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DANGERS - Page 53

  • Oup's, le lait!

    Supervache

    Des vaches énormes au Salon de l'agriculture. Faut-il les admirer ou s'en inquiéter ?

    C'était lundi 29 février. Comme chaque année, dans le cadre du salon international de l’agriculture, se tenait le concours Prim’Holstein. Les Parisiens sont venus s’ébaubir devant des vaches de 600 à 700 kilos. A la réflexion, il y aurait plutôt matière à s’inquiéter.

    Les Prim’Holstein sont génétiquement sélectionnées pour produire des quantités astronomiques de lait: vitesse de croissance ultra-rapide, vêlage précoce (deux ans) donc temps "improductif" réduit, 600 à 700 kilos sur la balance et chaque année 8500 litres de lait au compteur. Des animaux programmés pour la rentabilité.

    Au début du XXe siècle, une vache donnait 3 à 4 litres de lait par jour. Dans les années 1950, les éleveurs et les producteurs avaient déjà trouvé le moyen de leur faire rendre 6 à 7 litres. Entre 1961 et 1998, une Holstein a augmenté sa production quotidienne de lait de près de 16 litres. Aujourd’hui, une vache donne en moyenne plus de 20 litres.

    Ce résultat est dû à une combinaison de sélection génétique et d’optimisation de l’alimentation et de la traite. L’insémination artificielle, mise au point en 1938, puis la congélation du sperme, maîtrisée dans les années 1950 y ont largement contribué.

    Grâce aux Prim’Holstein et aux autres races programmées pour produire toujours plus, l’Europe croule sous le lait. La faute à l’industrie laitière qui a poussé les éleveurs à s’équiper en Supervaches pour se garantir un approvisionnement en lait à bas coût. Selon l’INRA, "même s'il en est peu conscient, le bénéficiaire final en est le consommateur, qui a vu, en termes de pouvoir d'achat, le prix du litre de lait régresser de façon spectaculaire depuis la dernière guerre".

    Mais l’INRA fait mine d’oublier que ce lait pas cher a un coût pour le consommateur. Celui, d’abord, des subventions, qui sont payées avec ses impôts: 500 millions d’euros en novembre 2015 pour l’élevage, auquel on peut ajouter les aides publiques octroyées aux céréaliers qui produisent pour nourrir Supervache (230 euros l’hectare).

    Le coût possible aussi, pour la santé humaine, d’un lait produit par des animaux qui, par leur croissance phénoménale, expriment à un niveau record facteurs de croissance et hormones. Un lait qui n'a plus grand-chose à voir avec celui des paysans d'autrefois.

    ...et son lait ensorcelé

    On sait qu’une consommation soutenue de lait (3 portions par jour et plus) se traduit par une augmentation sensible d'un facteur de croissance, l'IGF-1, mais on ne sait pas dans quelle mesure cette augmentation est due à l’IGF-1 du lait de vache (en tous points semblable au nôtre et dont une partie passe dans la circulation) ou aux effets stimulants bien connus des protéines laitières sur les facteurs de croissance.

    Quoi qu’il en soit, des taux élevés d’IGF-1 ont été associés à un risque plus élevé de certains cancers.

    Le lait ensorcelé de Supervache contient aussi de l’insuline bovine, soupçonnée de favoriser le diabète de type-1 chez certains enfants, et des hormones dont une partie est absorbée et peut exercer des effets biologiques. Les données sur la prolactine sont contradictoires, mais des études ont trouvé que 60 à 80% des estrogènes alimentaires sont apportés par le lait et les produits laitiers. Ces estrogènes, très présents dans les fromages du fait de leur affinité pour les graisses, ont été récemment mis en cause dans une étude de Harvard ayant relevé une baisse de la fertilité chez les gros consommateurs de ces aliments..

    Cette course à la consommation et à la production, ridicule, coûteuse, injustifiée, se fait au détriment des éleveurs, des animaux, de l’environnement et du consommateur. La question est celle-ci: pouvons-nous accepter en tant que pays, de produire un lait de qualité, en moindre quantité, dans le respect du bien-être et de la physiologie de l’animal?

    Pouvons-nous accepter, si nous consommons des produits laitiers, d’en manger moins, pour le plaisir et la qualité, et non de fallacieux bénéfices pour la santé, en les payant à leur juste prix, c’est-à-dire plus cher, afin d’assurer aux éleveurs responsables un revenu décent?

     

    Lundi, au salon de l’agriculture, c’est la Prim’Holstein Bellissima, 10 ans, qui a été sacrée Supervache de l'année. Avec six lactations et 81503 kg de lait au compteur elle a reçu en prime le titre de meilleure laitière et meilleure mamelle. Qui dit mieux?

     

  • SIA 2016: la crise du foie gras dans les allées du salon de l'agriculture

    Alors que les élevages du Sud-Ouest "se vident" de leurs canards, au salon de l'agriculture, les producteurs de foie gras rassurent les clients. Il y aura bien du foie gras à Noël, mais il faudra certainement y mettre le prix.  

    Aux stands des producteurs de foie gras, ce n'est pas la crise. L'épizootie de grippe aviaire dans les élevages du Sud-Ouest n'a pas fait fuir la clientèle. Bien au contraire. Certains viennent faire des réserves dans la perspective d'une pénurie car beaucoup de français s'interrogent. Y aura-t-il du foie gras à Noël? Bien sûr que oui, confirme Michel Monteil, transformateur de foie gras dans le Quercy (Lot) ... Mais son prix sera plus élevé.      

