La pénurie de moutarde est liée à la fermeture des économies qui a interrompu les habitudes et comportements.
La faute de la Nature???
Les consommateurs constatent des pénuries dans les rayons de leurs magasins ces temps-ci. Par exemple, vous ne pouvez plus trouver de la moutarde…
Actu.fr rapporte que selon la Confrérie des producteurs de moutarde, 80% des grains proviennent du Canada, qui souffre de sécheresse. L’explication laisse un peu sur sa faim… Après tout, les pénuries surgissent de toutes parts en ce moment, pas juste pour la moutarde.
La sécheresse n’a pas causé le manque de production de voitures, ni la pénurie de carton pour les colis. Bookseller rapporte que le coût d’impression d’un livre a augmenté de 40% l’an dernier. Vous ne pouvez pas mettre cela sur le compte de la guerre ni des émissions de carbone.
Non, cela provient de la création de monnaie sans précédent des autorités… et avec la mise à l’arrêt de l’activité des entreprises. Les prix des grains de moutarde ont commencé leur ascension dans le seconde moitié de 2020… comme le reste des matières premières. Il a presque doublé depuis janvier 2020.
Selon les agriculteurs, la sécheresse a réduit de 41% la production des champs par rapport à leurs attentes. Mais quand vous regardez les statistiques, vous voyez qu’ils avaient planté 35% de semences en moins en 2020.
Un haut rendement cette année-là avait permis de compenser, mais en 2021, face à une mauvaise récolte, un déficit s’est déclaré.
Perte de savoir
La fermeture des économies a interrompu les habitudes et comportements.
Mais les grandes exploitations agricoles ou encore les champs de pétrole et de gaz avaient pris des années d’investissement et d’adaptation. À présent, les marchés doivent prendre en compte la possibilité de fermetures, restrictions sur les déplacements, ou épisodes d’inflation des prix.
Dans un marché, les prix reflètent l’accumulation de savoir (par l’expérience) des participants, et vous ne pouvez pas remonter en arrière et rayer les événements des deux dernières années.
Les soucis de production et les hausses de prix vont continuer parce que les économies vivent avec une épée de Damoclès au-dessus d’elles.
À tout moment peut avoir lieu un retour en arrière, vers les restrictions, la création de centaines de milliards d’euros ex nihilo, ou, comme nous en avertissons, une dévaluation de la monnaie.
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