Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Fibromyalgie: les traitements naturels qui soulagent la douleur

    La fibromyalgie est une maladie qui se caractérise par des douleurs chroniques diffuses, de la fatigue, mais aussi des troubles du sommeil, et parfois des symptômes d’anxiété et de dépression. Touchant surtout des femmes, la fibromyalgie peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Les causes exactes sont méconnues et de nombreux patients tentent des solutions alternatives à la médication. Quels résultats peut-on en escompter?

    Un régime sans gluten ou de type Seignalet (sans gluten ni laitages) devrait être essayé pendant plusieurs semaines quand on souffre de fibromyalgie, en particulier si on a aussi des troubles digestifs. Par ailleurs, les patients qui répondent àces critères devraient demander à leur médecin un test de dépistage de maladie céliaque.

    La vitamine D

    La complémentation en vitamine D représenterait une alternative efficace et peu coûteuse au traitement de la fibromyalgie. D’après des chercheurs autrichiens qui publient leurs résultats dans PAIN, elle pourrait compléter les traitements médicamenteux et les autres thérapies existantes.

    Les chercheurs viennois ont voulu étudier les effets de la vitamine D sur des patients atteints de fibromyalgie. En effet, de faibles niveaux de vitamine D dans le sang sont particulièrement courants chez les patients souffrant de cette maladie.

    30 femmes atteintes de fibromyalgie, ayant de bas niveaux de vitamine D dans le sang (en-dessous de 32 ng/mL), ont été réparties au hasard en deux groupes : un groupe complémenté en vitamine D et un groupe placebo. Une réduction significative du niveau de douleur perçue a été relevée dans le groupe traité, qui a amélioré sa forme physique par rapport au groupe placébo. De plus, le groupe complémenté en vitamine D avait de meilleurs résultats dans un questionnaire standard de la fibromyalgie, concernant l’item « fatigue matinale ». Cependant, il n’y avait pas de modifications significatives des symptômes d’anxiété et de dépression.

    Conclusion: vérifier les taux de vitamine D quand on souffre de fibromyalgie et se mettre au soleil (beaux jours) ou complémenter le cas échéant.

    De la coenzyme Q10

    Dans une étude préliminaire, des chercheurs ont mesuré les taux de Coenzyme Q10 dans le sang chez dix patients atteints de fibromyalgie. Chez toutes les personnes le taux était anormalement bas. Les chercheurs ont donc démarré une supplémentation.

    Pendant trois mois, chaque personne a reçu un supplément de 300 mg de Coenzyme Q10. Au terme de l'expérience, les chercheurs constatent que le taux de Coenzyme Q10 est revenu à la normale mais aussi que cela s'est accompagné d'une amélioration significative des symptômes de fatigue et des douleurs.

    Conclusion: une supplémentation en coenzyme Q10 pourrait être essayée. Consultez votre médecin ou votre pharmacien pour des contre-indications éventuelles.

     

    Gélules de co-enzymes Q10 sur mon site

     

    co-enzyme Q10

     

  • Haute-Garonne: Le Département va brancher tout le monde sur haut débit

    Le Conseil départemental de la Haute-Garonne va investir 180 millions d’euros sur les cinq prochaines années pour résorber les zones blanches numériques…

    D'ici à la fin de l'année 2017, tous les habitants de la Haute-Garonne pourront se connecter avec un débit minimum de 4 mégabit.

    Alors que certains habitants de Toulouse peuvent télécharger un film en un peu plus d’une minute, dans certaines communes de la Haute-Garonne d’autres arrivent à peine à lire la pièce jointe d’un mail tant le débit de leur connexion est faible.

    Certains usagers ont choisi de se débrouiller pour combler ces zones blanches en créant l’opérateur associatif Tetraneutral. Mais les pouvoirs publics ont aussi décidé d’y répondre.

