas trop de côté, ils risquent de se ramollir, le mieux est de les mettre au sel tous les jours et de rajouter, tous les jours, dans la conserve.

    Pour préparer votre conserve maison:

    Mettez vos cornichons dans un saladier en verre; couvrez-les de gros sel; laissez toute une nuit afin qu'ils dégorgent leur eau.

    Le lendemain, ne les lavez pas mais, au contraire, frottez-les avec un torchon propre et sec. D'accord, il sera taché de vert mais, après avoir bouillir à 90° et passé au javel, vous devriez venir à bout de ces taches vertes.

    Dans des bocaux en verre (utilisez des bocaux ayant déjà servis: par exemple, des petits fromage de brebis à l'huile, des oignons blancs en saumure, des câpres… et même, des pots ayant contenus des cornichons du commerce…

    Il vous faut des bocaux avec couvercles à visser. Le vinaigre peut attaquer le couvercle, découpez du papier alu à l’intérieur de ce dernier. Il faut des bocaux bien propres et lavés à l'eau bouillante; vous les reposez à l'envers sur un torchon propre pour les laisser sécher... on procède ainsi pour toutes les conserves maison, quelles quelle soient!

    Dans le fond du bocal, ajoutez des plantes aromatiques: des oignons grelots, graines de moutarde, de coriandre, de cumin, de l'estragon, des grains de poivre noir…

    Placez-y les cornichons au fur et à mesure qu'ils sont propres, remplissez de bon vinaigre blanc, (du vrai, pas du vinaigre à nettoyer!) vissez et consommez après au moins 1 mois de trempage.

    Quand il ne reste plus de cornichon, utilisez le vinaigre blanc, après l'avoir passé au tamis pour ôter les aromates, comme base d'un court-bouillon pour cuire un poisson

    Vous pouvez aussi, après l'avoir passé, le verser dans votre vinaigrier: il parfumera agréablement votre vinaigre maison.

    Cherchez la recette du vinaigre maison à l'aide de la boîte outils: Recherche.

  • Votre santé: bon à savoir

    Y aura-t-il du SARS-CoV-2 sur les plages ? Quelle saisonnalité pour les coronavirus humains ?

    La question de l’évolution de la pandémie de COVID-19 au cours de l’été prochain suscite la curiosité de tous, professionnels de santé comme grand public. Pourtant, la disparition du SRAS à l’été 2003 est un précédent qui ne doit rien à la saisonnalité, mais tout au contrôle des personnes infectées et de leur entourage.
    La saisonnalité des infections est tributaire d’un grand nombre de facteurs: effet du climat estival sur l’infectiosité du virus, vie et activités au grand air réduisant les contacts rapprochés, meilleure efficacité du système immunitaire, vacances scolaires, etc.
    Dans le contexte des virus respiratoires, des données existent sur la saisonnalité de la grippe, de la bronchiolite des nourrissons, mais aussi des rhumes à coronavirus. Ces données indiquent que le taux de reproduction de ces virus (R0) est sensible à certains facteurs environnementaux comme l’humidité et la température, mais aussi à la variation saisonnière de l’immunité de groupe.
    Les premières données essayant de lier l’intensité des contaminations communautaires de la COVID-19 aux conditions climatiques locales semblent indiquer que le SARS-CoV-2, comme les coronavirus des rhumes, présente une sensibilité certaine à l’environnement, avec une préférence pour les zones tempérées fraîches. Néanmoins, du fait du faible taux d’immunité de groupe contre ce virus, il est probable que, même saisonnière, la COVID-19 ne faiblisse guère au cours de l’été 2020. Une éventuelle saisonnalité sera difficile à quantifier si les mesures de distanciation sociale sont maintenues tout l’été.

    La zone verte serait la zone la plus favorable à la transmission de la COVID-19 en mars (source: Sajadi MM et al., 2020)

    Des études mettant en évidence la saisonnalité des infections dans les zones tempérées de notre planète existent depuis longtemps. Par exemple, une revue de 68 infections publiée en 2018 rappelle qu'une saisonnalité existe pour de nombreuses infections, par exemple (données pour la Californie depuis les années 1930):

    • pics de printemps pour la variole, la rubéole, les oreillons, etc.
    • pics d'automne pour la poliomyélite et l'hépatite A ;
    • pics d'hiver pour la grippe, les rhumes, la bronchiolite du nourrisson, etc.

    L'étude de la saisonnalité des infections est un domaine ardu: nécessité de travailler sur plusieurs années avant de publier, multiplication des facteurs de confusion possibles (presque tout est saisonnier dans nos pays tempérés…). Ces contraintes expliquent le faible nombre d'études sur le sujet.

