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Nutrition news - Page 47

  • Bon pour les neurones

    J'ai commencé à m'intéresser à la nutrition dès 1970... à l'époque on disait que les meilleurs produits de bonne valeur biologique étaient dans l'ordre: l’œuf, le foie d'animal, les noix et autres fruits secs, l'ail et l'oignon cru... et voici les dernières avancées....

    D’après les études, le régime méditerranéen est l’une des meilleures alimentations pour maintenir un cerveau en bonne santé. Mais certains des aliments de ce régime ont plus d’effets que d’autres.

    La sardine

    La sardine est un poisson gras riche en oméga-3, plus précisément en DHA (acide docosahexaénoïque). Cet acide gras polyinsaturé est très important pour le bon fonctionnement du cerveau car il est très présent dans la structure des membranes des cellules… dont les neurones.

    Bien évidemment, à condition de ne pas jeter l'huile de la boîte qui contient énormément d'oméga-3.

    Rillettes de sardines

    Écrasez les sardines avec la moitié de l'huile, écrasez un fromage frais quelconque, mélangez bien le tout. Disposez sur des tartines de pain (entier, de campagne, etc.) Pour l'apéritif ou une entrée.

    L’ail

    Souvent considéré comme un "super aliment", l’ail contient de nombreux composés chimiques naturels qui ont des effets protecteurs sur la santé. En ce qui concerne le cerveau, l’ail aiderait à prévenir son vieillissement ainsi que certaines maladies neurodégénératives comme les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.

    Miail

    Dans un mortier, écrasez deux ou trois gousses, ajoutez de la chapelure ou mie de pain sèche, écrasez, montez avec de l'huile, ajoutez épices et aromates. C'est une sorte de pesto dont vous trouverez facilement l'utilisation. Dans une soupe, il permet de l'épaissir comme toutes les sauces trop claires d'ailleurs. (c'est moi qui ai inventé cette astuce!).

    L’épinard

    Les épinards sont riches en de nombreux composés bénéfiques comme les vitamines A, B9, C et K mais aussi en pigments antioxydants comme la lutéine et la zéaxanthine. Des études ont montré que ce légume pouvait limiter le déclin cognitif. Vous n’aimez par les épinards? Pas de problème, ce sont tous les légumes verts à feuilles comme les salades, les choux ou encore les blettes qui ont cette propriété.

    Les épinards cuits à la cocotte-vapeur avec de la crème fraîche liquide, un peu de safran ou curcuma; cela passe très bien.

    Les noix

    La noix présente un grand intérêt pour le bon fonctionnement du cerveau. Riche en oméga-3, vitamine E, antioxydants, elle permettrait de prévenir le déclin cognitif.

    Vitamine E = vitamine de longévité.

    L’œuf

    L’œuf, et plus précisément son jaune, contient une vitamine souvent oubliée, la choline. Cette vitamine est essentielle pour la synthèse d’acétylcholine, un neurotransmetteur associé à la mémoire.

    Malgré ce que l'on a toujours, des études récentes indiquent que l'on peut manger des œufs tous les jours!

    Le thé vert

    Le thé vert fait partie des " super-aliments ". Riche en antioxydants très puissants, il permet de neutraliser les radicaux libres qui sont à l’origine du vieillissement cellulaire. Il aide ainsi à protéger le cerveau des lésions et améliore le flux sanguin cérébral.

    Vous le trouverez ici:

    www.biotine-sep.com

     

  • Le Nutri-score va devenir obligatoire sur les publicités

    L’Assemblée nationale vient d’adopter une loi visant à informer le consommateur du Nutri-score d’un produit alimentaire dont il est fait la publicité d'ici au 1er janvier 2021.

    Les aliments ultra-transformés ont envahi les étals de nos supermarchés et les espaces publicitaires. Une nouvelle loi vient d’être adoptée pour contraindre les industriels à mentionner le Nutri-score de leurs produits lorsqu’ils en font la promotion à la télévision, à la radio ou "par voie d’imprimés et de publications périodiques édités par les producteurs ou distributeurs de ces produits". Son but est d'« améliorer la qualité nutritionnelle des aliments et à encourager les bonnes pratiques alimentaires ». Cette loi  oblige par ailleurs les industriels de l'agro-alimentaire à transmettre à l'observatoire de l'alimentation les données relatives à l'étiquetage nutritionnel de leurs produits.

