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  • Embarquez-vous pour Claude Nougaro!

    Quatorze ans après sa disparition, Claude Nougaro aura-t-il enfin un lieu dédié à sa mémoire (autre qu'une station de métro) dans sa ville natale de Toulouse, C'est encore l'espoir de Cécile, sa fille aînée, investie depuis dix ans dans un projet de "Maison Nougaro"...une maison flottante sur "l'eau verte du canal", qu'elle a rachetée il y a cinq ans.

    A bord de la péniche noire "Sanctanox", à quai aux Ponts-Jumeaux à l'entrée de Toulouse, la "Maison" accueillera (parlons au futur, pas au conditionnel !) des expositions, un espace scénique et un bar brasserie... Mais comme l'aménagement tarde à aboutir pour raison financière, Cécile Nougaro lance un appel au mécénat.

    Jusqu'au 15 avril, une collecte participative d'un minimum de 20 000 € a été ouverte pour l'aménagement intérieur et la scénographie, les euros supplémentaires seront destinés au pont supérieur. Hier soir, la barre des 10 500 € était déjà franchie.

    Espoir d'ouverture "aux beaux jours" annonce Cécile, à qui le jeune père chantait: "On est nez à nez, les yeux dans les yeux, quel est le plus étonné des deux,"...

    Pour participer à la collecte, rubrique commeon sur le site www.maison-nougaro.fr.

    https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/11/2757440-embarquez-dans-le-projet-de-peniche-nougaro.html

    Photo La Dépêche

     

    Heu... il faudrait changer le nom de cette péniche!!!

     

  • Comment Cloclo s'est accaparé Podium...

    Dans le courant de la fin de l'année 1971, mon patron vint me voir et me dit: “Josyane, tu va avoir beaucoup de travail sur la photocomposeuse

    “????

    “Nous allons réaliser un magazine qui sortira tous les mois.. un magazine sur la musique; Il y aura beaucoup de travail, on va devoir donner un sacré coup de collier“.

    J'ai 21 ans, je suis maman célibataire, le travail ne m'a jamais fais peur… aujourd'hui encore.

    J'ai été embauchée pour être “opératrice en photocomposeuse“… Je suis très rapide pour écrire à la machine à écrire (en ce temps-là, c'est tout ce qui existe en matière d'écriture). La photocoposeuse est un sorte de machine à écrire qui justifie le texte. C'est IBM qui tente de s'emparer le marché des imprimeries avec cet appareil qui se veut révolutionnaire. Afin de remplacer les linotypie (machine qui sort le texte en plomb, à l'envers… avatar de l'invention de l'imprimerie de Gutemberg en 1435 environ).

    Le seul problème, ces machines ultra-moderne pour l'époque ne sont pas fiable du tout: jugez-en. Il faut taper le texte deux fois. Une première fois, on aperçoit un curseur qui se déplace sur une ligne gradué et il faut relever le code. Ex; vert 9. Le seconde fois, avant de retaper le texte, il faut tourner un gros bouton et le positionner sur la couleur verte et le grade 9… cela permet de voir le texter se justifier et de réaliser une colonne bien droite. Sauf que, ces machines ne sont pas fiables et le texte est rarement justifié. Le patron s'en arrache les cheveux, la machine a coûté très cher… et ne sert à rien. Il préfère les bonnes vieilles lignes de plomb.

    Mais comme il est un patron qui réalise toutes les impressions du parti communiste de la région Midi-Pyrénées, il n'allait tout de même pas licencier une jeune maman célibataire! de plus, il était secrètement amoureux de moi (il m'avait proposé de m'installer dans un appartement et de payer le loyer, à condition que je le reçoive deux fois par semaine… comme si j'étais une cocotte de la Belle Epoque!). Ce que j'avais, bien sûr refusé… Non mais!

    L'imprimerie possédait deux machines offset et deux linotypes. Elle comptait une quinze d'ouvriers et d'ouvrières, car, en plus de sortir les feuilles imprimées, il fallait souvent ce que l'on surnomme le “travail de table“: réaliser des carnets, de petits livrets, des blocs-notes… bref tout ce qui se faisait en matière de petits supports d'écrits. Comme le travail de photocompo ne pouvait se réaliser avec la fameuse machine, je devais me trouver du travail dans les autres départements de l'imprimerie: la photogravure, la retouche de négatif, le travail de table, le montage du papier en machine, la surveillance des machines typos….

    J'avais aperçu très souvent les trois protagonistes du magazine que nous allions fabriquer. Il y avait le patron d'un orchestre (très connu et très suivi dans les baloches et fêtes des environs de Toulouse, du nom de Sentimental Trumpet); il y avait un journaliste de radio, Sud Radio pour la nommer. Je pense qu'il faisait dans les rencontres sportives du Téfécé et du Stade Toulousain… et enfin, un caméramen de FR3 Midi-Pyrénées qui, par la suite est devenu un grand éditeur parisien, spécialiste des livres écrits par des célébrités… comme mon amie Pierrette Brès.

