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Nutrition news - Page 27

  • L’épinard et Popeye

    Ma recette à la fin de l'article

    L’épinard fait partie de la famille des chénopodiacées comme les bettes. Peu calorique, pauvre en glucides, il est riche en nutriments protecteurs.

    Source intéressante de vitamines et minéraux

    Il contient notamment:

    • de la vitamine A: 100 g d’épinards apportent la moitié des apports journaliers recommandés. Vitamine A pour la vue
    • de la vitamine B9 (folates), importante pour les femmes enceintes et aussi pour conserver la mémoire,
    • de la vitamine C, bonne pour lutter contre les infections: 100 g d’épinards apportent le quart des apports journaliers recommandés,
    • de la vitamine K: 20 g d’épinards apportent suffisamment de vitamine K pour la journée. La vitamine K est importante pour la santé du sang et des os.

    Les épinards apportent aussi de nombreux minéraux, à commencer par le fer (2,7 mg/100 g en réalité, soit moins que les légumes secs, au temps pour Popeye), mais il fournit aussi:

    • du magnésium: 100 g d’épinards couvrent 20% des apports journaliers recommandés,
    • du potassium, qui est important pour la santé cardiovasculaire et osseuse: 100 g d’épinards apportent un quart des besoins journaliers en potassium. De nombreuses études montrent que le potassium permet de réduire la pression artérielle car il favorise la vasodilatation,
    • du manganèse: 100 g d’épinards apportent le tiers des apports journaliers recommandés.

    Il y a du fer dans les épinards

    L’épinard apporte aussi des fibres qui favorisent la santé digestive et cardiovasculaire. Il est aussi riche en chlorophylle ce qui en fait un aliment intéressant contre le cancer. En effet, la chlorophylle se lie à des molécules associées au cancer comme les aflatoxines ou des hydrocarbures aromatiques et favorise leur expulsion. De plus, les caroténoïdes des épinards auraient aussi un effet anti-cancer: dans une étude de 2001, la néoxanthine des épinards favorisait la mort de cellules du cancer de la prostate.

    Les études épidémiologiques montrent que les alimentations riches en végétaux, et en particulier en légumes verts à feuilles comme l'épinard, sont associées à un risque moindre de cancer. Elles indiquent que l'épinard aurait un rôle protecteur en particulier contre les cancer du sein, de côlon et de l'œsophage. Ainsi, dans des études de cas-témoins, les femmes mangeant le plus d'épinards avaient un risque de cancer du sein diminué de 45% par rapport à celles qui en mangeaient peu. Un effet dû à la lutéine selon les scientifiques. Pour le cancer du côlon la protection semble plus modeste (11%).

    Enfin, les épinards contiennent des antioxydants. Dans une étude sur des rats, les épinards étaient efficaces pour lutter contre le stress oxydatif. La capacité a-oxydante de l'épinard est supérieure à celle des salades et comparable à celle du brocoli. Une étude a montré chez des femmes âgées que consommer un repas avec 300 g d'épinards augmentait significativement les indices ORAC, FRAP et TEAC dans leur sang comparativement à des femmes n'en ayant pas mangé. Prises collectivement les études sur l'humain soutiennent l'idée que l'épinard permet de réduire le stress oxydant via la lutéine qu'il renferme (c'est la 2e meilleure source alimentaire de lutéine).

    Les épinards sont en effet surtout riches en lutéine et zéaxanthine, deux caroténoïdes importants pour la vue (en prévention de la dégénérescence maculaire liée à l'âge et de la cataracte). Ce sont les feuilles justes matures qui sont les plus riches en composés protecteurs (les jeunes pousses et les feuilles matures sont moins intéressantes à ce point de vue).

    Chez l'animal, l'épinard a montré des propriétés anti-inflammatoires intéressantes, grâce à la lutéine. Chez l'homme, la seule étude menée jusqu'à présent n'a noté aucun effet de la consommation d'épinards sur le taux de protéine C-réactive (un marqueur de l'inflammation), alors que le taux de lutéine était bien augmenté.

