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histoire - Page 15

  • La plus belle langue du monde!

    Quelle langue parlera-t-on à Bruxelles si ce n’est plus l’anglais ?

     Avec le brexit, la langue anglaise risque d’être beaucoup plus rare au sein des instances européennes. Qu’attend François Hollande pour sortir son clairon et aller y défendre la langue française?

    Par Yves Montenay.

    Hollande ira-t-il bouter l’anglais hors de Bruxelles?

    Comme le savent les personnes de ma génération, l’Europe, je veux dire le machin qui nous dirige de Bruxelles, ne parlait au début que français. Deux raisons à cela : trois pays sur six avaient le français comme langue officielle ou comme une de leurs langues officielles (France, Belgique, Luxembourg), et la plupart des personnalités, éduquées avant la vague américaine de l’après-guerre, parlaient français.

    Pompidou attendit la mort de de Gaulle pour accepter la Grande-Bretagne, et lui demanda de n’envoyer à Bruxelles que des Anglais bilingues (si, ça existe !). La promesse fut respectée pendant 10 ans. Mais ensuite l’époque avait changé, les générations suivantes avaient été élevées avec l’argent américain dès 1945 à l’ouest, et dès 1990 à l’est, avec un grand effort pour faire passer des élèves et les enseignants du russe à l’anglais. Bref, de nombreux responsables actuels d’Europe orientale nés dans les années 1970 ont appris l’anglais au lycée et fait des études supérieures en Amérique, tandis que leurs aînés ont été couverts de bourses pour s’y perfectionner.

    Ce cadeau à l’Angleterre

    La perfide Albion en a profité pour s’engouffrer dans la brèche pour le plus grand bénéfice de ses entreprises: dossiers d’appel d’offres en anglais, lobbying en anglais. J’ai vu de mes yeux arriver à la banque de Roumanie, alors encore largement francophone, un ordinateur apporté par l’ambassade d’Angleterre sur crédits européens avec des modes d’emploi et logiciel en anglais. J’ai bien sûr expliqué que la France avait payé une plus grande part de ce cadeau que l’Angleterre, mais le mal était fait. Les Marocains ou les Croates savent qu’ils n’ont aucune chance d’avoir une aide dans le cadre de "la politique de voisinage" s’ils ne déposent pas leur dossier en anglais. Il n’y a aucune raison juridique à cela, mais c’est ainsi.

    Le rapport Grin et les études qui ont suivi estiment à un gros paquet de milliards d’euros ce que cette colonisation linguistique a apporté à la très pratique Albion. Ça n’a pas empêché Madame Thatcher de réclamer un autre paquet de milliards (vous vous souvenez: "I want my money back"), puis David Cameron, ce printemps de réclamer encore de nouvelles concessions pour que les Anglais votent de rester.

    Je m’attends au pire concernant ce que réclameront des Anglais pour organiser la sortie. Il y aura deux ans de négociation paraît-il, et à ce petit jeu, les Anglais sont les meilleurs. Je le sais pour m’être souvent frotté à eux et avoir entendu : " notre proposition est effectivement moins intelligente que celle proposée par nos amis français, mais c’est la nôtre et nous bloquerons tout autre solution ".

    Et si l’Europe revenait au français?

    La plupart des dirigeants français du public ou du privé ne font pas attention à ces questions linguistiques, budgétaires ou réglementaires. Sauteront-ils sur l’occasion de revenir au français ? Il y a là une magnifique occasion de sauver notre langue en nous alliant avec les Allemands, qui souffrent linguistiquement, et donc commercialement, encore plus que nous. En effet, à Bruxelles, seule l’Irlande aura l’anglais comme langue officielle, la quasi-totalité des cadres anglophones vont partir et le petit personnel est francophone (j’en arrive: tout ce qui était intéressant était en anglais, seuls les panneaux destinés au personnel étaient en français).

