Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog - Page 54

  • le fromage qui a été élu le meilleur du monde

    Gastronomie:

    Le jury de la 6e édition du Mondial du fromage et des produits laitiers qui s'est tenu à Tours (Indre-et-Loire) a décerné le prix de "meilleur fromage du monde" à l’époisses "Perrière" de la fromagerie Berthaut.

    AVIS AUX AMATEURS DE FROMAGES!

    Lors de la 6e édition du Mondial du fromage et des produits laitiers, qui s’est tenu à Tours du dimanche 10 au mardi 12 septembre 2023, le prix de "meilleur fromage du monde" du Concours international produits 2023, a été décerné à l’époisses "Perrière" de la fromagerie Berthaut, située à Époisses, en Côte-d’Or. Nichée au cœur du village depuis 1956, cette célèbre fromagerie est une véritable institution dans la région.

    "Il y avait 1550 fromages sélectionnés dimanche matin, puis ils ont pré-selectionné les 12 fromages qui avaient les meilleurs notes. Nous ne savions pas trop qui avait été sorti de cette sélection et puis un jury international, en présence du Président des Marchés de Rungis, Stéphane Layani, a voté", a expliqué le Directeur Général de la fromagerie Berthaut, Christophe Prouvost, auprès de France3 Régions.

    "On a eu le bonheur d'abord de voir qu'on était présélectionnés et ensuite de se voir attribuer la meilleure note devant les autres fromages, notamment devant les divas suisses. On est très contents et très fiers au niveau de la fromagerie", a-t-il ajouté. Ce salon, qui se tient tous les deux ans, réunit près de 3.000 visiteurs et environ 200 exposants venus de plus de 48 pays.

    QUELS SONT LES MEILLEURS FROMAGES DU MONDE ?

    Si 1 600 fromages et produits laitiers étaient en lice, c'est l’Etivaz AOP de la coopérative des producteurs de fromage d’alpage de l’Etivaz, qui est arrivé en seconde position derrière l’époisses "Perrière" de la fromagerie Berthaut.

    En 3e position du classement, on retrouve la Couronne de Touraine des Fromages du Moulin Rodolphe le Meunier, un fromage au lait cru de chèvre troué au centre.

    Enfin, la quatrième place a été remportée par le Fromager d’Affinois de la fromagerie Guilloteau, et la cinquième position par le camembert au lait cru d’Isigny Sainte-Mère.

  • JOURNEES DU PATRIMOINE

    Ma fille a visité le palais Niel, ses photos

    Le palais Niel est la plus prestigieuse demeure construite à Toulouse au cours du XIXe siècle. Elle fut construite pour le maréchal de France Adolphe Niel entre 1863 et 1868. Il est situé rue Montoulieu-Saint-Jacques, en bordure des allées Forain-François-Verdier et du square Boulingrin (le Grand-Rond).

    Histoire

    Lorsque, sous le Second Empire, on décida d'organiser les grands commandements et de placer à leur tête un maréchal de France, Toulouse fut désignée pour recevoir le chef de l'armée régionale du sud (sixième grand commandement militaire). Le maréchal Adolphe Niel inaugura ce commandement en 1859, au retour de la campagne d'Italie. L'hôtel Duranti était alors le siège du quartier général et le maréchal Niel s'y installa. Très vite, on admit la nécessité de lui trouver une installation plus en rapport avec sa fonction et son prestige. La décision de lui construire un palais fut alors prise.

    Dans le quartier des Jardins, conçu par Louis de Mondran au XVIIIe siècle, une longue bande de terre dénommée le Foirail s'étendait entre le jardin Royal et la porte Saint-Étienne. Le , le maire céda à l'État les deux tiers de ce Foirail, soit 10 000 m2, pour la construction du palais. L'État acheta par ailleurs les terrains et immeubles bordant la rue Montoulieu Saint-Jacques et la rue Escoussières-Montoulieu, ces derniers s'appuyant sur l'ancienne muraille romaine. Le palais Niel a donc été construit sur les anciennes fortifications de Toulouse. Une partie des habitations classées insalubres ont été détruites pour la construction du palais et l'aménagement de la place Saint-Jacques.

    Les travaux furent exécutés de 1863 à 1868, et le , le comte de Goyon, nouveau commandant du 6e corps d'armée, prit possession de la demeure car, ironie du sort, le maréchal Niel, devenu entretemps ministre de la Guerre en 1867, ne résidera jamais dans le palais qui porte son nom et mourra un an plus tard en 1869.