    Référence principale

    Roberts JL, Moreau R. Functional properties of spinach (Spinacia oleracea L.) phytochemicals and bioactives. Food Funct. 2016 Aug 10;7(8):3337-53. doi: 10.1039/c6fo00051g. Epub 2016 Jun 29.

    Personnellement, après nettoyage et trempage dans de l'eau bicarbonatée, je fais cuire les épinards dans de la crème fraîche liquide (25 cl) avec toujours du curcuma, dans ma cocotte minute en inox ou je laisse monter en chaleur et dès que la soupape tourne, j'éteins le gaz -je ne retire pas la soupape-, je laisse la vapeur cuire les épinards.

    Ensuite, j'ouvre ma cocotte et je sale et poivre. Il ne faut pas laisser tourner la cocotte des minutes entières: monter en pression et cuire avec la vapeur dans la cocotte... en moins de 5 mn!

    Avec cette façon de cuire, la recette est, donc, ultra rapide!

     

  • Quand les remèdes naturels surpassent les produits pharmaceutiques

    Le miel est utilisé comme remède depuis des milliers d’années; il peut se montrer très efficace pour soigner le rhume, la toux en particulier, sans provoquer le moindre effet indésirable (seules quelques légères nausées ont parfois été signalées dans les études considérées). Il est notamment recommandé pour soulager la toux aiguë chez les enfants, pour qui les sirops antitussifs sont finalement peu efficaces, voire contre-indiqués chez les nourrissons. Le miel est bien souvent cité comme " remède de grand-mère" à l’approche de l’hiver. Consommé seul ou pour sucrer une infusion, il soulage efficacement les gorges irritées. Dans le cadre d’une étude clinique sur les infections des voies respiratoires supérieures, des chercheurs ont pu confirmer ces propriétés bienfaisantes. Mieux: pour soigner ces maladies, le miel s’avère être plus efficace que les traitements médicamenteux traditionnels.

    Facilement accessible et bon marché, notamment par rapport aux antibiotiques, le miel pourrait ainsi être un excellent moyen de contribuer aux efforts visant à ralentir l’antibio-résistance. Les auteurs de l’étude soulignent néanmoins que d’autres essais contrôlés par placebo sont nécessaires avant de l’envisager. En outre, il existe plusieurs types de miels, il pourrait donc être intéressant de comparer leur action respective face à l’infection.

    L’antibio-résistance est un problème majeur, mondial, tant pour la santé humaine que la santé animale. Préserver l’efficacité des antibiotiques est aujourd’hui un réel défi. Si l’on ne réduit pas la consommation de ces médicaments, l’antibio-résistance pourrait devenir d’ici 2050 l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Aujourd’hui, elle serait déjà responsable de près de 700’000 décès par an à l’échelle mondiale ; en France, elle est à l’origine de plus de 5500 décès par an.

    Les résultats de cette étude viennent d’être publiés dans la revue BMJ Evidence-based Medicine. Ses auteurs, trois chercheurs de l’Université d’Oxford, dressent le bilan de 14 essais cliniques, dont l’objectif était de tester l’efficacité de différents traitements pour soigner les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS). Leur conclusion est assez surprenante.

    Une solution potentielle à l’antibio-résistance

    Le sujet de leur étude a été motivé par un constat inquiétant: aujourd’hui, les bactéries responsables d’infections chez l’Homme sont de plus en plus robustes. En effet, la prescription et la consommation abusive d’antibiotiques, que l’on observe depuis plusieurs années, leur a permis de développer au fil du temps une résistance à chacun de ces produits. Des bactéries " hautement résistantes " sont ainsi apparues dans les années 2000 et ne cessent de proliférer. Le phénomène est classé parmi les dix principaux risques auxquels la Grande-Bretagne est confrontée.

    Un comble lorsque l’on sait que dans bien des cas, ces antibiotiques sont tout bonnement inutiles. En effet, si l’infection est d’origine virale et non bactérienne, ces médicaments n’ont aucun effet. Dans le cas des IVRS, ce comportement inapproprié est très répandu. Pourtant, on sait que la grande majorité de ces infections sont causées par des virus. Mais, face aux demandes insistantes, certains médecins soucieux de préserver les relations avec leurs patients finissent par céder malgré les recommandations.