    Il y a peut-être là un débouché pour François Hollande qui voit dépérir ses perspectives en France. Qu’il saute sur son cheval, mette le sabre au clair, crie " Montjoie et Saint Denis ! " et fonce sur Bruxelles! Ou qu’il se fasse parachuter avec un commando appuyé par ces soldats tchadiens qui se sont illustrés avec nous au Sahara… l’occasion de montrer à nos amis européens qu’ils auraient mieux faits de nous donner un coup de main en Afrique, là où nous nous battons pour eux, plutôt que de pérorer en mauvais anglais à Bruxelles.

    Contrepoint.org

     

    MOI, JE DIS

     

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  • Ils vont magnifier l'hôtel d'Assézat à Toulouse

    Fruit du talent des équipes muretaines de chez Ruggieri, le nouveau spectacle son et lumière qui s'apprête à magnifier la célèbre bâtisse toulousaine durant tout l'été, a été préparé dans le plus grand secret. À l'arrivée, c'est une réussite absolue.

    Une fois de plus, la lumière vient de Muret. Rien de plus évident lorsque l'on songe aux multiples prouesses techniques dont fait preuve Ruggieri depuis des lustres. Et comme l'entreprise muretaine fourmille d'idées toujours plus ingénieuses, toujours plus oniriques, c'est Toulouse, et plus particulièrement le célèbre hôtel d'Assézat, à qui les créateurs ont décidé d'offrir leur dernière invention, un spectacle "son et lumière" projeté à partir de vendredi soir, et pour deux mois, sur les superbes façades de l'hôtel.

    Partant d'une idée originelle de Nicolas Pagès et du regretté Roland Encoyand, une projection en 3 dimensions comme jamais vue, servira de prétexte à un hommage historique fait à la Ville Rose, le spectacle étant du reste intitulé "Ô Toulouse". Sur un scénario et une mise en scène librement adaptés des écrits précis d'Évelyne Encoyand, les auteurs du spectacle entendent avant tout "faire rêver le public, on en a besoin par les temps qui courent…"

    En hommage à Roland Encoyand

    Disons-le tout net sans rien révéler de la teneur du spectacle, auquel nous avons pu virtuellement accéder en exclusivité" le résultat de ce "Ô Toulouse" est fabuleux et devrait réussir cette gageure jamais évidente en culture, celle de conjuguer popularité et élitisme. Car il s'agit bien d'une grande page culturelle qu'ont voulue les professionnels muretains, soucieux du début à la fin de leur spectacle de mettre en valeur le patrimoine et l'histoire de la ville de Toulouse et de sa région. Les créateurs ont en effet travaillé en étroite collaboration avec des historiens afin d'offrir aux yeux de tous un divertissement aussi spectaculaire qu'instructif. Et c'est Clémence Isaure, l'illustre muse des poètes occitans, qui devient, sous une silhouette onirique derrière les fenêtres, l'hôtesse des lieux, ceci le temps des 30 minutes de spectacle.

    Un spectacle qui sera pudiquement dédié à Roland Encoyand aux derniers instants de la projection, avant que le public ne soit renvoyé sur l'une des magnifiques musiques signées de la société verfeilloise Armédias Concept. "Roland était mon principal assistant. On avait eu l'idée de ce video-mapping (nom technique du spectacle) un jour de l'hiver 2014 en pénétrant dans la cour intérieure de ce superbe hôtel d'Assézat. Quand Roland a disparu en début d'année, il y a eu bien sûr des flottements quant au projet, mais celui-ci me tenait trop à cœur pour l'abandonner. Sa sœur Évelyne a fait un remarquable travail d'écriture sur les différents tableaux représentant l'histoire de Toulouse", raconte, ému, Nicolas Pagès.

    Parmi les riches trouvailles de ce "Ô Toulouse", les Muretains observeront que l'historique Bataille de Muret de 1213, qui vit triompher Simon de Montfort dans le cadre de la Croisade contre les Albigeois, n'est pas passée sous silence.