    Les facteurs qui influencent la saisonnalité des infections
    Parmi les facteurs qui peuvent justifier la saisonnalité des infections, les études évoquent souvent l'influence du climat sur la survie et la transmissibilité des micro-organismes infectieux. Mais d'autres facteurs sont également importants:

    • la saisonnalité de nos comportements: temps passé à l'intérieur (et son impact négatif sur notre espace personnel), rythme scolaire (les épidémies de rhumes apparaissent souvent à la rentrée des vacances scolaires), exposition au soleil (et son impact sur les taux sanguins de vitamine D, indispensable à l'immunité), etc. ;
    • la saisonnalité de notre immunité: divers travaux suggèrent que le froid (et peut-être la réduction de la durée du jour, via la mélatonine) réduit les capacités de défense des voies respiratoires, mais aussi de l'immunité innée ;
    • la saisonnalité du nombre de personnes susceptibles d'être infectées: pour les infections respiratoires à courte immunité, comme les rhumes à coronavirus 229E, cette population susceptible est à son pic au début de l'hiver (personnes ayant perdu leur immunité, personnes ayant échappé à une infection l'hiver précédent, personnes nées depuis la dernière épidémie, par exemple).


    L'exemple de la grippe saisonnière
    Chaque année, dans les zones tempérées, l'incidence de la grippe saisonnière fluctue, avec un pic en hiver. L'intensité de cette fluctuation varie selon la latitude: par exemple, diminution de 40 % du R0 (taux de reproduction des virus) à New York en été, mais de seulement 20 % en Floride. Cette fluctuation s'explique, à la fois par les conditions climatiques estivales et parce que l'immunité de groupe contre la grippe saisonnière est maximale en été.
    Les études de l'influence du climat sur l'incidence de la grippe saisonnière convergent et mettent en évidence que cette incidence augmente à la suite d'une période de sécheresse hivernale inhabituelle. Par exemple, aux États-Unis, la migration d'un anticyclone arctique vers le sud précède les pics d'incidence, en particulier dans le nord-est du pays et les états situés autour du Golfe du Mexique. En hiver, le suivi du taux d'humidité absolue (masse de vapeur d'eau dans 1 m3 d'air) permet de prédire la survenue de pics de cas de grippe, indépendamment de la température (ou de ses variations).
    Des travaux finlandais ont précisé que la diminution de l'humidité absolue est davantage prédictive que sa valeur absolue: une diminution de 0,5 g/m3 de l'humidité absolue associée à une diminution de 1°C de la température augmente le risque de grippe de 11 %. L'influence de la température est plus difficile à saisir car nous vivons l'essentiel de l'hiver à l'intérieur. Mais, en Finlande, 74 % des nouveaux cas de grippe surviennent entre -10 et +5°C, et 38 % entre -5 et +5°C.
    Ces données épidémiologiques pourraient paraître contre-intuitives: en aérosol, les virus grippaux survivent plus longtemps en atmosphère humide. Mais, des travaux menés sur des cochons d'Inde ont clairement confirmé que leur vulnérabilité à la grippe augmente lorsque l'humidité absolue et la température diminuent.
    L'exemple des virus responsables des rhumes
    Pour les virus responsables des rhumes, la saisonnalité est particulièrement marquée pour les virus enveloppés, comme les coronavirus. Les virus non enveloppés (adénovirus, rhinovirus) sont présents toute l'année.
    En Suède, une étude a montré une réduction de la présence de virus dans les voies respiratoires de 90 % en été pour OC43, HKU1 et 229E, un peu moins pour NL63. Des résultats similaires ont été observés aux États-Unis. Au Royaume-Uni, l'incidence des rhumes à OC43, HKU1 et NL63 est maximale de décembre à avril (229E est plus ou moins présent selon les années).
    Aucune étude n'a cherché à associer les pics d'incidence des rhumes à coronavirus à des conditions météorologiques particulières. Mais, comme indiqué précédemment, des pics sont retrouvés peu de temps après les rentrées des classes.
    Une étude écossaise portant sur d'autres virus respiratoires (RSV, parainfluenza, métapneumovirus) a montré que, comme pour la grippe saisonnière, l'incidence de la bronchiolite du nourrisson (RSV) est maximale dans une zone étroite d'humidité relative (le "degré d'hygrométrie"), pourvu que la température soit basse.

