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Loisirs - Page 4

  • Histoire de la tartine et genèse d’un fantasme:

    la pâte à tartiner chocolatée…

     

    La pâte à tartiner est cette fameuse substance onctueuse que l’on peut étaler sur une base comme le pain – voire une crêpe, une biscotte… En général, le résultat est ce qu’on appelle trivialement "une tartine", dont la définition est celle d’une tranche de pain (potentiellement beurrée) recouverte de ladite pâte sucrée ou salée. Plus de la moitié des Français en consomment régulièrement et 26% n’utilisent que la pâte leader du marché.

    Si ancrée dans les habitudes qu’elle soit, cette pratique est moderne. Le mot "tartine" est lui-même assez récent, et ne date que de la fin du XVIe siècle. Il fait alors partie du jargon populaire, car, pour certain, le fait d’ajouter du beurre sur le pain est une péjoration de la brioche pour laquelle le beurre est mélangé à la pâte.

    La brioche est alors l’ordinaire à la cour, d’où la fameuse phrase (faussement ?) attribuée à Marie-Antoinette – " S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ". La question du pain est à l’époque brûlante, du fait d’une augmentation de son prix suite à une disette artificiellement créée par des spéculateurs. Quand le peuple oblige le roi Louis XVI et sa famille à quitter Versailles pour revenir à Paris, le 6 octobre 1789, il crie d’ailleurs: "Nous ne manquerons plus de pain! Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron!".

    DE L’HISTORIQUE DE LA TARTINE

    Une des premières images connues de tartine remonte au XVIe siècle. Il s’agit du "Repas de noces", une peinture de Pieter Brueghel l’Ancien qui représente un repas réunissant des paysans dans une salle bondée – dont, au premier plan, l’enfant à la tartine sur les genoux en train de lécher son index.

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  • Hé, hé, hé!

    Nous parlons le meilleur Français!

    Ces cartes exceptionnelles sont l’œuvre colossale du linguiste Mathieu Avanzi, chargé de recherche à l’Université catholique de Louvain (Belgique), et ont été créées dans le cadre du projet-blog de crowdsourcing Français de nos régions, qui se consacre à la variation du français à travers le monde. Et comme l’explique l’auteur dans son article original, ces cartes " ont été réalisées à partir des résultats d’enquêtes conduites sur le web, auxquelles près d’une dizaine de milliers d’internautes ont pris part ".

    Bien que ces cartes soulignent avec brio la richesse linguistique qui subsiste en France, certains sites populaires ont saisi cette occasion pour condamner les régions où le français est "mal" parlé. En choisissant un titre sensationnaliste à caractère prescriptif, et sans aucun doute pour attirer les clics des internautes, le journaliste de BuzzFeed, par exemple, a préféré raviver un débat qui n’a pas lieu d’être, celui de savoir qui, dans l’Hexagone, parle le meilleur français.

    Pour les linguistes, qui ne voient pas les langues comme immuables et unifiées mais plutôt comme des systèmes variables en changement constant, il est insensé qu’un locuteur puisse prononcer sa langue maternelle "mal" ou "correctement " : toutes ces variantes sont légitimes par le fait même qu’elles existent (contrairement à ce qu’insinuent les dictionnaires ou les grammaires normatives). L’attitude privilégiée par cet article va donc complètement à l’encontre de la raison d’être de la plate-forme linguistique Français de nos régions, qui ne cherche qu’à décrire et expliquer la variation linguistique et non à prescrire comment les gens devraient parler. Et, au final, ce type de propos aura des répercussions désastreuses : il ne fera que décourager l’usage de français régionaux.

    Pourquoi? Parce qu’à un stade avancé l’insécurité linguistique – le sentiment que ressent un locuteur lorsqu’il n’a pas confiance en la façon dont il maîtrise sa langue maternelle puisqu’il considère qu’il ne la parle (ou ne l’écrit) pas "correctement" – peut mener une langue à devenir en voie de disparition: des locuteurs qui se font constamment juger sur leur façon de parler auront tendance, à la longue, à vouloir modifier leur langue.