    "Ô Toulouse", à partir du 17 juin, projections à 22 heures et 23 heures dans la cour intérieure de l'hôtel d'Assézat de Toulouse. Infos et réservations " office du tourisme de Toulouse ou www.ruggieri.fr/otoulouse

    La Dépêche en ligne

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    Hôtel d'Assézat

  • Notre foie gras: le retour :-)

    Le vide sanitaire imposé à toutes les exploitations de palmipèdes pour lutter contre la grippe aviaire prend fin ce lundi. Un soulagement pour les éleveurs, même si la production ne reprendra que mi-août.

    Il y aura bien du foie gras à Noël, mais sans doute plus cher! C'est ce lundi en fin de journée que le vide sanitaire, imposé aux exploitations du Sud-Ouest pour lutter contre la grippe aviaire, va prendre fin. Un soulagement pour les éleveurs de canards et d'oies: on estime en effet le préjudice à 270 millions d'euros. "Entre les mois de février et de mai, j'ai perdu entre 15% et 20% de mon chiffre d'affaires", explique Philippe Peres, éleveur de canard, interrogé par i-Télé. Pour autant, tous ne crient pas encore victoire.

    D'abord parce que si l'élevage de canetons d'un jour peut reprendre après une complète désinfection des élevages, la production a été interdite pendant quatre mois et ne pourra repartir que mi-août. Et celle des oies en octobre. "Durant près de 4 mois, aucun abattage ni activité de transformation ne pourront avoir lieu à partir de palmipèdes de la zone Sud-Ouest qui représente 71% de la production nationale de foie gras", expliquait Marie-Pierre Pé, secrétaire générale du Cifog au Figaro en février.

    Ensuite, parce que les nouvelles normes sanitaires risquent d'être plus contraignantes: vide sanitaire chaque année et interdiction de mélanger des générations d'animaux. Conséquence: les éleveurs devront investir pour accompagner les mesures de biosécurité. Les experts du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras estiment le coût supplémentaire (en plus de 270 millions d'euros) à 220 millions d'euros. "Notre production doit être fiable au niveau sanitaire, reconnaît Dominique Graciet, président de la Chambre d'agriculture de la nouvelle région Aquitaine, cité par France Info. Il faut passer par des vides sanitaires réguliers. Cela suppose d'avoir plus de bâtiments pour pouvoir travailler dans des conditions sanitaires normales et acceptables".

    Les Français achètent en moyenne 29 euros par an de foie gras

    A l'issue d'une réunion avec une cinquantaine de représentants de la filière palmipède, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé, ce vendredi, la mise en place d'un plan d'investissement de 220 millions d'euros sur cinq ans pour venir en aide aux 18 départements du Sud-Ouest touchés par la crise aviaire. Les premières avances d'indemnisation pour les éleveurs, à hauteur de 50% de l'estimation des pertes, seraient distribuées en mai et juin. Le ministre envisage également la possibilité d'une "avance supplémentaire au mois d'octobre et un calage sur 2016-2017". Pour Dominique Graciet, Stéphane Le Foll a fait des "annonces de nature à rassurer". "Il reste à peaufiner le plan d'intervention de l'Etat sur les investissements pour les nouveaux bâtiments et auprès des entreprises, on va le surveiller", a-t-il ajouté.

    En dépit de cette bonne nouvelle, cette période d'inactivité ne sera pas sans conséquences pour le portefeuille du consommateur qui consacre chaque année en moyenne 29 euros à l'achat de foie gras, particulièrement en fin d'année. "Sur le marché français, le prix de vente au public du foie gras sera orienté à la hausse, reconnaît Christophe Barrailh. Il y aura 9 millions de canards en moins sur le marché national pour l'année 2016, soit sur un quart du volume habituel annuel". Le prix à payer pour assurer l'avenir de cette filière qui joue un rôle important dans l'économie, avec un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros et un excédent commercial de 58 millions.

     

  • Adieu le saucisson, le paté, le jambon, le boudin!

    Le gouvernement a décidé de nationaliser toutes les boucheries-charcuteries de France!

    Émerveillé par le succès de l’Éducation nationale, le gouvernement décide que désormais les boucheries-charcuteries fonctionneront sur le même modèle que l’école monopolisée.

