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Occitan - Page 5

  • Les 4 aliments de ma survie

    Chose promise, chose due. Le Roquefort est à mon avis le meilleur fromage au monde. Parce qu'il était le préféré de mon papa (on a presque toujours un souvenir inouï de son enfance avec papa) et parce qu'il est -pour moi- mon ancrage viscéral dans le terroir toulousain comme le confit, le foie gras et le cassoulet.

     

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    Le lieu, l'histoire

    C’est au sein d’un immense éboulis rocheux en bordure des Grands Causses, sous le plateau du Combalou, que les caves de Roquefort ont été aménagées. L’air humide, provenant des entrailles de la montagne, y pénètre par de longues failles appelées "fleurines". C’est ici que s’accomplit un miracle de la nature qui donnera au Roquefort sa saveur incomparable.

    Si l’affinage se fait uniquement à Roquefort, le lait nécessaire à la production du fromage est collecté dans une zone s’étendant sur le département de l’Aveyron et les départements limitrophes.

    Les caves de Roquefort sont situées au cœur des effondrements du plateau du Combalou sur la commune de Roquefort-sur-Soulzon et comportent des failles ou fleurines, indispensables à la ventilation naturelle des caves et au bon affinage du fromage de Roquefort.

    Les origines sont assez floues. Toutefois, un premier témoignage écrit datant du XIème siècle a été retrouvé : une donation au monastère de Conques mentionnait, parmi les revenus, deux fromages à fournir par chacune des caves de Roquefort.

    Dès le VIIIe siècle, le Roquefort est cité dans de nombreux actes, donations, rentes et autres, Charlemagne en avait même fait son fromage favori.

    Il faut attendre 1070 et le temps des Carolingiens pour voir apparaître la première mention Roquefort dans les textes. A la fin du Moyen-Age, le Roquefort entame sa conquête des plaines méridionales (Toulouse, Marseille, Montpellier).

    En 1411, une Charte de Charles VI reconnaît la nécessité vitale de défendre le Roquefort "en un pays où ne pousse ni pied de vigne, ni grain de blé". Charles VI confère aux habitants de Roquefort le monopole de l’affinage et fait des caves un lieu protégé.et en 1666, un arrêt du Parlement de Toulouse concède aux habitants de Roquefort " le monopole de l’affinage du fromage tel qu’il est pratiqué de temps immémorial dans les grottes dudit village".

    L’arrêt du parlement de Toulouse en 1666 punit les marchands de faux Roquefort. Au siècle des lumières, Diderot décerne au Roquefort le titre de roi des fromages. Malgré la Révolution, les privilèges accordés à Roquefort sont maintenus par la Convention qui décide que " ne sera Roquefort que ce qui sortira des caves de Roquefort".

     Au XIXème siècle, de nombreux rapports d’ambassadeurs et de consuls signalent que le Roquefort participe au même titre que le Champagne, à la réputation de la France aux Etats-Unis.

    Le XXème siècle porte le Roquefort vers une notoriété internationale. En 1925, Roquefort est le premier fromage reconnu Appellation d’Origine. En 1951, la Convention Internationale de Stresa, confirme l’Appellation d’Origine Roquefort au niveau international. A ce jour, l’appellation Roquefort bénéficie d’une reconnaissance européenne en tant qu’Appellation d’Origine Protégée, et d’une définition précise des conditions de production à travers les décrets d’appellation du 22 janvier 2001 et du 17 mai 2005.

    La distribution de fromage parvient ensuite à se développer grâce notamment à l’amélioration des transports. Les caves sont agrandies et dotées d’étages pour accroître la capacité d’affinage. On voit apparaître les premières dynasties de fromagers. En 1800, 250 tonnes de Roquefort étaient vendues et ce chiffre s’envole jusqu’à 800 tonnes en 1830.

    Le Roquefort, fabriqué exclusivement à partir de lait de brebis, cru et entier, est un fromage à pâte persillée, en forme de cylindre d’une dizaine de centimètres d’épaisseur et dont le poids varie entre 2,5 et 2,9 kg. Il contient au moins 52 % de matière grasse et se présente dans un emballage de papier d’aluminium portant l’appellation "Roquefort", accompagnée du sigle " AOC " et de la marque confédérale de la "Brebis Rouge".

    Cahier des charges

    Le lait cru et entier provient de brebis de race Lacaune, élevées traditionnellement avec une alimentation à base d’herbe, de fourrages et de céréales provenant au moins à 75% de l’aire géographique de production.

    La durée d’affinage est de 3 mois minimum (dont 14 jours au moins à nu dans les caves naturelles de Roquefort).

    Zone de production : départements de l’Aude, de l’Aveyron, du Gard, de l’Hérault, de la Lozère, du Tarn.

    Fabrication

    La fabrication du Roquefort s’effectue dans le respect des traditions : le lait est d’abord chauffé et caillé à l’aide de présure, puis l’ensemencement au Penicillium s’effectue soit au moment de l’emprésurage, soit à la mise en moules, après découpage et brassage du caillé. Le fromage est retourné cinq fois par jour au cours de l’égouttage. Après le salage, effectué avec du gros sel marin, les pains sont transportés à Roquefort pour y être affinés.

    La phase d’affinage en caves ventilées naturellement est complétée par une maturation à basse température. Une fois placé et étiqueté, le Roquefort peut évoluer et s’affiner en toute quiétude. Cela, grâce aux actions des agents d’affinage (Penicillium roqueforti, bactéries lactiques et présure), qui sont modulés par le sel, l’air ambiant et le piquage. Ce dernier permet de libérer le gaz carbonique en tout début de fabrication et d’oxygéner le cœur de la pâte, favorisant le développement du Penicillium roqueforti. Ces facteurs permettent à la pâte de s’affiner progressivement, au sel de fondre et de se diffuser pour atteindre le cœur du fromage au bout de trois mois, et au Penicillium roqueforti de se développer dans les cavités.

    Le roquefort ne peut être vendu avant 3 mois d’âge.

    Choix et dégustation

    À l’œil: pâte veinée de bleu ou vert uniformément.

    Au toucher : pâte onctueuse et bien liée.

    Au nez: bouquet très particulier, avec une légère odeur de moisissure.

    Au goût: saveur à la fois fine et prononcée.

    Le Roquefort ne doit pas connaître d’importantes variations de températures. Le morceau destiné au plateau de fromages sera chambré, comme un grand vin, une heure au moins avant le repas. Le Roquefort entre aussi dans des préparations culinaires : canapés, salades, soufflés, feuilletés...

    Il s’accompagne harmonieusement de vins liquoreux, Sauternes, Jurançon ou de vins doux naturels, Maury, Rivesaltes (c'est mon choix premier ou bien avec un Cahors bien tanin) ou Porto.

    Une anecdote:

     Les caves de Roquefort ont le taux de remplissage le plus faible de France ! En effet, comme tous les bleus en affinage, le Roquefort produit beaucoup de calories et peut prendre plusieurs degrés par jour, c’est la raison pour laquelle les fromages sont placés sur des travées et séparés afin que les calories soient évacuées naturellement, par ventilation.

    Endives crues au Roquefort

    Pour 4 personnes: 250 g de Roquefort (si vous achetez un fromage dont le papier alu est noir, vous avez tout compris!)

    1 endive au moins par personne – plus ou moins 125 g de beurre - 125 g d'amandes ou de noix

    Pour commencez, retirez les feuilles abîmées. Lavez et coupez les endives dans le sens de la longueur et enlevez le cœur. A la place du cœur, mettre un mélange bien homogène fait de fromage de Roquefort et de beurre bien frais, malaxés.

     Dans cette farce, piquer quelques amandes ou noix. Vous pouvez aroser d'un minuscule filet d'huile de noix…

     

     

  • Tolosa

    Toulouse fut fondée par par les Volques-Tectosages qui s’établirent dans la région vers le IIIe siècle avant notre ère. Menacés par leurs voisins, les Cimbres, ils eurent l’imprudence de faire appel aux Romains qui occupaient la Narbonnaise voisine et qui en profitèrent pour coloniser la ville.

     En bordure de Garonne, sur quatre vingt dix hectares, la cité, entourée de remparts, prospéra grâce au commerce de vins d’Italie. Construite en briques rouges, la pierre étant rare dans la région, elle vit s’éclore une civilisation raffinée.

     Au milieu du IIIe siècle, l’évêque Saturnin, plus connu sous le nom de Saint Sernin, évangélisa la ville et y fut martyrisée.