    Le Conseil départemental de la Haute-Garonne a décidé de passer la marche avant et de connecter au haut débit l’ensemble de sa population, en débloquant 180 millions d’euros au cours des cinq prochaines années et en se substituant aux opérateurs sur ces zones blanches.

    Aujourd’hui, 30.000 foyers sont encore à l’âge de pierre avec leur débit de 512 kbit/s, l’offre ADSL d’il y a 20 ans, quand dans la Ville rose ceux connectés à la fibre ont accès au 500 Mbit/s, ce qui va 25 fois plus vite que l’ADSL classique. "Chez nous, le téléchargement d’un film est mission impossible, sauf à revenir deux jours plus tard pour le regarde ", plaisante Maryse Vézat-Baronia, la maire de Rieux-Volvestre.

    Son village de 2.700 habitants est relié à la Toile grâce à un pylône qui se trouve à 5 kilomètres. Il y a donc de la déperdition sur la ligne et aucun opérateur n’a jamais voulu investir pour reconnecter ces " coupés du monde ".

    Ce qui pose de multiples problèmes. " Aujourd’hui on a un hôpital spécialisé dans la sclérose en plaques, un établissement pour personnes âgées. La dématérialisation impose un accès de qualité que nous n’avons pas, sans parler des touristes dont la première demande aujourd’hui est de savoir s’il y a le wi-fi ", relève l’élue.

    Sa commune a été choisie par le Département pour tester la 4G fixe, une solution palliative en attendant l’arrivée de la fibre d’ici à la fin 2017. Cette technologie permet à l’usager d’avoir sa box connectée à la 4G grâce à une petite antenne installée sur son toit. Elle lui donnera accès à la TV HD et même 3D.

    Fibre optique pour tous d’ici 15 ans

    Mais l’ambition " est au cours des quinze prochaines années d’équiper l’ensemble du département en fibre optique, car le développement économique est lié au développement numérique, cela fait partie des demandes lorsque les entreprises veulent s’installer. La semaine dernière j’ai reçu un club d’entreprises qui, à la vue du débit, a choisi de changer son lieu d’implantation et est allé dans l’agglomération toulousaine ", relève Annie Vieu, vice-présidente du Conseil départemental chargée de l’Innovation et du Numérique.

    Contrairement aux idées reçues, des communes aussi près de Toulouse que Roques-sur-Garonne souffrent aussi d’une mauvaise connexion sur certaines parties de leur territoire. D’ici 2020, tous les habitants pourront avoir au minimum 4 Mbits/s de débit et jusqu’à 100 Mbits/s grâce au déploiement de ces nouvelles technologies.

    Et s’ils devront voir avec les opérateurs pour leur forfait, la prise de raccordement installée dans leur salon sera, elle, financée par le Département à hauteur de 250 euros.

     

  • Sommes-nous faits pour être nourris comme des volailles ?

    La médecine évolutionniste part de l’hypothèse que la gamme de nutriments optimale pour la santé de l’être humain se trouve dans les aliments qui ont été consommés par nos ancêtres du Paléolithique, entre 2,5 millions et 10 000 ans avant notre époque. Les régimes suivis pendant cette période représentent les pressions sélectives sous l’influence desquelles notre génome a évolué.

    En 2010, des chercheurs américains, britanniques et néerlandais ont procédé à une estimation de la part respective des macronutriments dans le régime de nos ancêtres de cette époque en tenant compte de plusieurs scénarii environnementaux. Il apparaît que les glucides représentaient au paléolithique 39 à 40 % des calories consommées.[9] Ces estimations sont en accord avec les valeurs estimées pour les chasseurs-cueilleurs des temps modernes, soit 22 à 40 % des calories provenant des glucides.

    On voit que nos ancêtres consommaient beaucoup moins de glucides que nous, bien moins que ce que le PNNS voudrait nous faire avaler.

