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  • Echaudé et tortillon, c'est bon!

    L’échaudé de Carmaux ou de l'Aveyron

    Nom étonnant et plus encore: l’échaudé fait partie des biscuits qui tirent leur origine et leur histoire de la haute période médiévale.

    Une charte de la cathédrale de Paris fait allusion aux échaudés en 1202, ces « panis qui discuntiur eschaudats » (ces pains qu'on appelle échaudés).

    L'étrange Echaudé de Carmaux demeure un objet d’étonnement pour les étrangers qui le découvrent et de plaisir pour les habitués qui le consomment régulièrement. Mais, il est conseillé de connaître la bonne façon de le consommer!

    Composé de farine de blé et d’anis, une épice phare du XIIIe siècle, l’échaudé est cuit deux fois, donc biscuit, dont une première fois en étant plongé dans l’eau bouillante, donc échaudé. L'opération de cuisson à l'eau bouillante fait éclater les grains d’amidon contenus dans le gluten, ce qui rend le gâteau plus digeste. Relativement durs, certains font tremper les échaudés (dans le café par exemple) avant de les consommer.

    La légende raconte, que c’est un pâtissier d’Albi prénommé Jean qui eut l’idée d’ajouter quelques grains d’anis à la gimblette offerte au roi lors de la visite de Saint Louis dans sa ville.

    Biscuit formant un anneau pour l'Aveyron, pâte élaborée à base de farine de céréales, d'eau, de sucre, d'œufs (facultatif), d'eau de fleur d'oranger, cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage). Le biscuit obtenu est enrobé de sucre semoule. Cette pâtisserie de ménage ancienne est élaborée également dans les boulangeries rouerguates et de façon industrielle dans d'autres départements.

    Ces échaudés du Carmausin sont fabriqués avec une pâte à pain anisée cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage).

    Cela expliquerait pourquoi les petits échaudés, dur et de forme triangulaire, se prénomment Jeannot. Viennent ensuite les moyens, plus mous et plus souples, et les gros, toujours triangulaire, mais un peu plus dur. Alors qu’il fut présent dans tout le Ségala, c’est à Carmaux que l’échaudé est resté. La ville du marquis de Solages et de Jean Jaurès, des mines de charbon et de la verrerie.

    Chaque famille a sa pâtisserie préférée, ou attitrée. Question de goût personnel, de tradition, de coutume. De nos jours, deux pâtisseries se partagent l’honneur de fabriquer les échaudés: l’entreprise Deymier, fondée en 1921, et la Biscuiterie Carmausine, fondée en 1923. Les échaudés n’ont pas tout à fait le même goût ni la même saveur chez l’un et chez l’autre.

    Les petits échaudés peuvent se manger seul et nature.

    Ou bien être fendu en deux, avec la lame d’un couteau, pour être mélangés au bol de café ou de chocolat chaud du matin. Une autre recette consiste à laisser sécher les moyens, jusqu’à ce qu’ils durcissent, pour ensuite les faire tremper dans un mélange de vin de Gaillac sec et d’eau sucrée. Ils gonflent et redeviennent mous, et c’est alors que l’on peut les consommer en dessert.

    À défaut de vin de Gaillac, un autre vin blanc sec fera l’affaire. Mais autant associer les spécialités d’une même région.

    Depuis plusieurs années une confrérie de l’échaudé a été créée pour défendre le produit. Comme beaucoup de confréries gastronomiques régionales elle marie le kitsch néo-médiéval avec une volonté très moderne de défendre une culture et une identité. Ses habits peuvent prêter à sourire, de même que le décorum qui entoure leur chapitre. Mais c’est plus sérieux qu’il n’y paraît, et moins futile que cela pourrait laisser croire. C’est la volonté de quelques passionnés de défendre un produit qui leur est cher, une terre, une culture, et de la défendre de façon vivante, par des manifestations et des festivités, par l’éducation au goût et la diffusion des bons produits auprès de ceux qui ne les connaissent pas. On pourrait recenser des centaines de confréries de ce type en France. Elles visent à maintenir une production locale qui pourrait disparaître, ou bien à protéger une recette régionale qui pourrait être dénaturée. Ces confréries participent à l’animation du territoire rural et des villes et villages campagnards. Par leur charme et leur typicité elles favorisent le tourisme, et permettent à des régions de se réapproprier leur identité. C’est un des bienfaits de la mondialisation qui, dans ces cas, ne détruit pas les spécificités mais favorise au contraire leur maintien et leur développement

    Pour ceux qui connaissent le département, comme moi par exemple, le Tarn sud est très différent du Tarn nord, tant au plan politique, culturel que spirituel.