    En retour, l'observatoire doit remettre chaque année au 1er janvier un rapport au Parlement sur l’évolution de la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire. Ce rapport devant alors servir de base à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pour fixer "des objectifs de réduction en sel, en sucre et en acides gras trans pour les catégories de produits alimentaires identifiés comme contribuant significativement à l’apport de ces nutriments dans l’alimentation“.

    On pourrait se dire que c’est une bonne chose, une petite avancée dans le combat contre la malbouffe. Cependant, les industriels pourront se soustraire à cette obligation, moyennant finances. Et "l'obligation ne s'appliquera qu'aux messages émis et diffusés à partir du territoire français et reçus sur ce territoire".

    Un amendement précise que l'enseignement sur l'alimentation doit être nécessairement intégré à l'enseignement scolaire et reste optionnel pour les activités périscolaires.

    Si on peut se réjouir de voir les parlementaires s'emparer de cette question de santé publique, on peut aussi se poser la question des effets réels qu'elle pourra avoir sur le surpoids et l'obésité, à cause de ses limites en termes d'obligation et aussi parce qu'elle est basée sur le Nutri-Score, un indice extrêmement réducteur.

    Lorsque que j'étais à l'école publique, dans les années soixante, nous avions cours de cuisine; nous avions, nous les filles, la possibilité d'avoir un sujet au certificat d'études… cuisine ou couture.

    On devrait enseigner la nutrition et diététique dès le plus jeune âge aux enfants… savoir se nourrir bien est très important… et les parent actuels, n'ayant pas été informés sont de bien pauvres éducateurs… on ne peut enseigner que ce que l'on sait soit même, cela tombe sous le sens.

     

  •  Comment conserver les radis ?

    Le radis se conserve très mal, il est donc préférable de consommer la botte tout de suite. Si ce n’est pas le cas, conservez-la dans le bac à légumes du réfrigérateur, mais avec ses fanes et ses racines.

    Les radis peuvent être lavés à l’avance, coupez les feuilles et racines au ras, puis conservez-les dans une boîte hermétique en verre au réfrigérateur, ils peuvent se garder plus longtemps.

    Pour le radis noir, vous pouvez le conserver 1 semaine dans le bac à légumes du réfrigérateur.

    Il faut bien laver les radis et les fanes. Ensuite couper à ras les fanes et enlever les racines.  Ensuite couper les radis ou non, en fonction de la préparation.

     Pour le radis noir, lavez-le puis pelez-le avec un économe avant de le couper en fonction de la préparation.

     Le radis rose se mange en général cru, avec un peu de sel ou de beurre. Il faut éviter de le peler pour conserver le plus de micronutriments ainsi que ses saveurs. Rincez-le en laissant ensuite tremper dix minutes dans de l'eau bicarbonatée.

     Mais vous pouvez néanmoins le cuire. Il faut alors éviter les cuissons trop longues. Le mieux étant quelques minutes à la vapeur ou au wok.

    Attention ne jetez pas les fanes ! Vous pouvez les utiliser pour des sauces(pesto) ou des soupes par exemple. La soupe à, alors, un petit goût de noisettes.

    Les radis sont le plus souvent consommés très simplement avec du sel et du beurre, mais vous pouvez également faire une petite sauce à base de fromage blanc pour les accompagner.

    Dans une salade de crudités, les radis apportent du croquant et une couleur rose très appréciés.

    Cuits avec des haricots verts ou des pois gourmands, ils accompagnent à ravir un poisson ou une viande blanche.

    Les graines de radis peuvent aussi se manger germées, parsemées sur les salades ou les plats par exemple.

     

  • Ordonnance anti-chute de cheveux

    Il faut du souffre et du zinc en ampoules

    Une carence en soufre provoque un ralentissement de la pousse des cheveux et des ongles. Un manque de soufre augmente aussi la vulnérabilité aux infections car les échanges entre cellules sont moins bien assurés. Les personnes ayant choisi un régime végétarien sont souvent à risque de carence en soufre.

    Surdose

    Le soufre est éliminé par les urines, mais au-delà de 200 mg/L il peut provoquer des diarrhées chez les nourrissons.

    Eaux riches en sulfate : Hépar 1530 mg/L, Courmayeur 1420 mg/L, Contrex 1187 mg/L , San Pellegrino 476 mg/L, Vittel 336 mg/L.