    A partir du 11 avril, il n'y aura plus aucun canard dans les élevages du Sud-Ouest afin d'éradiquer la grippe aviaire et ce, pendant 4 semaines. La réintégration des canetons est prévue entre le 9 et le 16 mai. Après il faudra encore attendre 14 semaines, la durée du cycle d'élevage, pour que la production de foie gras reprenne son cours. Un vide sanitaire qui inquiète Daniel Oreja.

    Cet éleveur du Gers, qui engraisse 4000 canards par an et vend ses foies gras au salon de l'agriculture, se dit inquiet pour son avenir et celle de la filière avicole.

    Pour l'instant, on ne sait pas quelles vont être les conséquences économiques, mais il va y avoir une chute de la production de 30% au niveau national. Donc certainement des problèmes de trésorerie dans beaucoup d'exploitations du Sud-Ouest

    Et quand on évoque l'aide de 130 millions d'euros promise par le gouvernement, il répond laconiquement:

    "Est ce qu'elle suffira?"

    La crise du foie gras dans le Sud-Ouest a aussi un impact sur les autres régions. En Alsace, par exemple, Francis Claude, un ancien cuisinier, transforme le foie gras depuis 9 ans. Les 2/3 de sa matière première proviennent des élevages de canards du Sud-Ouest, le tiers restant vient d'Alsace. Pour lui, la grippe aviaire aura des conséquences sur sa production.

    Francis Claude espère contourner le problème en faisant davantage appel aux engraisseurs de canards d'Alsace avec qui il travaille déjà. Mais pour lui, cette crise du foie gras laissera de nombreux petits producteurs sur le carreau, au profit des industriels.

     

     

  • A votre santé!

     Soins  Substances Toxiques

    Certains produits d'hygiène personnelle antibactériens contiennent des colorants (le triarylméthane appelé aussi bleu brillant FCF ou E133; le vert brillant BS ou E142; le jaune acide tartrazine ou E102; le jaune soleil FCF ou E110); du diéthanolamine ou cocamide DEA; du quatemium-15 ou quaternium-15 qui peut dégager du formaldéhyde (formol); des éthers de glycol; du mercure et du plomb; des parabènes de méthyle, de propyle, de butyle et d'éthyle; de la vaseline; du paraphénylènediamine (PPD), des phtalates et du toluène.

    Anti-bactériens

    Tous ces composants chimiques sont toxiques lors d'une utilisation prolongée. Les phtalates et les parabènes (absorbés par la peau et accumulés dans l'organisme) favorisent le cancer du sein. Le formaldéhyde est un agent cancérigène. La vaseline est une huile minérale qui peut être stockée dans l'organisme et ne peut hélas pas être métabolisée par ce dernier. Il peut endommager le foie.

    Anti-transpirants

    Certains produits anti-transpirants contiennent de l'aluminium (ex: chlorhydrate d'aluminium) un ingrédient parfois responsable des dommages aux nerfs et des terribles maladies auto-immunes (dont la sclérose en plaques). L'aluminium pourrait être un facteur de risque de la maladie d'Alzheimer (Bien sûr, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour trancher la controverse sur le lien entre l'aluminium et la maladie d'Alzheimer). Le chlorhydrate d'aluminium facilement stocké dans les glandes lymphatiques qui se trouvent en dessous des bras, pourrait aussi augmenter le risque de développer un cancer du sein chez la femme. Certains anti-sudorifiques et déodorants renferment des parabènes (ou parabens) qui favorisent également le cancer du sein.

    Bains de bouche

    L'éthanol contenu dans les bains de bouche, est soupçonné de provoquer le cancer de l'œsophage, de la bouche et de la langue. Le phénol quant à lui est un agent chimique d'une grande toxicité. Il peut provoquer dans certains cas, une dépression cardiaque et un arrêt respiratoire. Le phénol est aussi soupçonné de causer le cancer chez les humains.

    Coloration

    Certains colorants pour cheveux contiennent un dissolvant synthétique du nom de diéthalolamine ou DEA. Le DEA peut causer des dermatites et former des nitrosamines, substances cancérigènes. C'est une substance toxique dangereuse pour le foie, les reins et le pancréas. Le formaldéhyde (formol) rencontrée parfois dans les colorants synthétiques pour cheveux est cancérigène par inhalation. Certaines teintures pour cheveux contiennent également du plomb, un métal lourd cancérigène.

    Crème à raser

    Certaines crèmes à raser contiennent du pinène, une substance chimique qui endommage le système immunitaire.

    Dentifrices

    Certains dentifrices contiennent du FD&C Bleu #1 (Colorant azoïque allergène), de la saccharine et le résorcinol, des composants chimiques qui peuvent provoquer des troubles sanguins (méthémoglobinémie), des convulsions et même la mort. L'utilisation prolongée des pâtes dentifrices et des bains de bouche contenant des parabens pourrait mener aux maladies de gencives et tache sur les dents. Le dioform se rencontre dans certaines pâtes dentifrices pour blanchir les dents. Le dioform a l'inconvénient d'endommager l'émail protecteur des dents!

    Eye-liner Contour des yeux

    Certains eye-liners renferment une molécule qui porte le nom de palmitate d'ascorbyle. Cette substance toxique est considérée cancérigène et mutagène.

    Fard à paupières Ombre à paupière  

    Certains fards à paupières contiennent de l'oxyde de fer, soupçonné d'être un composé chimique cancérigène et tératogène. Le violet de Nuremberg est toxique s'il est inhalé!