    C’est la raison pour laquelle les scientifiques cherchent aujourd’hui des remèdes alternatifs pour soulager les voies respiratoires. Dans ce contexte, les chercheurs britanniques ont analysé les résultats de plusieurs essais cliniques destinés à tester l’efficacité de divers traitements contre les IVRS. Quatorze essais cliniques, incluant plus de 1700 patients, ont été passés au crible.

     

    Les malades souffraient d’infections aiguës telles que la toux, le rhume et d’autres maladies de type grippal ; en revanche, bronchites et autres infections des voies inférieures étaient exclues du protocole. La plupart des remèdes conventionnels ont été testés: divers médicaments en vente libre (sans ordonnance) contre le rhume et la congestion nasale, des antibiotiques, mais aussi du miel.

    Plus précisément, parmi les 14 études, neuf utilisaient du miel pur, deux utilisaient du sirop Grintuss (un sirop antitussif contenant du miel et des complexes végétaux) et une utilisait du sirop Honitus (un autre sirop à base de miel et de plantes). Les deux autres études ont testé l’efficacité du miel combiné avec du café et du lait. Par ailleurs, neuf des études concernées étaient exclusivement pédiatriques.

    Résultat: la précieuse substance produite par les abeilles s’est avérée 36% plus efficace pour réduire le nombre de quintes de toux et aussi 44% plus efficace pour en diminuer la gravité. En outre, les patients traités avec du miel ont été rétablis plus rapidement: l’infection a duré en moyenne deux jours de moins qu’avec les autres traitements.

    Le miel semble donc doté de propriétés médicinales impressionnantes. Les chercheurs expliquent que ce pouvoir est dû au peroxyde d’hydrogène qu’il contient. Ce composé est en effet un très bon agent antibactérien; il est d’ailleurs couramment utilisé pour désinfecter les plaies cutanées superficielles. En outre, la consistance épaisse et visqueuse du miel est idéale pour tapisser le palais et la gorge, ce qui soulage rapidement les zones irritées.

    Source: BMJ Journals, Abuelgasim et al.

  • L'eau bue n'éclate pas

    Une nouvelle étude montre que boire davantage d’eau juste après manger augmenterait la satiété, tandis qu’une autre étude rapporte que les personnes obèses ou en surpoids ne boivent pas assez d’eau.

    Deux nouvelles études de bonne qualité viennent confirmer le lien déjà observé entre consommation d'eau et gestion du poids.

    Une satiété plus grande

    Une équipe de chercheurs de l’université de Wageningen (Pays-Bas) menée par Guido Camps a réussi pour la première fois la prouesse de mesurer simultanément pendant un repas ce qu’il se passe dans l’estomac, le cerveau, tout en recueillant le ressenti des participants.

    Pour cette expérience, les participants placés dans un IRM devaient boire un milk-shake, puis devaient boire un verre d’eau plus ou moins grand (50 mL ou 350 mL).

    Résultats: comparés à ceux ayant bu le petit verre d’eau (50 mL), les participants ayant bu le grand verre (350mL) avaient moins faim et se sentaient davantage “pleins”. L’IRM a révélé que le grand verre d'eau avait doublé le volume du contenu stomacal. De plus, l’IRM a également confirmé que ceux ayant bu un grand verre d’eau avait une activité cérébrale modifiée, notamment au niveau d’une zone appelée le gyrus temporal moyen.

    Cette étude démontre donc que boire de l'eau après manger permettrait de diminuer la sensation de faim tout en mettant en lumière les mécanismes sous-jacents (augmentation de la distension de l'estomac et activation de certaines zones cérébrales). On peut imaginer qu'être rassasié plus rapidement pourrait contribuer à manger un petit peu moins sur le long terme, et donc à perdre ou à maintenir son poids. C'est précisément ce que rapporte une nouvelle étude qui vient d'être publiée.