    Eaux pauvres en sulfate : Volvic : 8,1 mg/L ; Evian 10mg/L ; Thonon 13 mg/L.

    Le zinc est principalement présent dans la viande et les huitres.

    Les besoins sont fonction des facteurs pouvant perturber l’absorption du zinc. Les apports nécessaire chez :

    L’homme adulte : les apports varient entre 14 mg/jour.

    La femme adulte : les apports varient entre 12 mg/jour.

    Les femmes enceintes et allaitantes ainsi que chez les personnes âgées: les apports doivent être majorés.

    Le zinc est présent dans la viande et les fruits de mer (huîtres) ainsi que dans les germes de blé et de seigle, les légumes secs, les noix et le thé.

    Vous trouverez plus facilement ces sels minéraux dans les “Granions de souffre“ ou Granions de Zinc

    Pendant des années, ma fille a dû subir d'énormes pertes de cheveux à cause d'une dermatite séborrhéique et une maladie auto-immune gravissime. Personnellement, j'ai avalé des médicaments de chimiothérapie destinés à lutter contre une maladie auto-immune agressive et incurable.

    Pour lutter contre la perte des cheveux, voici l'ordonnance beauté que nous avons suivis durant cette période; nous continuons un ou deux trimestres par an.

    Ceux qui ont des problèmes de chute de cheveux à cause d'une vie stressante (et pas une chute hormonale ou génétique -tous les hommes de la famille sont chauves);

    Les femmes ménopausées qui ont vu leurs cheveux s'amincir peuvent faire cette cure:

    Ampoules de zinc et de souffre Granions

    Pendant les trois premières semaines: cure intensive: deux ampoules de chaque Granion et là c'est impératif de respecter l'heure, tous les soirs à 19 heures (chronobiologie), diluées dans un peu d'eau.

    Puis et au minimum trois mois, 1 ampoule de zinc ou de souffre un jour deux

    une ampoule de zinc, deux de souffre un soir à 19 h

    le lendemain, deux ampoules de zinc et une de souffre

    En général, la repousse ou la ré-paisseur ne se produisent qu'AU BOUT DE 1 mois et demi à 2 mois…

    Donc, patience et longueur de temps…

    Il est conseillé de faire une cure trimestrielle chaque année, au printemps c'est mieux.

  • Comment cuisiner les carottes?

    Pour un bébé: évitez les petits pots industriels… cuisez pour votre enfant; donnez-lui le goût des bonnes choses…

    Quand vous faites manger votre bébé, mentalement répétez cette phase: “mmmuuummm', c'est bon“: car si vous tentez de faire aimer à votre enfant un aliment que vous n'aimez pas, croyez-moi, il “ressent“ votre “dégoût“: un enfant est “voyant“ de la naissance à ce qu'on appelle “l'âge de raison“… à force de le sociabiliser “dis bonjour à la dame… ne crie pas au restaurant… sois gentils avec les petites filles….". Dès que l'enfant atteint ce fameux âge de raison, il perd ses capacités intuitives. Il est devenu matérialiste et non plus intuitif!

    Pour que bébé commence lentement à aimer la carotte, vous pouvez lui mélanger avec un bouillon de légumes cuits. Pour manger la carotte crue, bébé la préférera râpée et légèrement assaisonnée soit avec un citron, soit avec un peu d'huile d'olive.

    Lorsque l’enfant mange de la viande, vers 9 mois, on peut l'accompagner d'une cuillère de carotte afin de réduire l'acidité de la viande par la teneur en minéraux des carottes (ce qui est bon pour les intestins délicats). L’apport minéral est globalement important: le potassium domine, comme dans la plupart des végétaux, mais on note des teneurs appréciables en calcium, magnésium, fer. Grâce à cette richesse minérale, la carotte contribue, comme l’ensemble des végétaux, à l'équilibre acido-basique du milieu interne: ses résidus alcalinisants contrebalancent les effets acidifiants des viandes, poissons et aliments farineux.

    Achetez des carottes bio… votre santé est entre vos mains!

    Étant donné que la majeure partie des éléments nutritifs de la carotte se trouvent juste sous la peau, il vaut mieux la rincer et la brosser avec une brosse à légumes, ou encore la gratter légèrement avec un couteau, plutôt que de l'éplucher, en les lavant bien sous un jet d'eau, sans les laisser tremper. La peau est riche en vitamines et minéraux. Il s'agit du lieu d'échange entre la terre et la racine, le filtre naturel pour extraire les minéraux de la terre.