    Fixateurs et Laques pour cheveux    

    Certaines laques et fixateurs pour cheveux renferment du polyvinylpyrrolidone PEG-40 (inhalé ce produit chimique est nocif) avec des taux élevés et toxiques de dioxineet propylène glycol. Ces substances chimiques pourraient provoquer des troubles hépatiques et rénaux.

    Laque Naturelle: la bière NDLR

    Fond de teint        

    Certains fonds de teint renferment du propylène glycol, une neurotoxine et allergène cutané. Le propylène glycol peut être responsable de nausées, de vomissements, de maux de tête et d'anomalies du foie.

    Des fonds de teint en stick, contiennent du myristate d'isopropyle, un composé gras qui peut provoquer l'apparition de comédons. Il n'est pas rare de rencontrer dans les fonds de teint des conservateurs appelés parabènes ou parabens. Les parabens sont des allergènes qui s'accumulent dans l'organisme et qui peuvent être responsables de changements hormonaux. Les parabens favorisent le cancer du sein.

    Hydratants  

    Certains produits cosmétiques hydratants contiennent de l'acide phénique (phénol) qui peut être à l'origine d'évanouissements, de paralysies, de convulsions, d'un coma et pouvant provoquer la mort due à une insuffisance respiratoire. D'autres produits hydratants contiennent des polyéthylenglycols PEG-40. Le PEG-40 est en fait un émulsifiant et un tensioactif fabriqué à partir de l'oxyde d'éthylène, un gaz hyper toxique! Le PEG-40 est soupçonné d'être cancérigène.

    Lotion pour le corps      

    Les crèmes et les lotions pour le soin du corps contiennent souvent de l'huile minérale dérivée du pétrole (paraffine, vaseline), qui peut être stockée dans l'organisme et ne peut hélas pas être métabolisée par ce dernier. Il peut endommager le foie.

    Mascara      

    Le mascara peut être contaminé par des bactéries. Il contient également du polyvinylpyrrolide (PVP), un cancérigène. L'acétate de phénylmercure, un conservateur dérivé du benzène et du mercure, est également fréquemment ajouté à la composition des mascaras et peut provoquer des allergies et des irritations cutanées.

    Encore un autre produit contenant des concentrations relativement élevées de parabens: Le pentaérythrityle, un additif à base de résine fabriqué à partir de formaldéhyde (voir plus haut les dangers du formaldéhyde). Certains mascaras contiennent également du quaternium-22, un conservateur qui peut provoquer des allergies de contact, du sulfonate de polystyrène sodique, un nonylphénol irritant qui possède une action œstrogénique.

    Parfums

    Sur 3 000 produits chimiques utilisés par l'industrie des fragrances, 884 peuvent causer le cancer, des défauts congénitaux, des désordres du système nerveux central, des irritations de la peau et des yeux et des réactions allergiques (SOURCE:Institut national de santé et sécurité au travail des Etats-Unis, NIOSH, 1989).

    De nombreux parfums contiennent un solvant appelé toluène, un dérivé toxique du benzène. Le toluène, peut provoquer des maux de tête, des nausées et la narcose (une torpeur pathologique). Certains parfums renferment dubenzaldehyde, un dépresseur du système nerveux central qui peut causer des dommages rénaux et des composés musqués qui sont des substances odorantes artificielles cancérigènes.

    Protecteur solaire

    Certaines crèmes, gels, laits, fluides et sprays solaires renferment un allergène appelé oxybenzone (BP-3 ou BZ-3) qui traversent la barrière de la peau et transformerait l'énergie solaire absorbée, en radicaux libres, facteurs de vieillissement prématuré de la peau!

    Les substances chimiques à bannir absolument dans le choix des crèmes solaires sont le padimate O associé avec le conservateur BNPD. L'association de ces deux substances chimiques donne naissance à la nitrosamine (NMPABAO), un agent cancérigène.

    L'acide para-aminobenzoique (PABA) est un filtre solaire connu pour son effet allergisant. D'autre part, une concentration excessive de PABA stockée dans l'organisme peut endommager le foie. Un certain nombre de crèmes solaires contiendraient des conservateurs tels que le butylparaben à effet œstrogénique. Une utilisation fréquente de ces filtres solaires synthétiques pourrait favoriser l'apparition du cancer du sein chez la femme et diminuer la production de sperme chez les hommes.

    Rouge à lèvres     

    Divers colorants et additifs contenus dans la majorité des rouges à lèvres contiennent des métaux lourds toxiques. Le plomb en particulier, est un métal nocif et cancérigène qui agit sur le système nerveux, les reins, les os, le cœur et le sang. Il constitue un plus grand risque pour les femmes enceintes.

    Pour savoir si votre rouge à lèvres contient du plomb, passer un peu de rouge à lèvre sur un papier hygiénique et frottez la tache avec une bague en or. Si le rouge devient noir, vous saurez que votre produit de beauté contient du plomb! Le rouge à lèvres contient aussi des dérivés du pétrole (benzopyrène, benzofluroanthène) cancérigènes.

    Savon         

    Les savons classiques présentent un excellent pouvoir nettoyant mais ont l'inconvénient d'avoir un PH de 9. Ils altèrent le film hydrolipidique de la peau saine et assèchent la peau. Ils peuvent contenir de l'ammonium, du formaldéhyde, du phénol, qui sont connus pour être cancérigènes et du triclocarban, qui est soupçonné être cancérigène quand il est utilisé quotidiennement. Le triclosan est un bactéricide hautement réactif. En combinaison avec l'eau, le triclosan peut produire le gaz de chloroforme qui une fois inhalé peut causer des problèmes de foie, la dépression et le cancer.

