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nutrition - Page 12

  • On a toujours besoin de petits pois chez soi

    Les vertus santé des petits pois

    Riches en fibres, en protéines ainsi qu’en antioxydants, les petits pois sont des alliés de notre santé.

    Comme ils sont riche en fibres, les petits pois vont avoir des bénéfices sur le cœur et les vaisseaux: en effet, des études ont en effet montré qu’un régime riche en fibres abaisse la tension artérielle, améliore les taux de lipides dans le sang et réduit l’inflammation.

    Grâce à leur forte teneur en fibres, les pois ont aussi un effet satiétogène: ils permettent d’augmenter la durée de satiété (ne plus avoir faim) et ainsi de limiter la prise alimentaire par la suite.

    Ainsi, les petits pois vont améliorer le confort intestinal en augmentant la fréquence des selles sans effets indésirables. Leurs fibres sont des prébiotiques qui vont nourrir les bonnes bactéries intestinales, ce qui va permettre d’améliorer le microbiote.

    Les petits pois contiennent aussi des composés phénoliques qui sont des antioxydants puissants aidant à prévenir certains cancers et certaines maladies inflammatoires.

    De plus, la consommation régulière de fruits et légumes en général réduit le risque de développer des maladies chroniques comme le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires.

    Références

    Dahl WJ, Foster LM, Tyler RT. Review of the health benefits of peas (Pisum sativum L.). Br J Nutr. 2012 Aug;108 Suppl 1:S3-10. doi: 10.1017/S0007114512000852

     

    Bazzano LA, Serdula MK, Liu S. Dietary intake of fruits and vegetables and risk of cardiovascular disease. Curr Atheroscler Rep 2003 November ; 5(6) : 492-9

    Comment choisir, conserver et cuisiner les petits pois ?

    Pour choisir des bons petits pois il faut faire confiance à ses doigts et ses yeux.

    Il est préférable de choisir des cosses lisses, bien vertes, brillantes, bien renflées, transpirantes d’humidité. Eviter les cosses qui commencent à être jaunâtres ou molles, car, les petits pois seront trop mûrs et risquent d’être farineux.

    Si le maraîcher est d’accord, on peut aussi goûter les petits pois: ils doivent être tendres, avec une petite note sucrée mais pas farineux.

    Bon à savoir

    Lorsque les petits pois sont encore protégés par leurs cosses, ils peuvent se conserver 48h dans le bac à légumes du réfrigérateur. En revanche, une fois écossés, ils n’ont plus de protection et sont -donc- plus fragiles: il faut les consommer le plus rapidement possible.

    Il suffit d’écosser les petits pois au-dessus d’un saladier en pressant la jointure de la cosse et de laisser tomber les pois.

    Pour blanchir les petits pois afin de garder leur couleur verte, il suffit de les plonger 1 minute dans l’eau bouillante. Ensuite vous pouvez les incorporer à des poêlées de légumes ou à des céréales.

    A l’autocuiseur, le temps de cuisson est compris entre 5 et 10 minutes. Pour réaliser une purée, il faut les cuire entre12 et 18 minutes dans de l’eau bouillante.

    Idées:

    Poêlés avec des légumes, ou pour accommoder de la viande comme des côtes de porc ou du poisson, les petits pois apportent une petite touche de couleur avec une légère touche sucrée.

    Ils peuvent également entrer dans la composition d’une salade de féculents ou dans des plats à base de féculents.

    Ma recette préférée de petits pois, pour accompagner la saucisse de Toulouse, grillée

    J'utilise des petits pois surgelés, nature ou avec carottes. (ne jamais décongeler dans le sac plastique): a mettre tels quels dans l'autocuiseur, avec un peu d'eau de bouteille.

    Je puis aussi utiliser des petits pois en conserve de verre, nature ou avec petites carottes. Il faut obligatoirement, les passer et rincer sous l'eau courante avant utilisation.

    Recette  pour deux ou trois:

    environ 450 g de petits pois avec carottes, un ou deux oignons jaunes, 1 cuillère de graisse de canard, 150 g de cansalade (poitrine salée, bien poivrée).

    Coupez la cansalade en lardons, mettre la cuillère de graisse de canard dans votre poêle en tôle noire, faites revenir à feu moyen avec l'oignon coupé en cubes. Une fois bien dorés (j'ai dis: bien dorés), versez vos petits pois rincés ou cuits 5 mn à la cocotte vapeur.

    Rajoutez un bon verre d'eau, faites cuire 5mn à feu moyen en surveillant bien.

    Servir avec un morceau de saucisse grillé de Toulouse déjà cuite, bien sûr… ou les viandes suivantes

    Du boudin noir grillé, des côtes de baticol (échine de porc) grillées, des cuisses de lapin ou des râbles, des cuisses poulets cuites ou des cuisses de pintad, du gibier

    cuisse confite de canard conservée en boîte et pas confite car il faut faire cuire les confits 40 minutes alors qu'une cuisse en boîte cuit en 10 mn).

  • Bon pour votre mémoire et votre concentration

    Il existe des substances qui nous aident à améliorer la mémoire et la concentration. Elles diminuent également le risque de souffrir de maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer. Avec de légères modifications dans notre alimentation, nous pourrions obtenir des résultats étonnants à ce niveau. Quelles sont ces vitamines qui nous aident à prendre soin du cerveau? Nous vous le dirons en suivant.

    Bêta-carotène, l’une des meilleures vitamines

    Le bêta-carotène est l’une des vitamines qui ne devrait jamais faire défaut à notre alimentation. Il s’agit d’un précurseur de la vitamine A, d’où son nom de “pro-vitamine A”. Sa principale contribution est d’améliorer la mémoire et de contribuer à la préservation des cellules du cerveau à long terme.