     Peu après la chute de Rome, les Wisigoths s’emparèrent de Tolosa en 418 et en firent la capitale d’un vaste royaume qui s’étendait de part et d’autre des Pyrénées. Défaits à la bataille de Vouillé, les Wisigoths furent refoulés en Espagne et laissèrent Tolosa aux mains des Francs.

    Le Capitole à Toulouse

    Le Capitole est un monument de Toulouse, qui abrite aujourd’hui l'Hôtel de ville et le théâtre du Capitole. Sa construction a été décidée par les Capitouls en 1190, afin d’y établir le siège du pouvoir municipal.

    L'histoire de cet édifice commence en 1190 lorsque les consuls de Toulouse recherchent un bâtiment pour héberger la maison commune. Ils ont ambition de construire une cité administrative entourée par des remparts au XIIIe siècle. Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que le palais que nous connaissons aujourd'hui est construit par les capitouls. Le nom de cette maison commune fait référence à l'antique Capitole, temple légendaire dédié à Jupiter, et pourvu d'un grand escalier. Il rappelle surtout les magistrats qui l'ont fait édifier, puisqu'en latin, Chapitre se dit Capitulum.

    L'emplacement n'est pas choisi au hasard. Il est situé loin du château comtal à la limite de la cité et du bourg de Saint-Sernin contre une tour désaffectée de l'ancien rempart gallo-romain. Les capitouls font l'acquisition de nombreux bâtiments et terrains autour de la maison commune afin de regrouper les services administratifs, les archives, la prison, les salles de réunion et de réception. Au XIVe siècle, la maison commune forme un ensemble fortifié percé de portes correspondant à la superficie de l'actuelle Capitole et de l'actuel square Charles-De-Gaulle.

    Au XVIIe siècle, les capitouls veulent construire un palais municipal unique en France. Sa construction va durer près de deux cents ans. La façade du Capitolium a été bâtie en 1750 pendant dix ans sur les plans de Guillaume Cammas. La façade était à l'origine couverte d'un badigeon blanc. Il fut retiré en 1883 par grattage. En 1974 puis en 1987 et 1994, les façades sont rénovées par sablage ainsi que les blasons. Son élégante et harmonieuse façade à colonnes et pilastres, complétée par des façades de brique inspirées de celles de la rue de Rivoli.

    Les huit colonnes de la façade en marbre de Caunes-Minervois symbolisent les huit premiers capitouls. En ce temps, Toulouse était divisé en huit quartiers: les "capitoulats", chacun géré par un capitoul. Cette façade avait pour but de cacher l'ensemble hétéroclite de bâtiments que les magistrats n'arrivaient pas à harmoniser. Elle donne sur la place du Capitole et protège la cour Henri-IV. Ainsi que le rappelle une plaque commémorative, c'est dans cette cour que le duc de Montmorency, ennemi de Richelieu, fut décapité en 1632.

    Face au Capitole, les arcades, rebaptisées galerues, ont été décorées de sérigraphies de Moretti (à qui on doit aussi la croix du Languedoc qui est incrustée dans les pavés de la place), illustrant l’histoire et la culture de la ville.

     

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    Qui était le duc de Montmorency? prochaine note

     

     

  • Echaudé et tortillon, c'est bon!

    L’échaudé de Carmaux ou de l'Aveyron

    Nom étonnant et plus encore: l’échaudé fait partie des biscuits qui tirent leur origine et leur histoire de la haute période médiévale.

    Une charte de la cathédrale de Paris fait allusion aux échaudés en 1202, ces « panis qui discuntiur eschaudats » (ces pains qu'on appelle échaudés).

    L'étrange Echaudé de Carmaux demeure un objet d’étonnement pour les étrangers qui le découvrent et de plaisir pour les habitués qui le consomment régulièrement. Mais, il est conseillé de connaître la bonne façon de le consommer!

    Composé de farine de blé et d’anis, une épice phare du XIIIe siècle, l’échaudé est cuit deux fois, donc biscuit, dont une première fois en étant plongé dans l’eau bouillante, donc échaudé. L'opération de cuisson à l'eau bouillante fait éclater les grains d’amidon contenus dans le gluten, ce qui rend le gâteau plus digeste. Relativement durs, certains font tremper les échaudés (dans le café par exemple) avant de les consommer.

    La légende raconte, que c’est un pâtissier d’Albi prénommé Jean qui eut l’idée d’ajouter quelques grains d’anis à la gimblette offerte au roi lors de la visite de Saint Louis dans sa ville.

    Biscuit formant un anneau pour l'Aveyron, pâte élaborée à base de farine de céréales, d'eau, de sucre, d'œufs (facultatif), d'eau de fleur d'oranger, cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage). Le biscuit obtenu est enrobé de sucre semoule. Cette pâtisserie de ménage ancienne est élaborée également dans les boulangeries rouerguates et de façon industrielle dans d'autres départements.

    Ces échaudés du Carmausin sont fabriqués avec une pâte à pain anisée cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage).

    Cela expliquerait pourquoi les petits échaudés, dur et de forme triangulaire, se prénomment Jeannot. Viennent ensuite les moyens, plus mous et plus souples, et les gros, toujours triangulaire, mais un peu plus dur. Alors qu’il fut présent dans tout le Ségala, c’est à Carmaux que l’échaudé est resté. La ville du marquis de Solages et de Jean Jaurès, des mines de charbon et de la verrerie.

    Chaque famille a sa pâtisserie préférée, ou attitrée. Question de goût personnel, de tradition, de coutume. De nos jours, deux pâtisseries se partagent l’honneur de fabriquer les échaudés: l’entreprise Deymier, fondée en 1921, et la Biscuiterie Carmausine, fondée en 1923. Les échaudés n’ont pas tout à fait le même goût ni la même saveur chez l’un et chez l’autre.

    Les petits échaudés peuvent se manger seul et nature.

    Ou bien être fendu en deux, avec la lame d’un couteau, pour être mélangés au bol de café ou de chocolat chaud du matin. Une autre recette consiste à laisser sécher les moyens, jusqu’à ce qu’ils durcissent, pour ensuite les faire tremper dans un mélange de vin de Gaillac sec et d’eau sucrée. Ils gonflent et redeviennent mous, et c’est alors que l’on peut les consommer en dessert.

    À défaut de vin de Gaillac, un autre vin blanc sec fera l’affaire. Mais autant associer les spécialités d’une même région.

    Depuis plusieurs années une confrérie de l’échaudé a été créée pour défendre le produit. Comme beaucoup de confréries gastronomiques régionales elle marie le kitsch néo-médiéval avec une volonté très moderne de défendre une culture et une identité. Ses habits peuvent prêter à sourire, de même que le décorum qui entoure leur chapitre. Mais c’est plus sérieux qu’il n’y paraît, et moins futile que cela pourrait laisser croire. C’est la volonté de quelques passionnés de défendre un produit qui leur est cher, une terre, une culture, et de la défendre de façon vivante, par des manifestations et des festivités, par l’éducation au goût et la diffusion des bons produits auprès de ceux qui ne les connaissent pas. On pourrait recenser des centaines de confréries de ce type en France. Elles visent à maintenir une production locale qui pourrait disparaître, ou bien à protéger une recette régionale qui pourrait être dénaturée. Ces confréries participent à l’animation du territoire rural et des villes et villages campagnards. Par leur charme et leur typicité elles favorisent le tourisme, et permettent à des régions de se réapproprier leur identité. C’est un des bienfaits de la mondialisation qui, dans ces cas, ne détruit pas les spécificités mais favorise au contraire leur maintien et leur développement

    Pour ceux qui connaissent le département, comme moi par exemple, le Tarn sud est très différent du Tarn nord, tant au plan politique, culturel que spirituel.

    Associer ces deux produits, du Ségalas pour l’un, du Gaillacois pour l’autre, est une belle manière de marier les contrastes et de réunir autour de la table des cultures qui sinon s’opposent largement. Toujours cette idée, maintes fois répétée, que la table est une façon d’unir les Français, eux qui s’opposent tant sur tous les autres sujets.

     

    Echaudé de Carmaux

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    Autre pâtisserie: le Tortillon

    Le tortillon est une pâtisserie élaborée à la façon d‘un biscuit, avec, en première phase d‘échaudage de sa pâte, un pochage dans l‘eau chaude avant cuisson au four. On retrouve des appellations, des recettes et des formes sensiblement différentes selon les terroirs. C‘est une spécialité bon-encontraise. (Bon-encontre)

    Son nom vient de sa forme qui rappelle la forme du bourrelet que mettaient les femmes sur la tête pour porter un fardeau.