     

    Shampooing et gel douche

    Les SLS (Sodium-laureth-sulfate ou le sodium-lauryl-sulfate) contenus dans bon nombre de shampooings sont cancérogènes, mutagéniques et toxiques. Les SLS peuvent mener à la formation de cataracte et par la suite à la cécité, non seulement à partir du contact avec l'œil mais par absorption par la peau au-dessus du terme.

    L'alkylphénol éthoxylate trouvé dans les shampoings réduit la production des spermatozoïdes. Le bétaïne de cocomidopropyl est un agent synthétique employé dans les shampoings en combinaison avec d'autres agents tensioactifs. Le bétaïne de cocomidopropyl est parfois responsable de dermatite au niveau des paupières.

    Les shampooings peuvent contenir du cocamide DEA (Diéthanolamine) pour favoriser la formation de mousse. Le cocamide DEA appartient à la famille des nitrosamines qui sont cancérigènes. Le cocamidopropyl betaine synthétique peut causer une dermatite de la paupière et est considéré aussi comme étant un agent cancérigène.

    Spray pour cheveux       

    Selon les propos rapportés dans la revue “The Daily Telegraph“_ de Novembre 2008, les scientifiques de Londres ont constaté que les phtalates contenus dans certains sprays pour cheveux peuvent avoir une répercussion dangereuse sur la santé de l'embryon des femmes enceintes au cours des 3 premiers mois de grossesse. Il y aurait des risques non minimes que l'enfant naisse avec une malformation au niveau de la verge avec un orifice mictionnel (urinaire) qui n'est pas à sa place.

    Talc

    (Silicate de magnésium). Il est toxique par inhalation. Chez l'animal de laboratoire, il provoque des tumeurs. Le talc est utilisé dans les poudres, les cosmétiques et les déodorants. Il est reconnu comme étant potentiellement cancérigène et est fortement lié au cancer de l'utérus et des ovaires

    Liste des Principaux Colorants, Conservateurs, Antioxydants, Émulsifiants et Additifs

    Allergisant: E102, E105, E110, E120, E123, E124, E125, E126, E330, E331, E332, E333.

    Cancérigène: E123, E142, E210, E211, E212, E213, E214, E215, E216, E217, E218, E236, E237, E238, E239.

    Contrarient la fixation de la vitamine B: E220, E221, E222, E223, E224, E225, E226, E227.

    A éviter: E220, E221, E222, E223, E224, E225, E226, E227, E250, E251, E252, E270, E290, E311, E312, E320, E321, E338, E339, E340, E341. Ferrocyanure de sodium, Ferrocyanure de potassium, Manganitrile de fer.

     

  • Pour lutter contre les affections microbiennes... utilisez ces ingrédients

    ...des antimicrobiens naturels sont disponibles pour être utilisés comme ingrédients alimentaires et pour la maîtrise des pathogènes dans les environnements de transformation des aliments.

    Des ingrédients naturels comme le jus de citron, le vinaigre, la sauge, l’ail, l’oignon, la moutarde et le romarin sont déjà largement utilisés. Les antimicrobiens dérivés du jus de citron et du vinaigre sont souvent utilisés pour maîtrise la croissance de Listeria monocytogenes dans les produits carnés transformés prêts à être consommés en l’état.

    Un des antimicrobiens naturels les plus efficaces est le vinaigre. Les premières données sur l’utilisation du vinaigre pour la conservation des aliments remontent à 5000 avant JC quand les Babyloniens ont utilisé le fruit du palmier dattier pour faire du vin et du vinaigre a été utilisé comme agent de conservation ou de décapage.

    Une bonne façon d’évaluer les propriétés antimicrobiennes du vinaigre à la maison est de mettre du fromage dans une serviette en papier avec un peu de vinaigre. Ensuite, placez le fromage dans son emballage d’origine. Vous observez alors que le fromage a une durée de vie prolongée et ne moisit pas.

    Les huiles essentielles issues d’agrumes sont également des antimicrobiens efficaces. Viuda-Martos et al. (2008) ont rapporté l’activité antimicrobienne des huiles essentielles extraites de citron, de mandarine, de pamplemousse et d’orange.

    Ils ont constaté qu’ils peuvent être utilisés comme inhibiteurs de la croissance de certaines bactéries généralement associées à l’altération des aliments. Les chercheurs ont conclu que les huiles essentielles d’agrumes “pourraient être utilisées comme antimicrobiens naturels et elles représentent une alternative intéressante pour l’industrie alimentaire afin de réduire la quantité d’additif synthétique“.

    D’autres herbes et plantes, qui ont des propriétés antimicrobiennes, comprennent le basilic, les piments (Capsicum), la cannelle, le clou de girofle, la coriandre, le cumin, le fenouil, l’origan, le poivron et le thym.

    Un membre du corps professoral à la retraite de la Kansas State University, le Dr Daniel Fung, qui est né à Hong Kong, et enfant, il avait entendu parler d’une histoire sur des employés d’une usine de cannelle qui n’étaient pas affectés par la pandémie de grippe. Le Dr. Fung pensait que la cannelle et d’autres épices et huiles utilisées pour préparer des aliments en Chine ont réduit la gravité du virus de la grippe. Des recherches ultérieures ont montré que le taux de mortalité associé à la pandémie était beaucoup moins important en Chine qu’il l’était aux États-Unis et en Europe. Le Dr Fung a passé une grande partie de sa carrière à étudier les propriétés antimicrobiennes des épices naturelles, des herbes et des huiles.