    De toutes façons, toutes les carottes ne se pèlent pas: les primeurs ne demandent qu’un lavage et trempage dans de l'eau bicarbonatée, les autres un simple grattage. Elles se râpent peu de temps avant d’être assaisonnées, à moins de les citronner immédiatement pour éviter qu’elles ne noircissent. Elles peuvent se tailler: en rondelles, en julienne (bâtonnets), en brunoise (bâtonnets détaillés en dés). Gardez les fanes des carottes en botte pour aromatiser les soupes.

    Des avantages de la manger crue

    Le falcarinol que contient la carotte, si bon pour les intestins et le colon, est très sensible à la lumière et la chaleur. La cuisson des légumes a donc un impact négatif. Mais il semble que la congélation préserve l'effet de prévention contre le cancer.

    Avec 7 mg en moyenne pour 100 g, la teneur en vitamine C n’est pas très élevée. De plus, la cuisson entraîne une diminution de cette teneur. Il est donc préférable d’adopter une cuisson en autocuiseur, rapide et à l’abri de l’oxygène de l’air (la perte n’est alors que de 20%), plutôt qu’une cuisson traditionnelle (où la destruction touche 25 à 35% de la vitamine C).

    Pour servir les carottes crues et les garder fermes et croquantes, coupez-les en bâtonnets et trempez-les dans l'eau froide bicarbonatée, surtout si vos carottes ne sont pas bio, avec une tranche d'oignon pendant une demi-heure.

    Les différents modes de cuisson

    Légère et rapide (8 min), la cuisson en autocuiseur convient parfaitement aux carottes.

    Cuites à l’étouffée, avec un peu de beurre et un verre de bouillon, les carottes gardent tout leur parfum.

    Les carottes peuvent être cuites à la vapeur ou au four, servies avec un peu de beurre, sautées ou rôties à la poêle avec des viandes ou de la volaille.

    Perso, je mets des carottes partout: dans la blanquette, dans mon confit aux lentilles, dans le cassoulet, dans les petits-pois que j'achète uniquement en pot de verre et avec carottes.

     

  • Le sélénium: un indicateur de longévité?

    Nassime Tasnime Akbaraly s’est intéressée aux facteurs biologiques nutritionnels responsables du vieillissement en exploitant les résultats de l’étude EVA (Etude du Vieillissement Artériel). Avec son équipe dirigée par le Dr Claudine Berr, elle est l’une des premières à avoir détecté un lien entre la mortalité et les concentrations sanguines de sélénium.

    L’étude publiée par Nassime Tasnime Akbaraly se base sur les résultats obtenus par le projet EVA (Etude du Vieillissement Artériel) lancée par l’INSERM en 1991. Près de 1400 habitants de Nantes âgés de 59 à 71 ans ont accepté de participer à l’étude: pendant dix ans ils ont répondu à des questionnaires sur leur mode de vie, effectué régulièrement des dosages biologiques et fait évaluer leurs performances cognitives.

    Les résultats de Nassime Tasnime Akbaraly indiquent que le sélénium pourrait être un indicateur de longévité chez les personnes âgées.

    Que savoir du sélénium?

    L’histoire de ce minéral est très intéressante. Le sélénium à été découvert en 1817 par Jöns Jacob Berzélius et Johan Gottlieb Gahn, deux chimistes Suédois. A ce moment les chercheurs ont mis en garde contre la toxicité de cet élément. Puis, en 1957, des scientifiques mettent en évidence le caractère essentiel du sélénium pour les espèces animales. Ce minéral peut donc se révéler dangereux quand il est présent en trop grande ou trop petite concentration dans l’organisme.

    Sinon, de façon plus biologique, le sélénium est un oligoélément qui est intégré sous la forme d’un acide aminé (la sélénocystéine) dans les sélénoprotéines. Certaines de ces protéines sont impliquées dans le maintien de l’équilibre entre la production de radicaux libres et les défenses de l’organisme. Le sélénium serait ainsi impliqués dans de nombreux processus physiologique: fonctions immunitaires, infections virales, reproduction, cancérogènes, maladies cardiovasculaires, …

    Dans quels aliments peut-on trouver du sélénium et pensez-vous qu’il soit judicieux de prendre des suppléments?