    SARS et MERS: peu d'enseignements à en tirer
    Les données de saisonnalité pour le SRAS et le MERS sont pauvres.
    Le premier a rapidement disparu grâce au contrôle serré des cas infectieux. Néanmoins, une étude rappelle que l'épidémie de SRAS en Chine a fait suite à une sécheresse exceptionnelle.
    Concernant le MERS, une revue datant de 2019 rappelle que la plupart des cas sont observés entre avril et août et que les épidémies sporadiques s'observent après des épisodes de forte chaleur et de fort ensoleillement. La sécheresse semble réduire le nombre de cas, même si le premier cas rapporté l'a été à Djeddah (Arabie saoudite) après une sécheresse inhabituelle.
    Les travaux sur l'incidence de la COVID-19 selon le climat
    Comme le montre l'analyse des données de prévalence et d'incidence, le SARS-CoV-2 peut être transmis sous une grande variété de climats (y compris dans des villes situées sur l'Équateur comme Singapour). Mais existe-t-il des zones climatiques où la transmission du virus semble être plus fréquente ? Deux études ont cherché à corréler la COVID-19 avec le climat, en s'appuyant, non pas sur la prévalence (nombre de cas d'une maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens), mais sur l'incidence (nombre de nouveaux cas sur une période donnée), donc sur l'intensité de la transmission communautaire locale.
    La première, provenant de l'université d'Oxford, a observé que l'incidence de la COVID-19 semble inversement proportionnelle à la température moyenne, au taux d'humidité absolue et à la vitesse moyenne du vent (après ajustements pour la durée du jour, la pression atmosphérique, les taux de précipitation et le taux d'ozone), donc plutôt dans des climats froids et secs, comme la grippe saisonnière.
    La seconde, irano-américaine, a identifié, pour mars 2020, un "corridor de forte transmissibilité" assez étroit (voir illustration de cet article en tête de page): entre 30 et 50° de latitude, avec une température moyenne de 5 à 11°C, une humidité absolue de 4 à 7 g d'eau par m3 d'air et une humidité spécifique de 3 à 6 g d'eau par kg d'air. Ces données permettent une relative modélisation des prochains mois de la pandémie qui irait en s'amplifiant vers le nord de l'hémisphère nord (et vers le sud de l'hémisphère sud, mais ces régions ne sont guère peuplées). Les auteurs de cette étude insistent sur le fait que leurs résultats peuvent être biaisés par le fait que de nombreuses grandes métropoles se trouvent dans ce corridor tempéré (et que la transmission communautaire y est plus élevée).
    La première année, une nouvelle infection saisonnière peut… ne pas l'être !
    Pour essayer de prédire ce qu'il va advenir de la pandémie de COVID-19 cet été, il ne suffit pas de chercher à savoir si le SARS-CoV-2 se comportera comme ses cousins saisonniers les plus proches, OC43 et HKU1 (ce qui peut néanmoins être raisonnablement envisagé). En effet, une différence de taille existe entre la COVID-19 et ces rhumes: nous sommes nombreux à posséder une immunité dirigée contre OC43 et HKU1, alors que ce n'est le cas que pour quelques pourcentages contre le SARS-CoV-2.

    Ainsi, un R0 atténué par l'été (son climat, son mode de vie, ses vacances scolaires) peut n'être pas suffisant pour réduire significativement l'extension de la pandémie, même en présence d'une modeste immunité croisée entre OC43 ou HKU1 et SARS-CoV-2 (qui a été décrite). Lorsqu'elle apparaît pour la première fois dans une population "vierge", même une infection intensément saisonnière peut persister hors saison.
    Les données accumulées sur SARS-COV-2 et les hypothèses de préférence climatique, citées précédemment, ne permettent pas de se prononcer sur l'effet de l'été 2020 sur la pandémie, en particulier parce que cet effet dépendra également du maintien des mesures de contrôle de type distanciation sociale ou restriction des déplacements.
    Néanmoins, de nombreux épidémiologistes et modélisateurs penchent pour la persistance des nouvelles contaminations cet été, peut-être avec un R0 inférieur à 0,5.