    Pour en revenir à la prononciation de rose (et de jaune, drôle ou saute), il faut noter que BuzzFeed cherche en fait, malgré son titre contradictoire, à légitimer le français parlé au sud de la France. En effet, il faut lire l’article jusqu’à la toute fin pour découvrir que les gens qui prononcent rose avec le O ouvert de dormir respectent en fait " la loi de position " du système des sons du français qui détermine ses règles de prononciation.

    Ce qui est problématique c’est lorsque le journaliste de BuzzFeed explique que les gens qui prononcent rose avec le O fermé de beau sont donc " dans l’erreur " puisque dans ces contextes c’est la prononciation avec le O ouvert qui serait la plus " naturelle ". Le journaliste confond ici règle de prononciation et règle de grammaire : quand Mathieu Avanzi parle de règle ou de loi, il fait référence à la façon cognitive dont la langue française tend à structurer ses syllabes et non à une règle prescrite par le Bon Usage de Grevisse.

    Le journaliste de BuzzFeed a cru bon de modifier la carte géographique de Mathieu Avanzi.

    Voir la 1ere carte

    Par ailleurs, ces mêmes mots (rose, jaune, etc.) sont prononcés en français québécois d’une troisième façon : avec une diphtongue (une succession de deux voyelles qui appartiennent à la même syllabe), un peu comme rau-ouse ou jau-oune. Il suffit d’y penser quelques secondes pour se rendre compte qu’il serait ridicule de demander à des Français du nord de la France ou à des Québécois francophones si leur propre prononciation de rose leur paraît " contre nature ".

    Enfin, voici comment BuzzFeed termine son article :

        " Merci à Mathieu Avanzi, dont les travaux permettent enfin d'affirmer que les gens du Sud prononcent mieux le français que les Parisiens. "

    Il y a fort à parier que Mathieu Avanzi n’est pas particulièrement ravi que ses travaux soient interprétés ainsi…

    Brain Magazine a également repris ces cartes dans un article qui va, en guise de conclusion, jusqu’à souhaiter la sécession du Sud-Ouest pour que ses locuteurs puissent "tranquillement bouffer leurs chocolatines et prononcer les S à la fin des mots". Bien que Brain soit un blog ouvertement satirique et provocateur, ce genre d’attitude ne peut qu’avoir des conséquences néfastes.

    On doit bien sûr se réjouir que des travaux linguistiques d’une telle portée soient diffusés dans les médias grand public, cependant il est déplorable qu’un site comme BuzzFeed, qui jouit d’une immense popularité, ait utilisé sa tribune pour propager le mythe que certains locuteurs parlent leur langue "mieux que d’autres". Pourrait-on pour une fois prendre plaisir à découvrir la richesse des français régionaux plutôt qu’aliéner ceux qui ne parlent pas exactement comme nous?

     

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  • Information importante

    Les données personnelles d’1,5 milliard d’utilisateurs Facebook en vente sur un forum de hacking (noms, prénoms, téléphone, e-mail, localisation…)

    LePanacheFrançais

     

       

  • Le Ba-Ba de la pâtisserie française

    Tout le monde devrait savoir réaliser une crème pâtissière maison

    Quelle est la différence avec la crème anglaise?

    La crème anglaise ne contient pas de fécule et est plus liquide; la crème pâtissière a une texture plus consistante ce qui lui permet de bien tenir quand on l'intègre à des pâtisseries.

    De plus, vous pourrez la parfumer pour lui donner une autre saveur comme avec de la fleur d'oranger.

    N'ayez plus peur de réaliser votre crème pâtissière maison, c'est vraiment très simple.

     

    CRÈME PÂTISSIÈRE MAISON

    Ingrédients:

    50 cl de lait entier - 4 jaunes d'œuf

    100 g (ou moins selon le goût) de sucre. Sachez que la vanille renforce le goût du sucre. MAIS, je parle de la vraie vanille, pas des succédés chimiques!

    60 g de maïzena (soit environ 2 cuillères à soupe rases); 1 gousse de vanille ou de la poudre de vraie vanille

    Mettre le lait à bouillir dans une casserole. Fendre la gousse de vanille en deux, gratter les grains et tout mettre à infuser dans le lait.

    Pendant ce temps, mélanger le sucre aux jaunes d'œuf et à la maïzena.

    1. Retirer la gousse du lait et verser la moitié du lait chaud sur le mélange précédent. ATTENTION! Remuer très rapidement pour ne pas cuire les œufs.