    Il y a beaucoup à apprendre sur les antimicrobiens naturels et leurs applications dans les produits alimentaires. Je crois qu’ils vont jouer un rôle croissant dans la maîtrise de Listeria et d’autres pathogènes d’origine alimentaire dans les produits de viande et de volaille prêts à être consommés en l’état.

    Voici cinq choses à savoir sur les maladies infectieuses d’origine alimentaire, selon le CDC (USA):

    Quels sont les produits alimentaires qui représentent pour la plupart des cas de maladies?

    Les produits transformés sont le contributeur le plus fréquent de maladies d’origine alimentaire, ce qui représente 46% d’entre eux entre 1998 et 2008, suivis par la viande et la volaille, les produits laitiers, les œufs, les poissons et les crustacés.

    DONC: CUISINEZ AU LIEU D'ACHETER TOUT PRÊT!

    Quels sont les pathogènes les plus responsables?

    Norovirus est la principale cause de maladies d’origine alimentaire suivi de Salmonella, Clostridium perfringens, Campylobacter spp. et Staphylococcus aureus.

    Quel est le danger avec E. coli O26?

    Cette souche de E. coli peut causer de la diarrhée et des vomissements et parfois conduire à une insuffisance rénale. Aucune personne qui a contracté ce genre d’infection par E. coli dans l’éclosion chez Chipotle n’est décédée ou a été diagnostiquée avec une insuffisance rénale, bien que 21 des 55 malades aient été hospitalisées. Une plus petite éclosion à E. coli a rendu malades cinq personnes de plus. L’insuffisance rénale suivie de la mort est le plus souvent associée à la bactérie E. coli O157, qui était l’agent pathogène dans l’éclosion de 1993 chez le Jack in the Box qui a eu pour conséquence la mort de quatre enfants.

    Le taux d’éclosions de maladies d’origine alimentaire a-t-il augmenté ?

    Les infections à E. coli O157 en 2014 ont diminué de 32% par rapport à la période 2006-2008. Il n’y a eu aucun changement dans le nombre de l’ensemble des cas à Salmonella en 2014 par rapport à la période 2006-2008. Les infections à Campylobacter ont augmenté de 13% pendant cette période.

    Comment puis-je éviter de contracter une maladie d’origine alimentaire ?

    Un lavage fréquent des mains et le nettoyage des surfaces où les aliments sont préparés est critique. La cuisson à cœur des aliments est un autre moyen clé pour éviter la contamination.

    Un thermomètre pour aliments devrait être utilisé pour déterminer quand un élément est bien cuit. Les steaks, par exemple, devraient être cuits jusqu’à ce qu’ils atteignent une température interne d’au moins 63°C. Les aliments devraient être maintenus à une température de 60°C après cuisson, car les bactéries peuvent se développer lorsque l’aliment commence à se refroidir. La cuisson des aliments au four à micro-ondes devraient atteindre 74°C ou plus. Les items périssables devraient être réfrigérés rapidement. Et la viande crue et les œufs doivent toujours être préparés séparément des autres aliments.

     

  • Les pesticides seraient des centaines de fois plus toxiques que ce qui est annoncé

    Selon des chercheurs de l'Université de Caen, les pesticides seraient des centaines de fois plus toxiques que ce que prétend leur évaluation.

    Le Professeur Gilles-Eric Séralini, auteur en 2012 d'une étude controversée sur les OGM et le Roundup de Monsanto, vient de faire paraître les résultats d'une étude sur la toxicité des pesticides.

    Les pesticides vendus aux agriculteurs, aux collectivités, aux jardiniers amateurs et au grand public sont composés d'une substance active et différents adjuvants. Les évaluations réalisées sur les pesticides avant leur autorisation de mise sur le marché portent sur la substance active. La nature de ces adjuvants est souvent confidentielle; ils sont déclarés inertes par les fabricants.

    "Nous avons étendu les travaux que nous avons faits avec le Roundup et montré que les produits tels qu'ils étaient vendus aux jardiniers, aux agriculteurs, étaient de 2 à 1000 fois plus toxiques que les principes actifs qui sont les seuls à être testés in vivo à moyen et long terme", dit le Pr Séralini. "Il y a méprise sur la réelle toxicité des pesticides", ajoute-t-il, précisant qu'il y a toxicité "quand les cellules commencent à se suicider" au contact du produit et "qu'elles meurent en quantités beaucoup plus significatives que les cellules contrôles".

    Neuf pesticides ont été testés (3 herbicides, 3 fongicides et 3 insecticides) sur 3 souches cellulaires humaines. Il s'agit de glyphosate, isoproturon, fluroxypyr, pirimicarb, imidacloprid, acetamiprid, tebuconazole, epoxiconazole et prochloraz.

    Huit d'entre eux montrent des effets toxiques sur ces cellules humaines, des centaines de fois plus importants que ceux provoqués par leur matière active seule, selon l'étude. Le neuvième pesticide n'a pas d'adjuvant déclaré selon les chercheurs.

    Les fongicides étaient les plus toxiques, à des concentrations 300 à 600 fois plus faibles que les dilutions utilisées en agriculture. Les cellules placentaires humaines étaient les plus sensibles à ces produits. Le Roundup (glyphosate), qui est réputé pour être peu toxique était en réalité et de loin le composé le plus toxique des herbicides et insecticides testés.