    Les obèses ne boiraient pas assez d’eau

    Chang et ses collègues de l'université du Michigan (Etats-Unis) ont analysé les données de 10 000 Américains issues d’une étude publique de grande envergure (NHANES). D’après leurs analyses, non seulement près du tiers des adultes ne sont pas suffisamment hydratés, mais ceux en surpoids ou obèses sont encore plus à risque. Effectivement, dans cette étude les obèses ingéraient moins d'eau (provenant des boissons ou des aliments) que les autres alors que pourtant ils ont des besoins en eau plus élevés.

    Les obèses qui ne boivent pas assez: cela dépend desquels...

     

    LIMONADE RAPIDE

    Ajoute un peu de citron liquide dans un grand verre d'eau pétillante fraîche.

    Si vous n'avez aucun problème de poids rajoutez quelques gouttes de sirop de citron ou du sucre en poudre.

     

     

  • ATTENTION A LA MELATONINE

    On aurait administré de la mélatonine à Donald Trump: faites très attention de ne pas en prendre (voir en fin d'article les effets indésirables).

    La mélatonine ou N-acétyl-5-méthoxytryptamine, souvent dénommée hormone du sommeil, est surtout connue comme étant l'hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques en étant synthétisée surtout la nuit. Elle régule de nombreuses sécrétions hormonales, chez l'humain et les autres mammifères. Cette neuro-hormone est synthétisée à partir d'un neurotransmetteur, la sérotonine, qui dérive elle-même du tryptophane. Elle est sécrétée par la glande pinéale (dans le cerveau) en réponse à l'absence de lumière.

    La mélatonine semble avoir de multiples fonctions autres qu'hormonales, en particulier comme antioxydant. Elle jouerait un rôle particulier dans la protection de l'ADN nucléaire et dans l'ADN mitochondrial. Elle semble aussi jouer un rôle dans le système immunitaire.

    Elle régule la sécrétion de la plupart des hormones humaines (paracrines et endocrines). La mélatonine agit différemment selon son origine:  

     celle produite dans la glande pinéale et dans le tractus gastro-intestinal, agit comme une hormone endocrine car elle se diffuse dans le sang ;

        celle produite par la rétine agit comme une hormone paracrine.

    Des micro-organismes et diverses plantes produisent aussi de la mélatonine (dite phytomélatonine dans le cas des plantes)

    La mélatonine endogène produite par le système pinéal influe positivement sur le système immunitaire . Associée au calcium, la mélatonine peut également aider à la réponse immunitaire des lymphocytes T. Son utilisation médicale pour augmenter la réponse est cependant soumise à controverse puisqu'elle favoriserait également les maladies auto-immunes.

    La mélatonine peut supprimer la libido en inhibant la sécrétion de la LH (luteinizing hormone) et de FSH (follicle stimulating hormone) à partir de la glande antéhypophyse, notamment chez les mammifères qui ont une période d'allaitement quand la durée des jours est longue. La reproduction des espèces qui allaitent quand le jour est long est diminuée par la mélatonine et stimulée quand le jour est court. La mélatonine augmenterait la libido (chez les rats mâles) par un antagonisme des récepteurs de la sérotonine de type 5-HT(2A).

    Où la trouver?

    Les noix et les noisettes sont des sources importantes de mélatonine bio-disponible, c'est-à-dire facilement absorbable par l'organisme.

    La mélatonine est également présente chez une grande variété d'autres végétaux comestibles (maïs, tomates, pommes de terre, oignon, ail, ananas, banane, riz, avoine, orge, gingembre, taro, etc.) mais généralement en quantités nettement inférieures. Par ailleurs, la teneur en mélatonine de certains aliments serait encore très mal connue.

    La consommation de noix entraîne une multiplication par trois des taux sanguins de mélatonine chez les rats. En raison de la multitude de composés bénéfiques que contiennent les noix, leur consommation serait nettement préférable à la prise de suppléments de mélatonine.