    Une fois que le mélange est homogène, transvaser le tout dans le reste du lait.

    Remettre le tout à chauffer à feu doux et remuer en continu avec votre fouet inox, jusqu'à ce que la crème épaississe, cela peut prendre un peu de temps.

    Une fois la crème pâtissière bien épaisse, débarrasser dans un bol et posez un torchon très propre au contact. C’est-à-dire déposer le torchon directement sur la crème pâtissière afin qu'elle ne «croûte» pas.

    Laisser refroidir. Avant de l'utiliser dans une recette, penser à la détendre avec un fouet.

    Vous pouvez faire des tartelettes toutes simples

    Il vous faut une pâte feuilletée, des verrines qui vont au four (en terre par ex.), du beurre, du sucre. Four à 170° durant 15 mn

    Retournez vos verrines, recouvrez-les de beurre, saupoudrez de sucre (vous avez donc, chemisé vos moules)

    Découpez la pâte en rond afin de bien couvrir le dos de vos moules; faire cuire au  four à 170° durant 15 mn; vous récupérez les fonds cuits et versez tout simplement des cuillères de crème patissière refroidie.

    Vous pouvez rajouter un caramel légèrement brun et/ou des framboises entières crues, des mytilles crues, (enfoncez-les dans la crème) des ronds de bananes passés à la poêle avec un peu de beurre, de canelle et de sucre…

  • MDR

    A bac + 5, Il ne sait pas écrire "Mauriac" et n’en a jamais entendu parler!

    J’ai quelques innocentes petites manies, dont celle d’avoir toujours dans mes livres les quelques classiques incontournables que j’ai lus et aimés dans ma jeunesse: Maupassant, Zola, Dumas, Hugo, Montaigne, et puis Jules Verne et d’autres. François Mauriac par exemple.

    (félicitations: moi aussi. NdlaR)

    Ayant perdu "Le Nœud de vipères" dans un déménagement, je suis entrée hier dans une FNAC pour l’acheter en livre de poche.

    Ne l’ayant pas trouvé j’ai demandé à un jeune vendeur de m’aider. Sa première question a été: "comment vous écrivez Mauriac, Madame"?…

    J’ai sursauté, j’ai cru que les yeux me tombaient de la tête, et je lui ai dit du tac au tac: "comment ça, vous ne savez pas comment on écrit Mauriac?".

    Ce jeune, qui n’était même pas d’une inculte diversité, avec ses grands yeux bien bleus, m’a répondu, très calme: – Non, Madame. C’est la première fois que j’entends parler de ce monsieur!

    – La première fois? (J’en bégayais presque)…Et au lycée, au collège, jamais entendu parler?

    – Non! Jamais.

    – Mais c’est un grand auteur classique du XXe siècle! Écrivain engagé, prix Nobel de littérature…Vous pourriez au moins le connaître de nom.

    – Mais moi, Madame, je suis du XXIe siècle !…dit-il fièrement, balayant d’un beau geste plein de panache tout ce qui avait été écrit avant.

    – D’accord vous êtes du XXIe siècle, mais cela ne doit pas vous empêcher d’avoir lu quelques auteurs précédents! Sinon comment comprendre notre époque?

    (Pas possible: un vendeur de livres? NdlaR)

    – Oh moi, je lis surtout des mangas. Quelques rares polars, aussi. Très rarement. Vous avez déjà lu des mangas?

    – Euh non mais j’en connais de nom…

    – Ah vous voyez, ça vous manque! Vous devriez les lire, dit-il, d’un ton judicieux, comme si finalement c’était à lui de m’apprendre quelque chose.

    Je promis d’essayer les mangas, mais je n’en pensais pas moins.

    – Bon alors Mauriac ça s’écrit m, a, u, r, i, a, c.

    C’était, pour moi, surréaliste. Mauriac est décédé en 1970, ce n’est pas si ancien que cela! Cela ne remonte pas à Néanderthal! Le jeune vendeur a pris note très sérieusement. Il l’a commandé. J’étais étonnée qu’une grande Fnac n’ait que deux livres de Mauriac, "Thérèse Desqueyroux" et "Le livre de raison de Malagar".