    Émerveillé par le succès de l’Éducation nationale, qui permet à des millions d’enfants d’apprendre à lire et à écrire, qui les épanouit et qui les ouvre à la vie et qui est gratuite, le gouvernement décide que désormais les boucheries-charcuteries de Bordurie fonctionneront sur le même modèle que l’école monopolisée. En effet, si apprendre est essentiel à la vie, manger l’est tout autant. Il est donc absolument indispensable que tous les Bordures puissent avoir accès à de la viande de qualité. Et cela, seul l’État peut s’en charger, car seul l’État est neutre, désintéressé et préoccupé uniquement par le bien commun et l’intérêt général. La boucherie est un service public et celle-ci doit véhiculer les valeurs de la Bordurie. À partir de la rentrée prochaine, il est donc décidé de créer un grand ministère de la Boucherie nationale et d’établir le monopole de l’État sur la boucherie.

    Pour cela, toutes les activités privées de boucherie sont interdites. Tous les bouchers sont interdits de travail sur l’ensemble du territoire bordure. Ils doivent cesser leur activité et quitter la Bordurie. Les boucheries sont nationalisées et deviennent possession de l’État. Désormais, pour être boucher, il faudra avoir réussi un concours administratif et passer deux ans dans une École Supérieure de la Boucherie et des Métiers de Bouche où l’on apprendra aux impétrants bouchers comment transmettre les valeurs de la Bordurie au sein de la boucherie.

    Voilà donc le jeune Barnabé qui a toujours rêvé d’être boucher charcutier. Il consacre deux longues années à préparer son concours d’agrégation boucherie. Les épreuves sont dures. Il faut être incollable sur les origines de la Bordurie, sur les thèses de Gallien au sujet de la consommation de viande, sur la composition exacte de la joue de bœuf et ses composés chimiques. Il y a également une épreuve de culture générale très difficile où sont posées des questions sur la composition des biocarburants et sur les 150 manières d’aiguiser un couteau.

    Si le candidat maîtrise parfaitement ces sujets, alors il deviendra agrégé boucher. Il pourra donc travailler en boucherie pour découper la viande, la préparer et la servir aux clients. Que les compétences demandées au concours n’aient aucun rapport avec le métier qu’il sera amené à exercer ne pose aucun problème. Cela, il l’apprendra dans son ESBMB. Barnabé, élève brillant, a réussi son concours. Le Ministère de la Boucherie nationale l’envoie dans une ville située à 500 km de la ville dont il est issu. Il pourra revenir travailler dans sa ville uniquement quand il aura acquis suffisamment de boucheries’s. Chaque année, les bouchers cumulent des points boucherie’s et, en fonction du nombre de points obtenus, ils peuvent changer de ville. C’est en effet le Ministère qui décide de l’endroit où les bouchers doivent travailler.

    Voilà donc Barnabé qui débarque à la frontière de la Syldavie. La moitié de la semaine, il la passe dans son ESMBM, pour apprendre la théorie de la boucherie, l’autre moitié de la semaine il est dans sa boucherie. Barnabé aime beaucoup son métier, même si au début il lui faut tout apprendre. En effet, connaître la composition chimique des biocarburants n’aide pas beaucoup pour nouer un gigot, et être incollable sur la compensation carbone des éoliennes ne s’avère pas toujours utile quand il s’agit de préparer des steaks. Heureusement, le patron de Barnabé est patient avec lui.

    Au bout de six mois, il commence à bien se débrouiller. Alors, un Inspecteur du Ministère vient le voir. Horreur. L’Inspecteur constate que Barnabé utilise un couteau à manche bleu. Cette couleur véhicule des stéréotypes de genre. Barnabé devra donc utiliser un couteau à manche rose. De même, les sages du Conseil national de Boucherie se sont dit que ce serait bien mieux si les bouchers droitiers tenaient leur couteau de la main gauche. Le Ministre a donc rédigé une directive en ce sens. À partir de maintenant, il est interdit aux bouchers de faire usage de leur main droite, sauf s’ils sont gauchers. Barnabé n’était pas au courant de cette nouvelle directive. Il est donc sanctionné par l’Inspecteur.