    "Nos résultats remettent en question la pertinence de la dose journalière admissible (DJA) pour les pesticides" expliquent les chercheurs, ajoutant que "les essais concernant la toxicité des pesticides peuvent ne pas refléter les expositions environnementales pertinentes".

    L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a pris connaissance de cette publication mais n'a fait part d'aucune réaction pour l'instant.

    Les conclusions de l'étude du Professeur Séralini sur les effets des OGM et du Roundup sur des rats ont été contestées par l'EFSA, et en France par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

    Lire: L'ANSES critique l'étude sur les OGM du Pr Séralini

    Les bisphénols F et S seraient aussi néfastes que le bisphénol A

    Le bisphénol A est interdit dans les emballages alimentaires, mais ses remplaçants, les bisphénols S et F auraient les mêmes effets néfastes.

    Depuis le 1er janvier 2015, l’utilisation du bisphénol A dans les emballages est interdite en France. A la place, les industriels utilisent des cousins: le bisphénol S ou le bisphénol F. Mais ces substituts auraient les mêmes effets, selon des toxicologues français.

    Le professeur René Habert, toxicologue de la reproduction au CEA, et professeur à l’université Paris Diderot a présenté vendredi 22 janvier 2016, à l'Institut Pasteur de Paris, une synthèse des travaux sur les effets du Bisphénol A et de ses substituts, dans le cadre d'un colloque dédié aux perturbateurs endocriniens et organisé par l'Anses et le ministère de l'Ecologie.

    "Ces bisphénols devraient être réglementés comme des perturbateurs endocriniens", assure le toxicologue.

    Le bisphénol A (BPA) est un perturbateur endocrinien. Il a été synthétisé pour la première fois en 1891 et son activité œstrogénique a été découverte en 1936. Dans les années 50, on a découvert que le bisphénol A pouvait se polymériser pour former des plastiques de polycarbonate, un produit bon marché, léger, transparent et résistant. 70 % de la production de BPA sert à la production de plastiques de polycarbonate ayant de nombreuses applications (emballages, optique, médecine… ) et 20 % sont utilisés pour les résines epoxy utilisées par exemple comme revêtement des canettes métalliques.

    Le BPA a été interdit dans les biberons en France en 2010 et une loi interdit l’utilisation du BPA dans les emballages alimentaires depuis janvier 2015. Les bisphénols S et F pourraient avoir des effets proches du BPA car leurs structures chimiques sont similaires.

    "Nous ne disposons que de 89 articles scientifiques sur les effets du bisphénol S par exemple, contre 9663 pour le BPA", dit René Habert. Et 90% des données laissent penser qu'il se comporte comme le BPA".

    Le BPA diminue la testostérone sécrétée par les testicules de fœtus humains ou de souris, mais les bisphénols S et F semblent avoir des effets anti-androgéniques similaires.

    La principale source de contamination pour le BPA est l’alimentation, mais la présence de bisphénol dans l’environnement peut aussi permettre une contamination. Le BPA affecte le développement du testicule du foetus. Chez les rongeurs, l’exposition au BPA pendant la vie intra-utérine a des conséquences sur les testicules adultes: diminution du nombre de spermatozoïdes, dommages à l’ADN et mobilité spermatique réduite.

    Le BPA a été associé avec de nombreuses maladies humaines, comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, respiratoires chroniques, rénales, le cancer du sein, des troubles du comportement et des désordres reproductifs.

    De son côté, le BPS favorise l'obésité chez les souris mâles.

    "Dans la mesure où tous ces bisphénols ont une structure moléculaire proche, il n'y a aucune raison d'en réglementer certains et pas d'autres", explique René Habert.

    Selon lui, tous les bisphénols devraient être classés comme des perturbateurs endocriniens potentiels, étudiés comme tels, et l’exposition de la population devrait être mesurée. "Pour le moment, les industriels n’ont aucune obligation de les déclarer. Nous ne savons même pas exactement dans quoi ils en mettent. Nous sommes face à une montagne. Il n’est plus temps de travailler par molécules. Il faut raisonner par classes".

    Source

    Eladak S, Grisin T, Moison D, Guerquin M, N'Tumba-Byn T, Pozzi-Gaudin S, Benachi A, Livera G, Rouiller-Fabre V, Habert R. A new chapter in the bisphenol A story: bisphenol S and bisphenol F are not safe alternatives to this compound. Fertil Steril. 2015 Jan;103(1):11-21. doi: 10.1016/j.fertnstert.2014.11.005. Epub 2014 Dec 2.

  • Dangers des pesticides

    Maladie de parkinson, cancers, autisme… les insecticides, herbicides, fongicides nuisent à notre santé de multiples manières.

    La France est le premier utilisateur de pesticides de l’Union Européenne (herbicides, insecticides et fongicides) et le quatrième dans le monde. Les pesticides sont présents dans les fruits et légumes que l’on mange mais on les retrouve aussi dans l’air que l’on respire, l'eau que l'on boit, sans compter ceux qu'on utilise au jardin ou dans la maison: les pesticides sont partout !

    Ils augmentent le risque de maladie de Parkinson

    Une étude parue récemment dans la revue Neurology rapporte un lien entre l’heptachlor - un pesticide qui avait été retrouvé dans des bouteilles de lait et des produits laitiers dans les années 1980- et le développement de la maladie de Parkinson chez des hommes ayant consommé ces produits contaminés 30 ans auparavant.

    Jadis utilisé dans les maisons pour tuer les termites et dans les cultures de maïs, la production et la vente d’heptachlor sont désormais interdites.