    Le magazine s'intitula Podium. Il était vendu dans tous les kiosques de France. Cela m'impressionnait. Le premier numéro, en couverture, parlait d'un étonnant nouveau chanteur dont la chanson “The fool“ était sur toutes les lèvres cette fin d'année-là; les trois co-directeurs en parlaient entre eux: incroyable, il était aveugle! La seconde une fut réservée à Johnny et informait sur sa nouvelle tournée, qualifiée de “caravane“. Les trois co-directeurs qui avaient un emploi ailleurs nous avait délégué un drôle de personnage, barbu et chevelu, genre artiste engagé, étudiant éternel aux Beaux-Arts de Toulouse, qui faisait la liaison avec les “patrons“ et les autres quidams extérieurs. Il faisait la mise en page; coordonnait les divers articles, les emplacements publicitaires, faisaient des dessins amusants et… les mots croisés.

    En, le voyant réaliser la grille (c'était très long et il le faisait en deux autres taches) j'étais fortement curieuse. Cela me plaisait et je lui posais des tas de questions. Il me dit que sur une grille 10 par 10, il ne fallait pas plus de 11 cases noires; “et s'il y en a plus? demandais-je…

    Cela veut dire que le réalisateur de la grille n'est pas bon… 12 est un grand maximum“.

    Je m'attelais à la tache, moi qui adorais les chiffres et les lettres (les lettres surtout). Et j'ai réalisé un grille après beaucoup de travail. Je lui ai fièrement montré et il l'a tellement approuvé qu'elle est passée dans le magazine: le roi n'était pas mon cousin!

    Nous recevions tous les 15 jours, deux 30 tonnes de ramettes de papier. Et, j'aidais les gars à les ranger dans l'atelier; ça pèse le papier, vous le savez mais une ramette, outre son poids avait une surface de 1,20 ou 1,30 m de surface sur au moins 90 cm… (je dis au pif, je ne me souvient plus de la surface exacte, c'était dur à manipuler)… les hommes en prenaient deux à la fois, moi, une seule… mais, que c'était lourd! J'étais hyper-costaude… pour rire, on faisait le “bras d'acier“ souvent, entre nous et… j'étais la 2e.. je battais toutes les femmes et même des hommes et même, un jour, le massicottier… il était pourtant hyper-costaud!

    L'imprimerie, je l'ai dis avait deux machines offset.. le seul souci était qu'elle était une seule couleur… pour réaliser le magazine qui était quadri, nous devions passer chaque feuille, 4 fois en machine… c'était très, très long. Surtout, le lavage des encriers entre les passages. Une machine était réservée au noir, qui était la couleur la plus utilisée, la seconde était pour les trois autres couleurs. Chaque fois, reprendre la pile de papier, l'aérer à plusieurs reprises avant de re-monter une pile qui “prendrait“ la nouvelle couleur. Quand c'était imprimé, il fallait massicoter puis passer à la plieuse, rassembler et piquer les agrafes au milieu.

    On était toujours en retard…. on travaillait 6 jours sur 7; de 6 heures le matin à deux ou trois heures la nuit suivante…. j'en ai fais, des heures supplémentaires! mais, j'en avais besoin pour payer la nourrice de ma fille, hop', la moitié de la paye en l'air… (pas d'alloc de frais de garde, en ce temps-là!

    Au bout de huit mois, ce n'était plus possible de travailler ainsi… le Vieux Loubet a commandé une autre offset, à deux planétaires… ainsi, on pouvait, d'un coup, passer deux couleurs… Podium marchait très bien… il était considéré comme un magazine de très haut niveau de réalisation dans la cohorte des magazines pour les jeunes. Le papier était de 110 grammes et la couv' de 130, glacée, genre kromecott.. Les textes étaient fort bien écrits et “se tenaient“ pour un magazine de la jeunesse. Les ventes augmentaient de mois en mois…. de 50 000 exemplaires mensuels, on était passé à 55, 60, 70.. La pub rentrait à flots….

    Cependant, malgré le 2e planétaire, le magazine était réalisé avec beaucoup trop de lenteur… on en était arrivé à devoir planifier chaque numéro un mois et demi à l'avance.

    Un jour, il fallu se rendre à l'évidence, ce n'était plus possible; malgré l'amitié des fils Loubet, de leur père et des créateurs de Podium, une décision s'imposait: trouver une autre imprimerie et, tant que faire, un associé car le magazine s'était bien trop développé. Les trois co-directeurs se sont mis à rechercher l'une et l'autre.

    Et puis, c'est le fils cadet du patron qui m'a expliqué que n'ayant pas trouvé d'investisseurs suffisamment intéressés, Lafon qui, depuis six mois travaillait pour sa chaîne à Paris, réussi à obtenir un rendez-vous de Claude François, qu'il avait rencontré lors de passages sur la chaîne.