    Depuis que l’État a établi le monopole de la boucherie, les Bordures sont heureux. Mais en interne le Ministère s’affole. En effet, la production de viande a elle aussi été nationalisée, si bien que l’on constate une très forte baisse de la qualité de celle-ci et que certains départements commencent à manquer de viande. La qualité de la viande vendue baisse, et la population se détourne des boucheries, préférant consommer du poisson ou de la volaille. Les boucheries sont désertées et les bouchers s’ennuient.

    C’est là que le gouvernement décide d’œuvrer pour le progrès social et l’égalité. Jamais à court de générosité, il fait voter une loi qui rend obligatoire le passage à la boucherie au moins une fois par semaine. Cette loi est suivie d’une autre loi, la gratuité de la boucherie. Oui, vous avez bien lu : la boucherie, c’est gratuit. Désormais, le peuple pourra se rendre dans la boucherie de son quartier et y prendre autant de steaks, de saucissons, de côtes de bœuf que voulu, il n’aura rien à payer : tout est gratuit. Le bon peuple est émerveillé par tant de générosité sociale et ne cesse de louer le gouvernement qui a tant œuvré pour le progrès social et pour la justice sociale.

    Mais rapidement les réserves s’épuisent. Le gouvernement décide donc, toujours afin d’œuvrer pour plus d’égalité et de justice, de créer des heures produits. Les andouilles ne sont délivrées que le mardi matin de 10h à 11h. Les steaks hachés, le jeudi après-midi, de 15h à 16h et ainsi de suite. Cela est valable dans tout le pays, toutes les boucheries devant s’aligner sur les directives du Ministère. Il n’est pas envisageable de donner une marge d’autonomie aux boucheries dans le choix des produits distribués, ni des horaires où ils sont distribués.

    Mais la viande se frelate. Chaque année, on constate que des centaines de jeunes meurent après avoir consommé de la viande des boucheries d’État. Pour 30% d’entre eux, cette viande avariée provoque des lésions cérébrales qui obèrent fortement leurs capacités mentales. Pour y faire face, le gouvernement décide donc de lancer dans les boucheries un grand plan de défense des valeurs de la Bordurie. Toutes les boucheries devront afficher des panonceaux dans leur magasin vantant la justice, l’égalité et la justice égalitaire. La réponse du gouvernement est à la hauteur du drame que constituent ces enfants morts et ces autres enfants fortement handicapés.

    On découvre que certains parents contournent le système. Ils vont chercher de la viande pour leurs enfants, mais ils ne la leur font pas manger, de peur que ceux-ci en meurent ou deviennent handicapés. Une fois chez eux, ils la jettent et leur servent du poisson. Face à cette atteinte inacceptable aux valeurs de la Bordurie, le gouvernement décide que les enfants mangeront leur viande sur place. Il n’est pas question que des parents puissent se substituer à l’action bienveillante de l’État.

    L’Inspecteur revient voir Barnabé et découvre, horrifié, que celui-ci tient son couteau de la main gauche. Il n’a pas lu la dernière directive du Ministère qui rend obligatoire de tenir le couteau de la main droite. Pour cette lourde faute, Barnabé est sanctionné.

    Mais Barnabé a déjà eu deux clients qui sont morts à cause de la viande qu’il a été obligé de leur servir. Trois autres sont lourdement handicapés, souffrant de lésions cérébrales importantes. Un ne sait pas lire, un autre n’arrive pas à déchiffrer un programme de télévision, et le troisième ne peut pas écrire sans faire d’importantes fautes d’orthographe. Barnabé décide donc de quitter ce métier et de faire autre chose. Après dix années passées au service de l’État et des valeurs de la Bordurie, il quitte le Ministère. Il découvre d’ailleurs qu’il n’est pas le seul. Des milliers d’autres personnes sont parties et l’État n’arrive pas à recruter des bouchers pour les remplacer.