    On retrouve cet oligo-élément dans les produits carnés – rognons de porc ou de bœuf – ainsi que dans le poisson et les mollusques.

    En ce qui concerne les suppléments, je vous rappelle que le sélénium est un élément essentiel pour notre organisme mais que sa présence en trop grande quantité peut se révéler toxique. Deux études épidémiologiques récentes indiquent que les statuts plasmatiques en sélénium des Français sont loin d’être optimaux. D’après l’Etude du Val de Marne, 30% des adultes auraient des taux plasmatiques trop faibles. L’étude SUVIMAX (Supplémentation en Vitamines et Minéraux Anti-Oxydants) montre pour sa part que 85% des hommes et 75% des femmes ont des valeurs inférieures aux taux optimaux (1).

    Pourquoi ces déficits? Le sélénium des aliments est l’oligo-élément qui dépend le plus de la concentration dans les sols: les quantités qui vont se retrouver dans l’alimentation varient selon les pays voire même les régions (1). Or les sols d’Europe du Nord, et notamment de France, ne contiennent pas beaucoup de sélénium: soit la roche mère renferme peu de ce minéral, soit il est retenu par de l’argile et des hydroxydes de fer, soit de fortes pluviosités lessivent les sols.

     (1) Arnaud J: Serum selenium determinants in French adults: the SU.VI.M.AX study. Br J Nutr. 2006 Feb;95(2):313-20.

    Le mieux est d'associer le selenium au coenzyme Q10; vous pouvez acheter des gélules bio sur mon site:

    http://www.biotine-sep.com/gelules

     

  • La sérotonine

    "Docteur, je suis fou!"

    J’ai entendu cette phrase des dizaines de fois au cours de mes consultations de psychiatre, et la sortie du dernier livre de Michel Houellebecq, intitulé Sérotonine risque fort d’amplifier le phénomène. Le narrateur y dompte en effet son mal de vivre à grands coups de Captorix, un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de… sérotonine, évidemment.

    Suffirait-il donc d’ingérer la bonne dose de ce neurotransmetteur, parfois aussi appelé "hormone du bonheur", pour être heureux et reléguer mal-être ou dépression au rayon des mauvais souvenirs? Les choses ne sont pas si simples.

    Les limites des analogies

    Je ne sais jamais très bien quoi répondre à ces patients qui se disent en manque de sérotonine. Une partie de notre travail de psychiatre consiste à expliquer comment fonctionnent les médicaments que nous prescrivons, afin que les patients puissent se les approprier, et surtout accepter de les prendre quand nous le pensons utile. Ce n’est jamais aisé, car les psychotropes font toujours un peu peur. Les idées reçues sont tellement nombreuses dans ce domaine qu’il est indispensable de dédramatiser voire de déculpabiliser ("si je prends un antidépresseur, c’est que je suis fou").

    Alors, nous multiplions les arguments scientifiques, à grand renfort de jolis dessins de cerveau et de synapses multicolores, très simplifiés évidemment.

    Et souvent, nous finissons par sortir l’argument-massue : l’analogie avec d’autres maladies mieux connues, aux traitements mieux acceptés. " Quand on est diabétique, on prend de l’insuline puisqu’on en manque, et tout le monde trouve ça normal ". Sous-entendu : si vous êtes déprimé ou anxieux, c’est que vous manquez de sérotonine, donc il suffit d’en prendre un peu pour aller mieux.

    La dépression serait juste liée à un problème de quantité de cette hormone du bien-être, rien à voir donc avec une quelconque fragilité psychologique, passez au garage pour remettre à niveau et circulez! C’est un professeur de médecine qui vous le dit. "Finalement, ce qui compte, c’est que le patient le prenne, ce fichu antidépresseur. Quand il sera guéri de sa dépression, il sera content et peu importe que mes arguments soient simplistes voire abusifs!".

    À cet instant, mon surmoi de psychiatre biberonné à la transparence et à la vérité-due-au-patient (formalisée par la fameuse loi Kouchner, le serment d’Hippocrate, les comités d’éthique, etc.) sort le carton jaune anti- #FakeMed. Et menace d’expulser du terrain le bon petit soldat de l’éducation thérapeutique qui a appris qu’il fallait simplifier l’information pour qu’elle soit compréhensible, quitte à flirter avec la ligne rouge de la pseudoscience.