    Associer ces deux produits, du Ségalas pour l’un, du Gaillacois pour l’autre, est une belle manière de marier les contrastes et de réunir autour de la table des cultures qui sinon s’opposent largement. Toujours cette idée, maintes fois répétée, que la table est une façon d’unir les Français, eux qui s’opposent tant sur tous les autres sujets.

     

    Echaudé de Carmaux

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    Autre pâtisserie: le Tortillon

    Le tortillon est une pâtisserie élaborée à la façon d‘un biscuit, avec, en première phase d‘échaudage de sa pâte, un pochage dans l‘eau chaude avant cuisson au four. On retrouve des appellations, des recettes et des formes sensiblement différentes selon les terroirs. C‘est une spécialité bon-encontraise. (Bon-encontre)

    Son nom vient de sa forme qui rappelle la forme du bourrelet que mettaient les femmes sur la tête pour porter un fardeau.

    Le tortillon date du XVIIIe siècle. Il se fabrique les dimanches et jours fériés de mai, en Périgord à l‘occasion des Rameaux ou pendant les fêtes religieuses de Notre-Dame de Bon-Encontre. La tradition fut perpétuée par la famille Auricane puis par André Lapeyre.

    Traditionnellement, il se consomme chaud avec du saucisson et du vin blanc mais peut également être mangé au petit déjeuner ou en dessert en accompagnement de fraises ou de crème.

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    J'ai goûté un jour: extra bon!

     

  • A mon cousin

    AVIS DE DÉCÈS

    Toulouse

     

    Mme Mercedes ESTEVEZ,

    son épouse,

    ses enfants, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants

    ont la douleur de vous faire part du décès de

    Monsieur Bernard ESTEVEZ

    Dit "Couqui"

    La cérémonie religieuse sera célébrée le

    samedi 14 mars 2015, à 14 heures, en l'église de Saint-François d'Assises.

     

     

    Au revoir....

     

     

     

     

     

  • Le lard et le flambadou.

    Considérations sur la couenne et le lard de cochon, le vrai de vrai de lard

    Autre titre de la note: le flambage du cassoulet

     

    La couenne est la peau raclée du cochon. En cours de cuisson du cassoulet elle fournit le collagène qui lie le jus de cuisson. Sans compter que si vous avez utilisé les cocos blancs ("de Pamiers" on dit aujourd'hui, il parait) comme je le serine à longueur de note, vous disposez d'une sauce (ou un bouillon de cuisson) bien épaisse.

    La couenne est longue à cuire… il faut toujours la blanchir un peu au moins 10 mn dans de l'eau bouillante et jeter l'eau avant de rajouter à votre marmite de cassoulet.

    Le lard, le vrai de vrai de lard, qu'est-ce que c'est encore qu'elle nous raconte?

    Il n'y a qu'une seule dénomination du “lard“: le lard c'est la graisse blanche du cochon avec sa peau. Pas de couche de viande, juste la dernière couche de peau, sous la couenne, la peau raclée du cochon. (si vous voulez un blaireau, il vaut mieux racler la peau du cochon).

    Le lard gras, c’est le lard qui se trouve sur le dos du cochon — autrement dit la « bardière » — et qui comprend la couenne et un lard épais et gras, blanc comme neige car non entrelardé de maigre comme le lard de poitrine.
    On l’utilise en charcuterie, notamment pour la fabrication des pâtés et terrines afin de leur donner du moelleux. C’est aussi lui qui constitue les points blancs du saucisson.

    Désormais, les porcs sont en effet élevés pour avoir de moins en moins de gras car il semblerait que ce dernier fasse peur aux consommateurs: aux femmes, à cause de leur ligne ; aux hommes à cause de leur santé. Enfin, c’est ce que les instances médicales et les diététiciens — relayés par les média — tentent de nous faire croire.
    Résultat: l’épaisseur du lard de bardière est de plus en plus réduite et on n’en trouve plus sur les étals, ce qui induit de devoir en commander à l’avance chez son charcutier quand on souhaite préparer soi-même certaines préparations charcutières. Vous avez entendu parler des bardes de lard? on s'en sert pour tapisser la terrine du pâté, envelopper le rôti, etc...