    Effets indésirables signalés

    (en lien avec le programme français de nutrivigilance qui a reçu 90 cas d'effets indésirables avant 2018), qui évoquent des risques “en particulier des femmes enceintes et allaitantes, des enfants et des adolescents, des personnes souffrant de maladies inflammatoires, auto-immunes, d’épilepsie, d’asthme, de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité, ainsi que des personnes suivant un traitement médicamenteux.

    La consommation est également déconseillée pour les personnes devant réaliser une activité nécessitant une vigilance soutenue chez lesquelles une somnolence pourrait poser un problème de sécurité“.

    La mélatonine affecte l’horloge biologique mais aussi l'humeur, l'immunité, la température corporelle et la motricité intestinale et agit parfois comme vasodilatateur, vasoconstricteur et/ou comme pro-inflammatoire pouvant dans certains contextes ou en interagissant avec d’autres substances induire des effets indésirables généraux (“céphalées, vertiges, somnolence, cauchemars, irritabilité“) voire des troubles neurologiques (“tremblements, migraines“) et gastro-entérologiques (“nausées, vomissements, douleurs abdominales“).

    L'Agence recommande aux personnes en bonne santé de limiter ces compléments alimentaires et de les signaler à leur médecin.

  • Contre la cataracte

    Une alimentation riche en vitamines et en caroténoïdes protège la vue en diminuant le risque de développer une cataracte au cours du vieillissement.

    La cataracte est une maladie qui touche essentiellement les personnes âgées de plus de 60 ans. Le cristallin, partie normalement transparente de l’œil, va s’opacifier comme une fenêtre sur laquelle il y aurait de la buée: la vision devient trouble et imprécise. En France, cette maladie atteint plus d’une personne sur 5 à partir de 65 ans et près des deux tiers des plus de 85 ans.

    L’identification de facteurs de risque modifiables pour prévenir ou retarder la cataracte liée à l’âge est essentielle pour améliorer la qualité de vie des patients et réduire le recours à la chirurgie. En effet, on estime qu’un report de 10 ans dans l’apparition de la cataracte pourrait réduire de 50% le recours à la chirurgie.

    Le stress oxydant subi par les protéines et les lipides du cristallin joue un rôle important dans la genèse de la cataracte. Certaines vitamines et les caroténoïdes peuvent, par leurs propriétés antioxydantes, atténuer le stress oxydant induit par la lumière en neutralisant les espèces réactives de l’oxygène. Par exemple, on sait que des apports importants en lutéine et la zéaxanthine, deux antioxydants présents dans les fruits et légumes colorés et le jaune d'oeuf, diminuent le risque de DMLA,. Or cette maladie partage plusieurs mécanismes liés au stress photo-oxydant avec la cataracte. Ces nutriments pourraient donc avoir également la capacité d’empêcher l’apparition et la progression de l’opacité du cristallin.

    Ce que disent les études

    Dans une étude épidémiologique, le docteur William Christen de l’école de médecine d’Harvard s’est intéressé à un groupe de plus de 35 000 femmes suivies pendant plus de 10 ans dont 2031 ont développé une cataracte au cours de l’étude. Les chercheurs ont comparé ces résultats à l’alimentation des volontaires et se sont aperçus que les femmes qui mangeaient le moins de fruits et légumes étaient le plus sensibles à cette maladie.

    Au contraire les femmes qui mangeaient beaucoup de légumes jaunes ou de légumes verts à feuille avaient plus de chance de garder une bonne vue. Le secret? La lutéine, la zéaxanthine et la vitamine E. Grâce à leur pouvoir antioxydant ces substances permettent de préserver la transparence du cristallin.

    Les grosses consommatrices de lutéine et zéaxanthine voient ainsi leur risque de cataracte diminué de 18 % par rapport à leurs consœurs qui en mangent le moins. Pour la vitamine E la baisse du risque de cataracte est de 14%.

