O Moun Païs! O Toulouso!
Poésie Languedocienne de Lucien MENGAUD (1844)
Musique de Louis Deffès (1845)
Ô moun pays! ô moun pays! ô Toulouso, Toulouso!
Qu'aymi tas flous, qu'aymi tas flous, toun cel, tôun soulel d'or!
Al prep de tu, al prep de tu l'âmo sé sent hurouso,
E tout ayssi é tout ayssi ayssi réjouis le cor
E tout ayssi , é tout ayssi me réjouis le cor.
Ô moun pays! ô moun pays! ô Toulouso, Toulouso!
Qu 'aymi tas flous, toun cél, toun soulel d'or!
Que you soun fiér de tas académios,
Des mounumens qu'ornon nostro citat!
Detoun renoum é dé tas pouésios
E de toun cant despey loutens citat!
Aymi tabès nostro lengo gascouno
Que tant nous douno, que tant nous douno de gayetat!
Oh! qu'aymi pla da tas brunos grisettos
Lé tin flourit, lé souriré malin,
Lour pel lusén, lours poulidos manétos
Lours poulits pès é lour regard taquin!
En las bésén moun cor se rebiscolo
Etpey s'enbolo, Etpey s'enbolo tout moun chagrin.
A tous entours l'herbo semblo pus fresquo
Le parpaillol a maytos de coulous,
Tous fruits y soun douces coumo la bresquo
E tous pradèls soun claoufidis de flous ;
Dé tous bousquéts you récerqui l'oumbratgé
E lé ramatgé é lé ramatgé des aouselous
De tous guerriés doun la noblo benjenco
Fasquec courber plega le froun des argousis
argousis" est une variante proposée à la place du texte obsolète de Lucien Mengaud => "sarrasis":
en effet Toulouse souffrit bien plus de Simon de Montfort et des Croisés venus du Nord
que des arabes venus d'Espagne
De ta fiértat e de l'independenço
Que de tout tens regnet dins le pays.
Oh! soun pla fier de ma bilo tant belo
Que tant rappélo que tant rappélo de soubenis
Ô mon pays! ô mon pays! ô Toulouse, Toulouse!
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J'aime tes fleurs, j'aime tes fleurs, ton climat enchanteur!
Auprès de toi, auprès de toi l'âme se sent ravie,
Tout en ces lieux, tout en ces lieux, nous réjouit le cœur,
Tout en ces lieux, tout en ces lieux, nous réjouit le cœur.
Ô mon pays! ô mon pays! ô Toulouse, Toulouse!
J'aime tes fleurs, ton climat enchanteur
Que je suis fier de tes académies,
Des monuments ornant notre cité!
De ton renom et de tes poésies,
Et de ton chant depuis longtemps cité!
Oh j'aime aussi notre langue gasconne
Qui toujours donne qui toujours donne franche gaîté!
J'aime surtout de tes brunes grisettes
Le teint fleuri, le sourire malin
Leurs beaux cheveux, leurs mains gentillettes
Leurs pieds mignons, puis leur‑ regard
Quand je les vois, mon âme se console
Alors s'envoh alors s'envole tout mon chagrin.
Sous ton beau ciel tes fleurs sont plus vermeilles
Les papillons ont plus belles couleurs,
Les fruits plus doux que le miel dès abeilles
Et tous tes près sont émaillés de fleurs ;
Dans tes bosquets on entend sous l'ombrage
Tendre ramage, tendre ramage sons enchanteurs
Gloire aux guerriers dont la noble vaillance
Faisait courber le front des argousins
Soyons jaloux de cette indépendance
Que de tous temps aima le Toulousain
Oui, je suis fier de ma ville si belle
Qui me rappelle Qui me rappelle nos grands destins.