    Un déficit en bêta-carotène provoque de graves problèmes, tels que des difficultés de vision ou un arrêt de croissance chez les enfants.

    Cette vitamine se trouve dans les aliments tels que les carottes et les courges. Nous la retrouvons également dans les fruits comme le melon, la papaye ou la mangue.

    Vitamine B1

    L’ensemble du complexe B rassemble des vitamines essentielles au bon fonctionnement du cerveau. La vitamine B1, en particulier, a de magnifiques effets contre la détérioration de la mémoire. Elle empêche également le vieillissement du cerveau et est idéale pour améliorer l’état d’esprit des personnes qui souffrent de dépression.

    La vitamine B1 est également appelée “Thiamine” et est présente en grande quantité dans le cerveau et dans tous les tissus nerveux. Elle participe au processus d’absorption du glucose et, pour cette raison, elle est idéale pour maintenir l’énergie dans le corps. Elle facilite également les fonctions cardiovasculaires et influence la bonne santé visuelle. Il s’agit certainement l’une des vitamines les plus complètes.

    La vitamine B1 ou la thiamine se trouve dans la plupart des viandes. Principalement dans le veau, le poulet, le porc et le poisson. Elle est également présente dans les fruits secs, les céréales intégrales, les fruits et légumes.

    Vitamine B6

    La vitamine B6 est l’une des vitamines les plus complètes que nous puissions trouver. Elle est très bénéfique pour le cerveau car elle favorise la formation de neurotransmetteurs tels que la dopamine, l’épinéphrine, la norépinéphrine, le GABA et l’acétylcholine. La fonction de ces neurotransmetteurs, comme leur nom l’indique, est de transmettre les signaux qui se produisent dans les neurones. Voyons cela :

    La dopamine est associée à des circuits de récompense. Elle présente des effets importants sur l’humeur.

    L’épinéphrine et la norépinéphrine sont liées aux systèmes d’alerte et interviennent dans les états anxieux.

    Le GABA réglemente les états de préoccupation et permet de réduire l’anxiété et le stress.

    L’acétylcholine intervient dans les processus de mémoire.

    En outre, la vitamine B6 aide à l’absorption de la vitamine B12, qui est l’une des vitamines essentielles pour le développement cognitif. La carence en vitamine B6 facilite l’apparition de problèmes tels que les obsessions ou la dépression. Elle affecte également le déséquilibre émotionnel en général et les difficultés à dormir.

    Elle est notamment présente dans les aliments tels que le germe de blé, le riz, les pommes de terre, la dinde, le veau, le poulet, l’agneau, les œufs, le lait et les produits laitiers, le porc, les fruits de mer, les lentilles, les poivrons et les fruits secs.

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    Vitamine B9

    Il s’agit d’une autre vitamine du complexe B qui, avec les vitamines B6 et B12, favorise la formation de globules rouges. Cela contribue au transport plus rapide de l’oxygène et facilite, par conséquent, le bon fonctionnement du cerveau.

    La vitamine B9 est également connue comme “acide folique” ou “folate”. Elle joue un rôle important dans l’acuité mentale et dans la préservation des fonctions cérébrales. A l’instar de la vitamine B6, elle intervient dans la formation de plusieurs neurotransmetteurs. La carence en vitamine B9 facilite l’apparition des accidents vasculaires cérébraux.

    L’acide folique est présent dans les aliments tels que les légumineuses, les céréales complètes, les épinards et les asperges, le riz complet et l’avoine. Il est également présent dans les fruits tels que la banane, l’orange, le melon et l’avocat. Presque toutes les fruits secs contiennent de la vitamine B9, en particulier des arachides.

    Vitamine B12

    La vitamine B12 complète le groupe des vitamines B qui sont absolument nécessaires pour un bon fonctionnement cérébral. Il s’agit en effet de l’une des plus importantes. Elle contribue à la formation des cellules et des acides gras. Elle est également fondamentale dans la synthèse de diverses substances. Son action est étroitement liée à la mémoire à court terme et à la vitesse de la pensée.

    La carence en vitamine B12 entraîne une perte de mémoire, une lenteur mentale et des changements d’humeur dans un sens négatif. De nombreux chercheurs associent l’absence de B12 à des maladies telles que la maladie d’Alzheimer. La vitamine B12 est présente dans les aliments tels que le veau, le poulet, la dinde et les abats. Elle est également présente dans la truite, le saumon, les palourdes, les céréales complètes, les œufs et les produits laitiers tels que le fromage, le yogourt et les autres produits similaires.

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    Vitamine C

    La vitamine C est un antioxydant puissant. Son action protège le cerveau contre le stress oxydatif et les processus dégénératifs qui apparaissent avec l’âge. Son rôle est déterminant dans la prévention de l’apparition de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer et dans d’autres formes de démence.

    Par ailleurs, la vitamine C contribue au processus d’absorption du fer. Ce dernier élément est fondamental dans les fonctions telles que la mémoire et l’attention. Beaucoup de personnes accompagnent les aliments à forte concentration en fer avec ceux possédant de la vitamine C afin de parvenir à une meilleure absorption de cet élément.

    La vitamine C est également considérée comme un antidépresseur naturel. Elle a la capacité d’augmenter les niveaux de sérotonine, un neurotransmetteur crucial pour notre bonne humeur. Cette vitamine est présente dans tous les agrumes et les légumes verts.

    Autres vitamines

    Il existe beaucoup d’autres vitamines qui sont également très importantes pour le bon fonctionnement du cerveau. Parmi elle, la vitamine D, qui, selon diverses études, contribue à l’amélioration de maladies telles que la sclérose en plaques et certains troubles dépressifs.

    Cette vitamine se trouve dans les poissons tels que les sardines, le saumon et le thon, et dans les champignons.