    Au Ministère, on s’inquiète des échecs de cette nationalisation. Le système coûte cher, plusieurs dizaines de milliards de bordure’s par an. Les enquêtes internationales montrent que la qualité de la viande ne cesse de baisser, notamment par rapport au voisin Syldave qui a décidé la privatisation de toutes ses boucheries d’État. Surtout, plus personne ne veut être boucher. Le Général a eu beau annoncer le recrutement de 60 000 bouchers supplémentaires, il y a moins de candidats que de postes à pourvoir. Cela menace gravement la transmission des valeurs de la Bordurie, but ultime des boucheries bordures. Le gouvernement a donc pris sa décision : il forcera les Bordures à être boucher. Désormais, tous les Bordures entre 23 et 26 ans devront obligatoirement travailler 3 ans dans les boucheries de Bordurie. Si la mesure peut paraître coercitive et contraignante, c’est pour sauver le système de boucherie que le monde entier nous envie, et pour œuvrer à l’épanouissement de la solidarité, de la justice et de l’égalité.

    Une fable politique de Jean-Baptiste Noé.

    Contrepoint.org

     

     

  • Lundi de Pentecôte à Moissac

    En 1888, à Moissac, (Tarn-et-Garonne) vivait un horloger, Dominique Claverie. Il n'avait pour héritier que de vagues parents éloignés. Il décida de faire don à la ville de tous ses biens avec la seule condition d'utiliser cette rente annuelle à décerner un prix de vertu à une jeune fille de la commune. Bon, d'accord, de nos jours, c'est dur à trouver.

    On appelle cette fête, celle de la Rosière que Moissac fête depuis ce temps-là. Une rosière doit faire acte de candidature (cela facilite les recherches). La rosière de l'année sera désignée par un jury composé d'élus de marins et de membre du Comité des fêtes ce qui se déroule le mercredi précédent l'Ascension. La lauréate est choisie pour sa gentillesse, son éducation et son implication dans la vie active.

    Aussi surprenant que vous le pensez, Moissac possède un réel passé de ville portuaire avec une communauté très active de marins, allant des négociants en grains aux maîtres de bateaux ou aux simples matelots. A Moissac, les gens de rivière étaient dits: “gens de marine“.

    Les fêtes se déroulent durant trois jours, avec la Rosière, bien sûr. Elle est vêtue d'une robe de mariée. (j'espère qu'on lui offre pour son mariage ensuite!).

    Il y a des bals, une fête foraine. On plante un arbre de “mai“. Il  y a une procession de notables qui se dirigent solennellement vers le Tarn et le Canal pour bénir les eaux.

    Bref, la routine de baloche.

     

  • Le jardin japonais de Compans-Caffarelli rebaptisé du nom de Pierre Baudis

    Mercredi 11 mai, le jardin japonais de Compans-Caffarelli sera rebaptisé du nom de l'ancien maire de Toulouse, Pierre Baudis.

    "Un hommage légitime" selon Jean-Luc Moudenc.

    C’est un nouvel hommage à la famille Baudis que s’apprête à rendre la Ville de Toulouse, mercredi 11 mai 2016.

    100 ans après la naissance de Pierre Baudis

    À 11 h, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, dévoilera en effet la plaque de baptême du jardin japonais ainsi qu’un buste, réalisé par le sculpteur Sébastien Langloys, en hommage à Pierre Baudis, en présence des représentants de la famille de Pierre Baudis et de l’artiste qui a réalisé le buste.

    “J’ai souhaité rendre hommage à Pierre Baudis le 11 mai 2016, jour du centenaire de sa naissance, en accolant son nom à celui du jardin japonais, a détaillé l’édile, dans un communiqué daté du 10 mai. Labellisé "jardin remarquable", le jardin japonais a été créé en 1983 à la suite d’un voyage qu’il avait effectué à Tokyo. Il permet aux Toulousains de voyager dans la culture asiatique et de profiter de ce havre de paix et de sérénité à quelques minutes du centre-ville…

    "Un hommage légitime"

    Maire de Toulouse de 1971 à 1983, Pierre Baudis "avait été visionnaire en développant les zones vertes et les bases de loisirs qui font partie de Toulouse, une ville à la qualité de vie régulièrement plébiscitée" souligne également le maire de Toulouse.