    Surtout, ces glucides étaient très différents de ceux d’aujourd’hui. Avant le Néolithique, la plupart des glucides étaient dérivés des fruits, des légumes, des feuilles, des fleurs, des racines, des tubercules. Il n’y avait ni céréales, ni légumes secs, ni pommes de terre, ni produits sucrés qui constituent l’essentiel de la ration glucidique aujourd’hui et qui ont pour la plupart un index glycémique élevé.

    Conclusion : pendant la majeure partie de son évolution, l’espèce humaine a consommé des glucides en quantité modérée, essentiellement issus des fruits, légumes, racines, sans la moindre trace de féculents. Il est vraisemblable que c’est le régime auquel nous sommes génétiquement adaptés.

    Il n’y a aucun interdit sur la consommation de pain, pâtes, riz et autres féculents, à partir du moment où on les apprécie et on les tolère. L’essentiel est de choisir les bons glucides, c’est-à-dire ceux dont la densité nutritionnelle est élevée, dont la densité calorique est basse, dont l’index glycémique est bas à modéré.

    En pratique, cela revient à puiser en priorité dans les légumes, légumes racinaires, fruits, tubercules (en limitant les pommes de terre si vous êtes sédentaire), en complétant avec les légumes secs et certains produits céréaliers complets.

    Il est conseillé 3 à 7 portions par jour de légumes frais et secs,

    2 à 5 portions de fruits frais et secs,

    0 à 6 portions par jour de produits céréaliers. On peut aussi consommer occasionnellement, pour le plaisir, des céréales à index glycémique élevé.

    Les personnes sensibles au gluten, celles souffrant d’auto-immunité devraient consommer les céréales à gluten avec prudence. Les personnes âgées qui ont un risque élevé de fracture osseuse devraient éviter de consommer de trop grandes quantités de produits céréaliers (même s'il n'y a pas lieu de les supprimer).

    Les sédentaires, les personnes en surpoids, les diabétiques et pré-diabétiques, les personnes ayant une stéatose hépatique non alcoolique, les personnes ayant une résistance à l'insuline devraient limiter, sans forcément supprimer totalement, leur consommation de pommes de terre et de produits céréaliers à index glycémique élevé.

    Il n’y a aucun argument physiologique, biochimique ni évolutionniste pour laisser penser que les produits céréaliers soient indispensables à l’espèce humaine – qui n’en a jamais consommé pendant sept millions d’années, soit la quasi-totalité de son existence. Aucun des constituants nutritionnels des céréales n’est spécifique à ces plantes : on les trouve ailleurs. On peut donc s’en passer : l'Ecole de santé publique de Harvard dans son Alternative Healthy Eating Index indique clairement que "les produits céréaliers ne sont pas indispensables à la bonne santé".

    Il n'y a aucune obligation pour l’ensemble de la population à consommer plus de la moitié des calories sous la forme de glucides. Selon votre niveau d’activité physique, ces glucides peuvent représenter 40 % des apports énergétiques, mais ils peuvent aussi atteindre 55 % si vous êtes un travailleur de force ou un sportif.

    Il n’y a pas lieu de réduire drastiquement les graisses, il suffit de mieux les choisir. C’est d’ailleurs l’avis de l’ANSES qui après avoir prôné un apport en matières grasses compris entre 30 et 35 % des calories, a revu sa copie en 2010 et conseille comme une fourchette de 35 à 40 %.

     

  • Tourte de poulet aux salsifis

    Autrefois, la tourte se faisait cuire dans une tourtière, un ustensile spécial de cuisson en fonte, muni de pieds pour aller dans la cheminée et d'un couvercle hermétique mais creux, pour recevoir les braises. La cuisson était menée ainsi “feu dessus et feu dessous“. La tourte est souvent aussi appelée tourtière du nom du plat. Vous pouvez la préparer avec toutes autres volailles (pigeon, dinde, perdreau…) mais aussi avec du veau, du lièvre.