    Par ailleurs, la vitamine K aide à améliorer les fonctions d’apprentissage et de mémoire. Il a été découvert que les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer présentent également une carence en vitamine K.

    Cette vitamine se trouve en forte concentration dans le brocoli. Elle est également présente dans les choux de Bruxelles, le persil, les légumes à feuilles vertes, les asperges, le céleri et les aliments fermentés.

    Enfin, la vitamine E et les aliments qui contiennent des acides gras oméga-3 contribuent également grandement à la santé du cerveau. La vitamine E est un antioxydant magnifique, alors que les acides gras oméga-3 contribuent à augmenter la plasticité du cerveau. Dans les deux cas, le résultat est une plus grande protection contre les processus dégénératifs et une exacerbation des fonctions cognitives.

    L’alimentation est un aspect déterminant de nos vies. Une grande partie de la santé et de la maladie est liée à la façon dont nous nous alimentons. Il est important d’en prendre conscience et de mettre en œuvre une alimentation intelligente au quotidien.

  • Toujours le chocolat....

    Une brève histoire du chocolat… et de ses surprenantes vertus pour la santé

    La raison de son bénéfice est due à la forte concentration de polyphénols trouvés dans le cacao naturel –connus sous le nom de flavanols de cacao. Les polyphénols sont des composés antioxydants présents dans les fruits et légumes qui protègent l’organisme contre les radicaux libres, dont un excès a été lié à diverses maladies. Ainsi, même si le cacao n’est pas la panacée, les recherches montrent qu’il est plus qu’un simple plaisir coupable.

    C'est un espagnol, Cortez qui a ramené les fèves en  Europe; les fèves de cacao ont été broyées et mélangées à du miel et du sucre, devenant ainsi une boisson populaire parmi l’élite. Finalement, au XIXe siècle, la première tablette de chocolat a été fabriquée par Joseph Fry and Sons, créant ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de chocolat.

    Alors que les fèves de cacao sous leur forme naturelle contiennent une grande quantité de composés antioxydants, les processus impliqués dans la transformation des fèves en barres chocolatées réduisent la teneur en flavanol du cacao, diminuant ainsi les propriétés antioxydantes du cacao.

    En effet, la recherche montre que la poudre de cacao naturelle contient presque dix fois plus de flavanols que le cacao qui a subi ce processus.

    Quant aux tablettes de chocolat, le chocolat noir contient presque toujours une plus grande concentration de flavanols que le chocolat au lait. Par exemple, une portion de 25 g de chocolat noir à fort pourcentage (plus de 75%) peut contenir plus de 80 mg de flavanols de cacao, contre environ 10 mg ou moins par 25 g pour une barre de chocolat au lait.

    Les vertus du chocolat pour la santé

    Des recherches ont montré que le chocolat noir et les produits à base de cacao contenant au moins 200 mg de flavanols de cacao peuvent améliorer l’élasticité des vaisseaux sanguins, ce qui favorise la circulation sanguine. Et la consommation régulière de flavanols de cacao – même à des doses de 80 mg par jour – améliore la capacité des vaisseaux sanguins à se dilater ou à s’étendre, ce qui aide le corps à réguler la pression sanguine et le flux sanguin vers les organes.

    Les flavanols de cacao augmentent l’élargissement des vaisseaux sanguins qui a également des propriétés anti-inflammatoires et réduit la formation de caillots sanguins, ce qui peut avoir des effets bénéfiques sur la pression sanguine.

    Les flavanols de cacao peuvent également augmenter le flux sanguin vers le cerveau, ce qui peut améliorer les performances cognitives, (en 1 à 2 heures seulement). Et ils pourraient contribuer à réduire le déclin cognitif en protégeant le cerveau des dommages causés par les radicaux libres. Parmi les plantes les plus riches en flavanols se trouvent le théier -les thés verts en contiennent d’ailleurs bien plus que les thés noirs- la vigne (le vin rouge) et le cacaoyer. Le chocolat noir renferme environ 53 mg de flavanols pour 100 g, principalement sous forme de (-)-épicatéchine et de (+)-catéchine.

    Outre leurs avantages cardiovasculaires et cognitifs, les flavanols de cacao pourraient également contribuer à améliorer la récupération musculaire après un exercice physique intense, grâce à leurs puissants effets antioxydants et anti-inflammatoires. Une étude récente a montré qu’une seule dose élevée de 1245 mg de flavanols de cacao (15 g de poudre de cacao à forte teneur en flavanols) améliorait légèrement la récupération musculaire.

    Vous savez maintenant qu’il peut être utile de croquer quelques carrés de chocolat environ deux heures avant de vous livrer à d’intenses réflexions. Choisissez une variété noire à fort pourcentage ou une poudre de cacao naturelle pour ses bienfaits potentiels sur la santé.

    Les auteurs précisent par ailleurs que ces effets bénéfiques pourraient également être observés après l’ingestion d’autres aliments riches en flavanols, comme les fèves, les mûres, le raisin, les pommes, etc.

    Ils ajoutent que leurs résultats constituent également une piste potentielle de traitement et de récupération des lésions cérébrales.

    Source: Scientific Reports, G. Gratton et al.

    Liam Corr

    PhD Researcher in the Department of Health Sciences, University of Huddersfield

  • Citrulline: Ne jetez pas

    Les écorce et graines de pastèque

    La pastèque est un fruit qui mérite de votre part un peu plus d’amour. Sa chair rouge et savoureuse fait une collation rafraîchissante surtout en été, mais vous pourriez aussi récupérer de puissants nutriments dans l’écorce et les graines.

    Au lieu de les jeter, récupérez la partie blanche sous l’écorce verte et utilisez-la pour cuisiner vos plats.