    Lafon, Bernadini et Capdevielle, les trois acolytes se rendirent au rendez-vous avec la super vedette de ce temps-là (après Johnny que je dis!), étalèrent quelques magazines devant lui et expliquèrent leur souhait de trouver un investisseur. Cloco les a écouté sans trop les interrompre puis il dit: “je ne m'associe pas, j'achète!". Il savait déjà ce qu'il allait en faire: laisser tomber le luxe et la sobriété du magazine pour en faire le nouveau journal de la jeunesse, criard et m'a-tu-vu que l'on sait. Qui, plus tard, à été marié à un autre magazine et dont on modifia le nom… on ne donne pas ce qu'elle veut à la jeunesse, on la met dans une case “débile sous culturée“.. elle devient ce qu'on lui donne à “manger“.

    Lafon est resté à Paris, Bernardini a acheté le plus vieux hebdomadaire de France, un journal sur les courses de chevaux qui, je crois, date de 1775 environ, Capdevielle est resté chef d'orchestre un certain temps… il devait se battre contre la montée en puissance d'un autre orchestre, de Montauban, appelé Goldfinger… nous, les jeunes, on n'allait plus que dans les fêtes animées par l'un ou l'autre de ces sacrés bons orchestres qui jouaient “notre“ musique… Un jour, Goldfinger est devenu “Gold“… Mais, ça, c'est une autre histoire….

    Je pense avoir les deux ou trois premiers numéros de Podium qui traînent, quelque part, chez moi…

     

  • Justice est faite!!!

    Comment choisir, conserver et “cuisiner“ un avocat

    J'achète très souvent des avocats; achetez des avocats à la peau très épaisse: désolée mais les avocats d'Israël ont la peau trop fine… Comment le préparer?

    Je le coupe en deux, une moitié pour moi, l'autre pour quelqu'un d'autre. On mange à la cuillère, nature. Hein? pas de vinaigrette. C'est lui, la vinaigrette: l'avocat est très gras, très calorique. Voir plus bas.

    Il faut choisir des avocats du Chili. Nul besoin de choisir un avocat à maturité car il continue de mûrir après cueillette. Sauf que, les avocats d'autres provenances deviennent fibreux et sont immangeables: donc, avocat du Chili.

    En revanche, veillez à ce qu’il soit mûr avant de le consommer. Pour cela regardez si la chair du fruit est souple au niveau du pédoncule. Sciez l'avocat tout autour, jusqu'au noyau, forcez et séparez en deux. Pour le noyau, plantez la lame du couteau et tournez le couteau, ce dernier devrait sortir sans problème.

    Pour bien conserver un avocat il faut privilégier un endroit frais mais pas froid. Lorsqu’un avocat n’a pas atteint sa maturité et qu’il est encore ferme, vous pouvez le garder environ 5 jours à température ambiante. Pour un avocat mûr, il est préférable de le consommer très rapidement, mais il peut se stocker au frais pendant 2 à 3 jours.

    Pour le faire mûrir plus vite, posez-le à côté de pommes; ou enfermez-le dans un sac plastique avec un pomme, il va mûrir rapidement.

    Si cette envie est immédiate: préchauffez votre four à 90°C, mettez l’avocat dans du papier aluminium, puis enfournez-le 10 minutes. Lorsque vous le retirez du four, laissez-le refroidir avant de le déguster.

    Si vous voulez le consommer le lendemain: placez l’avocat dans un sac en papier avec une banane mûre, puis enfermez-les dans le four ou le micro-onde ÉTEINT, pendant 12 à 24h.

    Toujours pour le lendemain: emballez votre avocat dans du papier journal.

    Si vous voulez consommer que la moitié d’un avocat, il faut bien conserver l’autre moitié, car l’avocat s’oxyde très rapidement. Pour cela, il faut garder le noyau et asperger l’avocat de citron puis bien l’emballer dans du film alimentaire et le placer au frais. N’oubliez pas de le consommer rapidement par la suite. Mais, le film alimentaire, je suis contre, à cause du relargage des nitrosamides du plastique. Donc, à placer dans une boîte hermétique en inox (oui, on en trouve) ou en verre.

    des tas d'astuces? www.tradi-cuisine.com

    L’avocat est un fruit qui a de nombreuses vertus santé. Il fait partie des aliments phares de certains régimes comme le low carb ou le cétogène.

    Il renferme certes "beaucoup" de calories et de lipides, mais de très bonne qualité. De plus il est riche en vitamines, minéraux et en antioxydants. Il est parfait pour vos yeux!

    En cuisine il peut s’utiliser de diverses manières. Souvent consommé cru en salade, il peut remplacer beaucoup d’aliments qui sont riches en calories mais sans tous les avantages de l’avocat: beurre, huile des vinaigrettes ou encore mayonnaise par exemple.

    Quand je l'ajoute dans une salade (de maïs, de tomate, de betterave) je ne rajoute jamais de vinaigrette, car, la vinaigrette, voir plus haut, c'est lui! Même pas besoin de vinaigre… ou alors du vinaigre de Modène…

    On peut également le consommer cuit, et oui, par exemple gratiné au four avec un œuf du fromage et du bacon.