     

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     Mais, enfin quoi? que font-ils du French paradox?

    Rendez-nous notre lard!!! diététicien à la noix

    Lorsque nos arrière-grands-parents faisaient le cassoulet dans la cheminée, avant de mettre la marmite sur la table (si elle ne pesait pas trop, bien sûr, sinon, ils récupéraient à coups d'énormes louches) le dernier tour de main c'est un tour de flambadou.

    C'est quoi, le flambadou?

    Le flambadou est un ustensile de cuisine traditionnel utilisé dans certaines régions occitanes, et en particulier dans l’Aveyron. Il est utilisé pour faire fondre du lard sur des viandes cuites à la broche pour leur donner un goût de flambé. Rien à voir, ce goût de flambé avec le flambage à l'armagnac que j'ai indiqué dans une autre recette d'estouffade de moungettes;

    Comme vous le voyez sur la photo, c'est une sorte de cornet en métal avec un long manche pris dans la moitié. Le cornet est troué pour laisser passer la graisse. Dans l'objet, on met de gros morceaux de lard blanc, on passe le flambadou sur les flammes. Le lard fond alors en grésillant et une odeur fantastique se répand dans toute la maison.

    ça grésille, ça grésille, ça laisse couler le bon jus de graisse et hop, vous passez le flambadou sur votre marmite de cassoulet et vous renouvelez l'opération plusieurs fois.

    Cela donne un goût inimitable que vous ne pouvez pas concevoir avec mes simples mots.

    C'est sûr que cela n'arrange pas les calories du cassoulet!

    Oui, mais que c'est bon. Plus que bon. Impossible à vous décrire et incompréhensible quand on n'est pas un fadorle du cassoulet et de la tradition du Languedoc.

    J'ai eu la grâce incomparable de manger un cassoulet cuit dans la cheminée, réalisé par ma chère marraine, ma tante préférée (pourtant née en Espagne et venue en France dès l'âge de ses 8 ans). C'était en 1915; une paille! Notre centenaire tombe cette année! Depuis, on a rajouté 4 générations bien françaises à notre arbre généalogique.

    Vous mettiez d'un côté tout les plus grands toqués du monde, même ceux qui cumulent les  étoiles comme certains qui en ont 7 et 25 restaurants, n'est-ce pas Ramsey?…. et de l'autre, vous mettiez toute seulette ma petite marraine et vous gouttiez la cuisine mijotée des uns et de ma tante et les toqués de la toque n'auraient plus que, comme alternative, de sauter sur une mine.

    Je n'exagère pas, ces toqués de la toque ils sont juste bon à cuisiner des pin's: même s'ils vous alignent un menu avec 7 plats, vous sortez de chez eux ruiné d'abord et morts de faim, cherchant désespérément autour du quartier de leur si beaux restaurants un macdo ou un quick pour vous remplir, enfin, l'estomac.

    L'autre cassoulet au flambadou, je l'ai dégusté dans une auberge aveyronnaise dont le chef a pris sa retraite depuis longtemps: je crois que cela s'appelait “l'auberge du Père ROUSSEL“, le restaurant était proche de La Couvertoirade. C'était plein à craquer chez lui; un combat pour avoir une table vide.

    Quand je dis cela autour de moi, ma fille aussitôt sort son anecdote: quel écœurement!

    Mais pourquoi? nous étions au restaurant de Mr ROUSSEL et nous attendions avec impatience notre commande. A la table à côté se sont installé 4 pignoufs à l'accent pointu. Ils parlaient haut et fort, comme s'ils étaient seuls au monde; des fonctionnaires, sans doute, des profs que j'ai dis à ma fille. 9 fois sur 10, c'est vrai. Tout à coup, on sursaute car un des 4 abrutis sort le couteau qu'il vient d'acheter à Laguiole et tout crétin qu'il est, prends le couteau par la lame et l'enfonce “clac“ dans la table en bois. Ma fille qui tient à son laguiole, en corne et gravé à son nom, en est restée comme rond de flanc: comment peut-on être aussi c… Détériorer une table de restaurant en bois de chêne, genre table de monastère pour le simple plaisir de se faire mousser!

    J'avais honte pour le Chef ROUSSEl, qui, le dos tourné devant une forte flambée, faisait griller des entrecôtes sur le grand feu de sa cheminé. Et pendant qu'il se décarcassait pour sa clientèle...