    Je suis allée faire un tour dans la librairie (car on était, quand même, dans une librairie, avec c’est vrai pas mal de mangas et de BD). Puis je suis revenue vers lui et m’excusant, je lui ai demandé son niveau d’études. Je m’attendais un peu à un CAP de manutentionnaire…métier d’ailleurs très utile dans une librairie.

    Il m’a répondu qu’il avait un bac + 5, c’est à dire qu’il avait fait après le bac un DUT d’études commerciales, suivi de deux années d’études de création et gestion d’entreprise. Ce n’était pas la Sorbonne, mais quand même…

    Mais il m’affirma que jamais, au grand jamais, il n’avait entendu parler de Mauriac, nulle part, ni au lycée ni ailleurs. Bon, il reconnaissait qu’il ne s’était jamais intéressé à la littérature, que ça l’ennuyait profondément. Mais finalement il était plein de bonne volonté.

    Je concédai que Mauriac, ce n’est pas toujours très facile, ni très engageant, mais qu’il pouvait commencer par Maupassant, Zola. Il promit qu’il essaierait, un jour. Et je ne partis pas sans un petit couplet sur sa sortie "je suis du XXIème siècle", plaidant que quand même, les siècles qui nous ont précédés, ce n’est pas totalement inintéressant…Il était d’accord.

    Bref finalement il avait manqué à ce jeune une Education Nationale digne de ce nom. Une instruction qui se tienne, qui tente au moins de lui faire savoir que nous avons en France un patrimoine littéraire qui ne doit pas devenir un archipel totalement perdu à l’est de l'illettrisme, ou de l’ignorance, superbe (c’était son cas) ou honteuse.

    Une instruction qui, à défaut de l’avoir baigné dans la littérature, ou de lui en avoir au moins laissé une teinture, aurait donné à ce jeune au minimum la connaissance que la littérature existe, et le moyen de s’y intéresser un jour, si l’envie lui en prenait. Et davantage, si affinités.

    Si la littérature française ennuie à ce point un jeune, c’est qu’il n’a eu que de très mauvais profs, selon moi. Sans même oser parler de littérature étrangère.

    Comment ne pas s’inquiéter pour l’avenir de notre culture, si un jeune bac +5 de nos jours n’a jamais entendu parler de Mauriac? Ou alors convenons tout de suite que notre culture est morte. De profundis.

    Ne sachant même pas qui était Mauriac, c’est tout un pan de culture qui lui échappe.

    Comment alors goûter ce bon mot d’André Frossard, (dont il ne doit même pas soupçonner l’existence), essayiste, journaliste, académicien, qui rentre un jour de Rome et croise Mauriac dans le hall du Figaro. Mauriac demande à Frossard: "alors, Rome?".

    Réponse de Frossard: "un nœud de vicaires, mon cher, un nœud de vicaires!".

    Sophie Durand

     

    Source:

  • Hommage à Bébel

    et à son compère Alain DELON: nos deux monstres sacrés!

  • Maquillage: gare aux infections

    Amreen Bashir -  Lecturer in Biomedical Science, Aston University

    Interviewé: Peter Lambert - Professor of Microbial Chemistry, Aston University

    The Conversation - C BY ND

    Afin de détecter d’éventuelles contaminations bactériennes et fongiques, nous avons testé 467 produits de maquillage qui nous ont été fournis par des habitants du Royaume-Uni. Nos travaux ont démontré que 90% de ces cosmétiques, dont des rouges à lèvres et des mascaras, contenaient des germes potentiellement mortels. Ce qui signifie qu’ils pourraient constituer une menace pour la santé de leurs utilisatrices…

    Nous avons notamment mis en évidence la présence, dans de l’eyeliner et du mascara entamés, de bactéries Escherichia coli et Staphylococcus. Celles-ci peuvent causer irritations et conjonctivites. Si les symptômes de cette dernière affection sont généralement relativement bénins – démangeaisons et larmoiements – dans certains cas extrêmes, elle peut entraîner une perte de la vue. Par ailleurs, les germes responsables de la conjonctivite sont capables de se propager à d’autres parties du corps et de déclencher une infection secondaire plus grave.

    Les rouges à lèvres et le gloss de notre échantillon contenaient également des staphylocoques et diverses bactéries habituellement associées aux matières fécales. Ces micro-organismes peuvent causer des rougeurs, des gonflements et des inflammations des lèvres. Les antibiotiques ou les crèmes antibactériennes en viennent généralement à bout, cependant si ces germes se propagent dans le sang ou atteignent des tissus plus profonds de l’organisme, l’infection peut, là encore, devenir mortelle.