    Sur les plans de la ville de Toulouse, le palais Niel porte le nom de « grand quartier général ». En effet, depuis sa construction, le palais a toujours accueilli un haut commandement militaire et son état-major. Aujourd'hui, et ce depuis 1999, le palais Niel est le quartier général opérationnel du général commandant la 11e brigade parachutiste : on y trouve son cabinet, ainsi que la délégation militaire départementale et le centre d'information et de recrutement des forces armées (CIRFA). Haute autorité militaire, le général exerce également les fonctions de délégué militaire départemental et est à ce titre l'interlocuteur privilégié du préfet pour toutes les questions de défense. Il est aussi le commandant d'armes et de la garnison interarmées de Toulouse, c'est-à-dire qu'il a autorité sur les trois différentes armées.

    Description

    Le cadre extérieur

    Parmi les projets proposés, celui du capitaine du Génie Bonnal est celui retenu. Ce Capitaine, d'origine toulousaine, fournit les plans d'ensemble du bâtiment, dont la construction démarre sous le règne de Napoléon III, juste après la construction de l'aile Rivoli du Louvre et de l'Opéra Garnier. Sa particularité demeure dans ses diverses influences architecturales.

    Bâti sur trois niveaux, le bâtiment principal sera critiqué, notamment pour son entrée, jugée trop petite par rapport à l'ensemble, ce qui peut paraître excessif car il est osé de prétendre qu'une entrée plus grande aurait donné plus d'harmonie à la façade. Fait rare dans la région, la toiture mansardée est en ardoise, ce qui n'est pas sans rappeler l'influence de l'architecture parisienne.

    Suite de l'article: sur vikipédia, bien sûr

    20230916_133527.jpg

     

    20230916_133841.jpg

     

     

     

     

     

  • A quel saint se vouer?

    Sainte Héléna, protectrice des Toulousains, photo de sa tombe

    Héléna, sainte dans le cœur des Toulousains pour les grâces qu'elle accorderait, est enterrée à Terre-Cabade.

    Au milieu des tombes marbrées et écornées par les années, voisine du buste du résistant Marcel Langer, on trouve une petite sépulture surmontée d'un baldaquin de lierre, ornée de centaines de plaques de marbre, exvotos, remerciements, prières… Ici est enterrée Héléna Soutadé (1835-1885).

    Depuis plus de 130 ans, sa tombe est fleurie par des anonymes. Sainte dans le cœur des Toulousains pour les grâces qu'elle accomplirait, elle est restée longtemps orpheline de famille.

    Hélèna Soutadé (1835 - 1885) est « sainte populaire » (non reconnue par l’Église) connue sous le nom de sainte Héléna.

    Elle serait devenue religieuse à l’âge de 42 ans. Sa « sainteté » serait attestée par deux miracles. Elle meurt le 11 août 1885 à l’âge de 50 ans2 à Toulouse3. Elle est inhumée au cimetière de Terre-Cabade de Toulouse où un culte lui est rendu.

    Elle était fille unique et orpheline très jeune. Elle a été recueillie au couvent des Minimes». Grâce à l'éducation qu'Héléna reçoit, elle devient institutrice.

    Elle avait un don pour sentir les choses. Comme des prémonitions. Elle conseillait les enfants sur les sujets à étudier… Depuis, sainte Héléna est réputée pour donner des coups de pouce aux jeunes qui vont passer un examen. On attribue aussi à l'institutrice le pouvoir de rabibocher des amants volages ou encore celui d'aider les femmes à tomber enceinte.

    L'Église n'a en effet jamais canonisé Héléna. Même pas sûr que la demande ait été formulée. «Si elle n'est pas reconnue par l'Eglise, qu'importe, affirme sa descendante. Sainte Héléna est reconnue dans le cœur des gens…

    Une vie au service des autres

    La "sainte" était, selon la légende, éperdument amoureuse d'un homme de plus haute naissance qu'elle. Un amour impossible mais auquel elle ne renonça jamais, malgré le mariage de son amant avec une autre. Ce jeune homme fut rattrapé par la guerre et mourut dans les années 1870. Héléna fit alors ériger une tombe à Terre-Cabade… qui resta vide à jamais. Pourtant, tous les jours jusqu'à sa mort, elle venait au cimetière se recueillir et nettoyer les tombes avoisinantes. Au bout d'un moment, tout le monde la connaissait

        Deux colombes blanches auraient suivi son cortège funèbre entre la cathédrale Saint-Étienne et le cimetière.