    En éthique médicale, on appelle ce déchirement intérieur un " conflit de valeur ", lequel peut vite déboucher sur un conflit névrotique quand on a quelques prédispositions à la culpabilité hippocratique. Car, s’il fallait être vraiment honnête (et, rassurez-vous, je le suis le plus souvent…), nous dirions avant tout à nos patients que le mécanisme d’action de nos médicaments reste aujourd’hui très mystérieux, que les causes réelles de la dépression sont encore largement inconnues, en tout cas très multiples et complexes, et que la sérotonine n’est sûrement pas l’hormone du bonheur.

    Mais quand on sait qu’au moins la moitié de l’effet d’un traitement vient du pouvoir de conviction du médecin qui vous le prescrit, ce qui concoure grandement à l’effet placebo, ce type de déclaration d’ignorance risque de ne pas être très productif…

    Et la sérotonine dans tout ça?

    En l’état actuel de la science, voici ce que l’on peut affirmer avec certitude sur la sérotonine:

    1. Il est impossible de doser la sérotonine pour en déduire un risque de dépression ou refléter un état psychologique.

    Les officines qui le prétendent, et facturent très cher des dosages complètement inutiles, se livrent à de réelles pratiques frauduleuses. La grande majorité de cette substance se trouve dans le tube digestif et le sang, sans aucune influence sur les neurones. Si on voulait vraiment connaître le " niveau " de votre sérotonine cérébrale, il faudrait en doser certains dérivés dans le liquide céphalo-rachidien, c’est-à-dire vous faire une ponction lombaire… Par ailleurs, ce taux ne renseigne quasiment en rien sur l’activité réelle de la sérotonine dans vos neurones, ce qui nous amène au point suivant.

    1. L’action de la sérotonine ne dépend pas uniquement de sa quantité brute dans le cerveau.

    La sérotonine peut produire des effets quasiment inverses selon la zone cérébrale où elle se trouve, car elle module l’activité de multiples systèmes et pour cela se fixe sur des récepteurs très nombreux (il en existe au moins 13 identifiés à ce jour) et très différents dans leurs réactivités et leurs rôles). Surtout, la sérotonine est produite en permanence par des neurones spécialisés. C’est plus sa vitesse de production et de recyclage qui compte que sa quantité totale à un temps T.

    1. Les effets de la sérotonine dépendent de nombreux paramètres.

    À ce premier niveau de complexité se superpose un second, car les effets de la sérotonine dépendent aussi de l’état d’une multitude d’autres systèmes, et notamment de l’état des autres neurotransmetteurs, en particulier la dopamine, qu’elle vient en général freiner. Un taux de sérotonine à un moment donné ne veut rien dire si on ne connaît pas cet état général, lequel se modifie en permanence, générant une complexité d’interactions infinies.

    1. La sérotonine ne régule pas uniquement les émotions.

    L’effet de la sérotonine sur les émotions est indiscutable. Il s’explique par la présence de ses récepteurs dans des structures clés comme le système limbique (le cerveau émotionnel) et l’amygdale en particulier, des structures cérébrales très impliquées dans les réactions de peur et d’anxiété notamment. La sérotonine a aussi de très nombreux autres effets : sur la régulation de la température, du sommeil, de la sexualité, de l’alimentation, etc. Agir sur cette molécule peut donc modifier un grand nombre de fonctions de l’organisme, pour le meilleur (dans la dépression, plusieurs de ces systèmes sont effectivement altérés) mais aussi pour le pire (effets secondaires).

    1. La sérotonine intervient dans la dépression et de nombreux autres troubles psychiques.

    Bien que souvent indirects (car provenant de travaux menés chez l’animal ou d’études très partielles chez l’être humain), de nombreux indices confirment aujourd’hui l’implication des systèmes sérotoninergiques dans les dépressions ainsi que dans beaucoup d’autres troubles psychiques, comme les troubles anxieux ou certains troubles de la personnalité. Plusieurs gènes contrôlant le recyclage de la sérotonine semblent conférer une vulnérabilité à différents troubles émotionnels ou comportementaux. Cet impact est toutefois faible et difficile à interpréter. Mais, surtout, les effets thérapeutiques des antidépresseurs favorisant l’action de la sérotonine, connus depuis plus de 50 ans, plaident fortement en faveur de l’implication de cette molécule dans les mécanismes de la dépression et de l’anxiété.