    Elle contient de la citrulline, un acide aminé qui, converti en arginine, aide à améliorer la circulation, à maintenir le cœur en bonne santé et à réduire la fatigue musculaire.

    Une étude de 2016 publiée dans le Journal of the International Society of Sports Nutrition (Bulletin de la Société internationale de nutrition sportive) l’a confirmé.

    Cette partie négligée de la pastèque contient des vitamines C et B6, qui stimulent le système immunitaire.

    Lavez les graines de courge ou pastèque, séchez-les dans un papier absorbant. Posez-les sur une plaque de four huilée, saupoudrez de sel ou sucre et faites griller à four moyen 170° durant une vingtaine de minutes: à consommer à l'apéritif.

    Citruline

    Isolée dans la pastèque en 1914 par deux chimistes japonais, la citrulline est un acide aminé synthétisé par l’organisme humain et jouant un rôle important dans le cycle de l’urée. Mais c’est son utilisation en tant que complément dans le cadre du sport qui s’est démocratisée au cours des dernières années. En effet, de nombreuses études ont montré les effets bénéfiques de la citrulline sur certaines fonctions physiques comme la vasodilatation et le développement musculaire, en faisant un complément de choix dans le cadre d’activités physiquement rigoureuses comme la musculation.

    Elle est considérée comme non essentielle, ce qui signifie que le corps peut en produire naturellement par lui-même. Cependant, il est possible d’augmenter les niveaux de citrulline en mangeant des aliments contenant de la citrulline ou en prenant des compléments alimentaires.

    Ces niveaux plus élevés produisent des effets bénéfiques sur la santé et les performances physiques; notamment dans le cadre de l’entraînement sportif et la musculation. La citrulline joue un rôle important dans le corps, mais contrairement à certains acides aminés, elle n’est pas utilisée pour fabriquer des protéines. La citrulline peut également aider à élargir les vaisseaux sanguins et joue un rôle dans le développement musculaire. C’est pourquoi les avantages de la citrulline pour l’entraînement musculaire sont souvent mis en avant.

    La citrulline produit plusieurs effets importants dans l’organisme. Elle augmente notamment la vasodilatation. La vasodilatation fait référence à l’élargissement des artères ou des veines. Elle est associée à une pression artérielle plus basse et à une augmentation du flux sanguin. Une fois la citrulline consommée, une partie est convertie en un autre acide aminé appelé arginine.

    L’arginine est convertie en une molécule appelée oxyde nitrique, qui provoque une vasodilatation des vaisseaux sanguins en relaxant les cellules musculaires lisses qui les resserrent. L’augmentation de l’oxyde nitrique et du flux sanguin constitue une part du processus impliqué dans les effets bénéfiques de la citrulline sur les performances physiques.

    Bien que la citrulline ne soit pas un acide aminé utilisé directement pour synthétiser des protéines, il a été démontré qu’elle augmentait la synthèse des protéines en stimulant une voie de signalisation importante impliquée dans la construction musculaire. Grâce à ce double effet sur la synthèse des protéines et la dégradation des acides aminés, elle contribue au maintien et à l’augmentation de la masse musculaire.

    Sources alimentaires

    Une des sources plus riches de la citrulline est melon d’eau, et le composé se trouve soit dans les fruits et l’écorce. Les résultats de l’étude par professeur Arturo Figueroa publié en octobre 2010, le site de la Faculté des Sciences humaines de l’Université de la Floride indique que les acides aminés chez la pastèque peut lutter efficacement contre la préhypertension jusqu'à ce qu’il est dans les maladies cardiovasculaires. Outre les effets positifs de la teneur naturelle en citrulline pour la pression artérielle et la fonction, melon d’eau contient des vitamines A, B6 et C, potassium, fibres et antioxydants lycopène. Autres sources de fruits qui contiennent la citrulline sont des concombres et autres légumes de la famille des melons.

    Légumes

    Oignons et l’ail sont les autres aliments contenant la citrulline. Le site végétarien indique que l’ail et l’oignon sont des alliacées, mot grec “ail“, qui aident à protéger l’organisme contre les maladies qui touchent le cœur, les veines et les artères.

    On trouve de la citrulline dans les pois chiches, comme les arachides. Le soja est un autre aliment qui permet à l’organisme d’obtenir la citrulline. Ce composé est acquit à partir des aliments qui aident à maintenir l’équilibre du corps acide.

    Le foie est l’un des rares aliments qui contiennent un niveau élevé de la citrulline. La viande rouge et le saumon ont aussi cet acide aminé.

    La citrulline est nécessaire pour la détoxication de l’ammoniac présent dans le foie, un déchet qui se produit après le processus d’oxydation dans le corps.

    Les fruits secs sont riches en citrulline

    Amandes et les noix contiennent la citrulline. Cet acide aminé est présent en grande concentration dans la peau et, dans une moindre mesure, à la pulpe des noix, selon un article publié en 2001 dans “Physiologie de l’arbre“.

    Il y a aussi de la citrulline dans le chocolat

    Le chocolat noir est une autre option parmi les aliments contenant de la citrulline de préférance le chocolat bien noir à plus de  85%

     

  • C'est le poireau qu'il vous faut!

    Toujours -très souvent- une recette et des astuces en bas de page

    Certains de ses composés bénéfiques sont bien étudiés. Les bénéfices du poireau sont proches de ceux de l’oignon et de l’ail. Le poireau est particulièrement riche en fibres qui favorisent le transit, mais aussi en potassium, favorable à la santé artérielle et osseuse. Il contient aussi des composés soufrés anticancer.