    Plusieurs études ont déjà suggéré que les composés organochlorés et autres pesticides jouent un rôle dans le développement de la maladie de Parkinson. Des études post-mortem ont d’ailleurs trouvé des niveaux de composés organochlorés dans les tissus du cerveau -et plus particulièrement dans la substance noire- de personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

    "De plus, plusieurs études d'observation ont rapporté une association entre la consommation de produits laitiers et le risque de développer la maladie de Parkinson. Or, le lait peut contenir certains polluants comme des pesticides organochlorés tels que l’heptachlor " expliquent les auteurs de l’étude.

    Les chercheurs ont suivi 449 hommes pendant plus de 30 ans jusqu’à leur décès. Ils ont recueilli des informations sur leur consommation de lait de 1965 à 1968 et ont réalisé des autopsies sur 116 hommes après leur décès.

    Les chercheurs ont remarqué que la consommation de lait était associée à la perte de neurones au niveau de la substance noire, signe avant-coureur de la maladie de Parkinson. En effet, ceux qui buvaient le plus de lait présentaient la perte de neurones au niveau de la substance noire la plus importante. Cette association est essentiellement observée chez les participants non-fumeurs.

    L'heptachlor rejoint la liste des pesticides accusés de favoriser Parkinson, comme le manèbe, le bénomyl, la roténone (autrefois autorisée en bio), le 2,4D. La perméthrine, un insecticide vaporisé sur les vêtements est aujourd'hui sur la sellette.

    Ils favorisent la démence

    Les agriculteurs exposés aux pesticides sur une longue période ont plus de risques de démence. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs bordelais.

    Afin d’évaluer l’impact de l’exposition aux pesticides sur les capacités intellectuelles, les auteurs ont suivi 614 viticulteurs âgés de 40 à 60 ans et exerçant leur métier depuis au moins 20 ans. Chaque participant a passé une série de neuf tests mesurant notamment la mémoire, l’expression orale ou encore le temps de réaction.

    Durant les six ans d’étude, 20 % des viticulteurs n’ont jamais été exposés aux pesticides, plus de 50% ont été directement exposés et les autres ont été indirectement exposés. Les travailleurs exposés aux pesticides réalisent de moins bonnes performances aux tests que les autres. Par ailleurs, les plus exposés aux pesticides ont plus de risques de que ceux qui ne sont pas exposés.

    Pour les auteurs, " la légère déficience que nous avons observée soulève la question des risques potentiellement plus élevés de traumatisme dans cette population et de l'évolution possible vers les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. "

    Ils affectent le développement de l’enfant

    Selon des chercheurs de l’Ecole de Santé Publique de l’Université de Colombia, le chlorpyriphos, un insecticide utilisé en agriculture, est associé à des retards physiques et mentaux chez les jeunes enfants exposés.

    Les auteurs ont recruté 266 enfants vivant à New York dans des quartiers précaires où le chlorpyriphos était fréquemment employé avant l’interdiction de son utilisation domestique en 2001. Ils ont évalué l’effet de l’exposition à ce pesticide sur les enfants.

    Le développement psychomoteur comme le développement mental sont retardés chez les enfants ayant eu une exposition élevée au pesticides.

    D’après Virginia Rauh, co-directrice du Centre de Santé Environnementale des Enfants de Colombia, " le chlorpyriphos ainsi que d’autres insecticides organophosphorés sont encore couramment utilisés à des fins agricoles. Nous espérons que les résultats de cette étude, qui démontrent à nouveau la neurotoxicité du chlorpyriphos, feront prendre conscience aux professionnels de la santé publique et aux autorités des dangers potentiels d'une exposition à cette substance pour les femmes enceintes et les jeunes enfants ".

    Ils sont à l’origine de cancers

    Des chercheurs ont établi un lien de cause à effet entre l’exposition aux pesticides et certains cancers de sang. Les agriculteurs développent ces types de cancer en plus grand nombre que les autres professionnels. Les chercheurs ont suivi pendant 5 ans 144 agriculteurs exposés aux pesticides. Ils ont tenu compte du fait que les facteurs de risque ne sont pas les mêmes pour tous les agriculteurs. Tout dépend du type de pesticide employé, de la taille des exploitations, du mode d’épandage et des doses utilisées.

    Les agriculteurs présentent plus fréquemment une altération chromosomique connue pour être une première étape vers la cancérisation de cellules lymphocytaires. Cette mutation génétique entraîne la sur-expression d’un gène responsable de la synthèse d’une protéine inhibant la mort cellulaire. D’où une survie de cellules normalement vouées à mourir.

    Dans la population générale, cette anomalie est présente dans moins d’une cellule sur un million. " Les agriculteurs exposés aux pesticides développent dans leur génome 100 à 1000 fois plus de cellules anormales, qui peuvent ensuite éventuellement se transformer en lymphome folliculaire ", constate Bertrand Nadel, auteur de l’étude.

    De plus, des résultats publiés dans la revue Pediatrics suggèrent que les enfants exposés à des insecticides à la maison auraient un risque accru de développer une leucémie ou un lymphome. Cette conclusion provient de l’analyse de 16 études publiées en une décennie.

    Leucémie et lymphome –deux formes de cancer du sang- sont les cancers les plus fréquemment rencontrés chez l’enfant. " Il y a une préoccupation croissante concernant le lien entre une exposition chronique et de faible niveau aux pesticides pendant l’enfance et le risque de cancers développés par l’enfant " explique l’article.