    Sauce pesto basilic avocat

    Pour 4 personnes: 50 g de pignons de pin, 1 avocat, Jus de citron jaune (1 citron)

    1 c. à s. d’huile d’olive; 2 gousses d’ail, 10 grandes feuilles de basilic

    Sel et poivre ou piment d'Espelette

    Dans une poêle faire légèrement griller les pignons de pin.  Dans un mixeur, mettre tous les ingrédients. Mixez le tout jusqu’à obtention d’une sauce homogène. Assaisonnez en fonction de vos goûts (sel, poivre).

    Vous pouvez conserver cette sauce 4 jours dans un récipient hermétique (en verre) au réfrigérateur.

    Vinaigrette pour salade

    Recette normale… perso, je ne mets par d'huile.

    Ingrédients: 1 avocat bien mûr, 1 échalote, 1 c. à soupe de moutarde

    3 c. à soupe d’huile d’olive, 3 c. à soupe de vinaigre de vin

    Sel et poivre

    Dans un récipient adapté, mélanger la moutarde et le vinaigre de vin.

    Coupez l’avocat en deux, retirer le noyau et la peau. L’écraser dans le mélange moutarde et vinaigre. Hacher finement l’échalote, la mélanger à la préparation avec l’huile d’olive.

    Assaisonnez la sauce avec du sel et du poivre.

    Cette sauce est parfaite pour accompagner une salade de tomate ou une salade composée.

    Mayonnaise à l’avocat

    Ingrédients: 2 avocats, Jus de citron vert (2 citrons), Cumin

    Quelques feuilles de coriandre, Sel et poivre

    Coupez les avocats en deux, enlevez le noyau et la peau.

    Dans un récipient adapté, écrasez soigneusement la chair des avocats, ajoutez le jus de citron, les feuilles de coriandre, le cumin, le sel et le poivre à votre convenance.

    Cette mayonnaise se marie très bien avec les produits de la mer.

    Saviez-vous qu’on peut également le consommer en version sucrée? En effet, sur le plan botanique, l’avocat est un fruit et il y a beaucoup de recettes sucrées à base d’avocat qui vont réveiller vos papilles.

    Sorbet à l’avocat

    Pour 4 personnes: 5 avocats; 50 g de miel; Quelques feuilles de basilic

    Zestes de citron vert

    Découpez en deux les avocats, retirez les noyaux. Prélevez la chair des avocats et la mettre dans une sorbetière avec les 50 g de miel, le basilic et les zestes de citron vert. Faire turbiner une trentaine de minutes.

    Mettre le sorbet dans un moule adapté, et laissez congeler pendant 3 h minimum.

     

  • Comment fabriquer son propre gin

    est "le" spiritueux en vogue, le chouchou des apéros d’été une fois noyé dans le tonic.

    Comment fabriquer son propre gin, l’un des rares spiritueux qu’on peut créer à son goût sans le redistiller,

    Vous pouvez craquer pour des agrumes insolites, des herbes rares ou des épices originales |

    Arrachez une vodka à son triste destin

     Le gin n’est jamais qu’une vodka pomponnée au genièvre et, éventuellement, habillée d’herbes, écorces, zestes et épices. Alors on commence par le commencement, et on achète une bouteille de vodka, de préférence titrant entre 50 et 65% (si le pourcentage d’alcool est trop mou ou trop violent, l’extraction des composés aromatiques des botaniques vous arrachera une grimace).

    Pourquoi une vodka et non un gin de base? Pour garder la maîtrise du dosage en genièvre, colonne vertébrale de votre gnôle de salle de bain. Et pour sauver une vodka de son triste destin sans saveur. Commencez modestement avec une bouteille, pas une baignoire.

    Avant même de commencer, essayez d’avoir une idée du gin que vous avez envie de créer. De cette décision dépendra le choix et le nombre des botaniques. Au début, mieux vaut rester simple, presque binaire, et travailler avec deux ou trois ingrédients.

    C’est le moment de craquer pour des agrumes insolites, des herbes rares ou des épices originales car vous les utiliserez en très faibles quantités, sans vous ruiner –pensez-y quand vous craquerez pour un gin à 50 euros, qui, lui, vous prend pour un gogo.

    D’abord, le genièvre (et après on verra)

    L’intensité en genièvre sculpte l’essentiel du caractère d’un gin. C’est donc l’étape à ne pas saborder. N’achetez pas de baies déshydratées: vous avez besoin du gras, des huiles essentielles qu’elles renferment. Et faites le tri pour écarter toutes celles qui ne sont pas bien lisses et rebondies. Impératif, car les baies fripées et rabougries apportent des notes de terre humide, de vieux sapin qui pourrit sur pied.

    Baies de genièvre? ici: www.biotine-sep.com

    Quelle quantité de baies? Tout dépend de votre interprétation du gin. Commencez pépère, avec 25 grammes de genièvre pour 70 centilitres de vodka. Si les baies sont entières, laissez macérer une journée ou au-delà, mais un conseil, goûtez très souvent –il faut parfois savoir se sacrifier quand la quête le mérite.