    Les bénéfices des fibres prébiotiques

    100 g de poireaux crus contiennent surtout de l’eau (83 g), mais aussi 1,5 g de protéines  et 2,68 g de fibres. En particulier, les poireaux sont une source de fibres prébiotiques, qui favorisent de bonnes bactéries intestinales et contribuent à la santé du système digestif. En 2017, une étude sur des rats a montré que la consommation de fibres alimentaires prébiotiques favorise la qualité du sommeil; les prébiotiques auraient un effet relaxant.

    Une source de vitamines et de minéraux

    100 g de poireaux contiennent 59 mg de calcium, 2,1 mg de fer, 28 mg de magnésium et 180 mg de potassium. Ce contenu en calcium, magnésium et potassium favorise la santé osseuse. Les vitamines présentes sont en particulier les vitamines A (83 µg pour 100 g), C (12 mg), B6 (0,233 mg).

    Des propriétés cardioprotectrices et anticancer

    Les poireaux sont une source de polyphénols antioxydants, dont le kaempférol. Ce flavonoïde, présent aussi dans d’autres légumes verts à feuilles, comme le chou ou le brocoli, aurait différents bénéfices pour la santé: il est associé à une réduction du risque de maladies cardiovasculaires et de cancers notamment. D’après une revue de littérature sur le kaempférol, lui et certains de ses glycosides possèdent des activités anti-inflammatoires, antimicrobiennes, anticancéreuses, cardioprotectrices, neuroprotectrices, antidiabétiques, anxiolytiques, analgésiques et antiallergiques.

    Des études épidémiologiques ont montré une relation inverse entre la consommation de kaempférol et le cancer : le kaempférol agirait en augmentant les défenses antioxydantes de l’organisme contre les radicaux libres, qui favorisent le développement du cancer. Au niveau moléculaire, le kaempférol modulerait des éléments clés dans les voies de transduction du signal cellulaire liées à l'apoptose, l'angiogenèse, l'inflammation et la métastase. Le kaempférol inhibe la croissance des cellules cancéreuses et l'angiogenèse et induit l'apoptose des cellules cancéreuses.

    Antioxydant et antimicrobien

    Les poireaux contiennent aussi de l’allicine, un composé organo-sulfuré présent également en bonne quantité dans l’ail et l’oignon. L’allicine possède des propriétés antioxydantes et antimicrobiennes (antibactériennes, antifongiques, antiparasitaires et antivirales).

    Pour bénéficier au mieux des atouts santé des poireaux, il vaut mieux les blanchir rapidement ou les faire cuire à la vapeur. Ce sont les deux modes de cuisson qui préservent le mieux leurs composés antioxydants d'après une étude belge. Faire cuire le poireau à l'eau bouillante entraîne en revanche une fuite des composés protecteurs.

    Comment choisir, conserver et consommer le poireau ?

    Il est préférable de choisir un poireau frais, lisse avec de belles couleurs et un feuillage dressé.

    Il faut vérifier qu'il possède

    Des racines fournies,

    Un fût droit, ferme, le plus blanc possible et sans meurtrissure,

    es feuilles bien vertes, sans brisure ni meurtrissure.

    Le poireau cru se conserve un peu moins d’une semaine dans le bac à légumes du réfrigérateur.

    Veillez à couper le haut des feuilles avant de les conserver.

    Après cuisson le poireau se conserve environ 2 jours dans une boîte hermétique.

    Comment le cuisiner?

    Avant de le cuire, il faut le préparer.

    Il faut trancher les racines et le haut des feuilles, puis ouvrir le poireau en quatre en retirant les feuilles abîmées. Fendre le poireau en deux pour pouvoir bien le laver par la suite, vous pouvez le laisser tremper dans l’eau légèrement vinaigrée pour faciliter le nettoyage, notamment s'il vient du jardin.

    Vous pouvez déguster le poireau cru lorsqu’il est jeune et très tendre, mais le plus souvent il se consomme cuit dont:

    10 minutes à la vapeur (pour conserver le maximum de ses nutriments)

    15 minutes à la casserole: les faire braiser avec un peu de beurre ou d’huile de coco

    10 à 15 minutes au wok ou à la poêle: après les avoir finement émincés faites-les revenir avec un peu d’huile

    10 minutes à l’eau bouillante: vous pouvez aromatiser l’eau avec des herbes aromatiques

    C’est un légume typiquement d’hiver, il se trouve présent dans beaucoup de soupes pour son délicat arôme, mais il existe bien d’autres manières de l’accommoder :

    En gratin : avec des brocolis ou du chou-fleur,

    Pour accompagner une viande, une volaille ou du poisson. Il accompagne à merveille les coquilles St Jacques en fondue.

    En entrée avec une vinaigrette ou du fromage blanc

    En tarte salée, avec des lardons.

    Pour limiter le gaspillage, vous pouvez utiliser les feuilles vertes que vous avez préalablement coupées pour réaliser un bouquet garni ou dans les soupes et potages.

    FONDUE DE POIREAUX

    150 g de poireaux en rondelles par personne; 25 cl de crème fraîche, sel, poivre

    Coupez les poireaux en rondelles et mettre directement dans la casserole, versez la crème fraiche liquide, salez, poivrez, faire cuire 15 m à feu moyen, salez, poivrez.

    Pour une sauce plus onctueuse, rajoutez une cuillère à café bien pleine, de fécule de maïs, 5 m avant l'arrêt de la cuisson. Vous pouvez la délayer dans un bol avec un peu du jus de la cuisson. A partir de là, surveillez en remuant ou en baissant un peu le feu.

    Vous pouvez aussi, rajouter du fromage râpé au même instant de cuisson.

    Servez saupoudré de persil haché. Pour accompagner des viandes de porc grillées.

    Chez nous, on le consommait avec une vinaigrette comme des asperges!