    Le tortillon date du XVIIIe siècle. Il se fabrique les dimanches et jours fériés de mai, en Périgord à l‘occasion des Rameaux ou pendant les fêtes religieuses de Notre-Dame de Bon-Encontre. La tradition fut perpétuée par la famille Auricane puis par André Lapeyre.

    Traditionnellement, il se consomme chaud avec du saucisson et du vin blanc mais peut également être mangé au petit déjeuner ou en dessert en accompagnement de fraises ou de crème.

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    J'ai goûté un jour: extra bon!

     

  • Le lard et le flambadou.

    Considérations sur la couenne et le lard de cochon, le vrai de vrai de lard

    Autre titre de la note: le flambage du cassoulet

     

    La couenne est la peau raclée du cochon. En cours de cuisson du cassoulet elle fournit le collagène qui lie le jus de cuisson. Sans compter que si vous avez utilisé les cocos blancs ("de Pamiers" on dit aujourd'hui, il parait) comme je le serine à longueur de note, vous disposez d'une sauce (ou un bouillon de cuisson) bien épaisse.

    La couenne est longue à cuire… il faut toujours la blanchir un peu au moins 10 mn dans de l'eau bouillante et jeter l'eau avant de rajouter à votre marmite de cassoulet.

    Le lard, le vrai de vrai de lard, qu'est-ce que c'est encore qu'elle nous raconte?

    Il n'y a qu'une seule dénomination du “lard“: le lard c'est la graisse blanche du cochon avec sa peau. Pas de couche de viande, juste la dernière couche de peau, sous la couenne, la peau raclée du cochon. (si vous voulez un blaireau, il vaut mieux racler la peau du cochon).

    Le lard gras, c’est le lard qui se trouve sur le dos du cochon — autrement dit la « bardière » — et qui comprend la couenne et un lard épais et gras, blanc comme neige car non entrelardé de maigre comme le lard de poitrine.
    On l’utilise en charcuterie, notamment pour la fabrication des pâtés et terrines afin de leur donner du moelleux. C’est aussi lui qui constitue les points blancs du saucisson.

    Désormais, les porcs sont en effet élevés pour avoir de moins en moins de gras car il semblerait que ce dernier fasse peur aux consommateurs: aux femmes, à cause de leur ligne ; aux hommes à cause de leur santé. Enfin, c’est ce que les instances médicales et les diététiciens — relayés par les média — tentent de nous faire croire.
    Résultat: l’épaisseur du lard de bardière est de plus en plus réduite et on n’en trouve plus sur les étals, ce qui induit de devoir en commander à l’avance chez son charcutier quand on souhaite préparer soi-même certaines préparations charcutières. Vous avez entendu parler des bardes de lard? on s'en sert pour tapisser la terrine du pâté, envelopper le rôti, etc...

     

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     Mais, enfin quoi? que font-ils du French paradox?

    Rendez-nous notre lard!!! diététicien à la noix

    Lorsque nos arrière-grands-parents faisaient le cassoulet dans la cheminée, avant de mettre la marmite sur la table (si elle ne pesait pas trop, bien sûr, sinon, ils récupéraient à coups d'énormes louches) le dernier tour de main c'est un tour de flambadou.

    C'est quoi, le flambadou?

    Le flambadou est un ustensile de cuisine traditionnel utilisé dans certaines régions occitanes, et en particulier dans l’Aveyron. Il est utilisé pour faire fondre du lard sur des viandes cuites à la broche pour leur donner un goût de flambé. Rien à voir, ce goût de flambé avec le flambage à l'armagnac que j'ai indiqué dans une autre recette d'estouffade de moungettes;

    Comme vous le voyez sur la photo, c'est une sorte de cornet en métal avec un long manche pris dans la moitié. Le cornet est troué pour laisser passer la graisse. Dans l'objet, on met de gros morceaux de lard blanc, on passe le flambadou sur les flammes. Le lard fond alors en grésillant et une odeur fantastique se répand dans toute la maison.

    ça grésille, ça grésille, ça laisse couler le bon jus de graisse et hop, vous passez le flambadou sur votre marmite de cassoulet et vous renouvelez l'opération plusieurs fois.

    Cela donne un goût inimitable que vous ne pouvez pas concevoir avec mes simples mots.

    C'est sûr que cela n'arrange pas les calories du cassoulet!

    Oui, mais que c'est bon. Plus que bon. Impossible à vous décrire et incompréhensible quand on n'est pas un fadorle du cassoulet et de la tradition du Languedoc.

    J'ai eu la grâce incomparable de manger un cassoulet cuit dans la cheminée, réalisé par ma chère marraine, ma tante préférée (pourtant née en Espagne et venue en France dès l'âge de ses 8 ans). C'était en 1915; une paille! Notre centenaire tombe cette année! Depuis, on a rajouté 4 générations bien françaises à notre arbre généalogique.

    Vous mettiez d'un côté tout les plus grands toqués du monde, même ceux qui cumulent les  étoiles comme certains qui en ont 7 et 25 restaurants, n'est-ce pas Ramsey?…. et de l'autre, vous mettiez toute seulette ma petite marraine et vous gouttiez la cuisine mijotée des uns et de ma tante et les toqués de la toque n'auraient plus que, comme alternative, de sauter sur une mine.

    Je n'exagère pas, ces toqués de la toque ils sont juste bon à cuisiner des pin's: même s'ils vous alignent un menu avec 7 plats, vous sortez de chez eux ruiné d'abord et morts de faim, cherchant désespérément autour du quartier de leur si beaux restaurants un macdo ou un quick pour vous remplir, enfin, l'estomac.

    L'autre cassoulet au flambadou, je l'ai dégusté dans une auberge aveyronnaise dont le chef a pris sa retraite depuis longtemps: je crois que cela s'appelait “l'auberge du Père ROUSSEL“, le restaurant était proche de La Couvertoirade. C'était plein à craquer chez lui; un combat pour avoir une table vide.

    Quand je dis cela autour de moi, ma fille aussitôt sort son anecdote: quel écœurement!

    Mais pourquoi? nous étions au restaurant de Mr ROUSSEL et nous attendions avec impatience notre commande. A la table à côté se sont installé 4 pignoufs à l'accent pointu. Ils parlaient haut et fort, comme s'ils étaient seuls au monde; des fonctionnaires, sans doute, des profs que j'ai dis à ma fille. 9 fois sur 10, c'est vrai. Tout à coup, on sursaute car un des 4 abrutis sort le couteau qu'il vient d'acheter à Laguiole et tout crétin qu'il est, prends le couteau par la lame et l'enfonce “clac“ dans la table en bois. Ma fille qui tient à son laguiole, en corne et gravé à son nom, en est restée comme rond de flanc: comment peut-on être aussi c… Détériorer une table de restaurant en bois de chêne, genre table de monastère pour le simple plaisir de se faire mousser!

    J'avais honte pour le Chef ROUSSEl, qui, le dos tourné devant une forte flambée, faisait griller des entrecôtes sur le grand feu de sa cheminé. Et pendant qu'il se décarcassait pour sa clientèle...

    Nous sommes restées une semaine à l'Auberge: la meilleure semaine gastronomique de notre vie! Merci de ce souvenir, Monsieur ROUSSEL qui nous tient chaud au cœur... jusqu'à nos derniers jours: quelle pantagruélique semaine.... et pour trois sous, encore!

    Il était tout seul pour cuisiner et servir, le brave homme. Un vrai aveyronnais, dur au labeur… J'ai ouï dire, qu'hélas, à force de respirer les fumées de sa cheminée d'auberge il avait attrapé une BPCO… bon d'accord, aussi il fumait la pipe. Mais, quand même, se retrouver si mal, si fatigué avec une bouteille d'oxygène pour accompagner ses derniers jours….

    Le père ROUSSEL, un sacré bon cuisinier: il travaillait 7 jours sur 7, il avait 9 enfants: au grand dam' du chef, aucun n'ont jamais voulu prendre sa suite. Les jeunes, ils sont tellement fragiles!

     

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    Le flambadou

     

  • .... et comme je suis généreuse, voici un second article de considérations: le foie gras.