        Après qu’un cierge eut malencontreusement mis le feu à sa tombe (en bois), les réparations auraient permis de découvrir son corps intact des années après sa mort4. Il semble que cette anecdote soit due à un malentendu.

    Patronne des enfants en raison de sa profession d’institutrice, sainte Héléna est régulièrement appelée à l’aide, notamment par des parents inquiets (études, maladie…), mais aussi pour des sujets plus généralistes.

    De nombreux ex-voto sont disposés sur sa tombe.

     

    LES SAINTS GUERISSEURS AU MOYEN-AGE

    Le docteur Pierre-Claude Lile, est président du Centre d'étude d'histoire de la médecine de Toulouse, et responsable du musée d'histoire de la médecine à l'Hôtel Dieu. Il est également spécialiste des saints guérisseurs du Moyen-Age. L'une des conférences qu'il vient de donner, salle du Sénéchal, évoque ces saints vers lesquels affluaient des cohortes de gens, venus chercher l'apaisement de maux aussi divers que les rages de dent, la peste, la stérilité etc.

    Au Moyen-Age, il y a eu une forte proportion de guérisons, surtout les paralysés, les cécités, les surdités. Des chercheurs ont répertorié des guérisons miraculeuses. Au Moyen-Age on ne discute pas les guérisons. C'est Dieu et Jésus qui, par l'intermédiaire des reliques des saints, ont guéri.

    S'il n'y a pas de guérison, la maladie est considérée comme une malédiction divine qui vous frappe parce-que vous n'êtes pas assez croyant, pas assez pur" résume le docteur Lile.

    A QUEL SAINT SE VOUER?

    Dans la région, on honore toujours sainte Appoline (Castelnau de Lévis dans le Tarn) pour guérir les maux de dent des bébés; sainte Quitterie, dans le Béarn et dans toutes les Pyrénées pour soigner les retours de couche, ou la stérilité. Au Moyen-Age, on se rendait en pèlerinage à sainte Quitterie pour soigner et prévenir la peste. On priait également saint Roch pour soigner la peste, ainsi que saint Savin dans l'Ariège.

    Sainte Radegonde dans l'Aveyron dont la statue et les reliques se trouvent dans l'église Sainte-Foy de Conques, était, et est toujours, très recherchée par les parents désireux de guérir leur enfant malade. Cette sainte était par ailleurs implorée pour délivrer les prisonniers. Toutes les chaînes qui ont été accrochées au fil des siècles devant le reliquaire, ont servi à réaliser les grilles du sanctuaire.

    SAINTE HELENA

    Sa tombe et l'une de ses reliques se trouvent au cimetière de Terre-Cabade à Toulouse. Héléna Soutadé, née dans le Tarn, qui a guéri d'après les ex-votos, n' a jamais été canonisée. Pour les Toulousains, qui croient en son pouvoir de soulager les maux et qui peuvent attester de ses dons miraculeux, elle est et restera sainte Héléna.

    SAINTE GERMAINE

    Un matin du mois de décembre 1644, le fossoyeur et le carrillonneur de Pibrac creusent le sol de l'église pour une sépulture et découvrent alors, le corps d'une jeune fille d'une vingtaine d'années conservé dans son linceul. Le coup de pioche du fossoyeur qui a touché le nez, laisse apparaître une chair incarnat qui semble saigner comme si elle était vivante.

    Deux anciens du village, reconnaissent une Germaine Cousin décédée dans les deux premières années de l'an 1600. Le corps de la jeune défunte est installé dans une bière dans l'église paroissiale. On lui voue un culte immense et on lui attribue la guérison d'une personne et de sa fille. Elle sera béatifiée en 1854 et reconnue comme sainte par Rome en 1867.

    SAINTE RITA

    Ses reliques et sa statue se trouvent à l'Eglise saint Jérôme, rue du lieutenant-colonel Pélissier. Des centaines et des centaines de veilleuses brûlent tous les jours pour honorer la sainte que l'on invoque pour apaiser les très grandes détresses et les graves maladies.