    Si vous émiettez les baies pour en extraire les arômes huileux logés dans le cœur, quinze à trente minutes suffisent; au-delà, le boisé rafle la mise. Pour gagner en complexité, divisez la vodka diluée à différents degrés dans plusieurs récipients, en émiettant ou non le genièvre, et jouez sur plusieurs temps de macération pour créer ensuite un assemblage.

    À cette étape, laissez votre imagination poser les limites. Le gin, c’est le truc le plus facile à créer, car il n’y a pas de règles, on dispose d’une liberté totale. Et c’est aussi ce qu’il y a de plus difficile à faire, car il n’y a pas de règles, on dispose d’une liberté totale. Jusqu’à quel point user ou abuser de cette liberté? Allez, un peu d’aide.

    Vous pouvez laisser macérer tous vos ingrédients dans le même saladier de vodka ou les travailler un par un ou à plusieurs en vue d’un futur assemblage. Avec l’avantage de ne pas tout balancer si vous vous ratez sur une infusion; et l’inconvénient de devoir goûter régulièrement (j’insiste, le timing est crucial) chaque macération.

    Pour élaborer un gin dry et frais, jouez sur les zestes (non séchés) d’agrumes, la coriandre fraîche (30 à 40 minutes de macération dans l’alcool suffisent), le concombre tranché, le thé vert genre maicha…

     Pour un boisé tempétueux, privilégiez une macération longue des baies de genièvres non émiettées. Et misez sur une infusion rapide de thé noir dans l’alcool, du rooibos, de la réglisse pour calmer l’astringence. Les fleurs de jasmin séchées apporteront en sus un toucher de bois ciré précieux.

    Thés? fleurs de Jasmin? Réglisse? http://www.biotine-sep.com/phyto/index.html

    Un gin floral appréciera un genièvre délicat, des fleurs de jasmin fraîches, d’acacias, d’oranger, des pétales de rose, du gingembre frais émincé (en macération rapide), de la bergamote…

    Pour un gin méditerranéen, forcez sur le genièvre et piochez dans le répertoire frais et anisé: les écorces d’agrumes, les herbes de Provence (estragon, basilic, thym, romarin), une pointe d’anis étoilé, qui déposera nonchalamment un peu de profondeur en fin de bouche.

    Fleurs ici: http://www.biotine-sep.com/fleurs/index.html

    Alerte vigilance, certains ingrédients se montrent un peu traîtres à travailler. La gourmande vanille est de ceux-là. Faites-la toujours macérer à part. La cannelle et le girofle deviennent très vite astringents; ne les quittez pas d’un œil. Quand ils macèrent trop longtemps, le basilic vire à l’estragon, la lavande à la lessive et la menthe à la pisse de chat. De rien…

    Pour électriser un gin en berne, rien de tel que des graines de cardamome (sorties de leur cosse) ou du poivre du Sichuan. Pour une patine chaleureuse, quelques grains d’orge. Pour apporter de la tension, des écorces d’agrumes, dont la macération se compte en minutes seulement.

    Epices: http://www.biotine-sep.com/epices/index.html

    Les astuces qui font la différence

    Terminé? Filtrez le contenu du saladier dans un banal filtre à café pour stopper net l’activité des plus petites graines (cardamome ou miettes de genièvre); laissez reposer. Puis, procédez à la réduction à la Volvic si votre vodka titrait à plus de 40%. Diluez lentement, sur une semaine si possible, en oxygénant à chaque fois le mélange. Cette étape va donner de la cohésion à l’assemblage.

    Embouteillez dans un joli flacon sombre si la robe jaune orangé due aux macérations vous plonge dans le désarroi. Si les 70 centilitres de vodka de départ remplissent tout juste une bouteille de 50 centilitres de votre gin maison, pensez à espacer les étapes de contrôle qualité..... la prochaine fois.

    De rien!

     

  • Mesurer l'âge cérébral...

    Des chercheurs britanniques de l’Imperial College de Londres ont montré qu'il est possible de déterminer l'âge cérébral d'un patient, potentiellement différent de son âge civil, ce qui pourrait fournir des informations sur l’état de santé présent et à venir du cerveau, et même dans certains cas alerter sur un risque de mort prématurée. C’est l’écart entre les deux âges qui permettrait de tirer ces conclusions capitales. Les spécialistes affirment avoir mis au point une méthode de calcul de l’âge du cerveau qui, basée sur la neuro-imagerie, analyse le volume de tissu cérébral.

     

    Celui-ci est étudié grâce à des ordinateurs appliquant des algorithmes spécifiques et mis en parallèle avec des clichés d’examens par imagerie par résonance magnétique (IRM). Une fois l’âge cérébral évalué, il faut le comparer à l’âge chronologique du patient, ce que les scientifiques ont fait avec un groupe de personnes âgées écossaises. Or, les résultats obtenus montrent que plus la différence entre cet âge et l’âge réel est importante, plus les risques de mauvaise santé mentale et physique, voire de décès, sont élevés.