    Foie gras comme j'aime

    Si vous cherchez ici la date de l'invention du foie gras, vous allez être déçu-e car personne ne sait au juste. On a retrouvé des bas-reliefs sculptés de l'Ancien Empire Egyptien datant de 25000 avant le JC qui montrent les gens de l'époque en train de gaver des oies mais les historiens s'accordent à dire que personne ne peut avancer que les fermiers de l'époque dégustaient les foies où récupéraient seulement la graisse des animaux.

    Car, en fait, bien des religions avant et encore aujourd'hui, obscurantisme de la terreur de la mort bien ancrée dans la psyché mondiale, donnaient comme impures les viandes de cochon, voire du pauvre et simple beurre. Les pauvres croyants de l'époque n'avaient plus de gras à se mettre sous la dent, je veux dire sous la patate. Je veux simplement dire à ces historiens que si les gens de cette époque n'avaient pas fait la différence de goût entre un foie maigre et un foie gras, c'est qu'il leur manquait des vitamines dans la rétine et une ou deux neurones sous le capot.

    Comme le Grand Peuple de la terre -ayant pris la poudre d'escampette d'Egypte et après avoir traversé la mer Rouge, comme il a pu- a trouvé une terre a peu près tranquille pour se prosterner tranquillement devant le dieu qu'il s'était choisi, le foie gras a commencé son voyage de conversion des palais et de conquête de la planète.

    Je me souviens qu'écrivant des recettes gastronomiques pour le Journal des Chasseurs, j'ai entendu ces derniers pester contre la convention Bellorgey qui voulait supprimer, dans les années 90, notre délectable produit bien français de notre patrimoine gastronomique; de chafouins crétins européens voulaient nous faire rendre gorge de notre régal national comme ils le font pour la corrida. Le rédac-chef m'avait demandé si je pouvais faire quelques lignes pour défendre notre sacré foie gras, ce que j'ai fait.

    J'ai donc fais quelques recherches mais il n'y avait pas d'internet à l'époque et personne pour me donner toutes les infos que vous lisez tranquillement ici. Mais, j'avais découvert un article sur les oies sauvages qui migrent et avait lu qu'elles devaient beaucoup se nourrir pour partir d'un continent, l'autre. Du coup, j'ai fait comme les romains à la belle époque de leur épopée de conquête, quand ils ont asservis toute la Gaule, sans parvenir à faire tomber un minuscule village gaulois que vous connaissez bien. J'ai fait la liaison entre: oie, manger, grossir, voyager.

    Les Romains étaient malins, ils avaient vu passer les oies sauvages la panse bien pleine. Ils les avaient vues dans les champs autour de Rome, la ville impériale de Jules, en train de se gaver de figues. Si une pauvre vieille oie, trop grosse et trop vieille, leur tombait dans l'assiette, ils constataient bien que le foie de la rombière était bien pourvu de bon gras. Miamm! Qu'ils se disaient entre eux. Pas bêtes, ils eurent vite fait d'obliger les esclaves de leur maison à gaver les gros oiseaux.

    J'ai donc fait passer cet article en 88, il me semble et puis voilà, les choses ont continué car nous avons tenu bon devant les technocrates de Bruxelles; facile, ils doivent être plus nombreux à en mager que ceux qui veulent l'éliminer. Trop bon. Ce n'est qu'environ une dizaine d'années plus tard que j'ai constaté que mon petit article avait donné l'idée à d'autres de mélanger le foie gras avec de la confiture de figues ou de fabriquer des terrines en alternant le foie gras avec des figues. Quels ignorants, quels fumistes. Le vrai et bon foie gras aux figues n'est autre que celui de canards ou oies gavés par ces fruits eux-mêmes; c'est ainsi que la chair est bien parfumée et le foie merveilleux.

    ATTENTION: ARNAQUE!

    Vous ne trouverez pas vraiment du foie gras ainsi réalisé car, le gavage aux figues est extrêmement onéreux..... et puis, les figues ont une saison en France et ailleurs aussi, je suppose. Et puis, il n'y a pas assez de figues pour nourrir les milliards d'oies et de canards qui vagabondent ou se serrent dans les cages des éleveurs. De même, il ne faut gaver les palmipèdes que les dernières semaines avant de les tuer; avant, ce genre de nourriture ne fera pas avancer l'arôme du foie et le foie semble plus petit que celui que l'on fait de nos jours. Cela a été déjà calculé par je ne sais quelle équipe de chercheurs agronomiques; finalement, le gavage aux figues, c'est une sacrée et nouvelle aventure compliquée et rapportant peu au niveau finances. Alors, ne vous laissez pas manipuler par les faux gastronomes et vrais fumistes de la profession de gaveur ou de chefs cuistots.

    Le mot figue en latin se dit ficatum. Les canards des Romains étaient des jecur ficatum ou "foie d'un animal gavé aux figues" mais tout cela est devenu au cours des siècles, le foie, tout simplement.

    Il parait que nous sommes les plus gros producteurs au monde. Mais, on en trouve désormais un peu partout sur la planète du gavage de foie. Même les Canadiens s'y mettent; ils ont une production depuis 20 ans. Prenez un descendant de mousquetaire obligé d'aller se perdre dans les glaces nordistes. Le pauvret, toujours gelé en permanence. Pour ne pas devenir neurasthénique,  il ne lui restait qu'une chose à faire, gaver des canards. Cela réchauffe. Et, comme on dit toujours: on est mieux servi que par soir-même et si le foie gras ne vient pas à toi, c'est toi qui l'obligera à venir quand même.

    Je préfère le foie gras semi-frais ou frais. Une bonne tranchette sur du pain de seigle croustillant. Pas plus, pas moins. Et, si l'on veut être un vrai occitan, on pose délicatement le foie sur son pain grillé, on n'essaie pas de le tartiner comme un malade. Le foie gras n'est pas un pâté, mémé. Avec un bon petit verre de vin rouge bien épais, genre Cahors. Moi, le vin  de ma dégustation, c'est du rouge et pas du blanc. Cela vous choque? C'est que vous ne mangez du foie gras qu'une fois par an!

     

  • Omelette pommes de terre-oignons

    C'est une de mes recettes préférées. Les recettes les plus simples, les plus courantes dans le quotidien, les faciles et pas chères! Je vous explique juste la méthode. Certains en font tout un art…. Chacun son truc!

    Prévoir 1 œuf par personne plus 1 pour la poêle, 1 oignon jaune par personne, 1 grosse pomme de terre par personne.

    Souvent dans les émissions culinaires on voit le toqué prendre la poêle et la mettre dans le four pour finir la cuisson. Foutaise! On peut aussi bien la cuire comme il faut dans une simple poêle.

    Perso, j'ai recommencé à utiliser les poêles noires de mon enfance: les poêle en tôle qu'on de doit jamais, jamais de jamais gratter. A l'intérieur comme à l'extérieur: sauf pour le cul que vous grattez uniquement et seulement lorsque la poêle aura son culottage. (je dis: la calamine comme on dit par chez nous). Faut toujours faire faire la calamine à la poêle; de cette manière, elle n'attachera pas plus qu'une autre.

    SVP, pas de poêle anti-adhérente, c'est plutôt cancérigène… Tout est expliqué sur mon site: www.tradi-cuisine.com

    Donc, la bonne et vieille poêle de tôle d'autrefois. Plus ou moins épaisse selon que vous avez une gazinière ou plaque induction. Pour 4 personnes, il faut une poêle de 26 cm minimum; 24 cm, c'est pour ceux qui non pas d'appétit ou pour 2 personnes. Si vous êtes plus nombreux, voyez plus grand, sauf que pour retourner l'omelette, attention aux dégâts!

    Si vous n'avez jamais fait cuire d'omelette dans votre vie, je vous plains d'être aussi inculte en cuisine. C'est le but de ma note, suivez, c'est facile!

    Commencez pas peler oignons et patates; faites cuire ensemble ou séparément pour être sur-e que vous n'allez brûler ni l'un, ni l'autre. Pour avoir un bon goût et belle odeur, on doit faire cuire les oignons à très, très brun. Utilisez de la graisse de canard si vous avez eu l'idée de récupérer celle des magrets; sinon, utilisez une huile neutre en goût: le goût, vous le mettrez dans vos épices et plantes aromatiques… celles que vous voulez: poivre de la couleur qui vous fait plaisir, coriandre en poudre, cumin en poudre, thym en poudre, gingembre en poudre ou cerfeuil frais et persil frais haché. Même, vous pouvez ajoutez des râpures de muscade ou 4 épices, etc… a chacun son chat.