    C'est un plat "bourgeois" que l'on pourrait dire aussi gastronomique... on en fait beaucoup dans le Quercy.

    four préchauffé à 180°

    Pour environ 8 personnes

    1 gros poulet fermier d'environ 1,800 kg, autant de salsifis

    500 g de farine, 2 ou 3 œufs, 200 g de graisse de canard, 2 citrons, 2 oignons, 2 tomates, 1/e cuillerée de sel, 20 cl de vin blanc sec, vinaigre, poivre;

    Faites une pâte en mettant la farine et le sel dans une terrine, creusez un puit et ajoutez 2 œufs entiers, de la graisse de canard en noisette (90 g) et bien amalgamer pour obtenir une boule que vous laisserez reposer deux heures sur le comptoir, recouverte d'un chiffon propre; il faut que la pâte perde de son élasticité.

    Pendant ce temps, faites un blanc en délayant 100 g de farine avec le jus des deux citrons et 20 cl d'eau puis délayez cette pâte dans deux litres d'eau dans une grande casserole: attention aux grumeaux. Portez à frémissement.

    Epluchez les salsifis, plongez-les au fur et à mesure dans de l'eau vinaigrée, les laver soigneusement, les couper en tronçons de 4 cm et les jetez dans le blanc frémissant. Laissez cuire 30 minutes.

    Coupez le poulet en morceaux, les faire revenir longtemps dans de la graisse de canard pour qu'ils soient bien dorés, dans une sauteuse. Ajoutez les oignons coupés en cubes, les tomates pelées grossièrement concassées bien mélanger pour faire fondre les oignons. Poudrez avec un peu de farine et mélanger quelques minutes pour faire cuire.

    Mouillez avec le vin blanc et 20 cl d'eau (pas trop, la sauce doit être épaisse), ajoutez l'ai, le persil haché, salez, poivrez et laissez cuire 30 mn à couvert sur feu très doux.

    Quant les salsifis sont cuits, les égoutter soigneusement puis les faire revenir 10 mn à la poêle dans de la graisse de canard. Les introduire dans la cocotte où mijote le poulet et poursuivre la cuisson 20 mn' à feu très doux.

    Divisez la pâte en deux dans la proportion deux tiers, un tiers. Abaisser la grande et en garnir une tourtière préalablement graissée avec de la graisse de canard, en laissant remonter la pâte sur deux cm. Y étalez les morceaux de poulets; recouvrez avec l'autre morceau de pâte abaissé en couvercle et soudez la pâte en la collant avec un jaune d'œuf battu, utilisez le restant d'œuf pour dorer toute la pâte.

    Vous pouvez découper des motifs dans un restant de pâte et les coller avec l'œuf sur le dessus de la tourte. N'oubliez pas la cheminée en enfonçant un bristol blanc roulé.

    Enfermez à mi-hauteur dans un four préchauffé et faites cuire 30 mn à thermostat moyen (th5-6 ou 180°).

    Démoulez sur un plat, découpez comme un gâteau, à consommer brûlant.

    Bonne idée: désossez le poulet, cela facilitera la dégustation.

    Pour faciliter l'opération, vous pouvez faire cuire le poulet en pot-au-feu… le goût ne sera pas le même.

     

     

  • Les fritures industrielles sont toxiques

    Les huiles polyinsaturées sont fragiles à la chaleur. On sait aujourd'hui que lorsqu'elles sont trop chauffées elles s'oxydent et produisent des composés toxiques. L'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) surveille notamment la présence d'acrylamide dans les produits alimentaires comme les frites ou les chips. L'acrylamide est un composé cancérigène reconnu.

    D'autres substances se forment lorsqu'une huile est chauffée à haute température, il s'agit des aldéhydes (ou acroléine). Les aldéhydes se dégagent lorsqu'on chauffe des graisses ou du plastique mais on en retrouve également dans la fumée des pots d'échappement ou dans la fumée des cigarettes. Les aldéhydes polluent l'atmosphère et ont été retrouvés comme cause de cancers et de maladies neurodégénératives (maladie d'Alzheimer et de Parkinson) dans certaines études.