  • Vieillissement: les risques d'une mauvaise santé bucco-dentaire

    La mise en bouche d’un aliment constitue la toute première étape d’un processus conduisant à l’assimilation des nutriments par l’organisme. L’action des dents et des muscles masticateurs déstructure alors l’aliment en petites particules, qui sont humidifiées et agglomérées par la salive pour former un bol alimentaire pouvant facilement être avalé. Or l’âge impacte à la fois l’état des dents et le flux de salive…

    Lorsqu’on vieillit, l’émail dentaire a en effet tendance à s’user, les gencives à se rétracter, la production de salive à diminuer. Les dents deviennent alors plus vulnérables aux caries et peuvent se déchausser. Et il est alors parfois difficile, voire douloureux de manger, ce qui peut conduire les personnes âgées à éviter certains aliments – notamment s’ils sont durs, filandreux, ou secs.

    Malheureusement, ces évitements sont susceptibles d’entraîner des carences et un état de dénutrition. Il est donc essentiel de développer une offre alimentaire à la fois appétissante et adaptée à l’état bucco-dentaire de nos aînés.

    Les dents, pour bien mastiquer

    L’un des changements les plus évidents du vieillissement, c’est souvent la perte de dents. En menant l’enquête en Allemagne auprès d’un peu plus de 900 jeunes adultes (35-44 ans) et d’un millier de seniors (65-74 ans), des chercheurs ont constaté que les premiers avaient en moyenne 25 dents (± 4) tandis que les seconds n’en avaient plus que 14 (± 10). Au total, 23 % des seniors avaient perdu toutes leurs dents.

    Si certaines personnes âgées remplacent leurs dents manquantes par des implants ou des prothèses, d’autres ne le font pas, ou préfèrent ôter leur dentier au moment du repas. Et qu’il y ait ou non des dents de substitution, la perte des dents d’origine a un impact délétère sur la prise alimentaire.

    Test de la carotte.

    Cet effet est illustré par le résultat d’un test simple, utilisé dans notre laboratoire. On demande à des volontaires de mâcher une rondelle de carotte soigneusement calibrée, et de la recracher juste avant de l’avaler. On constate alors que les particules sont moins nombreuses et plus grosses quand des dents ont été perdues.

    De fait, avec la perte de dents, la force de morsure diminue et le cycle de mastication est moins bien adapté à la texture des aliments. Les personnes se plaignent de difficultés à mastiquer certains aliments et peuvent diminuer leur consommation de fruits et légumes, de viandes et de fruits secs.

    Le rôle méconnu mais crucial de la salive

    Une fois l’aliment dégradé en particules, la salive agglomère le tout en un bol alimentaire facile à avaler. Elle intervient également dans la perception des sensations orales induites par un aliment (son goût, sa viscosité, sa jutosité, son astringence) et contribue ainsi au plaisir que l’on ressent en mangeant. Enfin, elle nettoie la bouche en éliminant les particules résiduelles, protégeant alors nos dents et nos gencives des agressions bactériennes.

    Chez la personne âgée, la perte de dents ou la prise de certains médicaments peut entraîner une diminution du flux salivaire et une sensation de bouche sèche. Indépendamment de ces facteurs, nous avons récemment observé une diminution du débit salivaire avec l’âge: chez des seniors de plus de 70 ans, il est inférieur de 38 % à celui d’adultes plus jeunes (22-55 ans).

    Ce manque de salive peut induire des sensations déplaisantes de sécheresse buccale, une difficulté à former le bol alimentaire ou la présence de particules résiduelles collantes. Bien qu’encore peu étudiée, une baisse de flux salivaire semble associée à une baisse d’appétit, à un déséquilibre des d’apports alimentaires ou à une augmentation du risque de dénutrition.

    Haché, mixé… mais pas toujours appétissant

    Les aliments hachés, mixés, voire réduits en purée, sont souvent la seule réponse apportée aux seniors pour qui la mastication pose problème. Or ces aliments sont souvent peu attractifs d’un point de vue visuel, difficiles à identifier et peu savoureux. Enfin, ils peuvent constituer le point de départ d’un véritable cercle vicieux: moins une personne mastique, plus la mastication lui sera difficile.

    Ces dernières années, des progrès ont été faits pour améliorer l’aspect des aliments à texture modifiée, en utilisant des agents texturants (agar agar, carraghénane) et des moules pour " redonner de la forme " aux purées. Sans nier l’intérêt que présentent ces techniques, il convient de rester vigilant quant au contenu nutritionnel et à la digestibilité.

    Enfin, ces développements ne doivent pas se faire au détriment du goût. C’était précisément l’un des enjeux de notre projet AlimaSSens, qui visait à développer une offre alimentaire adaptée aux personnes âgées souffrant de troubles de la mastication et de la salivation.

    Nous avons exploré plusieurs techniques culinaires en 2017, pour obtenir des plats de texture intermédiaire entre une texture standard et une texture mixée. Quatre stratégies se sont révélées prometteuses pour la viande: le recours à une marinade, l’usage d’un attendrisseur, la cuisson en papillote et la cuisson longue durée à basse température.

    D’après les tests que nous avons menés avec un panel de dégustation de 40 seniors, un rôti de bœuf cuit à basse température (80 minutes à 65 °C) est perçu comme moins sec qu’un rôti cuit à haute température (30 minutes à 220 °C). Et des viandes marinées dans une sauce soja, puis cuites à basse température, semblent plus faciles à mâcher.

    En nous appuyant sur ces premiers résultats, nous travaillons aujourd’hui à l’élaboration d’un livre de recettes faciles à mettre en œuvre, adaptées aux capacités orales des personnes âgées tout en restant savoureuses. Ce projet, baptisé Alimadent, entend développer des recettes à partir de techniques identifiées en laboratoire et avec l’aide d’un chef cuisinier. Leur intérêt nutritionnel sera validé par l’analyse des nutriments et micronutriments des plats proposés. Des tests de dégustation seront menés avec des personnes âgées souffrant de troubles bucco-dentaires, pour tester leur acceptabilité.