    Vous devez avoir une poêle très chaude, très, très même. Donc, s'y trouvent patates et oignons. Vous battez bien vos œufs en omelette et vous versez sur les légumes chauds et bien rôtis.

    Vous cuisez en remuant au début, puis en laissant l'omelette bien se prendre sur tout le fond de la poêle. Comptez trois minutes ou plus, ça vous regarde. Mais, c'est en fonction de l'épaisseur.

    Vous n'êtes pas obligé-es de battre les œufs; les casser directement dans la poêle et brouiller avec une spatule. C'est aussi bien… plutôt dans le cas d'une omelette pour deux ou trois. Si vous êtes plus nombreux, battez vos œufs dans un saladier, ce sera plus commode et mieux réparti dans la poêle. Mais, vous aurez plus de vaisselle.

    Pour avoir une omelette comme on dit “baveuse“, ne battez pas les œufs longtemps, mélangez un peu seulement. Si vous êtes fauché-es, rajoutez une cuillère d'eau chaude mais pas plus. Si vous êtes riche, enrichissez l'omelette avec du beurre, du lait, de la crème fraîche…. une petit poignée de fromage râpé afin que l'omelette file: ça fait rire les gosses. Rajoutez toutes les épices de la création mais, surtout pas, les herbes aromatiques. Si elles sont cuites, vous perdez toutes les vitamines! Savez-vous quelle est la plante qui contient le plus de vitamine C?

    Gagné?

    perdu?

    c'est le persil frais!

    Maintenant, vous allez retourner l'omelette pour cuire de l'autre côté.

    Posez un plat sur la poêle, et ne vous brûlez pas! il vous faut un plat très plat, rapapla, le plus plat possible: avec un plat creux, bonjours les dégâts!

    Et hop, retournez pour avoir l'omelette sur le plat et aussitôt, faites-glisser à nouveau cette dernière dans la poêle et vous faites cuire au goût que vous aimez. Pas trop ou cramé, sec, façon marteau-piqueur pour la couper... ça vous regarde.

    Servez chaud, vite fait bien fait, saupoudré de persil ciselé ou de ciboulette ou de coriandre, fraîche, bien sûr.

    Ce n'est pas plus difficile et compliqué que cela, la cuisine toulousaine!

    (bien sûr que je sais qu'on fait des omelettes patates-oignons partout! moi, je vous explique comment nous faisions autrefois, dans ma jeunesse, dans mon adolescence, dans…

    Hé, macarel ! si vous croyez qu'en prenant de l'âge on perd ses bonnes habitudes et ses bonnes recettes culinaires... vous avez tout faux! l'omelette, avec le contenant qu'on lui donne, c'est un plat intemporel!). C'est la perpétuelle madeleine de Proust.

    NON! j'ai pas la recette de la madeleine de Proust. Allez faire un tour à la bibliothèque.

     

  • Le parlé toulousain

    Expressions et mots

    A

    A bisto de nas: au pifomètre. De l'occitan "a vista de nas", "à vue de nez"

    Abattis: expression: je vais te caresser les abattis! battre quelqu'un

    Abracadis: côtes de porc genre coustellous (voir à C)

    Adieu! ou Adiou! (se prononce: a di ou!): interj. "Salut !" De l'occitan "adiu", usitée aussi bien pour aborder quelqu'un que pour en prendre congé

    Antchobi! ou antcholi!: exclamation, expression de surprise (comme boudu!)

    Agasso souto (prononcer saouto) “la pie saute“ j'ai souvent entendu cela, je le dis chaque fois que je vois un gros oiseau noir, mais je ne connais pas la vraie signification, mais apparemment il y en a une, expression connue par l'ami d'un ami qui l'a entendu mais ne sais pas ce que cela veut dire)

    u - Le u se prononce aussi comme en français (et non "ou" comme en espagnol !) : la luna (la lune).

    o - Le o se prononce "ou": un ostau (une maison).

    Arranquer: arracher

    Astiao: emmerdeur (Le o se prononce "ou": un ostau (une maison).

    Atal: permet d'indiquer une mesure approximative en l'accompagnant d'un geste de mains évoquant la dimension. De l'occitan atal, ainsi. "Il a pesqué un poisson, il était atal, té!" (Pesqué: péché)

    Atcher: regarder (déformation de l'occitan agachar, regarder) “atche le drolo“ se prononce“ atche lé draolo“) (regarde ce gosse insupportable)

    Atcholer (s'), atchoffer (s'): tomber sur le cul. De l'occitan cuol (prononcer tchoul: cul)

    Avé: avec

     

    B

    Ba pla: va plan, "ça va bien" souvent on rajoute un bruit de lèvres, genre “hooo“ les “o“ diminuent et disparaissent sous les lèvres closes

    Peut être aussi posé sous la forme interrogative Bas pla? "tu vas bien?"

    Bader: de l'occitan badar – t'a pas fini de me bader!?

    1. regarder avec curiosité ou intérêt et fascination

    2. être dans les nuages, demeurer sans rien faire – arrête de bader, fais ton boulot!

    Baderne: niais, nigaud; veilles badernes “vieux co…."

    Baloche: fête populaire de village ou de quartier avec bal, qui revient tous les ans.

    Barjaque: un peu fou ou “complètement barjaque, té“!

    Barjot: fou – Barjotte: folle

    “Tous les fous ne sont pas à Baraqueville!" Baraqueville: hôpital des fous.

    Bartas: buissons qui bordent les fossés au bord de la route

    Bay: "va ", n'affecte pas le locuteur. "Bay, advienne que pourra" ou Vay – l'y“ se prononce “ï“

    Bé: é oh bé! -  éh bé, selon l'intonation, marque l'hésitation, l'étonnement, la réprobation.

    “Bé un (le “u“ se dit “ou“) cop“: expression parlé: bois un coup-

    Bèbe: faire la bèbe, bouder

    Bedel: un veau

    Bèï caga: pour renvoyer quelqu'un l'envoyer promener. De l'occitan "vèi cagar", "va chier"

    Bernard-pudént, bernat-pudént: punaise (la bestiole !)

    Bestiasse: abruti(e), fou

    Bestiou, bestioulet: nigaud

    Bicouse: mèche de cheveux rebelle

    Birouléger: virevolter – le “u“ se dit “ou“

    Bombasse: jeune fille, femme (utilisé lorsqu'on n'a pas les mots pour décrire une femme magnifique)

    Bon peu (un ~): une certaine quantité, assez importante. Traduction littérale de l'occitan "un bon pauc" - le u se dit ou

    Boudu!: exclamation et expression de surprise ou d'agacement. "Boudu que calou aujourd'hui" approximativement "bon Dieu qu'il fait chaud aujourd'hui" - souvent renforcé par le célèbre "boudu con" ! - De l'occitan "bou Diu" (le “u“ se dit “ou“) = "bon Dieu"

    Boudoufle: bébé joufflu

    Bouillave: boue; mais aussi: faire trop l'amour “ça bouillave sec“

    Bouffarel (l'ange): nom donné à une personne joufflue. "Regarde-le, on dirait l'ange Bouffarel!"

    Bouffe: baffe, gifle

    Bougne, bugne : bosse au front, grosseur, enflure. Coup, choc.

    Boulard : grosse bille à jouer

    Bouléguer: remuer, mélanger. De l'occitan bolegar (prononcer " boulega "); au loto: tourner la machine à jeton: boulègue! boulègue!

    Bourmal (mettre un): mettre un coup de poing

    Bournich: maladroit : expr. petit et degourdich, gran estala bournich = petit et dégourdi, grand et maladroit

    Bourniche: gifle: "je vais te coller une bourniche"

    Bourmélous, -ouse: morveux, au propre et au figuré, bourmeller: renifler

    Braguer: rajuster le pan de chemise dans le pantalon

    Brandouiller: branler, bouger

    Branque, Branquignol: fou

    Brave: un peu bête, idiot.

    Brêle: bon à rien, nul ou nulle

    Bringue (à toute): très vite, à toute allure. Syn; : à toute blinde.

    Bringaïre: fêtard

    Bringuer: faire la fête, (on dira aussi faire la bringue)

    Bufadou ou bouffadou: soufflet, bâton percé en longueur pour attiser le feu

    Buffe: sexe féminin

    La blague: quand est-ce qu'une femme ressemble le plus à un cow-boy?

    quand elle est sur son bidet et qu'elle a la buffe à l'eau!