    Les aldéhydes sont produits lorsque les huiles se dégradent à la chaleur. Il s'agit de composés volatiles, c'est-à-dire qui s'évaporent. Seulement il semble qu'une partie des aldéhydes puisse rester dans l'huile. Des chercheurs spécialistes des aldéhydes ont voulu vérifier leur présence ou leur absence dans des huiles de friture après des chauffes répétées. Ils ont chauffé répétitivement trois huiles dans une friteuse classique à 190°C, de l'huile d'olive, de l'huile de tournesol et de l'huile de lin. Les deux dernières sont riches en acides gras polyinsaturés, peu stables à la chaleur.

    Résultat: Après les chauffes multiples les chercheurs constatent que l'huile de tournesol et l'huile de lin produisent rapidement de grandes quantités d'aldéhydes, en particulier l'huile de tournesol. A contrario, l'huile d'olive produit peu d'aldéhydes et plus tardivement. Ces résultats s'ajoutent à de précédentes données déjà enregistrées par ces chercheurs sur les huiles de friture. Ils avaient en effet montré que la chauffe des huiles à haute température produit aussi des composés aromatiques polycycliques hautement toxiques et avérés cancérigènes. Maria Guillen, directrice de l'étude, essaye de rassurer le public : "Ces données n'ont pas pour objectif d'alarmer la population mais elles sont ce qu'elles sont et nous devons en tenir compte. C'est la dose qui fait le poison." Mais les chercheurs d'origine Espagnole sont obligés de se rendre à l'évidence : les quantités produites d'aldéhydes sont en fait très proches des limites de sécurité fixées par le gouvernement Espagnol et sont déjà toxiques.

    Les fritures à la maison sont donc probablement moins nocives que les fritures de la restauration où les consignes d'utilisation ne sont pas toujours respectées et les huiles utilisées pas toujours adaptées.

    Pour conserver une huile de friture:

    La première chose à savoir: il ne faut pas utiliser la même huile pour frire du poisson ou d'autres aliments. Sauf, si vous cuisez vos poissons dans une friture et que ce sera sa dernière utilisation avant de la jeter.

    Personnellement, je ne laisse jamais l'huile de friture dans la bassine. Je la filtre et la verse dans une conserve à vis. Je l'utilise pas plus de 5 ou 6 fois, voire moins. J'utilise uniquement de l'huile de pépins de raisin dont le goût est neutre.

    Bien sûr, pour des beignets sucrés, vous utilisez l'huile neutre mais vous jetez immédiatement l'huile, donc ayez la main leste pour ce faire.

    Après chaque usage, je filtre l'huile et je la verse dans ma terrine.

    Vous trouverez une passoire en inox et son verseur inox dans mon site

    www.tradi-cuisine.com

     

  • Histoire locale

    3 mars 1930.

    Inondations dévastatrices en France : 12 départements sont sinistrés. Les communes de Moissac et de Montauban sont dévastées. Le bilan fait état de 1 000 morts. Le Languedoc est particulièrement touché. Il s’agit de l’inondation la plus meurtrière connue en France.

    Dix ans plus tard, en octobre 1940, le Roussillon est à son tour dévasté. Entre 400 et 500 personnes périssent

     

  • Oup's, le lait!

    Supervache

    Des vaches énormes au Salon de l'agriculture. Faut-il les admirer ou s'en inquiéter ?

    C'était lundi 29 février. Comme chaque année, dans le cadre du salon international de l’agriculture, se tenait le concours Prim’Holstein. Les Parisiens sont venus s’ébaubir devant des vaches de 600 à 700 kilos. A la réflexion, il y aurait plutôt matière à s’inquiéter.

    Les Prim’Holstein sont génétiquement sélectionnées pour produire des quantités astronomiques de lait: vitesse de croissance ultra-rapide, vêlage précoce (deux ans) donc temps "improductif" réduit, 600 à 700 kilos sur la balance et chaque année 8500 litres de lait au compteur. Des animaux programmés pour la rentabilité.