    Nous espérons que ce livre de recettes, qui sera gratuit, permettra d’aider les personnes âgées à améliorer leur quotidien alimentaire et à prévenir d’éventuelles carences. Il pourra en outre sensibiliser le grand public à l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire et à la nécessité de rendez-vous réguliers chez le dentiste.

    Claire Sulmont-Rossé

    Gilles Feron

    Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation (AgroSup, CNRS, INRAE, Université de Bourgogne Franche-Comté), Inrae

    1 article de The Conversation France

    CC BY ND

  • Sécurité alimentaire et Covid-19

    Bien-sûr, l’une des premières préoccupations fut d’abord de limiter le risque de contracter la Covid-19 au travers des aliments et/ou de leurs emballages. Une inquiétude qui reste de mise. Que sait-on des possibilités de contamination?

    S’ils sont présents sur des aliments entreposés dans le réfrigérateur à 4 °C, les coronavirus peuvent rester infectieux pendant un laps de temps de 72h.

    Dans l’eau, ces virus sont capables de survivre jusqu’à 10 jours à 23 °C, et plus d’un an à 4 °C. Et sur des surfaces comme le verre, le métal ou le plastique, ils peuvent rester infectieux pendant 9 jours. Enfin, on sait que le SARS-CoV-2 est inactivé aux températures de cuisson habituelles (70 °C), et qu’il est également très sensible aux détergents et désinfectants : le sel, le poivre, le vinaigre et le jus de citron n’ont en revanche aucun effet.

    Pour l’heure, aucune donnée scientifique ne suggère que le SARS-CoV-2 puisse nous infecter par voie digestive. Mais on ne peut pas totalement exclure la possibilité d’une contamination des voies respiratoires lors de la mastication d’un aliment infecté. Et par principe de précaution, les autorités de santé ont donc émis un certain nombre de recommandations.

    Ainsi, l’OMS et l’ANSES recommandent de se laver les mains régulièrement, notamment après avoir fait ses courses, avant de cuisiner et de se mettre à table. Il est également conseillé de rincer les fruits et les légumes à l’eau, de retirer les emballages inutiles, et de nettoyer plus fréquemment le réfrigérateur.

    A l’inverse, il est contre-indiqué de désinfecter aliments et emballages avec de l’eau de javel ou un détergent: faute d’un rinçage suffisant, on s’expose alors au risque d’intoxication. Enfin, à ces conseils, devraient enfin s’ajouter ceux visant à limiter les risques de toxi-infection alimentaire: il s’agit de veiller aux dates de péremption et aux conditions de conservation des aliments, ou encore à leur température de cuisson. Quid des moyens de renforcer ses défenses contre le SARS-CoV-2 en s’appuyant sur l’alimentation ?

    Le meilleur régime à adopter…

    Beaucoup se sont posé et se posent toujours la question du meilleur régime à adopter pour renforcer ses défenses immunitaires. Or si des études ont bel et bien établi l’existence de liens entre alimentation, nutriments, et immunité, il n’existe pas à ce jour de "régime revitalisant de l’immunité".

    À ce sujet, notons que les vitamines jouent un rôle de premier plan dans l’inconscient collectif. On les considère souvent comme l’exemple même de micronutriments aptes à nous prémunir contre la fatigue et les infections. Et les vitamines D, C ou A sont d’ailleurs souvent proposées sous forme de compléments alimentaires. Doit-on pour autant les recommander pour lutter contre la Covid-19 ?

    Vitamine D : la plus médiatisée

    La vitamine D est depuis le début de la pandémie la plus médiatisée de ces micronutriments, et la question de l’intérêt d’une complémentation systématique de la population reste posée.

    Cette vitamine a pour partie une origine alimentaire et se trouve principalement dans les poissons gras (hareng, saumon, sardine et maquereau) et les laitages enrichis. Mais elle est aussi synthétisée par l’organisme, sous l’influence de l’exposition au soleil.

    On sait, par des études épidémiologiques, qu’il existe une relation entre de faibles concentrations plasmatiques en vitamine D et le risque d’infections voire d’hospitalisation pour Covid-19. Cette vitamine s’est aussi révélée avoir un rôle immuno-modulateur lors de recherches menées sur des cultures cellulaires, en facilitant la réponse immunitaire innée. Et chez l’animal, une carence en vitamine D augmente le risque d’apparition de maladies auto-immunes, d’événements cardiovasculaires ou d’infections. Reste que chez l’homme, les études sont moins convaincantes.

    En pratique, il n’est donc pas recommandé de complémenter en vitamine D des patients présentant une infection, une maladie auto-immune ou une maladie cardiovasculaire. Mais il n’est pas irrationnel pour un médecin de le proposer à ses patients, en particulier en période hivernale et de confinement, lorsque l’exposition au soleil est réduite et notre synthèse naturelle de vitamine D diminuée.

    Vitamine C : des données à confirmer

    Les effets bénéfiques de la vitamine C sur les infections respiratoires ont longtemps été débattus. Quelques études suggèrent qu’elle pourrait réduire leur survenue, leur durée et leur sévérité en étant ingérée sous forme de compléments alimentaires. Mais ces données n’ont pas été confirmées, et il n’est donc pas recommandé de supplémenter la population générale pour prévenir ou traiter une infection.

    Ceci étant, pour la majorité de la population, les apports en vitamine C sont inférieurs aux recommandations. Et cela justifie de promouvoir la consommation d’aliments qui en renferment d’importantes quantités : certains fruits (agrumes, fruits rouges) et légumes (choux, poivron, radis noir) constituent à cet égard des sources d’apports à privilégier.