    Buffer: souffler, souffle court; le vent d'autan souffle fort: buffo bén! buffo bio!

    Bugne: un coup

    Bugné: qui a reçu ou qui s'est donné un coup: "je me suis bugné"

     

    C

    Cabourd: brute, dingue, une personne qui agit de façon brutale et irréfléchie: cabourde

    Cagade: (vulg.) chiure; échec; rater quelque chose, action très maladroite… "Il a fait une cagade"

    Cagadou ou cagatou: wc

    Cagagne:

    1. diarrhée

    2. blues, cafard, manque de chance

    Cagaïre: emmerdeur ou emmerdeuse

    Cagasse, cagagne  (vulg.) diarrhée, chiasse

    Caganes (les), cabèches: Les toilettes

    Cagnard, cagnàs: grosse chaleur, canicule

    Cagne: flemme

    Caguette: bébé chieur, petit nom de bébé

    Caguer:

    1. chier

    2. s'en moquer: j'en ai rien à caguer!

    Canaillou, -ne: fripon, -ne

    Caner: crever "je suis cané"

    Cansalade, ventrêche: lard de la poitrine et du ventre du cochon. De l'occitan cansalada

    Caouèc, -èque: idiot, fou

    Caguette: nom donné à un-e petit enfant (qui cague - chie)

    Cap d'ase: tête d'âne

    Cap de mul: tête de mule

    Cap de porc: tête de porc

    Capèl, capèu, capet, capelut: chapeau

    Carbonade: grillade de cochon. De l'occitan carbonada

    Care: honte, "j'ai pris la care devant tout le monde"

    Cascant: sale

    Casquer: recevoir des coups

    2.: payer cher!

    Castagne (châtaigne): bagarre

    Cepe: couillon, "dis pas n'importe quoi, grand cepe va "

    Chabrot: mettre du vin rouge dans un fond de soupe et boire le tout

    Chichourle (fan de): Exclamation. Grosse surprise : " Oh, fan de chichourle! "

    Chocolatine: pain au chocolat

    Churluper ou churluquer: faire du bruit en absorbant un liquide comme la soupe avec la cuillère; on ajoute parfois tchu devant: tchurluper

    Cligner, clugner: compter (à cache-cache)

    Clos: crâne: "je me suis fait mal au clos!" Prononcer "closs". Occitan clòsc, coquille, crâne.

    Cluques: les lunettes

    Coucougne: petit nom de bébé

    Coucougner, coucouner, coucounéjer: dorloter, cajoler

    Cucu: (pigeon en occitan, se prononce scoucut d’où le nom d'un quartier toulousain: les 3-Cocus)

    Couffe, couffade, couffignolerie: erreur, gaffe

    Couffle: être couffle: avoir trop mangé

    Couillonnét ou "couillounous": petit couillon

    Couillonner: rouler, arnaquer

    Coustelous: morceaux de côtes de porc

    Cramer: brûler, peur être aussi employé lorsqu'une personne a perdu contre un adversaire: "il s'est fait cramer"

    Craque: mensonge, "raconter des craques" = "raconter des histoires"

    Croustade: gâteau de recettes diverses suivant les lieux, le plus souvent: tarte aux pommes

    Croustet: le quignon, l'extrémité de la baguette, morceau de pain comportant de la croûte, c'est aussi le petit bout de pain qui traîne après le repas. “malfiso! (attention): Tu sortiras pas de table tant que tu laisse des croustets!"

    Cufelle: épluchures, ce qu'on peut mettre dans une poubelle de table

    Cul de guêpe: quelqu'un de maigre

    Cuque: nom que l'on donne à toute sorte d'insectes indéterminés.

    2. Personne petite et fluette.

    Cuquet: larve de phrygane qui sert d'appât à la pêche. Diminutif du précédent

    Currou: croupion de volaille

    Cussou: 1. vrillette ou ver du bois

    2. au figuré: individu avare

     

    D

    Dailler: oc. dalhar, faucher. "Il me daille", il m'embête. "Ça daille", c'est embêtant. En sport c'est aussi un tacle (en foot par exemple on dit, " je me suis fait dailler ").

    On peut aussi utiliser ce terme pour une personne qui reçoit une réflexion vexatoire. "il s'est fait dailler!", ou "quel dail !" Le "daill" (dalh) est une faux a herbe

    Débraguer: enlever, perdre son pantalon

    Décaniller: faire tomber, d'un tir; tuer.

    Déquiller: faire tomber, renverser

    Desempéguer: décoller, dépêtrer

    Dia: interjection qui marque l'étonnement ("dia, je n'en crois pas mes oreilles!")

    Digus ou Dégun: personne, “Il y a pas digus ici!" Il n'y a pas un chat !

    Diou biban: exclamation, expression de l'occitan Diu et vivant (prononcé bibant, mais comme le disait Scaliger, en Gascogne "vivere est bibere", vivre c'est boire)

    Douille: une amende; “ça douille!" c'est cher! ou: c'est lourd!

    Drôle: un enfant; se prononce “draole“

     

    E

    Eh bé: et ben, "et bien". De l'occitan "e ben"

    Eh bé petit!: "et ben dis donc !"

    Escolo: école, chansonnette: “a l'escolo, tchul me le tramollo, à l'oustal, tchul me le fa mal! (je vais mort de peur à l'école, je rentre à la maison, le cul me fait mal parce que j'ai pris des coups de règle de l'instit“)

    Enfarnaqué: sale “le petit, il est tout enfarnaqué!

    Emboucaner: fumer, emboucaner une viande, ou se faire embrouiller par une personne

    Embusquer: 1.entraîner

    2. emporter, embarquer

    Empapaouter: arnaquer, rouler; se faire empapouter

    Empéguer: percuter, "rentrer dedans", “je me suis fait empéguer la mob'“

    Engruner (s') : 1. se faire très mal: "je me suis engruné le doigt!"

    2. abîmer: "j'ai engruné ma voiture sur un arbre..."

    Ensuquer: ennuyer par, assommer, endormir; “je suis complètement ensuqué-e: très fatigué-e)

    Escagasser: donner la forme d'une cagasse, abîmer, esquinter, "Je me suis escagassé un doigt"

    Escamper: partir, filer ou jeter, lancer (en Languedoc-Roussillon). "Escampes toi!!!"

    Escampiller: répandre, éparpiller, semer

    Escaner (s'): s'étrangler; s'étouffer, avaler de travers

    Esclaffer: 1. écraser

    2. éclater de rire; “s'esclafer“

    Espanter : épater, étonner et sidérer; “suis complètement espanté!"

    Espatarrer (s'), espatarailler (s'): Tomber de tout son long, ou tomber les jambes ouvertes se dit aussi Espanler (s') ou s'espanter

    Espoumper: gonfler, bouffir

    Espoutir: écraser

    Estirgougner: étirer

    Estoufade: rata

    Estoufadis: chose indigeste, difficile à avaler (je m'estouffe!)

    Estouféguer: suffoquer

    Estoufignous, -ouse ou Stafignous: se dit d'une personne délicate et maniaque, qui pinaille. Exemple: lorsqu'une personne ne veut pas manger le gras du jambon, on dit : "que tu es stafignous quand même!".

    Estourbir: assommer

     

    F

    En gascon le f initial est remplacé par un h fortement aspiré

    Fadas, -se : fou, niais, folle

    Fadorle: quelqu'un d'un peu fou; “complètement fadorle!"

    Farci : la farce, et non pas ce qui est farci

    Farfouiller: chercher dans un tas.

    Farnac: gros repas, travail = se mettre au travail : se mettre au farnac

    Farnat: plat non présentable

    Farnous: barbouillé, mal lavé, sale (pour un enfant)

    Fas(t) cagat: commentaire péjoratif De l'occitan "fas cagar", "tu fais chier"

    Fatch: Nul, bidon (ex : cette soirée était vraiment fatch)

    Feignàs, -se : fainéant, -e

    Fenestrou, finestrou: petite fenêtre

    Fénétra ou Férétra: fête foraine qui a lieu au début du Carême

    Festegeaïre ou festejaïre, festaïre: celui qui fait la fête ou qui y participe

    Festeger ou festejer: festoyer

    Fioulet ou fioulel: sifflet

    Fouette: ça pue!