    En outre, certaines souches de staphylocoque, comme le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus), sont devenues résistantes aux antibiotiques. Or S. aureus est particulièrement contagieux, et peut causer des infections de la peau telle que l’impetigo.

    Nous avons examiné divers produits et accessoires de maquillage: rouge à lèvres, gloss, eyeliners, mascaras et beauty blenders (éponges à maquillage). Si la plupart d’entre eux étaient contaminés par 100 à 1000 bactéries, le nombre de ces dernières explosait sur les beauty blenders: nous en avons dénombré un million en moyenne! Or, on sait qu’une centaine de bactéries suffisent à provoquer une infection…

    Méfiez-vous des beauty blenders

    Des études antérieures portant sur la contamination microbienne du maquillage avaient déjà été menées dans d’autres pays, tels que Iran, l’Arabie saoudite et l’Italie. Ces travaux avaient également mis en évidence des niveaux élevés de bactéries pathogènes, dont E. coli, Salmonella, Klebsiella et Citrobacter. En revanche, peu de recherches avaient jusqu’à présent été menées au Royaume-Uni.

    Notre étude est la première à s’intéresser aux beauty blenders, ces populaires éponges à fond de teint utilisées pour le contouring. Depuis 2007, Rea.deeming Beauty, qui commercialise la marque Beauty blender, en a vendu plus de 6,5 millions dans le monde. Nous avons constaté que ces produits sont particulièrement sensibles à la contamination, car ils restent souvent humides après utilisation, ce qui crée un terrain propice à la prolifération des bactéries nocives. En outre, la plupart (93%) des beauty blenders que nous avons testés n’avaient jamais été nettoyés, malgré le fait que les deux tiers (64%) des personnes interrogées ont reconnu les avoir laissé tomber sur le sol à un moment ou un autre de leur utilisation.

    Il est pourtant facile d’éviter les risques d’infection microbienne lorsqu’on utilise des cosmétiques. Il suffit par exemple de nettoyer les beauty blenders avec de l’eau chaude et du savon. En ce qui concerne le rouge à lèvres, il faut simplement en faire sortir une petite partie du tube, l’essuyer avec un mouchoir en papier puis verser dessus une petite quantité d’alcool avant de la tremper pendant 30 secondes dans un volume d’alcool plus important. Pour finir, il faut essuyer l’alcool délicatement et laisser sécher le rouge à lèvres. Ceci n’affectera pas sa qualité, mais améliorera sa propreté.

    Les pots de mascara peuvent eux aussi contenir des bactéries, mais ils ne sont pas nettoyables. Il est donc préférable de, ou d’utiliser des bâtonnets jetables.

    Vérifiez les dates de péremption

    Les cosmétiques sont fabriqués selon des normes strictes, pour éviter que les microbes ne les contaminent et ne s’y développent. Ils contiennent notamment des conservateurs à cet effet. Cependant, leur durée de conservation est limitée. Tous les cosmétiques ont des dates de péremption, qui sont calculées en fonction de la durée pendant laquelle les agents de conservation présents dans le produit sont capables de maintenir sous contrôle les contaminations.

    Si la date de péremption est imprimée sur l’emballage, elle est affichée sous la forme d’un symbole ressemblant à un pot ouvert comportant la mention 3m, 6m, 12m, 18m, 24m, ou 36m, qui correspond au nombre de mois pendant lesquels le produit peut être utilisé. La plupart des cosmétiques ont une date de péremption comprise entre trois et 12 mois (à condition que la personne qui les utilise n’ait pas eu d’infection, comme une conjonctivite, durant cette période). Mais notre étude montre que les gens emploient des produits dont la date de péremption est dépassée, ce qui favorise la progression des contaminations microbiennes.

    Pour éviter les problèmes, assurez-vous de jeter tout maquillage dont la date de péremption est dépassée. Ne vous maquillez pas si vous avez une infection ou une peau abîmée, ne partagez jamais vos cosmétiques avec vos ami(e)s, et évitez définitivement d’utiliser les échantillons de maquillage mis à disposition en magasin.