    Cataracte: les promesses de la vitamine C

    Une méta-analyse regroupant une vingtaine d’études (8 essais cliniques et 12 études d’observation) et 197 486 participants parue en 2019 dans la revue American Journal of Clinical Nutrition confirme ces résultats. Les chercheurs ont évalué l’effet de plusieurs vitamines et antioxydants sur le risque de cataracte. Dans les études d’observation, les apports alimentaires en vitamines et en caroténoïdes des participants ont été recueillis grâce à des questionnaires alimentaires. Pour les essais cliniques, c’est l’effet d’une supplémentation qui a été étudié. Les périodes de suivi allaient de 5 à 15 ans.

    Les résultats des essais cliniques ne montrent pas un effet bénéfique d'une supplémentation en vitamine E et/ou en β-carotène (précurseur de la vitamine A) sur le risque de cataracte. Cela peut s'expliquer par les doses reçues, la durée de l'intervention et/ou de la période de suivi mais également par le fait que les participants ne présentaient pas de déficit particulier au début de l'intervention.

    Des résultats plus encourageants ont été obtenus à partir des études d’observation:  les apports les plus élevés en vitamine A ont été liés à un risque de cataracte inférieur de 19% par rapport à celui des apports les plus faibles. La vitamine C en particulier semblait protectrice: une augmentation de 500mg/jour de vitamine C a été associée à une diminution du risque de cataracte de 18%.

    Pour la vitamine E, le β-carotène, la lutéine/zéaxanthine, les apports le plus élevés étaient liés à des diminutions respectives du risque de cataracte de 10%, 10% et 19%.

    La prévention de la cataracte peut passer par l'assiette! Une alimentation riche en vitamines et antioxydants protègent des dégâts causés par le stress oxydant.

    Privilégiez les légumes de couleur jaune et les légumes verts à feuille: chou vert frisé, épinards, courges, brocolis, carottes, avocats et le maïs sont particulièrement riches en lutéine et zéaxanthine. On en trouve également dans l'orange, la mangue et le jaune d’œuf.

    Vous trouverez la vitamine A dans le foie, l'huile de foie de poisson ou les œufs. Les principales sources de bêta-carotène sont les tomates, les choux, les carottes, les légumes verts (épinards, brocolis), les abricots, les potirons et les melons.

    Quant à la vitamine E, vous la trouverez dans l'huile de germe de blé, l'huile de colza ou encore l'huile d'avocat. Enfin, limitez les aliments à index glycémique élevé, il semblerait qu'ils favorisent la cataracte.

    L'avocat est très gras. Ne le proposez JAMAIS avec de la vinaigrette. Au contraire, vous pouvez le mélanger dans une salade de crudités que vous agrémentez avec des coquilles d'avocat et qui, donc, remplacera alors, la vinaigrette.

    Il contient 145.4 Calories / 100 g - choisissez TOUJOURS des avocats du Pérou et laissez les autres si vous ne voulez pas gaspiller votre argent.

    Attention: le fruit pèse plus que 100 g mais, la peau est épaisse. Donc, à vue d'œil, la moitié d'un avocat moyen est de 90 calories

    GRATIN D'AVOCAT

    Très, très calorique: c'est un plat pour les gens très maigres qui veulent prendre du poids -oui, il y en a!

    Pour deux personnes:

    2 avocats; 35 cl crème liquide semi épaisse; 80 g de parmesan; sel et poivre

    Coupez en deux les avocats puis en tranches; les disposer joliment dans un plat à gratiner bien beurré; râpez le parmesan par-dessus; rajoutez la crème fraiche; poivrez, salez. Faites cuire à four doux th6 ou 150° pendant 20 mn

  • Incroyable laurier

    Une étude italienne récente, parue en août 2020, a analysé une quarantaines de composés issus du laurier. Les auteurs ont eu cette idée car une étude précédente, datant de 2008, avait trouvé que l’huile de laurier présente des propriétés antivirales contre le virus SARS-CoV, responsable de la maladie SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) : l’huile essentielle de laurier inhibe la réplication du virus in vitro.

    Dans cette nouvelle étude, les auteurs ont voulu savoir si des molécules du laurier pouvaient inhiber une protéase très importante pour le virus SARS-CoV-2 (responsable de la Covid-19), M pro (ou 3CL pro), jouant un rôle dans la réplication du virus. Des traitements utilisés contre la COVID-19, comme l’association lopinavir/ritonavir, sont d'ailleurs des inhibiteurs de protéase. La protéase du SARS-CoV-2 a 96 % de similitude avec celle du SARS-CoV.