     

    Face à ce constat, les chercheurs estiment que leur dispositif pourrait à terme devenir un outil de dépistage pour identifier un éventuel déclin cognitif ou un risque de mourir avant d’avoir atteint 80 ans. "Quelqu’un pourrait aller chez son médecin, avoir une analyse du cerveau et le médecin pourrait dire "votre cerveau est 10 ans plus vieux qu’il ne le devrait", et conseiller de changer d’alimentation, de mode de vie ou de commencer un traitement", s’enthousiasme le docteur James Cole, principal auteur de l’étude.

    Paru dans la revue Nature

  • 6 règles pour que votre cerveau continue de fabriquer des neurones

    Quelques recommandations inspirées par une conférence par Pierre-Marie Lledo, spécialiste des neurosciences à l’Institut Pasteur.

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     Aujourd’hui, je vous propose une communication du professeur Pierre-Marie Lledo, extraite de Sciences et avenir. Elle m’a paru à ce point édifiante que je la publie telle quelle.

    La production de nouveaux neurones ne s’arrête jamais. Des chercheurs ont observé que dans une région du cerveau impliquée dans la formation des souvenirs et la gestion des émotions, l’hippocampe, les anciens neurones étaient remplacés par d’autres, fraîchement produits à partir de cellules souches. Et chacun de nous aurait ce potentiel, quel que soit son âge. Rassurant.

    Sauf que les expériences sur des souris ont montré que cette capacité pouvait diminuer, voire même disparaître (en cas de stress) selon l’environnement. Au contraire, dans un environnement adapté, la neurogenèse chez les rongeurs a été multipliée par trois en quelques semaines. Le directeur du département de neurosciences à l’institut Pasteur nous livre six principes à respecter pour conserver un cerveau jeune jusqu’à la fin de ses jours.

     1 - Fuir la routine

    Le cerveau se nourrit du changement. En effet, la stimulation provoquée par le changement entraîne les cellules souches à produire de nouveaux neurones. Il faut donc fuir la routine, " respecter la libido sciendi, c’est-à-dire la soif de comprendre et d’apprendre ".

    2 - Lutter contre l’infobésité

    Le cerveau est malléable et l’information invite directement les circuits à se régénérer. En revanche, la question à se poser est: quelle information? L’écosystème numérique dans lequel nous vivons entraîne une avalanche d’informations certes… Trop selon le médecin". L’information qui nous fait juste savoir est absolument délétère, et n’incite pas le cerveau à produire de nouveaux neurones. Bien au contraire, ce dernier, bombardé d’informations, est alors condamné à l’anxiété". Concrètement, il est indispensable de trier cette information : choisir l’utile, celle qui nous fait comprendre, et se débarrasser de la futile, celle qui nous fait juste savoir.

    3 - Bannir anxiolytiques et somnifères

    L’objectif des anxiolytiques et des somnifères est d’empêcher le cerveau, celui qui cherche à comprendre, de fonctionner. Leur consommation permet de mettre le cerveau en " marche automatique ". Leur utilisation chronique est donc une entrave à la production de nouveaux neurones.

    4 -Bouger!

    Il nous faut lutter contre la sédentarité car la science nous dit que, en cas d’activité physique, les muscles produisent des subtances chimiques (nommés facteurs trophiques) qui, par voie sanguine, viendront agir sur le cerveau et particulièrement sur la niche de cellules souches. Il existe donc une corrélation directe entre activité musculaire et production de nouveaux neurones.

     5 - Cultiver l’altérité

     Certaines parties de notre cerveau, que nous ne pouvons pas contrôler, ne sont engagées que lorsque ne nous sommes exposés à autrui". C’est ce qu’on appelle globalement le cerveau social. Plus vous allez cultiver votre altérité, et plus vous allez soigner votre cerveau car il sera enclin à produire plus de nouveaux neurones".

     6 - Soigner le microbiote

    Très récemment, les neurosciences, associées avec la microbiologie, ont montré qu’il y a une flore intestinale qui communique en permanence avec notre cerveau. Notre régime alimentaire a donc un rôle important: la consommation de fibres, un régime varié, incitent à la prolifération de certaines espèces bactériennes concourant justement à la prolifération de neurones. À l’inverse, une nourriture peu variée, riche en sucres, en graisses, favorise la prolifération d’espèces bactériennes qui ne permettront plus aux cellules de produire de nouveaux neurones, quel que soit l’âge.

    Un bon microbiote (régime alimentaire varié) favorise les nouveaux neurones.

     

  • Vertiges: bon à savoir

    Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est le plus fréquent des vertiges. La Haute autorité de santé (HAS) et le Collège de la masso-kinésithérapie (CMK) viennent de publier des recommandations sur les démarches diagnostiques et thérapeutiques face à un VPPB.

