Il y a eu des arènes à Toulouse. Et des corridas. Les arènes toulousaines étaient de propriété privée. Les propriétaires n'eurent pas les moyens de les entretenir.
On laissa mourir la tradition toulousaine.
Je me souviens d'avoir vu de mes yeux enfantins les arènes lorsque le bus passait à proximité. Leur dernière utilisation fut un match gala des Harlem Globe Troters...
Sur leur démolition on a construit le Lycée des Arènes. Les jeunes qui s'y pressent savent-ils seulement cela?
J'avoue que j'aurais aimé assister au moins à une féria... n'en déplaisent aux crétin-es anticorridas. Ce sont les mêmes qui dégustent une entrecôte le dimanche ou un poulet fermier ou du foie gras de chez nous, lors de leurs fêtes familiales...
Ceux qui ne mangent pas de viande, de volaille, de poisson, d’œufs, ne sont pas bienvenus chez moi!
Ces abruti-es privent les vers de terre d'un bon repas lorsqu'ils vont claquer et c'est pas gentil, ça!
La pauvre maman ver de terre ne pourra pas nourrir convenablement ses petits vermisseaux. Méchant-es va!
À cause d’un ministre qui a eu la mauvaise idée d’assister à une corrida, nous avons eu droit à des débats passionnés sur toutes les chaînes de télévision de France et de Navarre.
De "beaux parleurs" se sont montrés "horrifié " par les tortures infligées à ce noble animal qu’est le taureau de combat.
Je ne suis pas un fan de la corrida mais le taureau affronte l’homme, il se défend, attaque et succombe certes mais, quelquefois, c’est lui qui encorne le matador.
J’ai assisté quelquefois à des corridas et il est vrai que le spectacle de ces picadors à cheval, brisant l’échine du taureau avec leur lance, est loin d’être plaisant, notamment quand le cheval est lui-même éventré.
Mais le reste du spectacle, ce ballet entre le toréador et le taureau, ces passes virevoltantes, à quelques centimètres des cornes puissantes et dangereuses, c’est envoûtant!
Cet homme à genoux, offrant sa poitrine devant les naseaux fumants de l’animal coléreux, et on le comprend, cela atteint le sublime!
Et puis arrive l’instant de la mise à mort et c’est à ce moment que le sublime peut devenir "écœurant".
Ou le matador, du premier coup de son épée sacrifie l’animal, qui succombe aussitôt, avec, mais il s’agit là, sans doute, de mon imagination, un regard reconnaissant vers celui qui l’a vaincu, et que lui n’a pu vaincre.
Ou, celui que l’on ne peut plus appeler un " matador ", martyrise et torture son noble adversaire sans parvenir à le sublimer dans la mort et l’on assiste à ce spectacle révoltant de ce combattant qui ne paraît pas comprendre qu’on le fasse souffrir autant, après qu’il se soit battu avec fougue et dignité sous un soleil brûlant.
Voilà pour la corrida!
Or, je n’ai pas entendu un seul de ces "beaux parleurs", ces défenseurs des animaux, réclamer l’interdiction de l’Aïd el-Kébir parce qu’on égorgeait vivants des millions de moutons de par le monde!
Ces moutons ne peuvent ni se défendre, ni attaquer. Ils subissent leur massacre en silence, dans l’ombre.
Les moutons doivent être égorgés "avec dextérité" par le sacrificateur. (Selon la législation française) mais c’est bien loin d’être le cas partout dans le monde musulman où l’on assiste à des tueries sanguinaires, dans la fête et la joie, quand le couteau tranche la gorge de l’animal sans défense.
N’est-ce pas également "avec dextérité" que le toréador doit mettre à mort le taureau? Avec, en plus, le respect dû à un adversaire qui lui a opposé une brillante résistance?
A-t-on assisté une seule fois à l’attaque d’un sacrificateur par un mouton?
Il faut un courage certain pour se placer debout face à un taureau de 600 kilos qui pénètre dans l’arène et fonce sur son adversaire.
Est-ce que le sacrificateur du mouton aurait ce courage d’affronter un taureau?
Il aurait fallu aussi un certain courage pour oser s’opposer publiquement à ces rites religieux qui imposent leur bestialité, leur violence et leur goût pour le sang répandu, dans ses lois et même dans ses "fêtes"!
Il ne s’agit pas de criminaliser uniquement cette religion, bon nombre d’entre nous, quelle que soit leur religion, et même s’ils n’en ont pas, font preuve d’autant de sauvagerie.
Ce courage, pas l’un d’entre vous, messieurs les "beaux-parleurs", ne l’avez présenté.
On ne peut que s’en désoler!
Il est vrai que vous préféreriez tous affronter un mouton bêlant qu’un taureau de combat!
Manuel Gomez
https://ripostelaique.com/les-militants-anti-corridas-sont-bien-silencieux-quand-il-sagit-de-laid-el-kebir.html