    L'application du facteur saisonnalité aux modélisations de la pandémie de COVID-19
    La saisonnalité, et son effet sur R0, font partie des paramètres des épidémiologistes modélisateurs, comme la durée de l'immunité, le degré d'immunité de groupe ou celle croisée, le moment de redémarrage de l'épidémie à l'automne ou en hiver, etc.
    Une équipe suisse et suédoise de modélisateurs a récemment publié une étude sur l'impact d'une saisonnalité sur l'évolution de la pandémie de COVID-19. Les paramètres du modèle ont été choisis à partir des données sur la saisonnalité des coronavirus OC43, HKU1, 229E et NL63, mais avec une réduction du nombre de porteurs de SARS-CoV-2 en été, allant de 25 à 75 % selon les scénarios pour les pays tempérés (au lieu de 90 % pour les rhumes).
    Pour simplifier (considérablement) leurs résultats, une baisse de l'incidence au cours de l'été (puisqu'ils intègrent cette hypothèse dans le modèle) serait néanmoins suivie par un pic important au cours de l'hiver prochain, moins élevé, mais plus durable si les mesures de contrôle du R0 (distanciation sociale) sont maintenues au cours de l'été et de l'automne.
    Après quelques années, il est très probable, selon les auteurs, que la COVID-19 devienne une infection endémique saisonnière, comme l'est devenue l'épidémie de grippe A/H1N1 de 2009.
    Un autre travail de modélisation, à partir des données d'immunité (y compris croisée) et de saisonnalité des rhumes OC43 et HKU1, a été publiée dans Science par une équipe d'Harvard. Dans tous les cas de figure, leur modèle prédit une forte pression de l'épidémie sur les structures de santé jusqu'en 2022, avec nécessité d'implémenter des périodes de réduction active du R0 (distanciation sociale) tout au long de cette période. Ces séquences de réduction active devront être moins fréquentes si le SARS-CoV-2 exprime une saisonnalité (diminution naturelle du R0 en été).
    Dans le meilleur de leurs scénarii, les auteurs de l'étude prévoient que cette réduction active devra être appliquée au moins 25 % du temps, plus fréquemment en hiver qu'en été, si le SARS-CoV-2 s'avère saisonnier. Ils préviennent également que, en cas de disparition de la maladie après 2022, une surveillance étroite devra continuer à être appliquée, une résurgence étant possible jusqu'en 2025.
    En conclusion, il est très peu probable que la COVID-19 disparaisse cet été. En revanche, il est raisonnablement probable que son R0 se maintienne sous la barre de 1 (de 0,5 ?), d'autant plus que des mesures de distanciation sociale et de restriction des déplacements seront maintenues et respectées. Tous les modélisateurs insistent sur l'importance de ces quelques mois de répit estival relatif pour préparer les structures de soin à un pic d'incidence au cours de l'hiver prochain, pic qui pourrait être plus intense ou, plus probablement, plus durable que celui que nous avons connu ces dernières semaines.
    Pour aller plus loin
    L'article qui synthétise la saisonnalité de 68 maladies infectieuses
    Martinez ME " The calendar of epidemics: Seasonal cycles of infectious diseases. " PLoS Pathog. 2018 Nov 8;14(11)


    Les articles sur la saisonnalité de la grippe saisonnière
    Shaman J, Pitzer VE, Viboud C et al. " Absolute humidity and the seasonal onset of influenza in the continental United States. " PLoS Biol. 2010 Feb 23;8(2)
    Jaakkola K, Saukkoriipi A, Jokelainen J et al. " Decline in temperature and humidity increases the occurrence of influenza in cold climate. " Environ Health. 2014; 13: 22.
    Les articles sur la saisonnalité des coronavirus des rhumes
    Killerby ME, Biggs HM, Haynes A et al. " Human coronavirus circulation in the United States " 2014-2017. J Clin Virol. 2018 Apr;101:52-56.
    Gaunt ER, Hardie A, Claas ECJ et al. " Epidemiology and Clinical Presentations of the Four Human Coronaviruses 229E, HKU1, NL63, and OC43 Detected over 3 Years Using a Novel Multiplex Real-Time PCR Method. " J Clin Microbiol. 2010 Aug; 48(8): 2940–2947.
    Price RHM, Graham C, Ramalingam S. " Association between viral seasonality and meteorological factors. " Sci Rep. 2019 Jan 30;9(1):929.

    Les articles sur la saisonnalité du SARS et du MERS
    Sun Z, Thilakavathy K, Kumar S et al. " Potential Factors Influencing Repeated SARS Outbreaks in China. " Int J Environ Res Public Health. 2020 Mar; 17(5): 1633.

    Altamimia A et Ahmed AE. " Climate factors and incidence of Middle East respiratory syndrome coronavirus. " J Infect Public Health. 2019 Dec 6
    Les articles sur les données climatiques relatives à la COVID-19
    Islam N, Shabnam S et Erzurumluoglu M. " Temperature, humidity, and wind speed are associated with lower Covid-19 incidence. " MedRxiv, 20 mars 2020
    Sajadi, MM., Habibzadeh P, Vintzileos A et al. " Temperature, Humidity and Latitude Analysis to Predict Potential Spread and Seasonality for COVID-19. " SSRN, 5 mars 2020.
    Les deux modélisations de la pandémie de COVID-19 à partir des données des rhumes à coronavirus
    Neher RA, Dyrdak R, Druelle V et al. " Potential impact of seasonal forcing on a SARS-CoV-2 pandemic. " Swiss Med Wkly. 2020 Mar 16.
    Kissler SM, Tedijanto C, Goldstein E et al. " Projecting the transmission dynamics of SARS-CoV-2 through the postpandemic period. " Science, 14 avril 2020.

    Sources: VIDAL