    Ces recommandations insistent sur le fait que les médecins et les masseurs-kinésithérapeutes qui n’ont pas suivi de formation spécifique sur le sujet doivent réorienter tout patient présentant un VPPB vers un professionnel formé, voire un médecin ORL spécialisé en otoneurologie (diagnostic des vertiges) dans certains cas compliqués.

    Outre une revue des différents tests de diagnostic et manœuvres thérapeutiques utilisables selon le ou les canaux semi-circulaires responsables du VPPB, ces recommandations insistent sur l’importance de l’éducation des patients, en particulier ceux souffrant d’un risque aggravé de chutes, dû à l’âge ou à d’autres affections.

    L'HAS publie des recommandations sur le diagnostic et le traitement du vertige positionnel paroxystique bénin

    L'HAS publie des recommandations sur le diagnostic et le traitement du vertige positionnel paroxystique bénin

    Le vertige positionnel paroxystique bénin, le plus fréquent de tous les vertiges

    Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) implique un ou plusieurs canaux semi-circulaires.

    Déclenché par les changements de positions de la tête, c'est un vertige rotatoire (impression que la pièce et les objets qu'elle contient se mettent brusquement à tourner autour de soi) qui persiste moins d'une minute. Il est associé à un nystagmus ainsi que, plus rarement, à des nausées, voire des vomissements.

    Le VPPB débute plutôt entre 50 et 70 ans, les femmes étant deux fois plus touchées que les hommes. Sa prévalence annuelle est de 1,6% (prévalence au cours de la vie: 2,4%).

    Chez un tiers des patients, le VPPB disparait spontanément en une semaine. C'est le plus fréquent de tous les vertiges.

    Le plus souvent, ce vertige n'est pas lié à une pathologie

    Le VPPB est le plus souvent idiopathique (sans cause identifiée).

    Plusieurs facteurs de risques sont néanmoins signalés: antécédent de traumatisme crânien, maladie de Ménière, neuronite (ou névrite) vestibulaire, antécédent de VPPB ou maladie sévère systémique.

    Des petits cristaux de carbonate de calcium appelés otoconies, ou otolithes

    Deux théories existent pour expliquer les symptômes:

    - la théorie de la cupulolithiase propose que des fragments d'otoconies (petits cristaux de carbonate de calcium, également appelés otolithes) détachés de l'utricule (partie centrale de l'oreille interne) se fixent à la cupule des canaux semi-circulaires,

    - la théorie de la canalolithiase postule que ces otolithes flottent librement dans le canal.

    Le traitement du VPPB est clinique et dépend notamment du canal semi-circulaire impliqué.

     De nouvelles recommandations de la HAS et du CMK

    En décembre 2017, la Haute autorité de santé (HAS) et le Collège de la masso-kinésithérapie (CMK) ont publié des recommandations sur les démarches diagnostiques et thérapeutiques face à un vertige positionnel paroxystique bénin.

    Ces recommandations insistent sur le fait que les médecins et les masseurs-kinésithérapeutes qui n'ont pas suivi de formation spécifique sur le sujet doivent réorienter tout patient présentant un VPPB vers un professionnel formé.

    Les nouvelles recommandations proposent de formuler la prescription de kinésithérapie de la façon suivante : « Bilan-diagnostic kinésithérapique, manœuvres thérapeutiques pour vertige positionnel et contrôle si nécessaire » (grade C).

    Le recours systématique au neurologue dans certains cas

    Dans certains cas, ces professionnels formés à la prise en charge du VPPB doivent néanmoins référer leur patient à un médecin ORL formé au diagnostic et à la prise en charge des vertiges (otoneurologie):

    en cas de céphalées, diplopie, ataxie, acouphènes, otalgie, cervicalgies et/ou tout autre signe neurologique;

    en cas de nystagmus spontané :

    nystagmus spontané torsionnel et vertical,

    nystagmus s'inversant selon la position du regard,

    nystagmus s'inversant spontanément,

    nystagmus spontané sans vertige ;

    en cas d'apparition, immédiatement après la manœuvre déclenchante, d'un nystagmus qui dure quelques minutes, de vitesse constante sans paroxysme et ne s'accompagnant pas d'une sensation de vertige ;

    en cas d'évolution inattendue.

    Face à une suspicion de VPPB, un interrogatoire précis est indispensable

    Le diagnostic de VPPB se pose devant un vertige ou une sensation rotatoire positionnelle déclenché au lever, au coucher ou au lit à dominante matinale avec une tendance à l'amélioration dans la journée, et associé à un nystagmus.

    Les recommandations de la HAS et du CMK insistent sur la nécessité de mener un interrogatoire adapté pour repérer un vertige pouvant être d'origine périphérique et de préciser les circonstances de déclenchement.

    Afin de mettre en évidence l'origine du VPPB, idiopathique ou secondaire, il est suggéré d'identifier si les vertiges sont apparus à la suite d'un événement traumatique dans l'histoire du patient, tels qu'un traumatisme, une maladie virale ou une manipulation cervicale.