    Nous sommes restées une semaine à l'Auberge: la meilleure semaine gastronomique de notre vie! Merci de ce souvenir, Monsieur ROUSSEL qui nous tient chaud au cœur... jusqu'à nos derniers jours: quelle pantagruélique semaine.... et pour trois sous, encore!

    Il était tout seul pour cuisiner et servir, le brave homme. Un vrai aveyronnais, dur au labeur… J'ai ouï dire, qu'hélas, à force de respirer les fumées de sa cheminée d'auberge il avait attrapé une BPCO… bon d'accord, aussi il fumait la pipe. Mais, quand même, se retrouver si mal, si fatigué avec une bouteille d'oxygène pour accompagner ses derniers jours….

    Le père ROUSSEL, un sacré bon cuisinier: il travaillait 7 jours sur 7, il avait 9 enfants: au grand dam' du chef, aucun n'ont jamais voulu prendre sa suite. Les jeunes, ils sont tellement fragiles!

     

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    Le flambadou

     

  • Aveyronnais, si vous êtes à Toulouse

     "Si l'Aveyron m'était conté…", marché de pays de l'Aveyron, se tiendra place du Capitole à Toulouse, vendredi 13, de 9 heures à 21 heures, et samedi 14 mars, de 9 heures à 19 heures. Cette 8e édition est proposée par l'Amicale des Aveyronnais de Toulouse et de la Haute-Garonne. Des stands donc sur lesquels les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir bon nombre de "gens de chez nous", qui œuvrent pour le développement de notre territoire, notre culture et nos traditions.

    Anne Bénézech, de Sainte-Radegonde, sera de l'aventure. Cette ancienne infographiste dans la presse a 2 passions: le bois et les champignons. C'est donc tout naturellement qu'elle a franchi le pas et est devenue sculpteur d'objet en bois depuis l'année dernière.

    "Je façonne donc des champignons, des croix occitanes, des objets pour enfants, des plats et depuis cette année je sculpte des animaux dans la masse, des chats, hiboux, tortue… Je présente mes objets sur les marchés hebdomadaires d'Espalion, Rodez et Marcillac. L'été, je fais les marchés artisanaux de l'association Lauz'arts à Florac, Meyruies, Laguiole, Nasbinals, Chaudes-Aigues. Une belle opportunité de faire connaître mes créations, ce métier qui m'apporte beaucoup. C'est toujours agréable d'avoir l'avis des gens lors de ces marchés. Cet échange avec eux est important. Parler de mon travail est aussi fondamentalement nécessaire.

    On n'est pas là que pour vendre, il faut savoir créer un lien", souligne Anne. Des très belles pièces originales pour cette jeune artiste qui sait se diversifier dans ses réalisations. Vous pourrez la retrouver à Toulouse le week-end des 13 et 14 mars mais également pour la 29e édition de la fête de l'arbre et du bois à Latronquière (Lot), dimanche 12 avril ; au 9e festival "écoLot toi-même" à Limogne-en-Quercy (Lot), samedi 18 avril ; à la 5e édition de Forêt en fête les 19, 20 et 21 juin, à Sylvanès, dans le sud Aveyron.

     

  • Ces mougettes qui vous tiennent bien planté-es dans le paysage... malgré le vent d'autan

    Personne n'a remarqué que je n'avais pas mis ici ma propre recette de cassoulet. Hé, hé, ma recette vaut de l'or et je la conserve pour moi.

    Non, je plaisante: le cassoulet, c'est un monde entier de diversités: vous y mettez les viandes que vous aimez.

    La seule chose qui différencie ces cassoulets ou estouffade de moungettes, c'est votre coup de main perso. Quand vous faites vous-même votre cassoulet, quelle que soit la recette que vous avez, ce sera toujours meilleur que le cassoulet en boîte de williamchose.

    Certains appellent cela le cassoulet flambé: râpé! ce n'est pas cette recette, bientôt la vraie de vrai du cassoulet flambé.

    Voici une recette pour les super gros estomacs affamés, celle qui empêche le vent d'autan de vous emporter…

    Les ingrédients pour environ 4 personnes.

    500 g de haricots, de fèves ou de pois chiches.