    Fougasse ou fouace: sorte de pain à croûte molle confectionné avec une pâte levée, et lardons grillés

    Fougner: fouiller

    Foutre en l'air (se): tomber, chuter

    Fouzeguer: fourrer son nez dans les affaires d'autrui

    Francimand, franchimand: Français d'au-dessus de la Loire

    Freluquet: frêle, fragile

    Friscul ou fresquin: odeur désagréable de l'œuf ou du poulet (odeur de "cru") qui se dépose sur les couverts, les verres et les assiettes les ayant contenus

    Frisquet ou fresquet: frais. "Fa fresquet"

    Friton ou graton: résidus de viande de porc ou de canard gras: le graton est aussi un petit caillou

    Fum (à): à fond, à toute vitesse

     

    G

    Gafet, -te: apprenti ; par extension, jeune enfant

    Gaillac et Rabastens (être entre): être quelque peu éméché

    Galéjer: exagérer (en racontant n'importe quoi)

    Galetas: combles, grenier en général

    Ganarre: une cuite

    Gargamelle: gorge, gosier. De l'occitan garga et gargaméla;

    2: quelqu'un d'avide, gros mangeur; insulte: grosse gueule

    Gagne: l'œil qui coule et suppure

    Gavé: trop, beaucoup

    Giscler: jaillir

    Gitane, gitous, gitounes, plus péjoratif gitanas: la méfiance populaire envers les gitans fait désigner ici quelqu'un de mal habillé, pas propre

    Gnac, nom masculin, morsure, coup de dent. De l'occitan nhac. Avoir le gnac, la gnaque: avoir le mordant, "la pêche".

    Gnaquer: mordre à pleines dents. De l'occitan nhacar (prononcer gnacà) “me suis fait naiquer par un gous“ (gouz=chien)

    Gonze, gonzesse: individu quelconque

    Goutéjer: tomber goutte à goutte

    Gouyat, -te : jeune garçon, jeune fille, adolescent-e. De l'occitan gojat-e

    Gouz: chien

    Grandas, -se : adolescent trop grand pour son âge

    Groulle: vieille chaussure (grolle)

    Guindoul: sexe masculin

     

    H

    Hildépute!: expression de surprise marquée, d'indignation. De l'occitan (gascon) hilh de puta, "fils de pute", mais jamais employé dans ce sens.

     

    I

    Ingaounaousser: avaler de travers, s'étouffer

     

    J

    Jaune: pastis

    Jès: abréviation de Jésus employée en exclamation

     

    K

    Kakine: Crotte de nez

     

    L

    Lagagne (s) : chassie, impureté(s) ou saleté(s) dans le coin des yeux

    Légagnouze (s): chassie, impureté(s) ou saleté(s) dans le coin des yeux

    Laouzéto: alouette (oiseau)

    Lauzet: s'affaler en glissant (vient de la lauze, ardoise, matériau glissant lorsqu'il est mouillé)

    Loufe: un pet

    Loufer: péter

    Longagne: long. “Quelle longagne!" personne lente, qui met du temps

     

    M

    Macarel, macaréou: exclamation de surprise occitane, "maquereau"

    Macaniche: exclamation de surprise, euphémisme pour "macarel"

    Maché: meurtri (en parlant d'une partie du corps)

    Madur: idiot, flasque

    Mafre: avoir de la malchance

    Maille: exclamation d'étonnement, équivalent à "encore" (Maille ce truc?!) Prononcer "Maï" ou "May"

    Malfiso: attention!

    Manatchaille: bande d'enfants bruyants

    Mandarine: dans l'expression: te donner une gifle "je vais te coller une mandarine!"

    Main'nant, mainant : maintenant

    Malle: coffre de voiture

    Manche: un PV. Peut être conjugué "je me suis fait mancher"

    Manon (con de): interjection. Bonne ou mauvaise surprise : "Oh con de manon!" équivalent à "Nom de Dieu!" ou "Noundidiou!"

    Margoulette (se casser la) - tomber, se casser la figure

    Marmuser: murmurer, marmonner

    Mascagner: travailler mal ou avé difficulté, abimer, mal faire

    Mastoc: mal fait; peut se dire aussi pour quelque chose d'imposant et dense ("c'est mastoc")

    Me fa caga: (le s se prononce parfois) "tu me fais chier"

    Mèfle: interjection équivalente à "merde!"

    Mèque: morve

    Merci pla : merci beaucoup (va pla: ça va - prononcer ba)

    Mescladis: mélange

    Mila diou: mille dieux (expresion d'enervement)

    Milledieux: exclamation voir "millo-dioùs"

    Millo-dioùs: exclamation d'énervement. Occitan "milla dius", "mille dieux"

    Minje: manger; minje sebe: “si ce qu'on te donne ne te plais pas, mange toi un oignon!"

    Mirgue, mirguette: petite souris; fluet, petit-e, minuscule

    Morfale: qui mange avidement

    Moucadou: mouchoir

    Mouner: bouder

    Mounil: nombril; expression: “sans poupes ni mounil“: fille squelettique

    Mourmouner: parler dans sa barbe

    Mournifle: gifle

    Mouscaille: mouche

    Mouscaillou: petite mouche, moucheron

    Moussec: morceau de papier servant de projectile

    Moussèg: morsure

    Mousséguer: mordre

     

    N

    Nifler: renifler

    Ninou: chéri/e, petit nom amoureux, affectueux : "Bonjour ninou!"

    Noundidiou: Interjection. Déformation de "Nom de Dieu!"

     

    O

    Oh con ! expression de surprise

    Oreillettes: sorte de gâteau du Mardi-Gras ou Noël, fin et croustillant

    Ouéler: puer; “quek sa ouele“

     

    P

    Pas bésef: pas trop

    Palichot, -te: pâlichon

    Pandourel: pan de la chemise (s'emploie quand il dépasse !) voir panjorle

    Paquétas: gros paquet

    Parer: présenter (une assiette par exemple)

    Pastaga: pastis

    Pas tròp: (prononcer pass' tropp') "pas beaucoup", "pas trop"

    Patàc: coup

    Patane: patate

    Patchéguer: toucher, tripoter quelque chose avec les mains

    Pataquès: quelle histoire!

    Pauvrot, -te / pauvret, -te, : pauvre dans le sens de malheureux

    Pec, -gue, pegot, -te, pégas, -se : idiot, insensé

    Pégalou: petit récipient

    Pegou: petit idiot

    Pègue: colle, se dit aussi de la salive que l'on pose par exemple sur le papier à cigarette avant de le rouler ("mettre de la pègue")

    Péguer: coller, être gluant

    Pégueux, -se: collant, poisseux

    Pélòi: avorton, miséreux

    Peillaròt: (vieilli) chiffonnier. Le peillaròt passait dans les rues de Toulouse en gueulant "peillaròtttt, peaux de lapin!"

    Peille, peillot, peyot: chiffon. Le diminutif "-ot" ajoute un aspect plus vieux et de moindre importance, expression: "s'habiller comme un peillot", une serpillère.

    Penjorle: ça pend

    Pintre: peintre, bon à rien

    Piotte n.f. dinde, insulte féminine: idiote. De l'occitan piòta, dinde

    Penon à cochon: enclos d'élevage vivrier

    Pénou: petit pied

    Pensi que : "je pense que"

    Penso té: exclamation: émettre un doute: tu parle! pense-toi!!

    Pépiot: "cynique, insolent"

    Per bézé: "pour voir" - s'utilise pour marquer la curiosité

    Périr : se gâter (pour un fruit)

    Pesquer : pêcher. Le sens figuré est plus utilisé : attraper quelqu'un ou un objet

    Pét : coup

    Pétarel: vélomoteur bruyant

    Pétas: chiffon

    Pétasser : repriser

    Pétassou: cordonnier ou petit chiffon

    2: pièce de tissu pour ravauder ou raccommoder

    Pétoche: peur - "avoir la pétoche"

    Pigne: petit coup /coup de poing “mamm, me suis fais un pigne au genou!"

    Pigné : a reçu un petit coup, "ma voiture est pignée" (ou "bugnée")

    Pignoufle: personne craintive, timide

    Pijoler: rire de bon cœur

    Pinfle: caillou se dit aussi pour une personne qui reçoit un gros coup (de poing) ou une amende: "J'ai pris un pinfle.

    Pinjolu: se dit pour un "pauvre type"

    Pinjo-lung: désigne une chose ou un vêtement qui pend longuement. Expression d'origine occitane (penjar : pendre ; lung : long)

    Pimpanelo ou pimparelle: jeune femme rusée, dégourdie

    Pinté: ivre

    Pirol (e): imbécile, idiot. D'origine occitane (piròl : fou)

    Pissadou : 1. pot de chambre, urinoir (mot francisé). D'origine occitane (pissador, prononcer pissadou) 2. Grand verre.