    Vitamine A: recommandée dans certains cas

    Des compléments de vitamine A peuvent s’avérer bénéfiques chez les enfants. D’abord, en potentialisant l’effet de certains vaccins contre le tétanos et la rougeole, comme semble le montrer une étude. Ensuite, en étant associés à un risque moindre de morbidités et de mortalité en cas de rougeole, de diarrhées sévères, d’infection par le VIH ou de paludisme.

    L’OMS préconise donc d’en apporter aux enfants âgés de 6 mois à cinq ans, dans les pays où la carence en vitamine A constitue un problème de santé publique. Mais la France ne fait pas partie de ces pays à risque : il n’y a donc pas lieu de donner systématiquement de la vitamine A aux enfants. Et de manière générale il n’y a aucun argument pour la proposer en dehors de situations de carences objectivées, d’autant qu’elle peut se révéler délétère chez la femme enceinte.

    Notons en revanche qu’une alimentation équilibrée comporte en principe des aliments riches en caroténoïdes tels que les carottes, épinards ou le potimarron, dont la consommation mérite d’être encouragée dès qu’il s’agit de légumes de saison.

    Quid d’autres micronutriments ?

    D’autres vitamines et oligo-éléments semblent avoir un lien avec l’immunité, en particulier les vitamines B, mais aussi le zinc, le fer, le magnésium et le sélénium. Mais il n’a jamais été démontré que l’apport de ces micronutriments par le biais de compléments réduit le risque infectieux.

    Les acides aminés, que l’on trouve dans les viandes, poissons, œufs, produits céréaliers et légumineuses, semblent aussi moduler le système immunitaire via divers mécanismes lorsqu’ils sont apportés sous forme de compléments protéiques. Par exemple, une étude conduite en 2011 a montré qu’une complémentation en acides aminés est associée à un moindre risque d’infections chez les personnes âgées.

    Des aliments pour renforcer l’immunité?

    D’après des études menées in vitro (sur des cultures cellulaires) et in vivo (sur un organisme vivant) chez l’animal, le poisson, riche en acides gras de la famille oméga-3 et en sélénium, aurait des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. À ce titre, il pourrait s’avérer bénéfique dans les infections et dans la réponse aux vaccins. Mais pour l’heure, on ne dispose d’aucune preuve quant à l’impact d’une consommation importante de poisson sur le système immunitaire d’un être humain.

    Le lait de vache présente également des propriétés anti-inflammatoires in vitro. Et il semble que les anticorps bovins qu’il renferme, restant actifs après qu’on les ait digérés, puissent aider à lutter contre certaines infections – notamment les otites et les rhinopharyngites chez l’enfant.

    Enfin, il est possible que les fruits et légumes riches en vitamines et en oligo-éléments puissent avoir un effet protecteur contre les infections respiratoires : il fut par exemple décrit une association entre une moindre fréquence d’infections et une consommation importante en fruits et légumes chez les femmes enceintes.

    Gare aux surdosages

     

    Au bilan, si certains aliments sont potentiellement bénéfiques pour les défenses immunitaires, on ne sait rien de l’intérêt des uns par rapport aux autres en termes quantitatifs. Et de fait, les recommandations nutritionnelles édictées par l’ANSES pour l’ensemble de la population semblent parfaitement adaptées pour profiter au mieux des effets anti-infectieux des aliments.

    À l’exception peut-être de la vitamine D, notamment en période hivernale, le recours aux compléments alimentaires ne parait donc pas justifié. De plus, il convient de rappeler que n’étant pas considérés comme des médicaments, ces compléments délivrés sans ordonnance ne sont pas soumis aux mêmes réglementations et exposent ceux qui en usent à des risques d’intoxication et de complications.

    Ainsi, la prise quotidienne de 100 000 UI de vitamine D pendant 1 mois (1 µg équivaut à 40 UI) expose à un risque d’hypercalcémie et d’insuffisance rénale. De même, une surconsommation de vitamine A (avec plus de 10 000 UI/jour) peut exposer à un risque d’ostéoporose et de fractures, mais aussi de malformations fœtales en cas de grossesse.

    Pareillement, de hautes doses de vitamine C (1 000 mg/jour et plus) semblent être toxiques chez les sportifs, entraînant une réductionde leurs performances physiques, et des calculs rénaux chez les personnesprédisposées. Enfin, la toxicité de deux acides aminés pris en excès a été rapportée par la littérature : une prise chronique d’arginine accentue la mortalité chez les patients ayant subit un infarctus du myocarde ; une complémentation en méthioninepeut exacerber les symptômes des patients schizophrènes, augmenter le risque d’accident cardiovasculaire et entraîner un retard de croissance chez les enfants.

    Pour aller plus loin :

    - NUTRIcovid , une application pour mieux se nourrir

    Dans le contexte de la pandémie, l’AP-HP, en partenariat avec PuMS, la chaine santé de l’Université de Paris/AP-HP, ont mis en place NUTRIcovid, un programme national d’information, de prévention et d’accompagnement nutritionnel accessible sur Internet. Les utilisateurs ont accès à une médiathèque mise à jour quotidiennement. Ils peuvent également suivre pendant 10 semaines un programme d’e-coaching fondé sur la notion de " nutrition positive ", plutôt que sur des principes de restriction. Des vidéos interactives et en direct sont également proposées avec des scientifiques, des médecins ou des diététiciens de l’AP-HP, de l’Université de Paris et de l’Inserm.

    Pour y participer, inscrivez-vous sur nutri-covid.fr.

    Cet article a été écrit en partenariat avec le site de la chaîne santé de l’université de Paris pums.fr.