    Identifier le ou les canaux semi-circulaires impliqués

    En termes de fréquence, le VPPB du canal semi-circulaire postérieur compte pour 80 à 90% des cas, celui des canaux semi-circulaires horizontaux (latéraux), pour 10 à 20% des cas, et 1-2% des cas seulement pour l'atteinte du canal semi-circulaire antérieur (supérieur).

    Des cas particuliers existent :

    VPPB présentant des formes multicanalaires ou bilatérales,

    VPPB ressenti mais sans nystagmus visible,

    conversion de canal.

    Selon les recommandations de la HAS et du CMK, l'exécution du test de Dix-Hallpike et du test positionnel rotatoire couché permet d'identifier le ou les canaux semi-circulaires incriminés (déclenchement d'un nystagmus positionnel typique dépendant du canal impliqué).

    Diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire postérieur, le plus fréquent

    Selon les recommandations de la HAS et du CMK, concernant le diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire postérieur :

    le test de Dix-Hallpike est le premier test de référence pour son diagnostic (grade A) ;

    le diagnostic est posé quand ce test provoque un vertige associé à un nystagmus torsionnel géotropique, vertical supérieur, épuisable et paroxystique, apparaissant après un temps de latence (grade B).

    Traitement du VPPB du canal semi-circulaire postérieur

    Pour traiter le VPPB du canal semi-circulaire postérieur, il est recommandé d'utiliser :

    la manœuvre de repositionnement des canalithes d'Epley (grade A) ;

    ou la manœuvre libératrice de Sémont et al. (grade B) ;

    en cas de persistance et de typicité des symptômes après exécution d'une première manœuvre (évaluées en répétant le test de Dix-Hallpike), il est recommandé de répéter plusieurs fois la manœuvre sur une même séance, si les conditions physiques et le ressenti du patient le permettent. (grade C).

    Les manœuvres d'Epley et de Sémont et al. ont été adaptées pour permettre au patient de les auto-administrer. Néanmoins, il n'y a pas assez de preuves pour recommander ou réfuter ces auto-traitements (grade C).

    Diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire horizontal

    Concernant le VPPB du canal semi-circulaire horizontal:

    il est diagnostiqué quand le vertige associé à un nystagmus horizontal est provoqué par le test positionnel rotatoire couché avec une flexion légère de la tête et lorsque le sens du nystagmus s'inverse lors du changement de rotation de la tête (grade C) ;

    il est recommandé de positionner la tête en antéflexion de 30 degrés pour déterminer le côté affecté dans les canaux horizontaux (accord d'experts).

    Traitement du VPPB du canal semi-circulaire horizontal

    Pour traiter le VPPB du canal semi-circulaire horizontal, la HAS et le CMK recommandent d'utiliser:

    la manœuvre de Lempert et Tiel-Wilck (dite de Barbecue ou Bar-b-que) ou la manœuvre de Gufoni et al. (grade A) ;

    l'état des connaissances ne permet pas de recommander ou réfuter l'utilisation de la manœuvre de Vannucchi-Asprella pour cette forme de VPPB (grade C) ;

    il est recommandé d'utiliser la manœuvre de Gufoni et al. pour convertir une forme agéotropique de VPPB du canal semi-circulaire horizontal en forme géotropique (grade A).

    Traitement du VPPB du canal semi-circulaire antérieur, le plus rare

    Pour traiter le VPPB du canal semi-circulaire antérieur, la HAS et le CMK proposent trois manœuvres :

    la manœuvre de Yacovino et al. ;

    la manœuvre d'Epley ;

    la manœuvre modifiée d'Epley.

    L'état des connaissances est insuffisant pour recommander ou réfuter les différentes manœuvres proposées, mais celles de Yacovino et al. et d'Epley semblent être les plus couramment utilisées (grade C).

    Suivi et éducation des patients atteints de VPPB

    Les cliniciens peuvent réévaluer les patients atteints de VPPB dans un délai d'un mois après une période initiale d'observation ou de traitement pour confirmer la résolution des symptômes et orienter vers un médecin spécialiste en cas d'évolution non attendue (grade C).

    Selon les experts de la HAS et du CMK, les patients doivent être informés sur les mécanismes et la bénignité du VPPB, mais aussi sur le risque accru de chutes, notamment pour les personnes âgées, fragiles, et présentant des facteurs de risque spécifiques.

    Les patients doivent également être informés au sujet des symptômes atypiques (perte auditive subjective, troubles de la marche, vertiges non positionnels, nausées, vomissements, etc.), ainsi que sur leur  possible persistance et le risque de récidive après résolution des principaux symptômes.

    Enfin, les patients doivent savoir qu'il n'y a pas de médicament pour traiter le VPPB : les manœuvres sont le seul traitement.

    Pour aller plus loin

    Les recommandations de la HAS et du CMK

    “Vertiges positionnels paroxystiques bénins: manœuvres diagnostiques et thérapeutiques“, Recommandations de la HAS et du CMK, décembre 2017.

    Sur VIDAL.fr

    Sources : HAS (Haute Autorité de Santé)