  • Riz au poulet, aux carottes et aux petits pois

    Riz français de Camargue (250 g), 1 pot de petits pois-carottes

    Blanc de poulet; Beurre (30 g) ou graisse de canard

    Bouillon de volaille maison si possible, Oignon, Poivre, sel

    Safran

    Dans une casserole, faites bien dorer les oignons émincés avec la graisse.

    Versez ensuite le riz et remuez jusqu'à l'obtention d'une jolie couleur brune.

    Incorporez le blanc de poulet coupé en petits morceaux, le bouillon et le contenu de la conserve (bien rincée) pour compléter.

    Assaisonnez (poivre, sel et safran), couvrez, puis laissez mijoter à feu doux pendant une dizaine de minutes.

    Servez chaud.

     

  • Sauce aux fromages et basilic pour des pâtes

    Pour 2 personnes

    20cl de crème fraîche; 1 bûche de fromage de chèvre, 120 g de fromage râpé (au choix)

    2 cuillères à soupe de vin blanc; Quelques feuilles de basilic, Poivre

    Faites chauffer la crème fraîche.

    Mettez les morceaux de fromage de chèvre, puis le fromage râpé. Remuez pour que les fromages soient bien fondus.

    Versez finalement le vin et mélangez pour qu'il se fonde dans la préparation.

    Hors du feu, poivrez et mettez les feuilles de basilic à votre convenance (n'hésitez pas à goûter sans vous brûler). Mélangez.

     

    Versez sur des pâtes encore chaudes Vous pouvez décorer avec une feuille de basilic.

    Idée Vous pouvez remplacer la buche par du roquefort pour obtenir des saveurs plus soutenues.

     

  • Une molécule contenue dans la réglisse montre une grande efficacité contre le cancer du pancréas

    Couramment utilisée en médecine traditionnelle chinoise, la réglisse est connue pour ses nombreuses vertus pour la santé. Des chercheurs hongkongais ont récemment isolé l’isoliquiritigénine (ISL), un flavonoïde issu de la plante démontrant de remarquables effets contre le cancer du pancréas. En étant combiné à la chimiothérapie conventionnelle, le composé s’est montré prometteur pour atténuer la chimiorésistance dans le cadre d’un essai en laboratoire.

    Le cancer du pancréas est une maladie "silencieuse" qui n’est généralement diagnostiquée que tardivement, car les symptômes ne se manifestent qu’à un stade avancé de la maladie. La forme la plus courante est l’adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC), avec 95% des cas. Particulièrement fulgurante, cette forme n’enregistre qu’un taux de survie d’environ 12%.

    Pour l’heure, la chirurgie (procédure de Whipple) est la recommandation de première intention, mais le diagnostic tardif fait que seuls 20% des tumeurs sont résécables et le risque de récidive est élevé. Pour les cas non opérables, la plupart des médecins recommandent une chimiothérapie à base de gemcitabine (GEM). Cependant, la plupart des patients sont malheureusement sujets à une chimiorésistance dès les premières semaines suivant le traitement.

    L’AUTOPHAGIE: UN MECANISME A DOUBLE TRANCHANT

    La chimiorésistance est due à l’autophagie pancréatique, un mécanisme d’auto-protection cellulaire conduisant à une croissance tumorale exacerbée au stade avancé. En effet, il s’agit d’un mécanisme à double tranchant qui empêche les tumeurs bénignes d’évoluer vers une forme maligne, en éliminant les organites endommagés et en recyclant les macromolécules. Mais en réponse à des facteurs de stress métabolique pouvant être engendrés par la chimiothérapie (privation de nutriments, hypoxie, …), il induit une forte prolifération de cellules tumorales. Par rapport à d’autres tumeurs malignes telles que le cancer du poumon et du sein, le cancer du pancréas possède un niveau d’autophagie plus élevé — d’où le faible taux de survie malgré les traitements de pointe (sans compter qu’il est très souvent détecté tardivement).

    Dans ce contexte, le processus autophagique pourrait constituer une cible pharmacologique prometteuse. Les travaux des chercheurs de l’Université baptiste de Hong Kong ont été menés dans ce sens, en explorant les avantages d’un composé bioactif issu de la réglisse (Glycyrrhiza glabra) sur le cancer du pancréas. Non seulement le composé pourrait atténuer la chimiorésistance, mais il pourrait également pallier la toxicité inhérente à la chimiothérapie et en améliorer l’efficacité.