    Et de conclure: "Donner le nom de Pierre Baudis à l’un des plus beaux jardins de Toulouse est un hommage légitime que je rends avec fierté et émotion à cet homme qui a contribué à construire cet art de vivre toulousain qui participe du rayonnement de notre ville“.

  • Toulouse prépare un grand évènement culturel et historique pour 2018

    Un comité d'organisation piloté par le premier adjoint au maire de Toulouse Jean-Michel Lattes est déjà à l’œuvre et se donne 3 ans pour préparer cet événement. On vous dit lequel.

    En 2018, la Ville rose va commémorer un des événements majeurs de son histoire: la fin du siège de Toulouse et la défaite de l’armée de Simon de Montfort, envoyée dans le midi par le roi de France au prétexte officiel de combattre l’hérésie cathare mais pour la mission officieuse de mater les pouvoirs locaux encore indépendant vis-à-vis de Paris.

    Une bataille dont les conséquences politiques sont restées minces, ne faisant que retarder l’annexion du Languedoc et du Midi toulousain à la couronne de  France, mais dont la symbolique reste vivace. Elle a gravé sur l’ADN de Toulouse cette propension à la défiance vis-à-vis de Paris ; pour les chantres de l’identité occitane, elle sonne toujours comme une victoire collective des valeurs occitanes et d’une Occitanie qui, s’il elle n’a jamais existé en tant qu’État, n’a cessé de constituer une unité culturelle.

    “Commémorer la fin du siège de Toulouse n’est pas évoquer simplement l’issue d’une bataille mais de porter sur le devant de la scène les valeurs occitanes. Tel sera le but d’un cycle d’évènements que nous voulons mettre en place autour de la culture occitane tout le long de l’année 2018, explique Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire de Toulouse chargé notamment de la délégation pour la culture occitane“.

    L’élu toulousain a pris la tête, au début de l’été 2015, d’un comité chargé de l’organisation de cette année occitane 2018 impliquant, outre la mairie de Toulouse, l’association Convergences occitanes et les commerçants de la ville.

    Une reconstitution historique du siège de Toulouse

     

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    “Nous voulons concocter une série d’animations et d’évènements qui marqueront les esprit d’où notre volonté de travailler à cette année occitane bien en amont. Nous voulons également être dans la transversalité et j’ai le désir d’impliquer de nombreuses délégations municipales dans ce projet“, poursuit Jean-Michel Lattes.

    Parmi les idées qui germent déjà: introduire une série de spectacles en occitan dans les programmations des différents sites culturels de la ville, mener des actions pédagogiques en direction de l’Occitan “et même organiser pourquoi pas un tournoi de Soule, l’ancêtre du rugby et du football dans le Sud-Ouest de la France“, s’amuse déjà Jean-Michel Lattes.

    Au programme également: une reconstitution historique de la fin du siège de Toulouse qui s’est dénoué le 25 juin 1218 avec la mort de Simon de Montfort devant les murs de la ville. Une plaque marque d’ailleurs au 37 allée Jules Guesde, le lieu présumé où le boulet tiré par un mangonneau toulousain a frappé mortellement à la tête le baron si détesté des Toulousains.

    “La volonté d’une reconstitution existe. Il faut encore déterminer un site pour accueillir cette reconstitution. Il pourrait s’agir de la Prairie des Filtres, avance Jean-Michel Lattes“

    Des reconstitueurs chevronnés, rassemblés sous la bannière d’une association nommée pour l’occasion Tolosa 1218-2018, sont déjà actifs au projet. Ils pourraient aboutir à un grand festival de plusieurs jours invitant les Toulousains à (re)découvrir leur ville au moyen-âge à travers spectacles, animations, festivals, concerts, rencontres, expositions, colloques, publications, etc.

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    Blason de Toulouse