    Au début du XXe siècle, une vache donnait 3 à 4 litres de lait par jour. Dans les années 1950, les éleveurs et les producteurs avaient déjà trouvé le moyen de leur faire rendre 6 à 7 litres. Entre 1961 et 1998, une Holstein a augmenté sa production quotidienne de lait de près de 16 litres. Aujourd’hui, une vache donne en moyenne plus de 20 litres.

    Ce résultat est dû à une combinaison de sélection génétique et d’optimisation de l’alimentation et de la traite. L’insémination artificielle, mise au point en 1938, puis la congélation du sperme, maîtrisée dans les années 1950 y ont largement contribué.

    Grâce aux Prim’Holstein et aux autres races programmées pour produire toujours plus, l’Europe croule sous le lait. La faute à l’industrie laitière qui a poussé les éleveurs à s’équiper en Supervaches pour se garantir un approvisionnement en lait à bas coût. Selon l’INRA, "même s'il en est peu conscient, le bénéficiaire final en est le consommateur, qui a vu, en termes de pouvoir d'achat, le prix du litre de lait régresser de façon spectaculaire depuis la dernière guerre".

    Mais l’INRA fait mine d’oublier que ce lait pas cher a un coût pour le consommateur. Celui, d’abord, des subventions, qui sont payées avec ses impôts: 500 millions d’euros en novembre 2015 pour l’élevage, auquel on peut ajouter les aides publiques octroyées aux céréaliers qui produisent pour nourrir Supervache (230 euros l’hectare).

    Le coût possible aussi, pour la santé humaine, d’un lait produit par des animaux qui, par leur croissance phénoménale, expriment à un niveau record facteurs de croissance et hormones. Un lait qui n'a plus grand-chose à voir avec celui des paysans d'autrefois.

    ...et son lait ensorcelé

    On sait qu’une consommation soutenue de lait (3 portions par jour et plus) se traduit par une augmentation sensible d'un facteur de croissance, l'IGF-1, mais on ne sait pas dans quelle mesure cette augmentation est due à l’IGF-1 du lait de vache (en tous points semblable au nôtre et dont une partie passe dans la circulation) ou aux effets stimulants bien connus des protéines laitières sur les facteurs de croissance.

    Quoi qu’il en soit, des taux élevés d’IGF-1 ont été associés à un risque plus élevé de certains cancers.

    Le lait ensorcelé de Supervache contient aussi de l’insuline bovine, soupçonnée de favoriser le diabète de type-1 chez certains enfants, et des hormones dont une partie est absorbée et peut exercer des effets biologiques. Les données sur la prolactine sont contradictoires, mais des études ont trouvé que 60 à 80% des estrogènes alimentaires sont apportés par le lait et les produits laitiers. Ces estrogènes, très présents dans les fromages du fait de leur affinité pour les graisses, ont été récemment mis en cause dans une étude de Harvard ayant relevé une baisse de la fertilité chez les gros consommateurs de ces aliments..

    Cette course à la consommation et à la production, ridicule, coûteuse, injustifiée, se fait au détriment des éleveurs, des animaux, de l’environnement et du consommateur. La question est celle-ci: pouvons-nous accepter en tant que pays, de produire un lait de qualité, en moindre quantité, dans le respect du bien-être et de la physiologie de l’animal?

    Pouvons-nous accepter, si nous consommons des produits laitiers, d’en manger moins, pour le plaisir et la qualité, et non de fallacieux bénéfices pour la santé, en les payant à leur juste prix, c’est-à-dire plus cher, afin d’assurer aux éleveurs responsables un revenu décent?

     

    Lundi, au salon de l’agriculture, c’est la Prim’Holstein Bellissima, 10 ans, qui a été sacrée Supervache de l'année. Avec six lactations et 81503 kg de lait au compteur elle a reçu en prime le titre de meilleure laitière et meilleure mamelle. Qui dit mieux?