    44 molécules dérivées du laurier ont été analysées, neuf d’entre elles avaient une affinité pour la protéase du virus SARS-CoV-2. Ces neuf molécules appartenaient à trois familles : les laurusides (six molécules), les lactones sesquiterpènes et les tétrahydroxyflavones. La molécule qui avait le plus d’affinité pour la protéase virale était le lauruside 5. Les laurusides sont des dérivés de glucosides.

    Les auteurs préviennent que " néanmoins, avant de proposer des laurusides comme antiviraux ou les applications par inhalation de l'huile de Laurus nobilis pour améliorer l'état de santé des patients COVID-19, la toxicité des composés et le potentiel allergénique de l'huile essentielle de laurier doivent être soigneusement évalués".

    En cuisine:

    Avant de couper des feuilles de laurier pour les cuisiner, assurez-vous qu’il s’agit bien de laurier sauce et non de laurier rose car ce dernier est toxique

    Vous pouvez faire sécher des feuilles de laurier et les conserver dans un bocal à l’abri de la lumière. Mélangées avec d’autres aromates (thym, romarin, estragon…), broyées, ces feuilles peuvent vous servir à préparer un mélange d’herbes de Provence "maison".

    Les feuilles de laurier s'utilisent dans les marinades, elles parfument des plats de viandes, de poissons, des ragoûts, potées, courts-bouillons, soupes…

  • Du brocoli: pour vivre plus longtemps

    D’après une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, les adeptes des légumes crucifères comme le brocoli mais aussi le chou, chou de Bruxelles, chou fleur…vivraient plus longtemps et auraient moins de risques de décéder d’une maladie cardiovasculaire que les personnes qui en consomment peu.

    Les chercheurs de l’Université Vanderbilt (Etats-Unis) et de l’Institut du cancer de Shanghai (Chine) ont analysé les données de 61,436 hommes suivis durant 4,6 ans ainsi que celles de 73,360 femmes suivies durant 10,2 ans. Les participants ont rempli un questionnaire alimentaire évaluant leur consommation de fruits et légumes.

    Chez les personnes qui consomment le plus de légumes crucifères, le risque de décès prématuré (quelle qu’en soit la cause) est réduit de 22% et le risque de décès liés à une maladie cardiovasculaire est réduit de 31%. Il s'agit cependant d'une étude d'observation ne permettant pas de conclure à une relation de cause à effet.

    RECETTES ULTRA-RAPIDE EN 3

    A la cocotte-minute -en inox- et avec des brocolis surgelés

    Brocolis surgelés sans résidus de pesticide ou bio

    30 cl de crème fraîche liquide, sel, poivre, curcuma en poudre et/ou autres épices. Les épices et herbes aromatiques sont le meilleur atour pour votre santé, mettez en partout.

    Coupez pour ouverture votre sachet surgelé, versez directement dans la cocotte minute; ajoutez la crème fraiche liquide et les aromates ou épices.

    Fermez la cocotte et mettre sur feu fort; dès que la soupape tourne, éteignez le feu et ôtez la soupape, tout en laissant la cocotte fermée… ce qu'elle contient continue à cuire durant dix minutes donc, vous retirez ce temps de la recette.

    Mais pour les brocolis, n'attendez pas, en trois minutes, c'est cuit.

    Vous pouvez mettre bien moins de crème fraîche et passer les brocolis au mixer pour obtenir une purée de brocolis à agrémenter de fromage râpé et une lichette d'huile de noix ou noisette au dernier moment (ces huiles ne supportent pas la cuisson).

    Cette purée, vous pouvez la délayer dans un litre d'eau et cela vous fait un potage de brocolis auquel vous pouvez ajouter du fromage râpé et/ou verser sur des croutons de pain pour une soupe épaisse. Plus une lichette d'huile de noix ou noisette au dernier moment (ces huiles ne supportent pas la cuisson).