    Il faut toutefois se souvenir que les systèmes neurobiologiques mis en cause sont complexes : les effets de la sérotonine entrent forcément en interaction avec les multiples autres facteurs en cause dans la souffrance psychique (personnalité, événements de vie, stress quotidien, représentation de soi et du monde, etc.).

    Au-delà de ces faits avérés, des hypothèses, crédibles mais encore théoriques à ce jour, peuvent expliquer les effets des antidépresseurs.

    Restaurer les capacités d’auto-réparation

    L’un des rôles principaux de la sérotonine est de stabiliser et de protéger l’organisme contre le désordre intérieur et les comportements à risque. De manière imagée, elle favorise le calme et la stabilité, pour contrebalancer les effets d’autres systèmes qui visent à se défendre contre les dangers extérieurs (réactions de peur et pulsions impulsives ou agressives) et à se motiver pour agir pour notre survie (système de la dopamine qui favorise l’action coûte que coûte…).

     

    La sérotonine atténue les émotions défensives les plus douloureuses que sont notamment la peur et la tristesse. Sans toutefois les faire disparaître complètement, ces réglages étant toujours subtils et autorégulés en permanence.

    En phase dépressive ou en cas d’anxiété pathologique comme dans le trouble panique ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), l’organisme est en mode d’hypersensibilité émotionnelle et de détection des problèmes, de manière exagérée et surtout constante car échappant aux régulations normales. Ceci peut entraîner une cascade de réactions inappropriées, comme le repli sur soi, des pensées négatives, le dérèglement des systèmes du sommeil ou de l’appétit, etc.

    La plupart des antidépresseurs renforcent les effets de la sérotonine, en stabilisant sa production, et surtout en limitant sa destruction (il serait inutile d’administrer directement de la sérotonine, qui n’accéderait pas au cerveau). En renforçant les effets naturels de ce neurotransmetteur apaisant, on rétablit probablement la balance des émotions et des modes de pensée vers une polarité moins négative, ce qui réduit la douleur morale et ses effets secondaires. L’organisme et l’esprit retrouvent ainsi sans doute plus de sérénité et de clairvoyance, restaurant les capacités d’auto-réparation qui existent chez les êtres humains.

    Ce renforcement n’est pas immédiat : il prend au moins quinze jours, car de nombreuses réactions et contre-réactions d’adaptation des récepteurs se mettent en place au début du traitement. Cela peut expliquer que les antidépresseurs n’améliorent pas immédiatement les symptômes, et que certains effets secondaires présents dans les premiers jours d’un traitement disparaissent ensuite.

    La sérotonine, une ressource pour retrouver l’équilibre intérieur

    Qu’on les nomme résilience, coping (adaptation) ou force de caractère, nous avons tous des capacités de gestion de l’adversité. Nous les mettons en œuvre le plus souvent sans même nous en apercevoir. Pour traiter une dépression, il faut activer ces aptitudes. Cela peut se faire grâce à une aide psychologique ou à une psychothérapie, toujours essentielle pour donner du sens aux épisodes traversés et faciliter la cicatrisation et la prévention, mais aussi par la prise d’un antidépresseur qui va agir sur la sérotonine.

    Ce traitement est indispensable quand le désespoir est à son comble, pouvant conduire à des idées ou à des actes suicidaires, et quand la dépression empêche tout simplement de penser, en raison de la fatigue physique et morale, rendant de ce fait illusoire tout travail de psychothérapie. Mais il est également très utile pour réduire la douleur morale propre à toute dépression sévère.

    Il ne consiste toutefois pas à "rendre heureux" par un dopage artificiel, mais seulement à réduire le déséquilibre émotionnel anormal lié à la pathologie. Un antidépresseur bien prescrit ne rend pas euphorique, et n’a aucun intérêt chez une personne non déprimée. Il rétablit juste un équilibre naturel, et redonne ainsi au patient plus de liberté de penser et d’agir sereinement selon sa propre volonté.

    La sérotonine est l’une des ressources mobilisables pour retrouver cet équilibre intérieur. Ce n’est pas l’hormone du bonheur, et c’est très bien comme cela!

    Par Antoine Pelissol

    Professeur de psychiatrie, Inserm, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).