    2 oignons jaunes (l'oignon rouge est trop doux, trop sucré); 6 belles gousses d'ail;

    150 g de tomates concentrée; thym; laurier

    4 cuisses de confit de canard; 400 g de saucisse de Toulouse, de la vraie, pas des saucisses découpées. Non, c'est la saucisse enroulée, la grosse saucisse à cassoulet.

    4 tranches de cansalade ou si vous êtes parigot, c'est la poitrine de porc

    1 saucisson à l'ail et 8 petites pommes de terre grenaille

    Zhézitez pas à mettre quelques rondelles de carottes

    Si vous faîtes votre recette avec les poids chiches ou les fèves, faites tremper toute la nuit.

    Faites blanchir vos haricots, de 4 à 5 min à la cocotte-minute, à compter du moment ou la soupape tourne. Vider le jus, puis remettre dans la marmite avec 2 litres d'eau au bouillon cube ou tablette au bœuf.

    Récupérez la graisse du confit en faisant dorer les cuisses dans une poêle. Faites revenir 5 belles gousses d'ail dans cette graisse du confit de canard, ajoutez la cansalade et faites revenir quelques instants. Ajoutez les oignons émincés.

    Quand tout est bien doré, faites flamber à l'armagnac puis versez 2 cuillères de farine sur la viande et une louche au moins du jus de cuisson des pois chiches ou des fèves; si vous avez utilisé des haricots coco, pas la peine, ils se défont et vont épaissir la préparation.

    Disposez le tout dans une cocotte en fonte, si vous voulez mettre au four. En couches alternées.

    Cuire les pommes de terre dans de la graisse de canard, et les disposer au dessus 30 min avant, avec les cuisses de canard confit. Laissez mijoter 3 à 4 h à feux très doux, sur le feu ou dans un four assez chaud. Secouez comme un prunier la cocotte régulièrement pour ne pas que ça attache. Le cassoulet, mesdames et messieurs, ça se secoue, comme les pruneaux d'Agen: jamais on tourne à grand renfort de louche, spatules et autres... parce que les haricots blancs coco, ils se défont à la cuisson; alors, rajoutez pas de la bouillie!

    Plus c'est long, plus c'est bon, comptez au moins 180 minutes de cuisson.

    Et ne m'embêtez pas avec vos histoires de croûte ou de chapelure: on en met jamais, point barre.

     

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    Voila la vraie saucisse de Toulouse, la vraie de vraie!

     

  • J'aime la boulette, savez-vous comment? quand elle est bien faite...

    L'art de faire du farci et autres astuces à faire.

    Réservé autrefois aux grandes familles avec beaucoup d'enfants et pas bien riches. De nos jours, vous les faites pour utiliser des restes de toutes sortes de viandes,  (veau, bœuf, volailles, porc (saucisse et pâté) fromages et légumes, etc…. parce que vous êtes une ménagère avisée et que vous avez horreur du gaspillage.

    J'ai déjà donné la recette des cannellonis farcis. Nous faisions très régulièrement des boulettes de viandes pour déguster avec une simple sauce tomate (et un gratin ou de la purée) ou à rajouter dans des pâtes ou du riz. Voici la recette de l'ancien temps!

    80 à  100 g de chair à saucisse par personne, 1 ou  2 œufs entiers selon le nombre de convives.

    2 gousses d'ail, une petite boîte de sauce tomate concentrée, 1 cuillère à café de farine, persil, poivre et sel.

    Il vous faut une poêle en fer et de l'huile ou de la graisse de canard. 1 feuille de laurier

    Faire tremper au moins deux heures dans du lait le pain rassis après avoir retiré la croûte (vous la gardez pour faire de la chapelure).

    Essorez la mie de pain, la mettre dans un saladier avec la chair à saucisse, rajoutez l'ail ciselé, le persil, les deux œufs battus ou non (si vous n'avez que des blancs d'œufs récupérés d'une précédente préparation, ne vous inquiétez pas; pour agréger la viande et la mie de pain ensemble, vous n'avez besoin que du blanc d'œuf. Rajoutez sel, poivre.

    Mélangez bien avec les mains. Si vous trouvez que c'est trop humide, ajoutez de la chapelure ou d'autre mie de pain mouillée de lait.