    DES EXPERIENCES APPUYEES PAR LA PHARMACOLOGIE DE RESEAU

    La réglisse (gancao en chinois) est particulièrement riche en composés bioactifs. Celui utilisé dans la cuisine et dans la confiserie est l’acide glycyrrhizique, très abondant dans la racine et 50 fois plus sucré que le sucre de canne. La racine de réglisse est depuis longtemps prescrite par les tradithérapeutes chinois, pour soulager différents maux affectant les poumons, les reins, le foie et pour servir de tonique.

    Au cours des dernières décennies, la médecine conventionnelle s’intéresse toujours plus à ces phytocomposés utilisés depuis l’Antiquité, pour explorer plus avant leurs effets pharmacologiques. D’après le document paru dans la revue spécialisée Phytomedicine, l’ISL — le composé identifié par les chercheurs de Hong Kong — possède de nombreuses propriétés pharmacologiques, notamment anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antioxydantes, anticancéreuses et immunorégulatrices.

    Pour le cas du cancer, une étude précédemment menée par les mêmes chercheurs a révélé que l’ISL inhibait la croissance des cellules cancéreuses du côlon. Cet effet est induit par le biais de l’activation du gène NAG-1, codant pour la sécrétion de la caspase, une protéine apoptotique. Cependant, aucune étude n’a jusqu’à présent évalué les effets sur le cancer du pancréas.

    Dans le cadre de la nouvelle recherche, l’équipe d’experts s’est basée sur la pharmacologie de réseau, consistant à croiser par modélisation informatique tous les marqueurs potentiels du cancer du pancréas et les activités des composés phytochimiques de la réglisse. Les calculs ont révélé que l’ISL pourrait être particulièrement prometteur pour le cancer du pancréas. À noter qu’il s’agit d’une discipline récente, permettant de déterminer avec précision les interactions potentielles des molécules actives avec les cellules vivantes, avant l’expérimentation proprement dite. Ce protocole permet de cataloguer et d’anticiper les effets des différents composés.

    UN EFFET LUTTANT CONTRE LA CHIMIORESISTANCE

    Pour tester in vitro les effets de l’ISL, les chercheurs ont isolé deux lignées cellulaires de cancer du pancréas humain. À 12,5 micromoles et 25 micromoles, les taux de survie des cellules tumorales étaient respectivement 50% et 80% inférieurs, par rapport aux lots témoins. Les taux d’apoptose étaient respectivement de 11% et 13%, contre 5% pour les cellules témoins. Ces effets ont été observés après seulement 24 heures de traitement.

    Dans un deuxième temps, le flavonoïde a été testé in vivo sur des modèles murins (souris) qui ont été divisés en trois groupes: GEM, ISL et témoins. Deux sous-groupes ISL ont respectivement reçu 30 et 60 mg/kg. Dès 21 jours de traitement, l’ISL a démontré des effets comparables à ceux du GEM. Notamment, pour les groupes traités au phytocomposé, les volumes tumoraux étaient de 500 et 300 millimètres cubes, à 30 et 60 mg/kg. En comparaison, ceux du groupe GEM et du groupe témoin étaient respectivement de 400 et 1000 millimètres cubes. Par rapport au GEM, l’ISL provoquait également moins d’effets secondaires tels que la neutropénie (baisse du taux de globules blancs), l’anémie ou la perte de poids.

    Afin d’évaluer l’effet du composé sur la chimiorésistance au GEM et au capécitabine (ou 5-Fu, une autre chimiothérapie couramment utilisée), des cellules isolées ont été traitées soit avec du GEM, soit avec le 5-Fu seul, soit avec ces médicaments combinés avec l’ISL. Résultats: la combinaison GEM-ISL a induit un taux d’inhibition de croissance tumorale supérieur à 18%, par rapport au GEM seul. Ce chiffre est passé à 30% pour le duo 5-FU-ISL.

    D’après Joshua Ko Ka-Shun, auteur principal de l’étude, ces résultats suggèrent que "l’ISL possède la propriété unique d’inhiber la progression du cancer du pancréas en bloquant l’autophagie. Le blocage de l’autophagie à un stade avancé des expériences, entraîne la mort des cellules cancéreuses". Ce composé offre donc un nouvel espoir dans la rude lutte contre le cancer du pancréas.

    Valisoa Rasolofo & J. Paiano· Source: Phytomedicine