    L’équipe de chercheurs a regroupé les résultats de 16 études internationales réalisées entre 1993 et 2013. Toutes les études comparaient un groupe d’enfants atteints de cancer à un groupe d’enfants en bonne santé et estimaient l’exposition aux pesticides grâce à un questionnaire posé aux parents.

    Les résultats montrent que les enfants exposés à des insecticides à l’intérieur de leur maison avaient un risque accru de développer un cancer du sang. Il existe également une association plus faible entre l’exposition aux herbicides (désherbants) et le risque de leucémie.

    Globalement, les enfants qui avaient été exposés à des insecticides à l’intérieur de la maison étaient 43% et 47% plus susceptibles de développer respectivement un lymphome ou une leucémie que les enfants qui n’avaient pas été exposés. Les chercheurs n’ont pas trouvé d’association entre les insecticides utilisés en extérieur et le risque de cancers. Par contre, les enfants exposés à des désherbants avaient 26% de risque en plus de développer une leucémie.

    Un lien avec l’autisme

    Une étude parue dans la revue Environmental Health Perspectives montre que le risque d’avoir un enfant autiste est plus élevé chez les femmes enceintes vivant près d’espaces traités avec des pesticides: champs, terrains de golf...

    Les chercheurs de l’université de Californie ont étudié les données de l’étude CHARGE (Childhood Autism Risks from Genetics and Environment) comprenant 970 enfants âgés de 2 à 5 ans. 486 avaient un diagnostic confirmé d’autisme ou de TSA (troubles du spectre d el’autisme), 168 un autre retard de développement cognitif (affectant la communication, les relations sociales…) et 316 un développement normal. Les mères ont fait la liste des adresses où elles avaient vécu avant et pendant leur grossesse. Les chercheurs ont comparé ces adresses à la base de données californienne des applications de pesticides.

    La plupart des femmes de l’étude n’avaient pas vécu près de zones d’application de pesticides pendant leur grossesse, mais environ un tiers avaient habité à moins de 1,5 km d’un lieu où étaient répandus des produits chimiques. La proximité avec des organophosphates pendant la grossesse était associée à une augmentation de 60 % du risque de TSA ; c’était encore plus élevé pour le 3ème trimestre de grossesse (risque doublé), et le second trimestre avec des applications de chlorpyriphos (risque triplé). Les enfants des mères qui vivaient près d’applications d’insecticides pyréthrinoïdes juste avant la conception ou pendant le 3e trimestre avaient un risque augmenté de TSA et de retard de développement: les risques augmentaient entre 70 % et 130 %.

    Mais ce n’est pas tout: les pesticides favorisent aussi le risque cardiovasculaire, les colopathies, la résistance aux antibiotiques, nuiraient à l’intelligence des enfants, provoqueraient des troubles de l’attention…

    Pour les éviter autant que possible, optez si vous le pouvez pour le bio. Les fruits et légumes bio contiennent plus d’antioxydants et moins de toxiques. Veillez aussi à ne pas utiliser de pesticides chez soi: jardin, maison.

    Sources

    Abbott RD,. Midlife milk consumption and substantia nigra neuron density at death. Neurology. 2015 Dec 9. pii: 10.1212/WNL.0000000000002254. [Epub ahead of print].

    Isabelle Baldi, Anne Gruber, Virginie Rondeau, Pierre Lebailly, Patrick Brochard, Colette Fabrigoule ; Neurobehavioral effects of long-term exposure to pesticides: results from the 4-year follow-up of the PHYTONER Study. Occup Environ Med oem.2009.047811Published Online First: 22 November 2010 doi:10.1136/oem.2009.047811

    Lovasi GS, Quinn JW, Rauh VA, Perera FP, Andrews HF, Garfinkel R, Hoepner L, Whyatt R, Rundle A ; Chlorpyrifos Exposure and Urban Residential Environment Characteristics as Determinants of Early Childhood Neurodevelopment. Am J Public Health. 2010 Mar 18.

    Agopian J, Navarro JM, Gac AC, Lecluse Y, Briand M, Grenot P, Gauduchon P, Ruminy P, Lebailly P, Nadel B, Roulland S. Agricultural pesticide exposure and the molecular connection to lymphomagenesis. J Exp Med. 2009 Jul 6;206(7):1473-83. Epub 2009 Jun 8.

    Chen M. Residential Exposure to Pesticide During Childhood and Childhood Cancers: A Meta-Analysis. Pediatrics. 2015 Sep 14. pii: peds.2015-0006. [Epub ahead of print]

    Shelton JF, Geraghty EM, Tancredi DJ, Delwiche LD, Schmidt RJ, Ritz B, Hansen RL, Hertz-Picciotto I.Neurodevelopmental Disorders and Prenatal Residential Proximity to Agricultural Pesticides: The CHARGE Study. Environ Health Perspect. 2014 Jun 23

    Diana Teixeira, Diogo Pestana, Cristina Santos, Luísa Correia-Sá, Cláudia Marques, Sónia Norberto, Manuela Meireles, Ana Faria, Ricardo Silva, Gil Faria, Carla Sá, Paula Freitas, António Taveira-Gomes, Valentina Domingues, Cristina Delerue-Matos, Conceição Calhau, Rosário Monteiro. Inflammatory and Cardiometabolic Risk on Obesity: Role of Environmental Xenoestrogens. The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 2015; jc.2014-4136 DOI:10.1210/jc.2014-4136

     

  • GRAVE DANGER: ZIKA

    Sur mon autre blog

     

    http://demaincestaujourdhui.hautetfort.com/archive/2016/01/29/grave-danger-zika-5751827.html