Fruit du talent des équipes muretaines de chez Ruggieri, le nouveau spectacle son et lumière qui s'apprête à magnifier la célèbre bâtisse toulousaine durant tout l'été, a été préparé dans le plus grand secret. À l'arrivée, c'est une réussite absolue.
Une fois de plus, la lumière vient de Muret. Rien de plus évident lorsque l'on songe aux multiples prouesses techniques dont fait preuve Ruggieri depuis des lustres. Et comme l'entreprise muretaine fourmille d'idées toujours plus ingénieuses, toujours plus oniriques, c'est Toulouse, et plus particulièrement le célèbre hôtel d'Assézat, à qui les créateurs ont décidé d'offrir leur dernière invention, un spectacle "son et lumière" projeté à partir de vendredi soir, et pour deux mois, sur les superbes façades de l'hôtel.
Partant d'une idée originelle de Nicolas Pagès et du regretté Roland Encoyand, une projection en 3 dimensions comme jamais vue, servira de prétexte à un hommage historique fait à la Ville Rose, le spectacle étant du reste intitulé "Ô Toulouse". Sur un scénario et une mise en scène librement adaptés des écrits précis d'Évelyne Encoyand, les auteurs du spectacle entendent avant tout "faire rêver le public, on en a besoin par les temps qui courent…"
En hommage à Roland Encoyand
Disons-le tout net sans rien révéler de la teneur du spectacle, auquel nous avons pu virtuellement accéder en exclusivité" le résultat de ce "Ô Toulouse" est fabuleux et devrait réussir cette gageure jamais évidente en culture, celle de conjuguer popularité et élitisme. Car il s'agit bien d'une grande page culturelle qu'ont voulue les professionnels muretains, soucieux du début à la fin de leur spectacle de mettre en valeur le patrimoine et l'histoire de la ville de Toulouse et de sa région. Les créateurs ont en effet travaillé en étroite collaboration avec des historiens afin d'offrir aux yeux de tous un divertissement aussi spectaculaire qu'instructif. Et c'est Clémence Isaure, l'illustre muse des poètes occitans, qui devient, sous une silhouette onirique derrière les fenêtres, l'hôtesse des lieux, ceci le temps des 30 minutes de spectacle.
Un spectacle qui sera pudiquement dédié à Roland Encoyand aux derniers instants de la projection, avant que le public ne soit renvoyé sur l'une des magnifiques musiques signées de la société verfeilloise Armédias Concept. "Roland était mon principal assistant. On avait eu l'idée de ce video-mapping (nom technique du spectacle) un jour de l'hiver 2014 en pénétrant dans la cour intérieure de ce superbe hôtel d'Assézat. Quand Roland a disparu en début d'année, il y a eu bien sûr des flottements quant au projet, mais celui-ci me tenait trop à cœur pour l'abandonner. Sa sœur Évelyne a fait un remarquable travail d'écriture sur les différents tableaux représentant l'histoire de Toulouse", raconte, ému, Nicolas Pagès.
Parmi les riches trouvailles de ce "Ô Toulouse", les Muretains observeront que l'historique Bataille de Muret de 1213, qui vit triompher Simon de Montfort dans le cadre de la Croisade contre les Albigeois, n'est pas passée sous silence.
"Ô Toulouse", à partir du 17 juin, projections à 22 heures et 23 heures dans la cour intérieure de l'hôtel d'Assézat de Toulouse. Infos et réservations " office du tourisme de Toulouse ou www.ruggieri.fr/otoulouse
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Hôtel d'Assézat