    Passez les mains sous l'eau tiède et récupérez la valeur d'une cuillère à soupe du farci et roulez bien entre les mains: le fait d'avoir les mains mouillés vous aidera à bien “tourner“ les boulettes sans que la viande de s'attache à vos doigts. N'oubliez pas de bien tasser vos boulettes afin qu'elles soient très compactes;

    Faites chauffer la poêle, rajoutez l'huile et mettre les boulettes au fur et à mesure que vous les avez roulées. Faites les bien rôtir en le remuant puis, au bout de 8 mn environ, ajoutez la sauce tomate, un peu plus d'un quart de litre.

    Pour la sauce tomate: prendre la sauce tomate dans un petit saladier et ajoutez du bouillon de poulet ou de bœuf tiède; remuez bien et ajoutez la cuillerée de farine ou maïzena, salez et poivrez. Ajoutez une feuille de laurier. Et laissez diminuer doucement à feu moyen.

    Versez sur les boulettes dans la poêle et cuire 10 mn à feu doux.

    Vous pouvez remplacer la farine par de la chapelure pour épaissir la sauce. Vous pouvez rajouter une mi'ail toulousaine comme je faisais.

    Deux gousses d'ail, de l'huile de noix ou d'olive, quelques petits bouts (il faut couper les cerneaux de noix, sinon, pour les piler, aie les rhumatismes!) de noix, et de la chapelure fine. Écrasez les gousses d'ail dans le pilon, rajoutez et écrasez les noix, liez à l'huile, rajoutez suffisamment de la chapelure et versez dans la sauce tomate.

    Pour faire moderne, rajoutez du parmesan: cela a l'avantage de lier tout en salant un peu si vous faites partie de la catégorie qui surveille leur hypertension.

    Vous pouvez, sans la sauce tomate, versez ces boulettes dans des pâtes, du riz….

    Si vous n'utilisez que de la viande de veau, de poulet ou de bœuf, vous roulez une énorme boule et vous l'aplatissez: vous aves fait un steak haché ou hamburger comme disent les amerloques..

    Dans les légumes farcis, c'est la même préparation que vous entrez de force J dans le légume creusé.

    Boulettes de fromage

    Pour 4 personnes:250 g de brousse de brebis et autant de roquefort -vous pouvez tout aussi bien ne faire qu'avec du brousse. 300 g de vert de blettes ou d'épinards;  deux ou trois œufs;100 g de cansalade -ou poitrine (fumée ou non)-, deux cuillères de farine, autant de chapelure, un litre et demi de bouillon; 5 cuillères soupe d'huile d'olive ou pépin de raisin et beaucoup d'épices: poivre noir; thym, cumin par ex. et d'origan ou marjolaine sèche

    Faites sauter les lardons dans un poêle à sec; démarrez à feu doux puis montez en chauffe quand vous voyez qu'ils ont commencé à rendre de l'huile; faites rissoler jusqu'à belle couleur dorée; faites bouillir de l'eau et blanchissez trois minutes votre verdure; là-sortir à l'écumoire, laissez égoutter et mettre sur une planche; découpez en fines julienne sans vous bruler.

    Dans un saladier, mettre les fromages, écrasez bien; rajoutez les épices rajoutez des épices selon le goût. Ajoutez les lardons et les bettes hachées. Salez et goutez; dans un bol à part, battez deux œufs en omelette, versez sur le brousse; mélangez jusqu'à bonne consistance, si nécessaire, rajoutez un autre œuf; il ne faut cependant pas que l'ensemble soit trop mouillé.

    Faire des boulettes avec des mains enfarinées ou mouillées d'eau, d'une très belle grosseur en tassant bien pour qu'elles soient très compactes; si vous avez beaucoup de temps, passez d'une cuillère à l'autre; si vous les plongez dans le bouillon; roulez dans la chapelure puis la farine. Faites bouillir du bouillon et plongez les boulettes; lorsqu'elles remontent à la surface, elles sont cuites. Mais goûtez quand même. Disposez sur un plat avec salade ou bien dans une bonne sauce tomate et saupoudrez de persil et de fromage râpé.

    Si vous souhaitez des boulettes frites; passez-les d'abord dans la farine puis la chapelure et faites cuire jusqu'à jolie couleur bronze dans beaucoup d'huile bien chaude. Là encore, nature, en accompagnement de charcuteries ou dans une sauce tomate ou dans des pates ou riz.

    Idée: vous remplacez les lardons par des dés de jambon ou du poulet cuit mais finement coupés. Si les finances sont très basses, rajoutez dans la farce plus de chapelure pour avoir plus de quantités à distribuer.