    Pissagne: urine (importante). D'origine occitane (pissanha, prononcer pissagno)

    Pissarel-le: petit enfant qui vient de faire un très gros pipi

    Pissou: petit pipi (enfantin)

    Pitchou, -ne : petit, -te

    Pitchounet, -te: tout petit

    Pitchous (les ~) : les enfants

    Plancarte: pancarte. D'origine occitane (plancarda: pancarte, panneau)

    Pla content: "très content", "très satisfait"

    Plâtras: plat ou assiette bien remplis de nourriture, plâtrée

    Plastra: cf. plâtras

    Platas: grand plat

    Plèje: pluie

    Plier: ranger (" plie les assiettes dans le buffet ")

    Poche: sac en plastique, personne qui boit beaucoup et souvent

    Pogne: grosse main. D'origine occitane (ponh : poing; ponha: force du poignet, poigne)

    Pompette: ivre. D'origine occitane (pompar: s'imprégner d'un liquide)

    Poupe: sein. D'origine occitane (popa, prononcer poupo)

    Poupous: seins

    Pousque: poussière. D'origine occitane (posca, prononcer pousquo)

    Poussoussou: avoir les yeux comme des poussoussous, les yeux rouges du matin

    Poutingues: remède, drogue, potion, par extension mauvais remède. D'origine occitane (potingua, prononcer poutinguo)

    Poutou: un baiser. D'origine occitane (poton, prononcer poutou). Se dit souvent pour un bisou affectueux

    Poutounade: faire plein de bisous à quelqu'un

    Poutouner, poutounéjer: donner plein de baisers

    Pudent: puant. On pense à l'odeur désagréable que dégagent les punaises

    Putain: particule énonciative soulignant le caractère affirmatif de la phrase

    Putain de manon: insulte

    Pute-borgne: insulte

     

     

    Q

    Quaouèque: imbécile. D'origine occitane (cavéca, prononcer cabéco); ne sait plus où il en est!

    Qu'es aquo?: Qu'est-ce-que c'est ? De l'occitan "Qu'es aquò?"

    Qu'es aquel?: qui c'est?

    Quicom: de l'expression "Es quicòm aquò", "c'est quelque chose"; “ya quicom que truco“: c'est étrange ce truc-là, ou bien: “il se passe quelque chose de pas très catholique."

    Quicom pres (à) : "à quelque chose près"

     

    R

    Rafatel : restes (repas), rab, petite quantité non utilisée ou consommée : "ce soir, on mangera le rafatel de midi"

    Raï: commentaire "c'est pas grave", "ça fait rien". "Le ménage, raï, on le fera demain". De l'occitan "rai", même sens

    Rampéler: trainer des pieds pour faire quelque chose

    Rascle : vieux vélo, se dit plus généralement pour un vieil objet à peine en état de marche

    Rastaquouère: drôle de type!

    Ratchàs, -sse : vraiment radin

    Ratchou: un peu radin

    Rêche: chute

    Repapier: radoter. Repapiéjer, forme augmentative.

    Ritou: curé

    Rochelle: mezzanine aménagée dans une pièce à haut plafond

    Rogne, rougne: saleté, crasse

    Ronfles: Testicules

    Rouméguer: ronchonner.

    Rouste: raclée

    Ruque: avoir la ruque - Être de mauvais poil.

     

    S

    Sadoul, -oule / Sadouch: rassasié, -ée “j'en ai un sadoul, de toi“

    Serpillère: “quino pledge, suis trempé-e comme une serpillère!"

    Shlinguer : puer, refouler, camphrer, sentir très mauvais

    Souillarde: débarras

    Soussouilles : broussailles, buissons piquants de la garrigue

    Sousquer : songer, penser, pousser des soupirs

    staffe: bouffée de cigarette, taffe... "hé cono! fais tirer une staffe"

     

    T

    Tabanard: brute, qui agit sans réfléchir

    Tabanéger: tourner autour de qq'un ou de quelque chose

    Tafanar, tafanari : fesses

    Taquet: coup sec, "au taquet" = "à fond"

    Tarabuster: houspiller ; malmener ; quelqu'un qui insiste jusqu'à la limite du harcèlement.

    Tartagnole: simplet

    Tataragne: araignée et par extension, toiles d'araignée

    Tchaoupiller: tripoter, tâter

    Tchaoupiner: trifouiller, tripatouiller, patauger

    Tchaoupiquer: 1. pinailler 2. picorer dans un plat de nourriture

    Tchapaïre: goinfre

    Tchaper: 1) manger abondamment, trop 2) Discuter

    Tcharer: parler, discuter

    Tchatche: capacité à tchatcher

    Tchatcher: tcharrer avec volubilité

    Tchi: “que tchi“ rien

    Tchintcher: Appliquer quelque chose en tapotant ou en frottant. Vient du pain tchintché qui est une recette de pain frotté à l'ail et à l'huile d'olive; tchintcher avec un pinceau sur des surfaces rugueuses ; peut aussi signifier "faire l'amour".

    Tchipoter: voir tchaoupiner

    Tchoul: cul

    Tchourer: voler, dérober

    Tchucou: sucette

    Tchuquer: sucer. S'emploie aussi à l'attention de quelqu'un qui boit trop " Qu'est ce qu'il tchuque ! "

    Tè : équivalent de "Tiens !" de l'occitan "tèn"

    Tèque : un coup. Recevoir une tèque

    Tignoùs, -se : entêté, résistant, revêche

    Timboul: fou

    Tranquilou: peinard

    Trapanelle: en général, un vieux deux-roues, mobylette usagée, vieille voiture

    Trougne (faire la): faire la gueule; idem: faire la tronche!

    Tust: antisèche

    Tuster : copier, tricher (de l'occitan tustar, taper)

    Tute: trou d'insecte, terrier, grotte où vit un animal. Petite maison sans confort

    Tuter: exciter le grillon pour le faire sortir de sa tute (dans les campagnes les enfants s'amusent à faire sortir les grillons de leur abri en y introduisant une herbe par des va-et-vient afin que l'insecte en sorte. Les tricheurs font pipi dans le trou. Les " bestioles " étaient mises dans des cages spéciales, nourries et appréciées pour leur chant. Parfois elles étaient utilisées comme appât pour la pêche).

     

    U

    Un peu moins, hein?: expression visant à inciter son interlocuteur à se calmer

     

    V

    Vantariol: vantard

    Virouléjer: Tournoyer, virevolter

    Visto de naz: a quelque chose près.

     

    Z

    Zou, za, zè : expression d'allégresse

     

    Voyelles

    i -  Le i se prononce comme en français : un nis (un nid).

    u - Le u se prononce aussi comme en français (et non "ou" comme en espagnol !) : la luna (la lune).

    a - Le a tonique garde la même prononciation qu’en français: un pastre (un berger).

     Il se prononce " o " en majorité, lorsqu’il est en fin de mot (ou suivi d’un s) : trenta cadièras (trente chaises).

    è Le è se prononce " ouvert ", tout comme en français : un castèl (un château).

    e En revanche, le e qui ne comporte pas d’accent se prononce " é " comme dans été : negre (noir).

    o - Le o se prononce "ou": un ostau (une maison).

    ò -  Avec un accent grave, il reste prononcé "o" : un estilò, un bòsc (un stylo, un bois).

    Groupes de voyelles

    Diphtongues Lorsque deux voyelles se suivent à l’écrit, on prononcera les deux à l’oral selon la prononciation indiquée plus haut: una glèisa, un peis, lo coide (une église, un poisson, le coude).

    Le u dans une diphtongue va se transformer en " ou " exceptionnellement: una taula, lo teulat (une table, le toit).

    Triphtongues Lorsqu’il y a trois voyelles qui se suivent, on prononce les trois successivement: nuèit (nuit), fiau (fil), ieu (je, moi).

    Consonnes particulières

    lh Le groupe de consonnes lh se prononce comme dans le français de " escalier " : una fuèlha (une feuille).

    nh Le groupe de consonnes nh est l’équivalent du " gn " en français : una castanha (une châtaigne).

    Selon les régions et les variantes, on trouvera différentes expressions et traductions d’une même idée.

    À vous de reconnaître ou de choisir celle qui vous convient ou que l’on dit chez vous.